jeudi 23 décembre 2021

Ent Pourquoi le racisme anti-blancs se manifeste dans les BUS MACRON, Blogiblag du 23/12/2021- Copyright

CHRONIQUE DU RACISME ORDINAIRE ANTI-BLANCS:

SI VOUS ÊTES UTILISATEURS REGULIERS DES BUS MACRON, VOUS COMPRENDREZ MES PROPOS. Aprés, les preuves du racisme anti-blancs rien qu'en France sont quotidiennes: tiens, qui sont ceux qui se font insulter et dépouiller au pied de leurs HLM et jusque dans les transports en commun par des populations bigarrées? L'entrée dans "les Cités de la Peur et de la Résignation" est filtrée par ces voyous-là qui sont devenus les maîtres du NOUVEL ORDRE RACIALISTE et INDIGÉNISTE qui n'a évidemment plus rien de Républicain. Pire encore, si c'est possible, des Blacks et des Arabes qui empruntent les bus internationaux Flixbus et BlaBlaBus pour retourner dans leurs pays d'origine visiter leurs familles ou peut-être pour fuir de la justice empêchent les petits BLANCS de s'assoir à coté d'eux: j'en ai fait l'expérience et j'en ai été témoin plusieurs fois! L'habitude prise dans les quartiers/cités FAIT LOI et voilà que les BUS MACRON sont le lieu de passage en Europe de toutes les DISCRIMINATIONS ANTI-BLANCHES et ANTI-FRANÇAISES. Chassons les infidèles des bus MACRON, Rallahou Wakbar, on mélange pas les torchons avec les serviettes, quoi... 

Aujourd'hui, il manque aux petits Français une ROSA PARKS et un MARTIN LUTHER KING pour nous défendre, nous les petits Blancs qui n'avons même pas le droit de nous asseoir dans les bus à côté des beaux Noirs et des Arabes magnifiques tous pure souche (comme au Mali, en Tanzanie, au Soudan, en Arabie Saoudite, dans les Émirats Arabes Unis etc.) qui squattent nos places même  réservées par un numéro d'attribution: "Toi, tu restes debout, j'en ai rien à foutre!" m'a-t-on rétorqué aimablement... Et les chauffeurs de faire profil bas! Non, tous ceux-là ne sont pas des gros racistes... qui préfèrent simplement rester entre eux, Rallahou Wakbar! Il y a même quelques Noirs qui s'étonnent de ce mépris ouvertement affiché par leurs congénères!

Bien sûr, les WOKISTES - ceux qui prétendent dénoncer les injustices raciales, se foutent bien des "petits blancs" tellement dégénérés qu'ils n'ont plus la force de défendre leur place et leur rang: "Toi, tu n'es qu'une merde!" m'a-t-on répondu. Ah oui... Merci monsieur Gros Black!  

Le propos n'est pas innocent... Et la littérature polémique qui fleurit dans les grandes surfaces du livre en France à la FNAC comme au BHV  pour UN NOËL INTERDIT (avec ses crèches fermées)  est étonnante puisque NOS EDITEURS proposent des ouvrages où, tout simplement, les immigrés et leur progéniture commencent à re-faire notre éducation civile! Ceux-là  ne sont pas censurés, au contraire d'Éric ZEMMOUR, traité de pétainiste et de sale raciste qui mériterait d'aller se faire plomber au Bataclan... Rallahou Wakbar!

Même notre littérature classique est interdite, parce que jugée RACISTE et BRÛLÉE avec les dernières librairies comme au CANADA, le pays de la bien-pensance internationale, en attendant d'être imité par l'EUROPE REPENTANTE. Bientôt, le Coran sera en tête de gondole dans toutes les GRANDES SURFACES BIEN-PENSANTES comme le livre le plus lu en France. Déjà, les Français ne lisent plus mais s'offrent des mangas, des bandes dessinées d'Astérix et des livres d'Harry Potter en cadeau à Noël parce que la magie et la sorcellerie, ben... c'est l'avenir de l'homme dans LA RÉALITÉ VIRTUELLE: déjà la bible est distribuée sous cape comme un ouvrage raciste infâmant pour la FRANCE et les petits Français qui osent encore désigner JÉSUS-CHRIST, un JUIF, comme  le fils de Dieu né le jour de NOËL.

Entendez bien: des immigrés et leurs enfants arrivant de partout et de nul part avec en plus des mineurs non-accompagnés impossibles à expulser (présentant souvent des faux papiers, quand seulement ils en ont...) viennent faire notre éducation religieuse et nous expulser de nos maisons/quartiers: voici les héritiers un "peu trop pressés" d'emménager chez nous qui demandent en échange  de leur présence notre renoncement à notre culture et à nos biens, notre amour inconditionnel et nos prestations sociales... Oui, préparez vos fesses car c'est la loi du plus fort et l'urgence fait loi qui annule notre culture blanche tellement élitiste et raciste...

Et dans cette NOUVELLE LITTÉRATURE WOKISTE (celle qui remplace déjà avantageusement les élucubrations sexistes d'une bande de vieux pédophiles anti-féministes d'après guerre) nos beaux IMMIGRÉS  (avec la complicité des diffuseurs/distributeurs intéressés et compatissants) écrivent en première de couverture et de la façon la plus méprisante: "Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs" (traduction: allez vous faire foutre, quoi!), "Le racisme est un problème de blancs" (trad: il n'y a que les blancs qui sont racistes), "La pensée blanche" (déchiffrée par Lilian Thuram, notre nouveau gourou issu du monde impitoyable des footballeurs internationaux racisés), "Beurettes, un fantasme français" (quand le mâle blanc prédateur convoite les pauvres Maghrébines à coups de clichets sexistes), "Lettre à mes compatriotes musulmans" (trad: l'Islam  fait NATION en France) et pour finir par l'inégalable "MOI et LA SUPRÉMATIE BLANCHE" (trad: la guerre du djihad est l'affaire de tous les enfants d'immigrés) qui affiche en grosses lettres: "Ce livre est conçu pour aider les détenteurs de privilèges blancs à comprendre et assumer leur complicité avec le système tyrannique de la suprématie blanche. Il doit leur permettre de se responsabiliser afin de démanteler les manifestations de ce système, à la fois en eux et au sein de leur communauté". 

En bref, voici venir, avec la fin de nos "droits et privilèges sociaux français", la mort effective de la NATION FRANÇAISE. On comprend entre les lignes que la France nouvelle, celle vaincue par les armées de l'IMMIGRATION, ne fait déjà plus Nation et que les Français infantilisés et pourchassés doivent au contraire faire profil bas en se soumettant au WOKISME, le sosie laïc de l'ISLAMISME conquérant. "L'Anti-Suprématie Blanche" est devenue notre monnaie courante aussi réelle que le "Dollars" ou le "Bitcoin", qui sert déjà à nous payer de nos services quand nous venons secourir l'Afrique et le Sahel à coups de milliards d'euros en sacrifiant nos soldats, sans parler des DROM COM (anciens DOM TOM) déjà complètement assistés par la France.

De fait, les immigrés et leurs enfants ont initié du même coup en FRANCE une "CONTRE-RÉVOLUTION CULTURELLE" qui s'attaque à nos "privilèges acquis de droit" tout en  fortifiant notre économie marchande "SUPRÉMO-CAPITALISTE" basée sur l'exploitation des plus faibles par les plus forts, en encourageant l'immigration au service des multinationales du profit. Et les GAFAM-infâmes d'applaudir bien fort! De toutes les façons le PATRONAT FRANÇAIS s'en bat les c... qui détourne toutes les contraintes sociales à son seul avantage depuis des siècles, en plus des subventions miraculeuses qu'il reçoit en continu et en mains-propres de tous ces petits présidents français successifs comme Sarkozy-le-fierot (condamné à 4 ans de prison au total pour corruption, trafic d'influence et comptes frauduleux de campagne après avoir truqué son élection face aux socialistes à la présidencielle de 2012), Hollande-la-bonne-cruche (qui a offert cent milliards aux patrons, vous parlez d'un socialiste!) et Macron-de-Rothschild (qui a augmenté de mille milliards la dette publique en renflouant la GRANDE ENTREPRISE INTERNATIONALE soi-disant menacée pendant la Covid) et donc en augmentant les bénéfices des GAFAM chez nous de 40% entre 2020 et 2021:  vous voyez pour qui roule MACRON de Rothschild! (...en "command-car" sur les Champs-Elysées).

Certains enfants de l'immigration comme Éric Zhumour expliquent au contraire qu'il faudrait d'abord à ces nouvelles populations immigrées s'intégrer en France pour en recevoir tous les bénéfices, mais c'est peine perdue devant les flux migratoires accélérés et conquérants d'Afrique et d'Asie. Car la France est bien ce nouvel Eldorado... qui durera le temps que dureront notre culture infantilisée et nos derniers privilèges au sein de l'EUROPE ILLUSOIRE, cette IDENTITÉ PROTECTRICE RÊVÉE. Les Anglais l'on quittée en anticipant la décadence de l'Europe entre les blocs Chinois, Afro-Arabe et Américain, pour  aller renforcer le bloc Anglo-saxon.

Car  nos immigrés adorés, ceux qui viennent nous remplacer au pied levé, ne reconnaissent que "La loi du plus fort" pour ne pas dire "LA LOI DE LA JUNGLE" et bien sûr la CHARIA. Ils se présentent d'abord innocemment à nous comme des pauvres victimes mais ce sont bien eux LES PLUS FORTS qui viennent s'enrichir vite-fait bien-fait en pillant nos richesses... Sauf qu'à la fin, comme dans toutes les mines à ciel ouvert, ils ne ramasseront plus que du sable: voyez ce que l'immigration a produit à Haïti en chassant les petits Blancs pour favoriser l'entre-soi... Pire encore, voyez ces pays dont la végétation luxuriante a été rasée pour servir aux cultures intensives miraculeuses (palmier, soja, coton, bananiers etc.) et qui maintenant crèvent de faim sous des tempêtes de sable comme à Madagascar! Ils avaient les plus beaux pays, les plus belles forêts et les plus beaux océans et voici ce qu'ils en ont fait en seulement 50 ans avec la complicité de la GRANDE ENTREPRISE INTERNATIONALE...

L'erreur, c'est de venir nous traiter de racistes, nous qui les accueillons, et de bouffer la poule aux oeufs d'or, celle du bon roi HENRI IV. S'imaginent-ils que les milliards tombent du ciel? Non, ce sont les taxes et les impôts des Français mais aussi notre dette nationale augmentée de mille milliards d'euros sous Macron-de-Rothschild, une paille... ET AU MOMENT DE PAYER LES RETRAITES DE NOS VIEUX et DE SOLDER LA DETTE NATIONALE, ben, les immigrés sont eux sans ressources et donc insolvables... L'Allemagne est plus maligne qui sélectionne les plus riches, les plus travailleurs et les mieux civilisés sur le marché de l'Immigration en nous retournant les fruits avariés.

D'ailleurs, le faux-losophe Michel Zonfray annonce déjà la chute brutale de notre civilisation, à commencer par une baisse évidente des valeurs et un renoncement à notre identité nationale. Et Zemmour d'insister face à Mélanchon-le-traître : "Ce n'est pas de la délinquance, c'est un jihad qui nous est mené, une guerre de pillage, de vol, de viol et de meurtre...". Ah oui, on peut le dire sans attendre LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES qui doivent censurer la parole et INTERDIRE ZEMMOUR de candidature une fois pour toutes... Ben, merde in France! 

vendredi 3 décembre 2021

Ent DISCOURS de CANDIDATURE: "ZEMMOUR fustige la DROITE MOLLE et la GAUCHE CAVIAR", blogiblag du 03/12/2021-Copyrigt

Mardi 30 novembre 2021, Eric ZEMMOUR s'est livré à un exercice de style, le DISCOURS DE CANDIDATURE AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES de 2022.

On savait déjà son talent de divulgateur et de journaliste d'investigation en interrogeant l'histoire et en dénonçant les manipulations du ROMAN HISTORIQUE: car notre RÉPUBLIQUE est à géométrie variable, qui évolue avec les idéaux portés au fil des siècles par des hommes de conviction… Pour sûr, Zemmour est un de ces idéalistes indécrottables (comme Pierre RHABI) qui se met en danger presque innocemment, même en connaissant la perversion de cette élite sortie tout droit des GRANDES ÉCOLES comme des hyènes  affamées et sa mécanique dévoratrice...  

Mais là où tous ces faussaires ne l'attendaient pas, c'était dans un discours en RASSEMBLEUR DES FRANÇAIS, pour imiter le général DE GAULLE. Là, on découvre un vrai talent d'écrivain et de conteur, avec le sens du rythme et de l'anaphore qui contraste avec les insuffisances dans l'expression de ses prédécesseurs: Sarkozy, Hollande ou Macron et tous ces énarques au cœur sec qui bafouent la grandeur d'une France travailleuse, honnête et libre en la livrant à tous les trafics, les vols et toutes les exactions, c'est à dire "à la crapulerie" sous le prétexte d'un opportunisme de bon aloi et d'une mondialisation généreuse avec l'argent des contribuables. Nous sommes donc doublement punis !

Voici donc la transcription de son discours de candidature. C'est dans un style épuré que son allocution sur les réseaux a laminé la concurrence, avant d’être censurée sous prétexte d'une longue farandole illustrée d’images de pas plus de 3 secondes (conformément à la loi) empruntées à la télévision française et au cinéma ancien: à sa suite, les prétendants du RPR ont paru bien falots, même en ajoutant in extremis de l'emphase à leurs discours bredouillants de prétention. 

Valérie Pécheresse ou Marine Tapeine sont des potiches qui ont autorisé le LYNCHAGE MÉDIATIQUE de ZEMMOUR avec leur approbation tacite. Oui, tous les médias médiocres, ceux qui concoctent le brouet journalier de l'information dans leurs arrières-cuisines, n'ont cessé d'éreinter notre ZEMMOUR NATIONAL: "discours lugubre qui n'annonce rien, etc...". Non, messieurs les journalistes de France info, France inter et les autres, vous les manipulateurs du service public: proposer de redresser un pays dévasté et humilié avec autant de noblesse est déjà en soi un vaste programme!

Aprés, Zemmour peut se comparer à d'autres PATRIOTES sans démériter: ainsi, une étoile est morte dont on a ravivé un peu la flamme, celle d’une danseuse aux seins nus et une espionne au service de la résistance en 1940: Joséphine Baker. Le président MACRON a jugé nécessaire de la faire entrer au Panthéon, couchée entre les grands hommes de l'Histoire qui ont dédié toute leur vie à la France en tant que militaires, dignitaires et politiciens, écrivains, scientifiques et maintenant des résistants, mais pourquoi pas? Il est bon que des FEMMES NOIRES tellement impliquées à servir la France, de tous les peuples qui se bousculent pour venir s'y installer et prospérer avec leurs familles, se sentent intégrées au Roman Historique Français, et le symbole est fort. Oubliée Mata Hari, exécutée salement dans les fossés du château de Vincennes.

Faut-il pour autant faire des doigts d'honneur et cracher sur ZEMMOUR? Comment? Un petit juif d'origine kabyle se pose en sauveur de la France humiliée et martyrisée par des décennies de technocratie et d'islamo-gauchisme? Mais quelle audace...  L'attitude de tous ces commentateurs patentés est honteuse, a commencer par l'exécrable Gilles BOULEAU dans le rôle du procureur. NON, son roman historique n'est pas un programme et NON, des courtes citations utilisées suivant un procédé littéraire ne sont pas soumises à la redevance, sinon la publicité, le journalisme et l'information en général ne seraient plus possible: vous le savez bien et c'est tellement facile de boycotter le discours de ZEMMOUR et sa candidature aux élections présidentielles sous des faux prétextes qui feraient rougir une pute sur le trottoir... Ah oui, cacaboum et merde in France!

ZEMMOUR CANDIDAT à la présidence en 2022:

https://www.youtube.com/watch?v=1VBBTZb7OAA

Mes chers compatriotes, depuis des années un même sentiment vous étreint, vous oppresse, vous hante: un sentiment étrange et pénétrant de dépossession. Vous marchez dans les rues de vos villes et vous ne les reconnaissez pas. Vous regardez vos écrans et on vous parle une langue étrange et pour tout dire étrangère. Vous jetez un œil et une oreille aux affiches publicitaires, aux séries télévisées, aux matchs de football, aux films de cinéma, aux spectacles, aux chansons, et aux livres scolaires de vos enfants ; vous prenez des métros et vous prenez des trains, vous vous rendez dans des gares, dans des aéroports, vous attendez votre fille ou votre fils à la sortie de l’école, vous accompagnez votre mère aux urgences de l’hôpital, vous faites la queue à la poste ou à l’agence pour l’emploi, vous patientez dans un commissariat ou dans un tribunal, et vous avez l’impression de ne plus être dans le pays que vous connaissez.

Vous vous souvenez du pays que vous avez connu dans votre enfance ; vous vous souvenez du pays que vos parents vous ont décrit ; vous vous souvenez du pays que vous retrouvez dans les films ou dans les livres ; le pays de Jeanne d’Arc et de Louis XIV, le pays de Bonaparte et du général de Gaulle ; le pays des chevaliers et des gentes dames ; le pays de Victor Hugo et de Chateaubriand ; le pays de Pascal et de Descartes ; le pays des fables de la Fontaine, des personnages de Molière et des vers de Racine ; le pays de Notre-Dame de Paris et des clochers dans les villages ; le pays de Gavroche et de Cosette ; le pays des barricades et de Versailles ; le pays de Pasteur et de Lavoisier ; le pays de Voltaire et de Rousseau ; de Clémenceau et des poilus de 14 ; de De Gaulle et de Jean Moulin ; le pays de Gabin et de Delon, de Brigitte Bardot et de Belmondo ; de Johnny et d’Aznavour, de Brassens et de Barbara ; des films de Sautet et de Verneuil ; ce pays à la fois léger et brillant, ce pays à la fois littéraire et scientifique, ce pays tellement intelligent et fantasque ; le pays du Concorde et des centrales nucléaires, qui a inventé le cinéma et l’automobile ; ce pays que vous cherchez partout avec désespoir, dont vos enfants ont la nostalgie sans même l’avoir connu, ce pays que vous chérissez… et qui est en train de disparaître.

Vous n’avez pas déménagé et pourtant vous avez la sensation de ne plus être chez vous. Vous n’avez pas quitté votre pays mais c’est comme si votre pays vous avait quitté. Vous vous sentez étrangers dans votre propre pays. Vous êtes des exilés de l’intérieur. Longtemps vous avez cru être le seul à voir, à entendre, à penser, à craindre. Vous avez eu peur de le dire, vous avez eu honte de vos impressions. Longtemps, vous n’avez pas osé dire ce que vous voyiez, et surtout vous n’avez pas osé voir ce que vous voyiez. Et puis, vous l’avez dit à votre femme, à votre mari, à vos enfants, à votre père, à votre mère, à vos amis, à vos collègues, à vos voisins. Et puis, vous l’avez dit à des inconnus, et vous avez compris que votre sentiment de dépossession était partagé par tous. La France n’était plus la France et tout le monde s’en était aperçu.

Bien sûr, on vous a méprisé. Les puissants, les élites, les bien-pensants, les journalistes, les politiciens, les universitaires, les sociologues, les syndicalistes, les autorités religieuses vous disaient que tout cela était un leurre, que tout cela était faux, que tout cela était mal. Mais vous avez compris avec le temps que c’était eux qui étaient un leurre, que c’était eux qui avaient tout faux - que c’était eux qui vous faisaient du mal. La disparition de notre civilisation n’est pas la seule question qui nous harcèle, même si elle les domine toutes. L’immigration n’est pas cause de tous nos problèmes, même si elle les aggrave tous.

La tiers-mondisation de notre pays et de notre peuple l’appauvrit autant qu’elle le disloque, le ruine autant qu’elle le tourmente. C’est pourquoi vous avez souvent du mal à finir vos fins de mois. C’est pourquoi nous devons réindustrialiser la France. C’est pourquoi nous devons rééquilibrer notre balance commerciale, réduire notre dette qui grossit, ramener en France nos entreprises qui ont déménagé, redonner du travail à nos chômeurs. C’est pourquoi nous devons protéger nos trésors technologiques et cesser de les brader aux étrangers. C’est pourquoi nous devons permettre à nos petites entreprises de vivre et de grandir, et d’être transmises de génération en génération. C’est pourquoi nous devons préserver notre patrimoine architectural, culturel, et naturel. C’est pourquoi nous devons restaurer notre école républicaine, son excellence et son culte du mérite, et cesser de livrer nos enfants aux expériences égalitaristes des pédagogistes et des Docteur Folamour des théories du genre et de l’islamo-gauchisme. C’est pourquoi nous devons reconquérir notre souveraineté abandonnée aux technocrates et aux juges européens qui ont dépouillé le peuple français de sa capacité à décider de son sort au nom des chimères d’une Europe qui ne sera jamais une nation. Oui, nous devons rendre le pouvoir au peuple, le reprendre aux minorités qui ne cessent de tyranniser la majorité et aux juges qui substituent leur férule juridique au gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. Depuis des décennies, nos gouvernants de droite comme de gauche nous ont conduit sur ce chemin funeste du déclin et de la décadence. Droite ou gauche, ils vous ont menti, vous ont dissimulé la gravité de notre déclassement ; ils vous ont caché la réalité de notre remplacement.

Vous me connaissez depuis des années. Vous savez ce que je dis, ce que je diagnostique, ce que j’annonce. Je me suis longtemps contenté du rôle de journaliste, d’écrivain, de Cassandre, de lanceur d’alerte. Je croyais alors qu’un politicien allait s’emparer du flambeau que je lui transmettais. Je me disais : à chacun son métier, à chacun son rôle, à chacun son combat. Je suis revenu de cette illusion.

Comme vous, je n’ai plus confiance. Comme vous, j’ai décidé de prendre notre destin en main. J’ai compris qu’aucun politicien n’aurait le courage de sauver le pays du destin tragique qui l’attendait. J’ai compris que tous ces prétendus compétents étaient surtout des impuissants. Que le Président Macron qui s’était présenté comme un homme neuf, était en vérité la synthèse de ses deux prédécesseurs en pire. Que dans tous les partis, ils se contenteraient de réformettes alors que le temps presse.

Il n’est plus temps de réformer la France, mais de la sauver. J’ai donc décidé de me présenter à l’élection présidentielle. J’ai donc décidé de solliciter vos suffrages pour devenir votre président de la République. Pour que nos enfants et nos petits-enfants ne connaissent pas la barbarie. Pour que nos filles ne soient pas voilées et que nos fils ne soient pas soumis. Pour que nous puissions leur transmettre la France telle que nous l’avons connue et reçue de nos ancêtres.

Pour que nous puissions encore préserver nos modes de vie, nos traditions, notre langue, nos conversations, nos controverses sur l’Histoire ou la mode, notre goût pour la littérature et la gastronomie. Pour que les Français restent des Français fiers de leur passé et confiants dans leur avenir. Pour que les Français se sentent de nouveau chez eux et pour que les derniers arrivés s’assimilent à leur culture, s’approprient leur Histoire. Pour que nous refassions des Français en France et pas des étrangers sur une terre inconnue.

Nous les Français, nous sommes une grande nation, un grand peuple. Notre passé glorieux plaide pour notre avenir. Nos soldats ont conquis l’Europe et le monde. Nos grands écrivains et nos artistes ont suscité l’admiration universelle. Les découvertes de nos scientifiques et les fabrications de nos industriels ont marqué leur époque. Le charme de notre art de vivre fait l’envie et le bonheur de tous ceux qui y goûtent. Nous avons connu d’immenses victoires et nous avons surmonté de cruelles défaites. Depuis mille ans, nous sommes une des puissances qui ont écrit l’histoire du monde. Nous serons dignes de nos ancêtres. Nous ne nous laisserons pas dominer, vassaliser, conquérir, coloniser. Nous ne nous laisserons pas remplacer.

Face à nous, se dressera un monstre froid et déterminé qui cherchera à nous salir. Ils vous diront que vous êtes racistes, ils vous diront que vous êtes animés par des passions tristes, alors que c’est la plus belle des passions qui vous anime, la passion de la France ; ils vous diront le pire sur moi. Mais je tiendrai bon. Les quolibets et les crachats ne m’impressionneront pas. Je ne baisserai jamais la tête, car nous avons une mission à accomplir. Le peuple français était intimidé, tétanisé, endoctriné, culpabilisé. Mais il relève la tête, il fait tomber les masques, il dissipe les miasmes mensongers, il chasse ses mauvais bergers.

Nous allons continuer la France. Nous allons poursuivre la belle et noble aventure française. Nous allons transmettre le flambeau aux prochaines générations. Aidez-moi ! Rejoignez-moi ! Dressez-vous ! Nous les Français, nous avons toujours triomphé de tout. Vive la République, et surtout... Vive la France !


mardi 30 novembre 2021

Rep Bilan de la COP26 du 1 nov. 2021 au 14 nov. 2021 par une chercheuse spécialiste, blogiblag du 30/11/2021 (source France info)

 Sandrine Maljean-Dubois, une chercheuse spécialiste des négociations climatiques, analyse les résultats de la COP26 de Glasgow, qui s'est achevée dimanche: "Par rapport aux autres conférences, les pays ont discuté de choses concrètes".

Que retenez-vous de cette COP26 ?

Sandrine Maljean-Dubois : Ce qui me semble majeur, par rapport aux autres COP, c'est que les dirigeants de la planète se soient mis à discuter de choses concrètes, comme la fin des énergies fossiles [pétrole, charbon, gaz, premières sources de gaz à effet de serre]. Cela peut paraître fou, mais c'est la première fois qu'il y a ces discussions jusqu'à la déclaration finale. La formule retenue est beaucoup plus en retrait que dans les premières versions du texte, cela a été un peu détricoté, mais le sujet est sur la table.

Avant ce sommet, vous expliquiez que vous seriez très attentive aux ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, actuellement insuffisantes. Quel bilan faites-vous sur ce point ?

Le résultat est plus positif que je l'imaginais. Le processus joue son rôle, ce n'est certainement pas assez, mais c'est mieux. Avant la COP21, nos engagements nous menaient vers 4,5°C, au moment même de la COP21, c'était 3,5°C. Avant la COP26, nous étions à 2,7°C. Il faut attendre de voir les évaluations mais si on finit à 2,2°C ou 1,8°C [Le chiffre cité par l'Agence internationale de l'énergie], ce sera un progrès. Surtout que dans la décision, il y a l'idée que les pays retransmettent une contribution nationale [l'outil par lequel un Etat annonce ses réductions d'émissions] modifiée, plus ambitieuse, dès l'année prochaine.

Après, il reste le problème de la mise en œuvre. Que des engagements forts soient déjà pris, c'est une première exigence, la deuxième, c'est la mise en œuvre. De ce point de vue, on n'y est pas, même si lors de cette COP, on s'est mis à discuter de la fin des énergies fossiles.

Pendant cette COP, de nombreux accords parallèles, hors du processus classique, ont été annoncés, comme sur le méthane ou la déforestation. Quelle est leur valeur ?

On pouvait les lire comme des engagements politiques pas vraiment engageants et pas contrôlés, ce qui est le cas. Mais finalement, je trouve que cela a insufflé de l'ambition à toute la COP, donc c'est positif. La décision finale en rend compte, par exemple pour le méthane. Ils ont permis de rentrer dans les choix énergétiques, de rendre le processus plus concret. Il n'y a pas de contrôle, mais les Etats doivent rendre des comptes devant leurs opinions publiques, cela verrouille les choses.

Quels sont les points problématiques de cette COP26 ?

Je n'ai pas encore vu la décision sur l'article 6, sur les marchés carbone, qui peut potentiellement poser problème. Pour le reste, j'ai plutôt l'impression que c'est un paquet équilibré, qui progresse sur tous les sujets. Personne n'est content, mais c'est bon signe, cela veut dire qu'on a atteint un compromis. Sur les financements, ce n'est cependant pas satisfaisant pour les pays du Sud, mais les discussions vont continuer.

De nombreux pays et ONG regrettent la décision sur les pertes et dommages. Est-ce que vous pouvez expliquer ce point ?

Ce sujet revient de COP en COP et devient un point difficile. L'atténuation, c'est la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'adaptation, ce sont les mesures pour s'adapter au changement climatique. Les pertes et dommages sont présentés comme un autre volet, même si on peut considérer que cela fait partie de l'adaptation. 

C'est parti d'une volonté des Etats insulaires du Pacifique, qui voulaient une sorte de guichet qui permette d'avoir une aide d'urgence et au long cours, par rapport à toutes les conséquences climatiques lentes comme la montée des eaux. Les pays du Nord ont résisté, résisté et finalement, c'est entré dans les textes en 2010. Plus le changement climatique devient une réalité, plus la question monte. Là, il y a eu l'insertion dans les textes de la mention de "facility", d'un mécanisme financier, puis cela a été remplacé par un "dialogue". Forcément, pour les pays du Sud, ce n'est pas la même chose : le sujet est encore reporté.

Beaucoup de médias ont présenté cette COP comme celle de "la dernière chance".  Est-ce que vous partagez cette vision des choses ?

Je pense que c'est dangereux. On répète cela depuis Copenhague en 2009, donc, c'est un peu contre-productif. Ce n'était pas la COP de "la dernière chance", mais il y avait beaucoup d'attentes.

Une nouvelle COP sera organisée en 2022. Quels seront les enjeux ?

Avec cette COP de Glasgow, le manuel de l'accord de Paris sera complet. A quoi va désormais servir le processus ? A voir si les Etats tiennent leurs engagements, grâce au cadre de transparence et à continuer de pousser pour le relèvement de l'ambition. Ce sera le menu de la prochaine COP, puis de celles d'après.

mercredi 10 novembre 2021

Rep Qu'est-ce que la décroissance?(source France Info), blogiblag du 10/11/21

Comment comprendre la décroissance, prônée par certains candidats à la primaire écologiste?

La décroissance plaide pour une frugalité choisie afin de limiter les effets du changement climatique. Popularisée dans les années 2000, elle est de nouveau mise en lumière à l'occasion de la primaire écologiste.

"Nous sommes tous ensemble dans un train qui va à toute vitesse vers un précipice." Voici comment Delphine Batho, candidate à la primaire des écologistes pour la présidentielle 2022, décrit la crise climatique actuelle début août, après la parution d'un rapport choc du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Pour la députée des Deux-Sèvres, une seule solution : embrasser "la décroissance". De Sandrine Rousseau à Jean-Luc Mélenchon, elle n'est pas la seule, à gauche, à vouloir s'inspirer de ce mouvement qui prône une frugalité choisie afin de limiter les effets du dérèglement climatique. 

Vous n'êtes pas familier du concept ? Pas de panique, voici un cours accéléré pour tout comprendre à ce mot qui s'invite dans le débat politique.

Mais qu'est-ce que la décroissance ?

Il s'agit d'un courant de pensée philosophique, politique, social et économique popularisé en France au début des années 2000. Pour ses partisans, la croissance économique, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), n'est pas soutenable du fait des ressources limitées de la Terre. Elle n'est pas non plus souhaitable au-delà d'un certain seuil car elle échoue depuis la fin des Trente Glorieuses à réaliser le plein emploi, la réduction des inégalités et la satisfaction de la population dans les pays développés, avancent-ils. 

Ses théoriciens proposent donc de lui substituer d'autres objectifs issus de la "réflexion sur ce que sont vraiment nos besoins fondamentaux et sur la façon dont on peut y répondre de manière soutenable écologiquement et plus juste socialement", explique Vincent Liegey, ingénieur et auteur notamment d'Exploring Degrowth : A Critical Guide (Pluto Press, 2020). 

Concrètement, ça passe par quels types de mesures ?

Plus qu'un véritable mode d'emploi pour parvenir à un système décroissant, ses adeptes proposent des mesures dans différents domaines. Une réflexion récurrente est de distinguer les biens et les activités en fonction de leurs conséquences sur le climat, comme avec un taux de TVA différencié en fonction des produits, ou un quota d'unités de charge écologique détenu par chaque consommateur et dans lequel il puiserait chaque fois qu'il achète un bien. Logiquement, nombre des propositions des décroissants touchent aux secteurs des transports, de la construction et de l'alimentation, particulièrement polluants selon l'Insee

Une autre réflexion qui traverse le courant décroissant est celle sur l'usage et le mésusage (l'usage abusif) des ressources. L'eau pourrait ainsi ne pas être payée au même prix selon qu'il s'agisse "de la boire ou bien de l’utiliser pour remplir sa piscine", explique Timothée Parrique, auteur d'une thèse en 2019 sur la décroissance, qui sera adaptée chez Flammarion en 2022.

Afin d'améliorer la justice sociale, certains décroissants imaginent une taxation plus importante des hauts revenus et la suppression des niches fiscales, dans la lignée des travaux de l'économiste de gauche et spécialiste des inégalités Thomas Piketty. Mais aussi l'instauration d'un revenu maximum ou d'un revenu universel. Enfin, sur le volet du bien-être, de nombreux décroissants prônent la réduction du temps de travail qui permettrait, selon eux, de partager l'emploi existant et d'investir davantage le temps libre pour l'art, la culture et les liens interpersonnels. 

Mais au fait, ça vient d'où ?

"La décroissance n'a pas attendu ce mot pour exister", note le philosophe Dominique Bourg, directeur de la revue La Pensée écologique et soutien de la candidate à la primaire écologiste Delphine Batho. Historiquement, la décroissance est la résultante de deux courants : la critique du développement et la prise en compte des questions écologiques. Le premier est conçu dès le début du XXe siècle par des penseurs pour qui développement ou technique ne vont pas nécessairement de pair avec le bien-être et le progrès humain. Le second naît dans les années 1970 avec un rapport intitulé "Les limites de la croissance" (en anglais) et les travaux de l'économiste roumain Nicholas Georgescu-Roegen pour qui la croissance infinie dans un monde fini est impossible.

Pourtant, "les débats sur la pensée écologiste ont disparu dans les années 1980 avec le rouleau compresseur du néolibéralisme" et l'effondrement du bloc soviétique, avance Dominique Bourg. Il faut attendre le début des années 2000 pour voir ressurgir une nouvelle prise de conscience, grâce notamment "aux rapports du Giec et à l'intérêt des médias dominants pour les conséquences du dérèglement climatique".

En 2002, la revue écologiste Silence consacre un numéro à la décroissance. Le mot est notamment popularisé par l'économiste Serge Latouche et le militant anti-pub Vincent Cheynet, et il est bientôt traduit en anglais par "degrowth", qui connaît un succès mondial. Le mouvement français connaît son apogée dans les années 2000 (lancement d'une revue et d'un parti politique, organisation de colloques et publication d'une multitude de livres...). Surtout à gauche, mais pas seulement. La décroissance est également reprise par certains milieux catholiques ou d'extrême droite, attirés par l'idée d'un certain ascétisme ou le rejet de la mondialisation, comme l'explique Le Monde.

Le bouillonnement militant et intellectuel autour de la décroissance se tasse pourtant dans la décennie suivante, notamment marquée par les divergences de vue entre ses promoteurs puis par le succès de la collapsologie. Pour autant, la décroissance a infusé certains cercles militants, qui la mobilisent pour justifier le développement d’alternatives concrètes comme les ressourceries, les monnaies locales, les jardins partagés et les coopératives.

Pourquoi m'en parlez-vous maintenant ?

Parce que le concept à été de nouveau placé sous le feu des projecteurs par la primaire écologiste, qui s'est tenue entre les 16 et 28 septembre. L'une des quatre candidates, l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho, revendique la décroissance comme étant au cœur de son engagement. Cette dernière "est la seule voie réaliste", expliquait-elle le 10 août sur France Info. Si son intérêt pour le sujet est longuement expliqué dans une note de campagne sur le site de son parti, Génération écologie, la candidate en dit néanmoins très peu sur la manière dont elle compte la mettre en pratique.

S'ils n'emploient pas ouvertement le terme, les autres candidats à la primaire écologiste (mais aussi des figures de la gauche comme Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon) proposent également certaines mesures proches de la décroissance. L'économiste Sandrine Rousseau, qui souligne dans son programme que "notre Terre n'a pas de ressources illimitées", plaide pour "une véritable fiscalité carbone, en stoppant les subventions aux industries polluantes" et expliquait le 25 juillet dans l'émission YouTube "Backseat" qu'il faudrait "évidemment diminuer le volume de nos consommations". Le maire de Grenoble, Eric Piolle, qui expliquait sur France Inter le 6 juillet refuser de choisir une une religion entre "croissantistes et décroissantistes" promet dans son programme la mise en place d'un "ISF climatique" pour taxer les particuliers les plus pollueurs et souhaite "une loi sur la sobriété numérique qui vise la réduction de l’empreinte carbone de 40% du numérique" d'ici 2022. 

L'ancien chef d'entreprise Jean-Marc Governatori assure lui aussi refuser le débat entre "croissance et décroissance", même s'il souhaite "mettre en place dès maintenant une activité humaine compatible avec la biosphère dans des objectifs de pleine santé et de plein emploi". Egalement prudent lorsqu'il emploie le mot de décroissance, comme il l'expliquait sur France Inter début juillet, l'eurodéputé Yannick Jadot annonce néanmoins dans son programme qu'il veut "augmenter la TVA sur tous les produits et services polluants et à l'obsolescence programmée" et mobiliser "20 milliards par an dès 2021 et sur 2022-2027 pour la transformation des secteurs les plus polluants".

Est-ce que la décroissance a déjà été mise en pratique ?

La décroissance "n'a jamais été appliquée à grande échelle, reconnaît Vincent Liegey, mais il y a déjà un grand nombre d'espaces dans nos sociétés dans lesquels des mesures décroissantes sont expérimentées au quotidien". Entre autres exemples, on peut citer un fourmillement d'initiatives locales autour de la low tech, de la permaculture, des circuits courts, mais aussi des espaces comme des ressourceries ou le site de seconde main Leboncoin. Plusieurs pays ont par ailleurs proposé des indicateurs de progrès autres que le PIB, tels que la Nouvelle-Zélande, la Finlande, le Bhoutan... et même la France, depuis 2015. Le développement de la démocratie participative est également salué, avec des expérimentations comme la Convention citoyenne pour le climat. Les mouvements sociaux ne sont pas en reste, avec l'apparition de groupes de défense du climat comme Extinction Rebellion ou Fridays for Future.

Qu'en disent ses détracteurs ?

La décroissance rencontre un grand nombre de critiques, à la fois extérieures et intérieures à ses cercles. Voici les principales :

La critique du "retour en arrière". Pour certains, la décroissance est synonyme d'un refus de la modernité et des technologies. Comme Emmanuel Macron, qui ironisait en septembre 2020 sur ceux qui, critiquant le déploiement de la 5G, préféreraient "le modèle amish" et le "retour à la lampe à huile"Dans un monde décroissant, bye bye les SUV et les iPhone 12. Néanmoins, "la décroissance n'est pas anti-technique, mais pour une réappropriation de la technique au service de l'amélioration du bien-être humain", assure l'essayiste Vincent Liegey.

La critique du catastrophisme. Cette première critique va de pair avec une seconde, selon laquelle les décroissants font l'impasse sur l'innovation, qui aurait toujours permis à l'humanité de relever les défis présentés par la nature. "C'est par la technique qu'on résoudra les problèmes posés. Quand on voit les progrès dans le solaire, l'éolien (...), la mise au point de bactéries pour dévorer des sacs plastiques... Cela peut aller tout aussi vite que le progrès des technologies fondées sur le carbone au XIXe siècle", estimait ainsi l'essayiste libéral Gaspard Koenig en septembre 2019 auprès de l'AFP. Il ne faut pas avoir une "foi aveugle" dans le progrès, répondent les partisans de la décroissance. Contrairement à ceux qui soutiennent la "croissance verte" ou le "développement durable", ils mettent en avant que l'alliance entre croissance économique et progrès technique n'a jamais prouvé qu'elle permettait de réduire suffisamment (lien en anglais) les pollutions pour répondre à l'urgence climatique actuelle.

La critique sur le maintien de la pauvreté. Pour les économistes libéraux, la croissance est un préalable à la redistribution des richesses. Moins de 10% de la population mondiale vit aujourd'hui sous le seuil de pauvreté, contre plus de 35% trente ans plus tôt, rapporte en effet la Banque mondiale. Pour ces critiques, les décroissants seraient donc partisans de la récession, et à terme du maintien de la pauvreté dans les pays en voie de développement. Mais la théorie de la décroissance est sélective et ne concerne "que les pays riches ayant déjà atteint des seuils de production suffisants pour satisfaire les besoins de leur population", répond l'économiste Timothée Parrique. "Les pays du Sud qui vivent dans la pauvreté doivent bien entendu produire ce dont ils ont besoin, mais pour ce faire, encore faut-il que les ressources soient disponibles – d'où la logique d’une décroissance dans les pays du Nord", ajoute-t-il. Pour éviter la confusion entre décroissance et récession, "il faudrait sans doute utiliser un terme comme celui d''acroissance', avec [un] 'a-' privatif", plaide Serge Latouche dans La Décroissance (Que sais-je ?, 2019).

La critique de la mise en œuvre. Les solutions avancées par les décroissants sont variées mais rarement présentées sous la forme d'un système cohérent qui permet d'envisager sa mise en œuvre concrète, notent plusieurs analystes, y compris parmi les adeptes de la décroissance. Quel système politique adopter pour la prise de décision en commun ? Jusqu'à quel point la production mondiale doit-elle décroître, et avec quelle population ? Comment concilier réduction du temps de travail et besoin accru de main-d'œuvre lié à une plus faible utilisation de la technologie ? "Tout le monde tâtonne là-dessus depuis dix ans et on n'a pas encore la réponse. Le design d'une société compatible avec la durabilité de la Terre est quelque chose qu'on doit encore créer et qu'on n'a pas devant nous", reconnaît Dominique Bourg.

Je n'ai pas eu le temps de tout lire, vous me faites un résumé ?

La décroissance est un courant de pensée issu de la critique de la technique et de la prise de conscience de l'urgence climatique, qui a connu son heure de gloire en France durant les années 2000. Selon ses partisans, la recherche de la croissance économique à tout prix est inutile et dangereuse, puisqu'elle ne permet ni le plein emploi, ni la réduction des inégalités et accroît les dérèglements climatiques. La décroissance est notamment défendue aujourd'hui par la candidate à la primaire écologiste Delphine Batho, mais irrigue toute une partie de la gauche – et même certains mouvements catholiques et d'extrême droite. Ses opposants estiment au contraire qu'il faut lui préférer la "croissance verte", sans renoncer au progrès technique comme moyen de surmonter la crise climatique.