lundi 12 août 2013

Le billet d'humour de Lou : « Froome en grande froome, le top modèle du cyclisme international », l'actu revisitée dans le blogiblag du 13/08/2013.

Non, j'ai raté le « Tour de France »... Non, je ne l'ai pas vu victorieux, quelque part entre le Mont Ventoux et les Champs Élysée... Et d'abord ce nom imprononçable que je voudrais franciser pour mon seul plaisir : Froome-mage ? Froome d'Ambert ? Je l'aurais voulu francophone, belge ou suisse, néerlandais à la rigueur, mais citoyen britannique ?
Moi, je me l'étais déjà imaginé d'après un  article en double page à propos de sa vie pourtant pas si longue : un baroudeur épais bardé de cicatrices, un lion blanc qui arpente les pistes poussiéreuses du Kenya... puis je l'ai vu en photo : un échalas, une cigogne peut-être, un oiseau migrateur somme toute !

Mais à quoi carbure Froome ? Et est-ce que froome-ment ?
Je ne m'engagerais pas sur ces pistes cyclables là... vous connaissez mon sérieux...
A vrai dire, il aurait plus à voir avec le F-35 qu'avec le Rafale ; il aurait plus de liens avec Armstrong qu'avec Poulidor : je veux parler de sa consommation d'eau sucrée en plein vol, bien sûr !

Avant peu, il y avait des gars de deux mètres et cent kilos, je comprenais... Usain Bold lui-même était un peu léger (1,95m, 94 kilos , mais normal pour un « guépard »), et Teddy Riner un peu fort (2,04m, 131 kilos), puis d'autres encore avec des épaules de déménageurs dont je tairai les noms... Sauf que Froome est fin comme une feuille de papier à cigarette, dit aussi : « papier à rouler »! (1,86 m, 69 à 72 kilos selon). Et encore devait-il perdre deux kilos avant le départ du Tour de France, une course d'endurance de trois semaines, rien que ça... Cherchez la logique ? A moins d'avoir un bidon de dix litres d'eau sucrée sur le porte-bagages... mais non, c'est pas le genre de la maison... ou alors une voiture suiveuse avec une « perf » sur le capot ?

Et c'est là que je voulais en venir... Car le sucre c'est pas de la dope et Froome est cent pour cent propre et intègre, « clean my dear ». Il a une très bonne équipe tout simplement qui le fournit en boissons sucrées et barres énergétiques à gogos. On crois en lui, on l'aime, on le suit, on l'assiste. Et quand ça gueule trop fort dans les oreillettes, on se sacrifie :
_ Bon, d'accord... tiens Chris, mon dernier « kinder-buenos » il est pour toi, va et gagne !
Mieux, cet africain blanc de la vallée du Rift a une constitution d'enfer et un moteur « écologique » à haut rendement quand il brûle entièrement toutes ses calories. C'est pourquoi sur la photo au moment de sourire à l'arrivée on a peur qu'il s'effrite : pas de graisse, pas de surpoids, mais rien de rien. Oui, il a plus  à voir avec un mannequin anorexique qu'avec un Rambo dans tous ses états, tout seul en guerre au fond de la jungle.

Et non, je ne suis pas un casseur de mythes (sans contrepèterie) et même j'y vois un nouveau modèle d'homme et d''industrie : fini le surpoids, tout le monde dans un futur plus ou moins proche aura le loisir de se brancher à des sondes d'alimentation ou à des perfusions pour recevoir sa juste dose de solution énergétique en fonction de son activité et de son métabolisme.

L'homme et la femme de demain en première de couv' des magazines se dessineront ainsi : bien entourés, ultra-minces sans efforts et perfusés à volonté !

«  Sois mince... Tu n'as plus cathéter ! » remplacera notre trop fameux : « Sois belle et tais-toi ! »

Les vélocipédistes de haut niveau nous démontrent ainsi que nous avons tous du potentiel, même les plus rachitiques, mais que nous gaspillons nos forces et dilapidons nos richesses par un manque d'organisation cruel.
Combien de gars exceptionnels sont restés sur le bord de la route, abrutis, parce qu'aucune équipe (je ne parle pas de « Pôle Emploi » dont ce n'est pas le rôle evidemment) ne voulait les fournir en « kinder buenos » ?
Et quel rapport entre le paysan français et l'employé modèle japonais qui se suicident tous les deux le même jour à la même heure, si ce n'est la solitude du marathonien et la petite barre de chocolat-caramel-nougatine-biscuit en moins ?

_Ah, Christopher Froome ? Je me souviens de lui, il a fini par exploser en plein vol dans un ultime effort en 2017 je crois (Sky l'ayant abandonné, il manquait de glucose, mais ça vaut toujours mieux que de se faire péter le cœur à l'EPO).
Si j'osais une petite dernière, entre drogués, heu, « dopés », on se pardonne tout n'est-ce pas, donc le seul petit avantage réel de Froome serait un parasite hématophage qui s'attaque aux globules rouges du sang :

_ Allez, un petit ver pour la route ? Mais je plaisante ! Même pas une petite baisse de « Froome » ?

_Moi ? jamais.