lundi 8 avril 2019

De Brigitte Bardot à Greta Thunberg: «Les déesses de la Nature et du Climat», dans le blogiblag du 08/04/19 (LJ ©2019)

Faut le dire, ces deux déesses n'ont rien de consensuel et sans suite car ce ne sont pas des starlettes: Brigitte Bardot (BB), icône décrépite du cinéma français et Greta Thunberg (GT), lycéenne handicapée en rupture de banc. Pourtant si différentes, tout les rassemble quand elles secouent les consciences avec la même énergie cosmique. Pour Brigitte, on connaissait son hypersensibilité animalière et pour Greta, on devine que l'autisme étend ses nerfs à toute la planète en souffrance. Ensemble, elles ressentent les tressaillements outragés d'une planète brûlante de fièvre, hurlante de terreur animale et couverte de bubons industriels.

Aujourd'hui, si notre galaxie est un arbre fruitier, notre Terre n'est plus qu'un fruit pourrissant tâché de brun. Pourtant, tout était fait pour que la vie se maintienne en équilibre pendant des millions d'années sur une planète climatisée par la végétation grâce aux températures régulées et aux équilibres gazeux. Depuis des temps incommensurables à notre échelle la Terre pouvait ainsi se vanter de tous les superlatifs: le plus grand aquarium de l'univers et les plus grandes forêts avec la plus grande variété de vie, les plus beaux océans et les plus belles glaces polaires servant de laboratoires du vivant, l'alternance douce de multiples saisons, les climats les plus propices à la vie sous toute ses formes et la planète la plus accueillante etc.

Quand on parle de «vie sauvage», il faut entendre la prédation naturelle et l'autorégulation des populations animales, mais rien à voir avec les dinosaures dévorateurs quand il a fallu un cataclysme planétaire pour en venir à bout et puis maintenant les hommes envahissants, cette plaie purulente compliquée en maladie mortelle. Mais qui pourra couper et désinfecter notre planète pourrissante et qu'en restera-t-il après notre passage? Nous ne sommes ni beaux ni formidables, contrairement à la vie animale qui se diversifie dans une nature vierge de notre présence.

Non, il ne faut pas confondre l'intelligence destructrice humaine et l'IA électromécanique, son prolongement aveugle en forme de prothèse, avec l'adaptation millénaire, infiniment souple et constructrice de l'IN, l'intelligence naturelle sélective inscrite dans les gènes des plus humbles formes de vie.

mercredi 3 avril 2019

Brexit: «Hard or flabby, telle est la question!», dans le blogiblag du 03/04/19 (LJ ©2019).

L'idée absurde et le fantasme d'une certaine élite anglaise adossée à des nationalistes et autres fanatiques de tous bords (rassemblés lors d'un Référendum sur l'appartenance du Royaume-uni à l'Union européenne) de quitter le nid douillet et les avantages sans nombre de l'Europe pour s'essayer seuls à une économie de libre marché à leur sauce est une idée «typiquement britannique». Mais comment imaginer que ce petit pays insulaire, pour tout dire une île pelée de quelques dizaines de millions d'habitants, devienne complètement indépendant des règles européennes et de tous ses échanges avec le vieux continent dont provient la majorité de sa main d’œuvre qualifiée rapportée et de ses capitaux, mais aussi 50% de ses importations-exportations de biens de consommation dont les produits agricoles et la nourriture, le bois, les métaux et nombre de produits manufacturés? Faut-il que les Anglais, ces résidus de bandits de grands chemins, d'armateurs et de financiers offshore habitués à tout marchander et aux pires trafics comme anciennement l'esclavage, nous prennent systématiquement pour des cons? Car ce processus entamé avec le Brexit de «négation de l'Europe» au profit de l'Amérique ou de l'Asie (une entreprise tellement habile de force et d'usure pour nous soumettre que même les ministres et les députés britanniques s'y perdent) sous prétexte de négocier de nouveaux accords avec le monde entier et de garder tous les avantages et tous les privilèges financiers (la toute puissance de la City) et monétaires anglais (la Livre sterling) sans jamais s'engager en rien avec les européens, leurs partenaires traditionnels, y ressemble fort. Pire, avec leur attachement à la Couronne, nos amis brexiteurs révèlent leur fond crapuleux, à l'égal des corsaires de jadis qui exerceraient aujourd'hui leurs activités délictueuses en temps de guerre économique avec la bénédiction de leur Reine, mais aussi des pirates et des flibustiers sans foi ni loi tous occupés à saborder l'Europe naissante des nations et à prendre ses enfants en otages.
 
Ce battage médiatique à base de "fake news sur tabloïds" en espérant nous voir souffrir de leur prochain départ, ce qui n'est pas le cas, me rappelle les mésaventures non pas de Tom Sawyer mais de Tom Squash, un ami à moi qui un soir de beuverie avait décidé d'expérimenter l'homosexualité soft et écologique en se plantant un concombre dans l'oignon. Tout allait pour le mieux pendant l'intromission mais la chose se compliqua pour réaliser le va-et-vient car la cucurbitacée refusait de sortir sans avoir pris la précaution préliminaire de l'oindre de vaseline. Avec l'objet du délit coincé de la sorte et ne pouvant plus s'asseoir, le pauvre homme fut contraint de rester allongé de nombreuses heures dans l'inconfort, avec des douleurs atroces entre le calcul rénal, la colique néphrétique, l'appendicite aiguë compliquée en péritonite et les douleurs de l'accouchement accentuées par l'excitation permanente du nerf vagal et surtout des hoquets qui le faisaient sauter en l'air en hurlant de douleur, un concombre dans le cul. Et de rire! Pardonnez-moi ce manque de sensibilité mais cette image étonnante me stupéfie.

Bien vite, on ne parla plus que de cela partout: sa famille, le voisinage puis la ville et le monde entier s'alarmèrent de sa situation, prenant fait et cause pour le malheureux ou s'esclaffant bruyamment, les uns dénonçant sa bêtise, les autres félicitant son courage et son «coming out» inattendu. Ainsi, une espèce de «Brexit mou» de nuit d'ivresse se compliqua-t-il en «Brexit dur» au petit matin, dans l'attente de sa délivrance car sa douleur était devenue telle que nul ne savait plus s'il fallait enfoncer le légume plus profondément en espérant qu'il se ramollisse ou au contraire l'extraire de force énergiquement, quitte à lui déchirer l'anus ou à lui perforer l'intestin et risquer l'hémorragie interne.

Alors, fuck in or fuck off: that is the question... Car messieurs les Anglais, vous êtes les seuls responsables de vos malheurs. Et se croire supérieur avec Shakespeare, les Beatles, la Tamise, Big Ben, Cambridge, la City et le chapeau de la reine d'Angleterre est bien présomptueux. Ah, oui, merde in England!