On voudrait nous l'ôter avec nos derniers espoirs, la Révolution 3.0 ! Alors que l'État se désengage de ses obligations quotidiennes sous prétexte d'arbitrer d'autres grands enjeux de la société, nous - le peuple - avons la possibilité de décider de nos engagements et des progrès à venir jusqu'à orienter l'économie nationale et les investissements publics ou privés.
La révolution 3.0 n'est pas informatique mais volontaire : par exemple, ce sont les Allemands qui renoncent d'un commun accord à l'énergie atomique et déjà 35 % de la population génère son énergie particulière, ce sont les Américains qui réinventent l'emploi et 40 % deviennent créateurs d'entreprises individuelles. Ils ont aussi réinventé les transports avec l'autopartage et le covoiturage. Alors, que faisons-nous en France ?
Les profiteurs systémiques, dont les "politiciens" et les "économistes" font partie avec les industriels, nous ont déclarés inaptes, c'est à dire incapables d'inventer les conditions de notre liberté. Chaque nouveau candidat à la présidence (suivi de ses vautours attitrés) vient au chevet du malade imaginaire «France», une entité stupide imposable et corvéable à merci depuis le moyen-âge. Les élections présidentielles servent à réaffirmer ce pouvoir absolu: leurs programmes annoncent comment ils vont nous vider les poches pour mieux remplir les caisses de l'état et nous les élisons sur ces critères.
Nos nouveaux représentants nous sclérosent les neurones avec des programmes imbéciles, des priorités inventées de toutes pièces avec des tas de complications administratives: Emmanuel Macron, par exemple, n'est qu'un petit gestionnaire qui croit disposer d'un budget de centaines de milliards d'euros comme bon lui semble, en excluant autant que possible toute priorité humaine: il évitera les sujets qui fâchent comme les vieux sans maisons de retraite parce que c'est trop cher, les malades sans soins, les demandeurs d'emploi sans droits, les souffrances animales, les pollutions industrielles et l'air nocif pour la santé. Si les "gilets jaunes" protestent en bloquant la circulation des marchandises, il lâchera bien un peu de lest façon "père Noël", mais aussi pour les gardiens de la paix pour faire bonne mesure. Ainsi, des primes sont accordés aux smicards et aux fonctionnaires en colère (ceux-là même qui sont accusés par les instances européennes d'augmenter notre déficit budgétaire) mais absolument rien ne sera fait pour les chômeurs sans droits (dont font partie souvent les femmes seules avec des enfants à charge, celles-là même qui manifestaient sur les ronds-points). Un peu de compassion présidentielle suffit-il? Faut croire... et voilà! C'est injuste, mais le monde est mal fait.
Pour "nos vieux", la moyenne de leurs retraites est de 1100 euros mais le coût moyen d'entrée dans une maison de retraite est de 2200 euros en France! Que fait le gouvernement? Comme un vautour, il tourne autour du futur cadavre en attendant d'empocher les "droits de succession", c'est à dire sa part d'héritage garantie! D'où l'obligation faite à nos anciens de vendre leurs propriétés avant leur mort, surtout quand les héritiers ne pourront pas acquitter les frais d'héritage. On le voit, la priorité de ces fonctionnaires est de défaire les héritages de plusieurs vies d'effort pour s'en accaparer après la mort. Vous parlez d'une assistance médicale et d'une aide sociale comme d'un droit acquis? Ces opportunistes en sont encore au temps de la saignée.
Mais ce gouvernement et les suivants ont perdu d'avance à ce jeu. Les citoyens entrent peu à peu en résistance et les ordres de rébellion viennent de la rue. Comment se donner le beau rôle quand les gens sont ruinés et comment s'appuyer sur la grande industrie pourvoyeuse d'emplois pour orienter les chômeurs récalcitrants quand les dernières aciéries ferment et les usines s'automatisent? Des grands patrons comme feu Christophe de Margerie étaient les dinosaures d'une ère préhistorique mais Areva, EDF et les autres seront les prochains empires décapités puis soldés comme des vulgaires «listings clients» à d'autres multinationales prédatrices qui affichent leurs bénéfices records en dizaines de milliards sur les murs du Nasdaq !
Depuis longtemps, les monnaies sonnantes et trébuchantes d'or et d'argent ont disparu des comptoirs et des poches pour céder la place à des "vraies fausses monnaies" affichant une valeur nominale (ou faciale) convenue le temps nécessaire. Nous échangeons de moins en moins en Europe ces pièces de monnaie sans valeur réelle (en cuivre/nickel/zinc) pour préférer les porte-monnaie électroniques et les gros billets de banque qui sont accusés eux de favoriser les fraudes: des richesses non déclarées d'une année sur l'autre sont-elles dissimulées, au grand dam de l’État? Alors, tout est fait par l'administration fiscale pour contrarier le principe de l'échange de monnaie fiduciaire et mieux contrôler nos avoirs: la Banque centrale européenne a annoncé qu'elle cessera de produire et d'émettre des billets de 500 euros en 2019.
Pire encore, les multinationales de l'exemption fiscale, celles qui passent par dessus les états pour nous asservir, nous invitent déjà dans leurs mondes virtuels sous perfusion d'images, accessibles avec des gadgets coûteux qu'il faut renouveler sans cesse. Là, le bien-être semble collectif mais l'argent virtualisé glisse de nos doigts, simplement en appuyant sur une touche, directement vers leurs paradis fiscaux. Des fortunes colossales sont vite amassées et, en retour, des fonds de pension américains, par exemple, rachèteront nos appartements, nos maisons et nos jardins pour servir à la spéculation internationale. Tout n'est pas virtuel chez l'oncle Sam !
Ainsi, Paris devient un décors de cinéma, une sorte de "musée vivant" au moment où de plus en plus de Français sont dépossédés de leurs biens pour être "relégués dans des barres d'HLM en périphérie ou de lointaines zones pavillonnaires"*. Ici, les rues devraient fourmiller de clients autour des petits commerces de proximité, mais les murs épais de ces échoppes sont vides d'artisanat et de nourritures locales au profit de bureaux anonymes, d'industries et de commerces internationaux (les maisons en torchis d'Afrique et les cabanes en tôle aux bords des autoroutes sont plus vivantes). Est-ce la raison pour laquelle les dénommés "gilets jaunes" ont parcouru les grandes rues de la capitale en cassant tout ? Leurs héros sont Astérix et Obélisque contre les envahisseurs romains, l'abbé Pierre, Coluche et Les Tuche mais pas les dirigeants manipulateurs, les politiciens imbéciles et les multinationales de l'exemption.
Pour entrer en résistance, par exemple, pourquoi ne pas proposer une nouvelle monnaie emploi-service pré-fiscalisée (l'équivalent du prélèvement à la source) dans les bureaux de poste prêt à fermer, les tabacs (à la place des cigarettes cancérigènes et des jeux d'argent addictifs), et à tous les guichets pour appointer la main d’œuvre occasionnelle, les aides ménagères, les nounous, l'assistance à la personne, les livreurs de pizzas et tous les autres petits services que nous refusons de voir uberisés? Cette monnaie d'échange de services (appelée MES), l'exact contraire du "bitcoin" utilisé par des trafiquants internationaux, reste à créer pour rémunérer "l'entreprise individuelle pour tous" et concurrencer la mondialisation et l'uberisation généralisées, quand nos transactions les plus ordinaires passent par des "banques en ligne", par les multinationales des services, voire par la Californie uberienne (on parle encore de délocalisation). Oui, continuons de battre "monnaie locale" envers et contre tous, au service des entreprises de proximité, des petits et des sans grades!
Nos adolescents étudient volontiers, la tête pleine de formules mathématiques et de littérature, mais très peu sauront au final créer leur entreprise, tenir une comptabilité et prospecter des clients. Notre éducation et même la "formation continue" sont des leurres pour fabriquer in fine des ouvriers en nombre, des fonctionnaires, quelques scientifiques, des ingénieurs et au sommet de la pyramide des dirigeants issus des grandes écoles. Chaque étudiant ne devrait-il pas découvrir le commerce en tant qu'auto-entrepreneur ? Car tous les vieux schémas sont dépassés : les usines ferment, les collectivités débauchent, nos meilleurs scientifiques et ingénieurs sont achetés à l'étranger et seules quelques promotions des grandes écoles captent les postes proposés au gouvernement tous les 5 ans, sous prétexte d'entreprendre des réformes dangereuses mais indispensables.
Plus triste encore, les jeunes risquent de rester chez leurs parents jusqu'à 35 ans et plus pour poursuivre leurs études inutiles sans s'endetter mais au risque d'échouer à faire leur vie: dans ce cas, ces pauvres petits «infantilisés» perdent confiance, soit 2 millions de NEET ou Ni-Ni (Not in Education, Employment or Training, qui signifie ni étudiant, ni employé, ni stagiaire, des jeunes qui refusent comme au Japon de s'insérer dans un système social qu'ils abominent) . On trouve aussi maintenant des seniors sans travail ni formation (des Ni-Ni eux aussi, peut-être 2 millions au total) parce qu'ils ne trouvent plus d'engagements dès 45 ans et qui peuvent habiter honteusement chez leurs enfants, rejoignant ainsi la nouvelle «classe sociale élargie des pauv'cons sans avenir»: en somme, on peut estimer à 10 millions ces inactifs, ces précaires qui vivent plus ou moins d'expédients ou de petits travaux occasionnels, qui souvent ne pointent pas à Pôle-emploi (seulement 3,5 millions de véritables "sans emplois" sont inscrits à Pôle-emploi sur 5,649 millions). À tous cela s'ajoutent 100 000 "décrocheurs" qui sortent chaque année des différentes formations mais sans qualification. Et quand on sait les exigences des entreprises pour ne recevoir que des diplômés confirmés, on comprend l'explosion de faux diplômes sur les CV, mais ceux là ont-ils le choix ? Seules 2 millions de « femmes au foyer » trouvent une justification, principalement quand elles ont des enfants à charge.
Avant BIG BROTHER et ses multinationales, tout allait-il de travers en France? Je ne le crois pas. On veut nous culpabiliser, et c'est le milliardaire Xavier Niel, le PDG de Free, qui vient à notre rescousse : "La France est un pays où les choses vont plutôt bien", ose-t-il affirmer comme en son temps Bernard Tapie. Soutenu par François Hollande, il a installé une annexe de la Silicon Valley à Paris. Qui l'eut cru? Au moins il essaie mais curieusement seul de son espèce.
Oui, arrêtons de nous dénigrer pour favoriser les multinationales, américaines comme chinoises, qui viennent phagocyter notre économie! À l'inverse, en Chine comme en Arabie Saoudite, les gouvernants exigent que ces envahisseurs sans scrupule aucun s'associent à des entreprises nationales et donc paient (je suppose) les impôts habituels sur les bénéfices pour pénétrer les marchés intérieurs, en plus des transferts de technologie exigés couramment par la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Australie etc. (même que cela énerve monsieur Trump). Mais qu'attendons-nous pour imiter l'Arabie Saoudite? Les multinationales doivent participer à la richesse des pays d'accueil, pas à leur pillage systématique sinon qu'elles passent vite fait leur chemin.
Notre gouvernement d'énarques prétendra avoir résorbé le chômage quand la moitié des inscrits à Pôle-emploi auront été radiés des listes (mais pas comme auto-entrepreneurs), en priorité des jeunes exclus du système, des mères de famille, des handicapés et des seniors, pour revenir aux chiffres attendus du «plein emploi»: l'exemple de réussite le plus célébré n'est-il pas celui de l'Allemagne qui affiche le taux minimum de 5% de chômage... mais avec des salaires souvent réduits à 450 euros : des mini-jobs sans sécurité sociale pour 7 millions d'Allemands, c'est dire l'abandon de ces classes là... Et les immigrés sans emplois et sans droits, au contraire de la France, sont maintenant incités à retourner chez eux. Vont-ils venir se réfugier en France?
Ah, mais de qui se moque-t-on? Les Allemands nous donnaient des leçons de "savoir-vivre ensemble" mais ce genre de réforme miraculeuse (un tour de passe-passe avec enfumage) ne risque pas d'être apprécié en France, avec la paupérisation des classes laborieuses: l'emploi et les bons salaires sont les valeurs les moins partagées. La révolte des "gilets jaunes" fin novembre 2018 est un sérieux avertissement pour dissuader le gouvernement de prendre cette direction. Pourtant, on s'en doute bien, la remise au travail des "fainéants de Macron" pour un billet de 500 euros serait considéré comme une grande victoire en France et notre gouvernement pourrait dire à l'unisson avec l'Allemagne: "Nous avons vaincu le chômage!". Déjà, la réforme qui oblige à prendre un travail quelque soit le salaire proposé va dans ce sens.
Ainsi, un pont, celui de la paupérisation généralisée, s'est ouvert entre des jeunes de 15 à 25 ans et des seniors eux aussi stigmatisés dès l'âge 45 ans ou plus. C'est utile que les manifestation des "gilets jaunes" nous préviennent de ce danger. Seulement, en harcelant les chômeurs, Macron risque de les pousser au suicide collectif!
Ce que le gouvernement Schröder a réussi en Allemagne voici des années est bien une sorte de miracle économique, mais avec un sixième de la population active allemande convertie de force à des emplois sous-payés. Les Américains et les Japonais eux aussi ont «redressé» leurs économies par des mesures semblables (on connaît la misère des personnes âgées et des petits paysans au Japon) mais tout semble se passer sereinement aux pays du yen comme au pays du dollars... Les familles d'Américains moyens et les étudiants s'endettent à mort, sans craindre la prochaine crise des subprimes! Hélas, capitalisme sans conscience n'est que ruine du peuple.
Peut-être faudrait-il que notre gouvernement commence par racheter sa dette? Le gouvernement Macron prélève plus de 1000 milliards de contributions de nos poches (impôts directs, CSG, TVA etc.) chaque année et prétend en pleurnichant que les 10 milliards de "trop-perçus" restitués aux travailleurs les plus pauvres en plus du coût économique du blocage des axes routiers par le mouvement des "gilets jaunes" augmenteront directement la dette publique en France de 0,2% à 0,4% du PIB.
Tiens, dans ce cas il faudrait accuser aussi ce gouvernement de dilapider les finances publiques en ne taxant pas les GAFA (10 milliards d'euros contre 600 millions attendus de redressement fiscal en 2019), en ne taxant pas non plus l'exil fiscal des plus fortunés (10 milliards d'euros), en offrant son aide publique au développement mondial (10 milliards d'euros à 110 pays, principalement d'Afrique), en favorisant une immigration incontrôlable (coût final estimé entre 50 et 100 milliards d'euros), avec le budget des armées sans cesse en augmentation (34,2 milliards d'euros en 2018) même si nous ne sommes plus en guerre contre nos voisins et le coût des opérations militaires extérieures à l'Europe (2 milliards d'euros) parce que les Français (en payant un maximum d'impôts) garantissent à leurs frais la paix dans le monde - mais avec des succès mitigés comme la mort programmée de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi qui ont fini par l'invasion de l'Irak et de la Libye par les islamistes.
Reste que nos armées, qui se plaignent sans cesse d'être sous-équipées, ont en priorité en France le rôle de garantir l'intégrité de nos frontières, même si depuis 2012 l'armée de Terre organise quotidiennement des patrouilles à pieds en ville, constituées de quelques hommes armés de fusils d'assaut qui circulent dans les quartiers touristiques menacés d'attentats. Par contre, pour partir faire la guerre en Afrique ou au Moyen-orient, les troupes américaines étant démobilisées, l'armée française s'équipera de transports de troupes flambants neufs et d'armements sophistiqués de dernière génération. Mais la fin justifie-t-elle les moyens? Voyons, l'Europe va-t-elle nous récompenser pour ces investissements coûteux au nom de la paix mondiale et de la lutte contre le terrorisme? Ben non, pas question, ni même d'avoir une armée européenne sous un commandement commun... celui de la France? Et à quoi sert la police dans nos villes et aux frontières, si c'est le travail de l'armée de venir repousser les menaces terroristes à coups de fusils d'assaut? Tiens, pendant les manifestations, les CRS, la police et les soldats se sont marchés sur les pieds et après ils ont fait grève parce que ce gouvernement a mis leurs vies en danger et que venir se battre les samedis contre les "gilets jaunes", ben, c'est fatiguant : Ah bon? Pour une fois qu'ils prouvaient leur efficacité en s'unissant pour résister aux casseurs et rétablir l'ordre en France! Résultat : ce sont les chômeurs qui manifestent et ce sont les forces de l'ordre qui reçoivent des primes! Si c'est pas un échec présenté comme un franc succès, c'est le monde à l'envers.
Le président Trump lui a choisi fin décembre 2018 de rapatrier ses forces armées de Syrie : pourquoi les États-Unis (et donc aussi la France à moindre échelle) devraient-ils continuer de s'endetter pour jouer les gendarmes du monde?* Charité bien ordonnée commence par soi-même! Ignorant ce principe laïc (faussement chrétien), notre président europhile et mondialiste continuera de distribuer l'argent des contribuables français partout ailleurs dans le monde en se désintéressant chez lui des jeunes chômeurs, des populations marginalisées comme nos "petits paysans", des ouvriers licenciés du jour au lendemain et des jeunes précarisés à l'excès, des femmes oubliées, des seniors sans espoir de reconversion qui doivent tout accepter et des retraités surtaxés pour alimenter "un cercle vertueux". Peut-être faudrait-il d'abord revoir complètement la distribution des différents budgets pour parier sur lui, le petit peuple sacrifié (celui des "gilets jaunes"), le temps de réduire à 60% notre déficit public.
Il faudrait aussi organiser un nouvel espace numérique à la place de l'espace commercial unique proposé par les géants du net, pour contrer leur appétit vorace et retrouver notre identité culturelle.
Un bel exemple caractéristique d'enfumage international est "Disneyland Paris", le complexe touristique sur le modèle américain le plus visité d'Europe, qui paie des intérêts faramineux à son banquier qui n'est autre que... sa maison mère aux États-Unis : la "Walt Disney Company", de sorte qu'avec quinze millions de visiteurs en France et plus d'un milliard de chiffre d'affaire, 20 ans après ils sont toujours endettés. Allons donc! De même, Total amasse des milliards mais se dit déficitaire dans notre beau pays (comme si le prix de l'essence à la pompe était sous-évalué) bien que notre première entreprise nationale avoue acquitter 15 milliards de dollars d'impôts à l'étranger! Dommage qu'elle ne fasse pas le même effort en France... Savons nous faire entrer l'impôt chez nous ? Ben non ! Les 4 grandes firmes américaines, les GAFA, paieront à peine quelques millions d'impôts en France en 2019 au nom de l'optimisation fiscale, mais aussi la Starbucks Company et plein d'autres encore. Bien sûr, Areva et EDF sont également plus ou moins exemptées d'impôts en France (parce que le prix de l'électricité est toujours trop bas malgré la dernière réévaluation?), la SNCF de même (parce que le prix des billets n'est pas suffisant?) et ainsi de suite...
La banque Parisbas à même payé des milliards de dollars aux États-Unis pour avoir osé chasser sur leurs plates-bandes à Cuba! Un racket géant sous formes de pénalités économiques (qui n'ont plus rien à voir avec de simples amendes) est organisé par les administrations américaines qui court-circuite la concurrence française partout dans le monde : Technip en 2010, Total en 2013, Alstom en 2014, Crédit agricole en 2015, BNP Paribas en 2014 et en 2018, Société générale en 2018. La dernière en date est Airbus, condamnée par le ministère américain de la Justice... Non, n'en jetez plus! On a compris où passent nos milliards d'impôts et de frais bancaires.
Oui, libre à nous les consommateurs d'acheter les smartphones d'Amérique et d'Asie, les services sur les réseaux et le Big Data Américain, les BMW d'Allemagne etc. et de creuser notre déficit commercial. Après la guerre, nos parents appelaient l'opératrice au téléphone pour un prix modique et roulaient en Peugeot-Citroën, moyennant quoi ils ne sont pas morts endettés. La dette publique française s'est envolée en 1974, après Pompidou et le premier grand choc pétrolier : le pétrole nous tue mais nous en consommons toujours plus... Allez comprendre!
Surtout, libre à notre gouvernement de faire venir ce pétrole du Moyen-Orient (qui nous achètera des armes en échange), les jouets de Noël ou les smartphones de Chine, le gaz de Russie, les fruits d'Espagne etc. en s'endettant à mort. Tout ça pour s'affoler : "La France est déficitaire, l'Europe va nous gronder !" Mais qu'ils cessent de nous prendre pour des cons: n'est-ce pas à nos dirigeants d'organiser une économie soutenable? Plus souvent, nous devons préférer les offres de proximité qui réduisent les trajets et les intermédiaires, pour favoriser les producteurs locaux de qualité. Faut-il craindre à ce point les représailles de Trump et de Xi Jinping pour se laisser envahir par leurs productions pléthoriques? Faut-il continuer de trembler devant l'OPEP au moment de diversifier nos sources d'énergie?
Et puis, même les multinationales françaises ont des patrons qui se rémunèrent à coups de millions comme Carlos Ghosn. Alors, faut le dire haut et fort : c'est du foutage de gueule ! On ne s'étonnera pas que certains "gilets jaunes" se reconnaissent entre eux comme des exclus, se réunissent sur les ronds points et demandent de remettre le système à plat... Bien sûr, au milieu de ces rassemblements hétéroclites, des camps et des partis poussent vers la révolution "communiste" (assimilée à la Révolution française par M. Mélanchon) ou la révolution fasciste (associée au nationalisme de la famille Le Pen), ce qui finalement reviendrait au même en cas de succès car le pays deviendrait vite ingouvernable, prix de convulsions sociales.
Non, nous ne sommes pas responsables des errances de nos gouvernements et les 35 000 euros de dette qui soi-disant pèsent sur la tête de chaque français est une belle invention pour nous courber l'échine : cet argument fallacieux ne tient pas quand on apprend que le patrimoine immobilier français s'élève à 14 000 milliards d'euros, soit 208 581 euros pour chaque citoyen (même si la moitié des français ne se partage en réalité que 8% du patrimoine). De plus, en ajoutant les richesses personnelles et culturelles, la formation et les savoirs-faire d'une population éduquée depuis des centaines d'années, chaque français vaut bien autour de 250 000 euros. Cela fait des envieux, ajouté aux avantages sociaux proposés. En comparaison, combien valent un Africain, un Chinois, un Australien ou un Américain ? Cette question peut paraître xénophobe mais elle correspond à une réalité : nous ne sommes pas des boloss quand même ! Et si c'est plus facile d'entreprendre en Angleterre, en Australie, au Canada ou aux États-Unis, encore faut-il y entrer.
On sait que les pays anglo-saxons (Canada, États-Unis, Australie etc.) ont mis la barre très haute pour sélectionner les candidats à l'immigration et les immigrés les plus appréciés peuvent exiger des avantages particuliers. Au contraire, dans les pays du Sud la vie seule ne vaut plus grand chose avec l'explosion démographique : l'Éthiopie déclarée mourante en 1985 (l'Éthiopie meurt peu à peu...) par l'association "Chanteurs sans frontières" est passée depuis cette date de 40 millions à plus de 100 millions d'habitants en 2018 : cherchez l'erreur! Et à quoi leur ont servi les aides internationales et les dons des particuliers? Alors, quels critères de sélection peut s'autoriser la France sans se déjuger pour continuer d'accueillir "au pays des droits de l'Homme" de telles explosions démographiques? le Pacte mondial de Marrakech de 2018 sur la migration répond-il bien à la question? Réfléchissons, en 2050 l'Afrique aura peut-être doublé sa population avec 2 milliards d'habitants (sur une population mondiale de 10 milliards). Est-ce du racisme ou du bon-sens que de poser des limites: le bon sens voudrait qu'en échange de nos secours, ils appliquent la solution du planning familial : donant-donnant, non? En attendant, les Français paient plein pot leurs impôts.
Et qu'est-ce qui pourrait décourager à la longue les multinationales américaines de venir pratiquer l'exemption fiscale en France ? Quoi, L'Irlande mais aussi la Suède, le Danemark et la Finlande se sont opposées à une taxation minimale de 3% sur le chiffre d’affaires des grandes entreprises du numérique et Donald Trump se frotte les mains... Ce ne sont pas nos révolutionnaires d'extrême-gauche ou de droite qui défilent en colère sur les Champs-Élysées en brisant les vitrines des magasins de luxe qui vont résoudre le problème. Ce n'est pas non plus ce gouvernement promu dans les grandes écoles de la mondialisation... C'est donc à nous consommateurs de poser des limites aux GAFA comme à toutes les multinationales, avec un usage responsable des réseaux : nous voulons des acteurs qui s'impliquent dans la société, qui répondent à nos exigences de qualité, qui offrent des contenus respectueux de nos vies, de nos valeurs et qui rémunèrent en proportion suffisante la création et le droit d'auteur.
Au contraire, pour nous dissuader de reprendre ce pouvoir, les multinationales et leurs lobbys s'opposent à payer l'impôt solidaire et travaillent à ruiner le "Contrat social", celui de Jean Jacques Rousseau. L'état ne touche pas les impôts et les taxes qui lui sont dus ? Macron tergiverse avec des airs de vierge effarouchée : nous sommes endettés jusqu'au cou mais je ne peux pas couper dans les traitements des fonctionnaires, donc je coupe dans les aides sociales, je rembourse un peu la frange des travailleurs qui touchent le salaire minimum et je concède des avantages inespérés aux plus riches pour les rassurer : n'ayez crainte, la France ne va pas virer au rouge communiste! Et boum boum badaboum! La classe intermédiaire, celle des "petits possédants qui triment dur pour presque rien", se révolte.
Nos énarques convaincus (con-vaincus) et nos intellectuels décadents nous expliquent à longueur de journée que "le bon temps est mort qui ne reviendra pas", qu'il est dangereux de vouloir revenir en arrière parce que nous avons vaincu les guerres, les insectes et les maladies, que le progrès est inévitable, que notre pouvoir d'achat à augmenté (pas pour le pain, les loyers, l'essence et l'électricité mais pour acheter des smartphones et se connecter aux réseaux), qu'il faut voir en somme tous les bons côtés de la mondialisation. Et puis les technocrates lobbyistes ne travaillent pas qu'à l'Assemblée nationale, tels les marchands d'armes et le lobby du nucléaire: il y en a plein Bruxelles, des chimistes qui nous empoisonnent en prétendant que "ce n'est pas prouvé scientifiquement" (notamment pour les pesticides), des conseillés de l'exemption fiscale et d'autres profiteurs patentés rémunérés sous cape par les multinationales.
Allons nous payer des pénalités pour notre déficit public de 3,2% du PIB en 2019 (4,3% sous Hollande/Valls) suite aux "cadeaux fiscaux" d'Emmanuel Macron ? La priorité, c'est d'entendre la colère du peuple, a-t-il souligné devant le conseil de l'Europe à Strasbourg en renonçant provisoirement à ses rêves d'Europe unie sous l'égide de la France (Manuel Valls, avant lui, était parti défendre son déficit devant Merkel Merveille et Cameron de Jambe. Hollande l'avait même médaillé en récompense de son abnégation. Un peu de modestie est donc nécessaire, M. Macron : "Pardonnez-moi, j'ai voulu aller trop vite!". Quoi, un peu d'amateurisme?). Hélas, tous ces dirigeants savent parfaitement qu'aucun Français ne voudra renoncer à ses administrations et ses services sociaux (bientôt virtualisés), à sa sécurité, sa police et ses armées (qui déjouent tous les jours des attentats), à ses allocations (même réduites) et à son livret A à 0,75% (bien en dessous de l'inflation), à son petit confort en général, à toutes les marchandises d'importation qui accroissent le déficit de la balance commerciale, au travail d'esclave des petites mains d'Asie et surtout au pétrole, cette huile asphyxiante qui remplit les réservoirs et brûle salement dans nos moteurs quand elle ne sert pas de base aux plastiques envahissants. De plus, l'Amérique nous impose ses lois et sa domination économique, en partage avec la Chine : nous sommes sous leur tutelle !
Voilà, puisque les habitudes sont prises, vive la pollution, la surconsommation et la dette! Il ne manque à l'état français que de se déclarer prochainement en faillite et en cessation de paiement des fonctionnaires : un shutdown à la française! Car, malgré la "bonne volonté" relative de nos voisins européens, la hausse subite des taux d'intérêts (adossés à la rétrogradation de notre note d'estime par Standard & Poor's) peut nous asphyxier rapidement en accroissant notre dette de façon exponentielle.
Heureusement, le gouvernement réagit avec force : déjà, la révolte des "gilets jaunes" est dénigrée, des responsables sont désignés et condamnés pour manifestations illicites, dégradations, violences et port d'armes; ses extrémistes sont accusés de racisme et de néo-nazisme; les membres fédérateurs auto-désignés comme Francis Lalanne, Bernard Tapie, Alexandre Jardin du coup sont moqués, traités d'opportunistes ou de has-been, enfumés avant de retourner dans leurs tanières. Car la méthode de l'état est parfaitement rodée depuis Joseph Fouché, un ministre de la Police implacable, pour couper les têtes de l'hydre une à une, jusqu'à ce que les mouvements sociaux improvisés s'étouffent et que leurs porte-paroles se ringardisent.
Mais nous, le peuple, on s'en fout : nous avons la Révolution silencieuse 3.0 ! Je ne parle pas de celle bruyante de Mélanchon et de son «Assemblée constituante» pour une nouvelle république à la façon de la Révolution Française (On les connaît, ces révolutionnaires à la mords-moi-le-nœud). Je ne parle pas de la menace lepéniste, pas plus que du Printemps Arabe (ils en sont encore à chercher qu'est-ce qui a foiré dans leur révolution, quand la corruption et la religion sont leurs meilleurs ennemis).
Cette révolution 3.0, c'est de choisir notre façon de consommer, contre les lobbys des multinationales et les politiciens véreux qui les servent. Notre industrie doit retrouver une dimension humaine, presque familiale, et pas seulement la couleur verte «bio» industrielle à la mode. Nous devons partager des valeurs qui ressouderont notre société, rejeter les mensonges de la surconsommation nécessaire, de la croissance sans fin et de l'endettement obligé au profit des multinationales, des banquiers et des bourgeois.
Mais comment nos grandes et moyennes surfaces sont-elles devenues les entrepôts de la mondialisation ? Pourquoi nos petits commerces sont-ils condamnés à disparaître ou à vendre tous les mêmes "merdes internationales" ? Pourquoi Amazon commence à les remplacer? Pas loin de chez moi, Carrefour Express vend des herbes aromatiques sous blister en provenance d'Israël (à 3277 km de Paris en avion) et des avocats du Pérou (à 9863 km d'ici). Mais cultiver des herbes aromatiques et des fruits est-il un problème en France? Manque-t-on d'espaces de culture et de main-d'œuvre? Et pourquoi ne pas fabriquer aussi notre énergie solaire et planter des éoliennes sur nos toits, pourquoi ne pas constituer nos réseaux de proximité et définir nos engagements pour lutter contre les mondialistes et les pollueurs qui eux combattent nos acquis sociaux pour mieux nous asservir et détruisent la planète à toute vitesse ?
C'est parce que nous aurons fait les bons diagnostics et les bons choix que notre gouvernement, qu'il soit de Gauche comme de Droite, nous suivra et pas le contraire. Alors, je vous le répète, consommons intelligemment et posons les bonnes questions à nos dirigeants tout en dénonçant les taxations abusives du gouvernement Macron et sa collusion avec les riches: ils doivent commencer à s'inquiéter de notre liberté de penser. #JeSuisGiletVert
* Les 23 octobre 2014 et 24 avril 2017 j'affirmais que la Révolution 3.0 est en route : «Le pouvoir politique reviendra bientôt aux consommateurs avertis» !
*12000 habitants ont quitté Paris chaque année depuis 5 ans, suivant les résultats de l'Insee du 26 décembre 2018
*Donald Trump s'est rendu ce mercredi 26 décembre en Irak pour se justifier: "Les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde..."