Rishi Sunak va-t-il faire entrer un peu de sagesse hindouiste au royaume de Grande Bretagne ? L'hindouisme est la religion la plus répandue en Inde. Quatre principes fondamentaux: vérité, non-violence, générosité et maîtrise de soi orientent la vie des fidèles.
Avec Bolsonaro au Brésil (vaincu par Lula), Meloni en Italie et Netanyahu en Israël, la droite populiste a encore frappé, mais comment se peut-il qu'elle ait choisi un hindou pratiquant et végétarien de tradition indienne pour diriger d'une main de fer les îles britanniques ? Qui plus est, Rishi Sunak est le père de Krishna Murty, l'homonyme de Krishnamurti. Les Anglais vont donc mettre à l'épreuve la sagesse indienne comme le remède miraculeux à leur décadence.
L'histoire commence tristement : une grosse truite, Liz Trout, s'est faite bouffer par le petit Rishi Sunak, un combattant siamois... végétarien et non-violent ! C'est le monde à l'envers.
Rishi Sunak a immédiatement pointé les "7 erreurs" de Liz Truth au moment de la passation de pouvoir au poste de premier ministre du Royaume-Uni.
Ainsi, Liz Trust... (ou qu'importe son nom) aurait commis les "7 péchés capitaux" d'un bon gouvernement anglais dont le manque d'ambition (un mini-budget), le manque d'empathie avec le peuple, le manque de réalisme, d'opportunisme, la vanité, la pusillanimité et l'orgueil royal en plus.
Rishi Sunak annonce lui et sans ambages "du sang et des larmes" à venir ! Finie la voie royale : le peuple bigarré doit se remonter les manches et choisir son dictateur... Singapour, qui serait le modèle à prendre, n'est-elle pas une dictature chinoise "autoritaire et bienveillante"? Fini l'ancien régime et de sa démocratie libérale, voici la droite populiste : le "Meloni anglais" Rishi Sunak doit favoriser le capitalisme sauvage et le retour aux affaires, mais avec sagesse et parcimonie pour mieux assujettir les peuples sous sa coupe.
C'était bien la peine pour Boris Johnson d'organiser un Brexit glorieux comme "un retour aux sources" pour s'infliger ce lavement par derrière et se faire enfler comme un ballon de baudruche : la forfanterie ne forge pas les peuples ! Les Anglais auraient dû y regarder à deux fois avant de suivre Bojo sur cette pente. Son ex-ministre de l'économie Rishi Sunak fera-t-il mieux en leur fouettant les fesses dans la pure tradition du châtiment corporel en Grande Bretagne?
C'est que le bellâtre est un requin des eaux chaudes. Rishi comme RICHIE et Sunak comme SUNNY devrait faire des merveilles en Angleterre avec sa petite tête de banquier pakistanais : comptable à 8 heure, promoteur à 16h, marchand d'or à 20h et prêteur sur gage 24h/24h, soit 4 emplois en un. C'est un gros bosseur, quoi ! Sa fortune pourrait se dupliquer à l'issue de sa mandature pour imiter Donald Trump, le pirate américain qui vend ses nouvelles compétences dans sa résidence de Mar-a-Magot, y compris les secrets de la défense française, au grand dam de la France humiliée.
À Londres, tous les immigrés indiens et leur descendance rêvent comme Sunny de faire fortune à "Singapore on Thames" (ça claque mieux que "Bab El Oued sur Seine" pour évoquer la France). Et puis, si quelqu'un peut transformer ce Royaume-Uni stupidement désuni et déconnecté de l'Europe pour en faire le nouveau "Singapour sur la Tamise", soit une nouvelle dictature asiatique, c'est bien notre petit Indien : «Je suis un Indo-Britannique. Je suis profondément britannique mais ma religion, mon héritage culturel et mon épouse sont indiens ». Liz Trout peut bien aller se faire frire.
Depuis le refroidissement entre les États-Unis et la Chine, une nouvelle alliance Anglo-Indo-Chinoise serait la bienvenue pour favoriser : "Singapour sur la Tamise, le plus grand port d'Europe et le plus grand comptoir indo-pakistanais sur la route de la soie!". Le succès est assuré mais il faudra réouvrir d'urgence les frontières de la couronne britanique pour organiser "la colonisation inverse" et remplacer cette bande de vieux pirates anglosaxons, bons à rien et pisseurs de bière, par des petites mains chinoises comme à Singapour et alternativement des Indiens abstèmes bien éduqués de la banque, de la magistrature ou du fonctionariat, voire des ingénieurs issus des meilleures écoles du Pendjab pour organiser la sous-traitance des données informatiques, celles de la vie courante: l'Angleterre numérique passera également sous assistance indienne, comme un vieux grabataire sous assistance respiratoire ! Les Américains seront-ils d'accord ? Peut-être faudra-t-il aussi faire quelques concessions à "la route de la soie" : vendre aux Chinois/Indiens des ports anglais pour y faire entrer librement les marchandises défiscalisées depuis les porte-containers qui feront bientôt la file indienne par milliers "aux portes de l'Europe du nord" en passant par le cercle arctique décongelé... Déjà, les navires brise-glace russes tracent la voie.
Les Allemands, qui jouent eux-aussi sur tous les tableaux, avaient pactisé avec la Russie pour obtenir l'énergie bon marché de Poutine et ils avaient offert aux Chinois le port de Hambourg sur "la nouvelle route de la soie" : Angela Merkel a trahi l'Europe, condamnée à se voir "périr par la Chine"... Mais les services secrets allemands râlent et ils ont obtenu de restreindre l'accord de participation chinois au port de Hambourg à 25% de sa valorisation boursière. Olaf Scholz, le chancelier pro-européen, est contraint de faire passer l'Allemagne en premier.
En Chine, le dictateur Sing Jinping-pong fait la grimace mais ce n'est que partie remise : pour son troisième mandat, le potentat s'est autorisé d'humilier publiquement l'ancien président chinois "raccompagné chez lui" devant les hauts dignitaires du Parti communiste.
Les Anglais misent eux sur le réchauffement climatique pour demeurer une île prospère de milliardaires liés à la City mais comment réhausser les abords des ports britanniques de 5 mètres de hauteur pour limiter les inondations majeures dès 2050 qui vont suivre la fonte irrémédiable des glaces polaires? Avec l'augmentation du niveau des mers, les côtes britanniques perdront par endroits jusqu'à 5 mètres de terres par an, pour réduire l'île comme peau de chagrin. Londres finira-t-elle comme Venise (et Paris pendant les crues de la Seine) les pieds dans l'eau de mer ? Les grands travaux devraient commencer sans attendre... Ah oui, mer...de in England.