Je m'appelle Fabrice ( comme Luchini ) sauf que j'ai 102 ans. À Paris, je continue de me promener bravement sans déambulateur et quand je vacille sur mes jambes qui ne me portent plus guère, j'ai l'impression de naviguer dans une barque sans toucher terre. Mes promenades parisiennes se raccourcissent de plus en plus et les marches du métro parisien sont devenues une escalade éprouvante. Ah, les salauds ! C'est au pied de ces marches que je reste souvent en rade... Et c'est de cet observatoire que j'ai observé cet été à Paris une révolution éphémère : celle qui touche le cul des femmes ! Sont-ce les prémisses d'une révolution sexuelle qui ne s'avoue pas ?
Parce qu'assis sur ces marches de longues heures, j'en ai vu des culs... Tiens, pas plus tard qu'hier, une immense fille dans une minijupe paysanne (une robe plissée façon paysanne mais raccourcie au ras de la touffe) m'a révélé un cul, mais un cul... épais, blanc et un brin velu, sans rien dessus ou peut-être une petite ficelle dissimulée dans la raie des fesses... Tiens, j'ai d'abord pensé au « Cul de Lucette » que chantait Pierre Perret. Je ne suis qu'un homme quoi et puis je me suis raisonné bien sûr : j'avais vu passer là en somme une gretchen très " nature " sous sa minijupe, de ces blondasses qui font de la gymnastique à poil sur les plages nordiques. Tiens, j'en ai encore la jambe qui tremble, mais rien de plus... Car cet été, la canicule a libéré les femmes d'ici qui ne cachaient plus rien de leurs atouts postérieurs.
Oui, oui, cet été de tous les records fut cani-culaire. Et même en 102 ans, je n'avais jamais vu autant de fesses à l'air que ces jours passés. Conclusion évidente : la pudeur est liée au climat. Elle est légère comme un nuage de chaleur, indépendamment de la libération des mœurs et de la pornographie ambiante.
Jadis je voyais surtout des poitrines dénudées ( que ne retenait aucun soutien-gorge ), des seins fermes comme la Liberté, des mamelles pendantes comme l'Abondance, les nichons à l'air des mères et des nourrices. Je remarque simplement que ces trois derniers mois je n'ai pas aperçu ne serait-ce que la naissance d'un sein : les chemisiers restent fermés et je vois bien que les femmes n'allaitent plus ou seulement dans l'intimité. Leurs jolis bébés ne sont que de passage dans les rues, poussés loin des bras et des cœurs au fond de leurs poussettes. Par contre, j'ai vu des paires de fesses en veux-tu en voilà !
Plus généralement, je crois que les femmes s'interrogent et se distancient des hommes, telle une nouvelle espèce avec cette infime différence de genre dans le génome humain. Observez, elles s'admirent de plus en plus et se croisent la motte lors de simulacres de pénétrations. Enfantines ou MLF, les femmes s'aiment entre elles dans « La vie d'Adèle » ou « la Belle saison » au cinéma parce que les amours hétéros n'ont plus la cote.
L'époque est aux innovations multiples mais ce qui est le plus contrariant pour nous les hommes, c'est que les femmes se dénudent d'avantage mais ne sont pas plus baisables. Tout est dans l'attitude : elles nous montrent leurs cuissots et voilà... Cela prend des proportions nationales quand les jeunes filles entament leur vie sexuelle plus tôt mais que les vieux fantasmes n'y sont plus : la virginité, le prince charmant et la robe de mariage ! Elles s'inquiètent autrement : vais-je arriver à jouir, mais où se trouve mon point G etc. Hélas, passé la trentaine et par un phénomène d'usure et de glissement, de plus en plus de femmes se sentiront pré-ménopausées avec une perte évidente d’appétit sexuel.
Qu'à cela ne tienne, on va remédier à tout ça ! Et c'est là qu'intervient la très influente Food and Drug Administration, l' « Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux » ou FDA. Cette administration est elle même phagocytée par un puissant lobby pharmaceutique qui réussit à manipuler les mouvements féministes, gay et lesbiens d'outre-manche, d'où l'autorisation de mise sur le marché d’un médicament indiqué dans les troubles du désir sexuel chez la femme pré-ménopausée.
Attention mesdames et messieurs, voici venir la pilule qui va regonfler (rebooster en anglais) votre libido comme une fusée, là ou le bois bandé, la corne de rhinocéros et le piment n'y pouvaient rien... Déjà que les Américains ont banni de chez eux l'importation des fromages puants de France, le foie gras aussi et qu'ils nous imposent la " diète américaine " à base de hamburgers qui favorise l'obésité... Alors, exit le chewing gum, voici venir la pilule rose miracle !
Mais ce médicament va-t-il favoriser une sexualité heureuse ou simplement une nouvelle dépendance ? J'en imagine quelques risques : des corbeilles de bonbons vont circuler pendant les " raves-parties " à base de " binge drinking " et autres drogues de synthèse. Oui, des gamins pré-pubères bourrés d'aphrodisiaques vont commencer leur vie sexuelle dans un état second et les jeunes filles ainsi désinhibées seront demandeuses, voire agressives. Cela semble tellement anodin : on va tuer le désir, cette petite chose fragile ! En échange, on offrira au gamines des beaux contrats de mariage-arrangé dans les pays du sud : " Mais n'oublie pas de prendre ta petite pilule tous les soirs, ma chérie ! ".
Les femmes semblent accompagner avec joie cette révolution chimique qui asservira leurs pulsions au nom du " pognon-roi ". Déjà les filles se trémoussent et se révèlent plus insouciantes que jamais. Elles exhibent leurs formes et leurs chairs, les cheveux raides et le sourcil broussailleux mais le maillot épilé façon ticket de métro. Est-ce un signe de liberté et de démocratie ou bien l'annonce d'une révolution sexuelle artificielle ?
Évidemment la fesse, après le sein, est un élément de langage féminin. Mais moulées dans leurs collants ou dévoilées sous leurs minijupes au plus chaud de la canicule, les femmes apparaissent un peu vulgaires et méprisantes pour des hommes délicats, comme l'image 3D d'une grosse " teucha " dégoûtante* dans un film porno.
Il y a un hiatus entre ce qui est montré et la réalité. Mais fort heureusement vont débarquer bientôt en porte-containers droit de chez l'Oncle Sam : " les aphrodisiaques pour tous "! Oui, tout va s'arranger : " baisez mes frères car vous ne savez pas qui vous baisera ".
Moi, je n'ai qu'une certitude : je m'appelle Fabrice, j'ai 102 ans et je ne prendrai jamais leur pilule aphrodisiaque. Non, c'est pas bon pour le cœur et la tension artérielle le viagra rose ou bleu. C'est pas pour moi car je suis d'un autre temps, n'est-ce pas ? Après, si le monde moderne continue d'évoluer de cette façon, ben
" ...Si ça continue j'vais m'découper
Suivant les points... les pointillés
Vertige de l'amour ! " ( Alain Bashung )
Ah, il me reste le souvenir adolescent de la courbure gracieuse d'une cuisse d'albâtre de sous le voile ! Une nymphe* dans le Jardin du Luxembourg m'avait éveillé au désir un jour de 1925. Mais bon, l'été 2015 s'achève, les températures redescendent et les femmes vont rhabiller très vite leurs gros culs. C'est un peu regrettable mais pas tant que ça... Resterons visibles quelques tatouages indélébiles qui descendent sur leurs chevilles et remontent jusqu'au cou. Cela n'ajoute rien à leurs charmes mais signe un changement de société.
* dégoutant : orthographe rectifié de 1990 (Wiktionnaire)
* La Nymphe Galatée dans les bras du berger Acis
Parce qu'assis sur ces marches de longues heures, j'en ai vu des culs... Tiens, pas plus tard qu'hier, une immense fille dans une minijupe paysanne (une robe plissée façon paysanne mais raccourcie au ras de la touffe) m'a révélé un cul, mais un cul... épais, blanc et un brin velu, sans rien dessus ou peut-être une petite ficelle dissimulée dans la raie des fesses... Tiens, j'ai d'abord pensé au « Cul de Lucette » que chantait Pierre Perret. Je ne suis qu'un homme quoi et puis je me suis raisonné bien sûr : j'avais vu passer là en somme une gretchen très " nature " sous sa minijupe, de ces blondasses qui font de la gymnastique à poil sur les plages nordiques. Tiens, j'en ai encore la jambe qui tremble, mais rien de plus... Car cet été, la canicule a libéré les femmes d'ici qui ne cachaient plus rien de leurs atouts postérieurs.
Oui, oui, cet été de tous les records fut cani-culaire. Et même en 102 ans, je n'avais jamais vu autant de fesses à l'air que ces jours passés. Conclusion évidente : la pudeur est liée au climat. Elle est légère comme un nuage de chaleur, indépendamment de la libération des mœurs et de la pornographie ambiante.
Jadis je voyais surtout des poitrines dénudées ( que ne retenait aucun soutien-gorge ), des seins fermes comme la Liberté, des mamelles pendantes comme l'Abondance, les nichons à l'air des mères et des nourrices. Je remarque simplement que ces trois derniers mois je n'ai pas aperçu ne serait-ce que la naissance d'un sein : les chemisiers restent fermés et je vois bien que les femmes n'allaitent plus ou seulement dans l'intimité. Leurs jolis bébés ne sont que de passage dans les rues, poussés loin des bras et des cœurs au fond de leurs poussettes. Par contre, j'ai vu des paires de fesses en veux-tu en voilà !
Plus généralement, je crois que les femmes s'interrogent et se distancient des hommes, telle une nouvelle espèce avec cette infime différence de genre dans le génome humain. Observez, elles s'admirent de plus en plus et se croisent la motte lors de simulacres de pénétrations. Enfantines ou MLF, les femmes s'aiment entre elles dans « La vie d'Adèle » ou « la Belle saison » au cinéma parce que les amours hétéros n'ont plus la cote.
L'époque est aux innovations multiples mais ce qui est le plus contrariant pour nous les hommes, c'est que les femmes se dénudent d'avantage mais ne sont pas plus baisables. Tout est dans l'attitude : elles nous montrent leurs cuissots et voilà... Cela prend des proportions nationales quand les jeunes filles entament leur vie sexuelle plus tôt mais que les vieux fantasmes n'y sont plus : la virginité, le prince charmant et la robe de mariage ! Elles s'inquiètent autrement : vais-je arriver à jouir, mais où se trouve mon point G etc. Hélas, passé la trentaine et par un phénomène d'usure et de glissement, de plus en plus de femmes se sentiront pré-ménopausées avec une perte évidente d’appétit sexuel.
Qu'à cela ne tienne, on va remédier à tout ça ! Et c'est là qu'intervient la très influente Food and Drug Administration, l' « Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux » ou FDA. Cette administration est elle même phagocytée par un puissant lobby pharmaceutique qui réussit à manipuler les mouvements féministes, gay et lesbiens d'outre-manche, d'où l'autorisation de mise sur le marché d’un médicament indiqué dans les troubles du désir sexuel chez la femme pré-ménopausée.
Attention mesdames et messieurs, voici venir la pilule qui va regonfler (rebooster en anglais) votre libido comme une fusée, là ou le bois bandé, la corne de rhinocéros et le piment n'y pouvaient rien... Déjà que les Américains ont banni de chez eux l'importation des fromages puants de France, le foie gras aussi et qu'ils nous imposent la " diète américaine " à base de hamburgers qui favorise l'obésité... Alors, exit le chewing gum, voici venir la pilule rose miracle !
Mais ce médicament va-t-il favoriser une sexualité heureuse ou simplement une nouvelle dépendance ? J'en imagine quelques risques : des corbeilles de bonbons vont circuler pendant les " raves-parties " à base de " binge drinking " et autres drogues de synthèse. Oui, des gamins pré-pubères bourrés d'aphrodisiaques vont commencer leur vie sexuelle dans un état second et les jeunes filles ainsi désinhibées seront demandeuses, voire agressives. Cela semble tellement anodin : on va tuer le désir, cette petite chose fragile ! En échange, on offrira au gamines des beaux contrats de mariage-arrangé dans les pays du sud : " Mais n'oublie pas de prendre ta petite pilule tous les soirs, ma chérie ! ".
Les femmes semblent accompagner avec joie cette révolution chimique qui asservira leurs pulsions au nom du " pognon-roi ". Déjà les filles se trémoussent et se révèlent plus insouciantes que jamais. Elles exhibent leurs formes et leurs chairs, les cheveux raides et le sourcil broussailleux mais le maillot épilé façon ticket de métro. Est-ce un signe de liberté et de démocratie ou bien l'annonce d'une révolution sexuelle artificielle ?
Évidemment la fesse, après le sein, est un élément de langage féminin. Mais moulées dans leurs collants ou dévoilées sous leurs minijupes au plus chaud de la canicule, les femmes apparaissent un peu vulgaires et méprisantes pour des hommes délicats, comme l'image 3D d'une grosse " teucha " dégoûtante* dans un film porno.
Il y a un hiatus entre ce qui est montré et la réalité. Mais fort heureusement vont débarquer bientôt en porte-containers droit de chez l'Oncle Sam : " les aphrodisiaques pour tous "! Oui, tout va s'arranger : " baisez mes frères car vous ne savez pas qui vous baisera ".
Moi, je n'ai qu'une certitude : je m'appelle Fabrice, j'ai 102 ans et je ne prendrai jamais leur pilule aphrodisiaque. Non, c'est pas bon pour le cœur et la tension artérielle le viagra rose ou bleu. C'est pas pour moi car je suis d'un autre temps, n'est-ce pas ? Après, si le monde moderne continue d'évoluer de cette façon, ben
" ...Si ça continue j'vais m'découper
Suivant les points... les pointillés
Vertige de l'amour ! " ( Alain Bashung )
Ah, il me reste le souvenir adolescent de la courbure gracieuse d'une cuisse d'albâtre de sous le voile ! Une nymphe* dans le Jardin du Luxembourg m'avait éveillé au désir un jour de 1925. Mais bon, l'été 2015 s'achève, les températures redescendent et les femmes vont rhabiller très vite leurs gros culs. C'est un peu regrettable mais pas tant que ça... Resterons visibles quelques tatouages indélébiles qui descendent sur leurs chevilles et remontent jusqu'au cou. Cela n'ajoute rien à leurs charmes mais signe un changement de société.
* dégoutant : orthographe rectifié de 1990 (Wiktionnaire)
* La Nymphe Galatée dans les bras du berger Acis
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