vendredi 25 novembre 2016

Lettre d'un apprenti révolutionnaire : « Trump est merveilleux, en France on l'aime déjà ! », dans le blogiblag du 25/11/16 (LJ ©2016).

Oui, ça y est : je l'aime Donald Trump ! Bon, avec quelques réserves bien sûr mais, par différence avec nos politiciens français, je le trouve formidable et décomplexé. Un milliardaire qui, après avoir refusé de publier sa déclaration d'impôts, refuse de toucher son salaire de Président ( 400 000 dollars de revenus annuels) ne peut qu'être honnête... Bien sûr, les bénéfices sur ses marques propriétaires seront démultipliés, ceci compensant largement cela : il espère doubler sa fortune sur un seul mandat ! Alors, il en prévoit deux pour faire bonne mesure... 

Les États-Unis se sont offerts aux grands patrons contre le peuple, pourquoi pas ? Mais curieusement, le taux de chômage est bien plus important aux États-Unis que tous ces tricheurs de libéraux, démocrates ou républicains confondus,  prétendent en se gargarisant tous les matins : 90 millions de personnes de 15 à 65 ans sont plus ou moins désœuvrées, exclues du système libéral et désespérées qui ne votent même plus, et non pas les « 5 % officiels de chômeurs » correspondant à un supposé « plein emploi ». Calculez donc : 28 % de la population américaine est ainsi au chômage, suivant les normes européennes ! Tiens, ça change la donne à propos du succès d'un libéralisme débridé, n'est-ce pas ? Les États-Unis font moins bien que l'Espagne.
 
Et ce sont encore ces putains d'ultra-libéraux et de journalistes de droite qui viennent nous expliquer chez nous en France, la bouche tordue de dégoût, qu'avec 10 % de chômage (soit en vrai au minimum 15 % d'exclus), notre système social « socialiste et redistributif » ne marche pas, et pourquoi ? Parce qu'ils coûte trop cher à la collectivité, contrairement aux États-Unis qui ont abandonné définitivement 90 millions de personnes sur les bas côtés et dans les fossés.

La preuve de notre échec national serait surtout ce chômage catastrophique qui rétribue soi-disant des fainéants et le trou de la sécurité sociale qui aide à nous soigner quand les assurances privées sont exorbitantes. Remarquez, de retour au moyen-âge nos
pauvres ne vivraient pas plus de trente ans  tandis que sous le gouvernement de F. Hollande ils menacent de devenir tous centenaires et pensionnés ! À cause d'eux, les entreprises ne font pas assez de bénéfices et ne sont pas concurrentielles, surtaxées par cet état socialiste parasite : les gouvernements de droite s'interrogent comment rétribuer suffisamment les actionnaires (les parieurs), les patrons, les investisseurs officiels et les banquiers, les rentiers etc. ? En bref, l'argent doit rétribuer l'argent (les intérêts du capital) qui depuis toujours fout le camp partout ailleurs vers les paradis fiscaux, quand très peu est détourné au passage vers les travailleurs et les services publics (merci le fisc). Et donc, les libéraux veulent licencier les travailleurs en masse et supprimer les services sociaux pour sauver le capitalisme brut.
 
Pourtant vous le savez bien, Mr Fillon, les fonctionnaires ne sont pas vos ennemis mais non Mr Juppé, les retraités ne sont pas vos ennemis ; mais non Mme Le Pen, les étrangers ne sont pas vos ennemis ; mais non Mr Trump, les pauvres ne sont pas vos ennemis, quoique... Faut-il donc vous offrir les pleins pouvoirs pour nous mettre sur la gueule ? Car voter pour vous, c'est du masochisme pur. Vous tous qui prétendez devenir chefs des armées et des gouvernements, vous ressemblez fâcheusement à un peloton d'exécution ! Et j'aurais une préférence certaine pour l'actuel locataire de l'Élysée, tremblant comme un flanby avec des airs de pas y toucher.

Car, curieusement, il me semble au contraire de vous que notre système n'a jamais marché aussi bien et qu'un travail de remise en question des riches à commencé, qui fuient leurs responsabilités sociales. Ah, si seulement les multinationales et les capitalistes avaient payé plus tôt leurs impôts sans se défiler dans des paradis fiscaux, nous n'en serions pas là. Est-il trop tard ? Non. Moi, j' invite les entreprises en France à ne pas entrer en bourse et à vivre plus modestement.

Mais voilà : ce sont eux, les riches et les profiteurs (complètement effarés par ce qui se prépare) qui nous expliquent que « ça ne marche plus » et qu'il faut d'urgence dans les six mois à venir refonder entièrement le système en leur faveur, bien sûr, sinon ils quitteront définitivement la France (avec 90 % des richesses amassées), en nous abandonnant à notre socialisme désœuvré et déprimant. La France au final, comme à Cuba, tombera en ruines et suppliera ses riches de revenir investir une petite part de leur capital...


Sauf que la France est sa propre richesse, à condition de la protéger. Alors, barrez-vous vite fait, bande de vautours : «  Viva El Comandante ! ». Merde, ce vieux con, il est mort : « Fidel ha muerto ! ». Et qui va nous sauver maintenant ? Tiens, aux États-Unis les infrastructures sont dans un sale état, pire qu'à Cuba, parce que tous ces cochons de milliardaires (dotés de fondations à leurs noms, histoire de faire un peu de « social ») préfèrent se la couler douce sur leurs yachts ou aux sommets de leurs tours en marbre. Donald Trump va-t-il nous sauver ? J'en doute... Et l'Allemagne D'Angela Merkel est-elle si merveilleuse avec tous ses pauvres ? Non. Même que les routes allemandes sont défoncées et que les allemands préfèrent venir essayer leurs BMW sur les routes françaises. D'ailleurs, nos belles autoroutes servent aussi aux routiers internationaux qui traversent notre territoire de part en part, comme une passoire. Nous, on respire leurs gaz d'échappement, hum... Vive l'Europe ! Et pourquoi sinon les français paieraient-ils autant d'impôts et de taxes ? Même que les riches veulent nous surtaxer (la TVA + 2%) et se détaxer (l'ISF en moins) pour redistribuer la misère à leur manière : au moyen-âge, l'impôt frappait surtout les pauvres pour les empêcher de profiter de la vie.

   - Il faut choisir ton camp : riche ou pauvre ?
   - Sérieux, comme si j'avais le choix...

Ils veulent aussi supprimer la Sécurité sociale : les riches acceptent de payer leurs médicaments comme tout le monde à la pharmacie mais les pauvres ne se soigneront plus ! Bientôt des épidémies, exactement comme au moyen-âge, réguleront  « naturellement » les populations appauvries. Un bon travailleur doit mourir à 65 ans, l'âge minimum de la retraite. C'est Mr Fillon qui le dit, un bureaucrate au dessus de tout soupçon, droit dans ses bottes ! Vous parlez d'un jean-foutre, celui-là. De Pompidou, il n'a que les sourcils et sa politique à 50 ans de retard. C'est pas lui qui va restaurer notre croissance économique à deux chiffres ! Il serait plutôt du genre à nous plomber le moral.

Alors, les élections présidentielles de 2017 pourraient devenir justement l'occasion de virer une bonne fois pour toutes tous ces gros profiteurs, ou en tous cas de les avertir sérieusement de la prochaine Révolution Française. 

Le « Frexit à la française » ne consiste pas à nous exclure de l'Europe (après tant de concessions faites) mais à bouger nos riches vers la sortie à coups de godasses dans le fion, en commençant par nos politiciens indignes. Il est temps de leur secouer les puces et les poches à tous ceux-là, de les raisonner et de les arraisonner, de leurs faire rendre gorge. Quelques uns se sont déjà fait piquer avec des comptes offshores. Non, il ne sera jamais trop tard pour punir ces arnaqueurs professionnels partout où ça fait mal, en commençant par le portefeuille ! Je ne parle pas ici de révolution mais de simple bon sens.

Mais pour cela, ne cédons pas à la panique, prenons notre temps. Non, docteur Fillon, il n'y a pas d'urgence pour vous à venir pratiquer la saignée sur les pauvres en France, en partant de mauvais prétextes. Souvent, le remède et pire que le mal. Et puis, licencier 500 000 fonctionnaires pour reporter le travail sur ceux qui restent en poste, c'est de la folie pure ! Et ce seront à la clé autant de chômeurs en plus et non pas « 500 000 créations d'emplois » comme vous le prétendez, sortis
ex-nihilo :
   -  Ça va s'équilibrer tout seul, vous verrez !
Mon cul... Mais cessez de nous baratiner avec vos calculs à la noix ! L'exercice du pouvoir n'est pas un simple exercice de comptabilité. 

Oui, à tout prendre, monsieur Trump est infiniment plus sympa que vous : lui ne parle strictement que de son pognon et le « Trump-System » élargi à l'Amérique toute entière par simple imitation du style : « faites comme moi ! » doit redorer la middle class sur le dos des déshérités de l'Amérique profonde... ( Là, c'est le contraire de Bernard Tapie il y a trente ans dans « Réussir sa vie », avant de devenir ministre de la Ville en 92 et de démissionner dans la foulée ). En bref, l'argent ira à l'argent selon la loi du plus riche : il suffira de rétablir des taux d'intérêts maximum ! Mais avant, les multinationales américaines devront rapatrier quelques 2000 milliards de dollars de leurs paradis fiscaux (sans passer par l'Irlande), autant de bénéfices qui échapperont définitivement à l'Europe, au fisc et à la « Google tax »  : bonne pioche, mister Trump ! Au moins, vous ne partirez pas de rien pour faire vos réformes, pas comme l'aut'abruti.

Enrichir les nantis et les multinationales américaines pour ne laisser que les miettes aux pauvres : quoi, c'est votre modèle, mister Fillon ? Ben justement, moi je ne vous donnerai jamais les clés du royaume.

dimanche 20 novembre 2016

Sarkozy avoue : « Pourquoi la droite républicaine va prendre une bonne raclée aux élections de 2017 ! », dans le blogiblag du 21/11/2016 (LJ ©2016).

Sarkozy est interrogé par les journalistes en direct du Fouquet's, au travers de la porte des WC, assis sur la cuvette après son échec lamentable au premier tour de la primaire à droite :

  - Mes chers amis, ça me déchire l'anus... Ouille ! Je l'ai dans le baba bien profond... Plouf... Mais non, je plaisante ! J'ai fait mon devoir et maintenant il est l'heure pour moi, après tant de sacrifices, de devenir à temps plein un bon père et un bon mari.
 
Après tout, nous Les Républicains avons eu grand peine à mobiliser 4 millions d'électeurs à notre petite sauterie appelée « primaire » pour faire comme aux States, bien moins au total que les téléspectateurs de l'émission « Koh Lanta ». Non, ce n'est pas ce que j'appelle un succès populaire, d'autant que nombre de votes « anti-Sarkozistes » venaient de Gauche pour me régler mon compte, les petits salauds ! Bon, je me suis pris une grosse claque derrière les oreilles et c'est mon ex-premier ministre Fillon qui a été préféré... Mais notez qu'avec seulement 1 883 000 et quelques électeurs en sa faveur au premier tour, seulement 2,8 % des Français de France - escusez du pléonasme mais ça me fait doucement rigoler, même Hollande avec seulement 5% d'opinions favorables ( soit 2 250 000 votants sur 45 000 000 d'électeurs potentiels) lui passerait dessus les doigts dans le nez, alors Marine le Pen... Vous pensez, hein, elle va le laminer !

Mais comment imaginer à ce niveau que Fifi-le-sourcilleux soit élu un jour aux élections présidentielles de 2017, 10 ans après moi... Soyons réalistes ! Non, la participation à la primaire de LR et du Centre n'a pas été massive... Pas plus de 0,3 % des 4 millions de votants pour mon copain Copé, soit 12750 votes en sa faveur, son meilleur score à la mairie de Meaux... Hein, on est peu de chose ! Vraiment, pas de quoi faire cocorico... Oui,
tout reste à faire pour la Droite. Et comment vont-ils faire sans moi ? 

Trump a été élu par 61 millions d'électeurs et Angela Merkel-Merfeille se présente pour la 4éme fois comme chancelière d'Allemagne avec toutes les chances d'être réélue et là, assis sur la cuvette des chiottes, j'ai les baloches qui trumpent et marinent dans le bouillon : je peux lire dans mes boules et ça s'annonce mal... Tiens, mon avenir se dessine avec moins de passion publique mais plus de passion privée, et j'ai une petite pensée en ce moment pour ma  femme et à mes enfants... Mais pas besoin d'être un devin extra-lucide pour comprendre ça : j'avais fait une promesse à Carla !

Oui, Nono de Hollande doit se frotter les mains et je reconnais que j'ai dû le gonfler un peu mais c'est un poisson froid... J'imagine que si les Français veulent renouveler le paysage politique, Hollande n'aura aucune chance aux primaires socialistes, pas plus que Cécile Duflot chez EELV. Mais bon, vous les journalistes n'êtes qu'une bande de cons qui donniez pas plus de 10 % des suffrages à Fillon à la primaire, en le traitant de « chiant » ! Et il reçoit 44% des votes, comme quoi la politique n'a rien à voir avec le journalisme, les médias en général et les sondeurs en particulier... Vous m'aviez même enterré il y a quelques années en même temps que Copé (comme Benzema et Valbuena au foot) et je ne devais plus jamais me représenter aux présidentielles avec toutes mes casseroles ! Ah, triple-cons...

Après, les hommes victorieux d'hier ne sont-ils pas les vaincus de demain ? C'est dans l'ordre des choses : tiens, Nadal n'est plus que 8éme du Top Ten au classement ATP, lui qui foutait des roustes à tout le monde pendant mon quinquennat. Il arrive même derrière Monfils (6éme). Et Murray vient d'écraser Djokovic aux « Masters de Londres » : oui, il lui a taillé un kilt ! Qui l'aurait prédit il y a seulement 5 ans ?

La vérité ? Je peux vous la dire puisque c'est Fillon qui va se faire défoncer à Droite aux présidentielles de 2017... Cherchez le « vote caché », quoi ! Comment Trump a-t-il été sauvé par 3 millions d'électeurs excédés entre les 116 millions
d'abstentionnistes habituels ( presque un électeur Américain sur deux ne vote jamais ) : les cols-blancs se sont-ils énervés contre les cols-bleus ? Les riches contre les pauvres ? Les nantis contre les dépourvus ? En France, il suffirait de convaincre 500 000 abstentionnistes habituels  de venir voter pour Fillon pour voir s'imposer la « révolution de Droite »  ou « Réaction » ! Mais qui seraient ces révoltés ? Des bourgeois en colère, des grands-patrons au chômage, des rentiers qui voient fondre quotidiennement leurs comptes en banques offshores, des riches retraités qui défilent avec les patrons syndiqués, des hauts-fonctionnaires menacés de se faire licencier ? Allons, ne me faites pas rire, j'ai les lèvres gercées...

Réfléchissez donc un peu, messieurs les journalistes : que valent les 4 millions de votants hier à notre petite primaire de Droite contre 5,6 millions d'agents de la fonction publique en France et 1,8 millions de syndicalistes dans le public et le privé réunis ? Bande de niais... Vous pouvez afficher à la Une des journaux les misérables 4 % de popularité de François Hollande, le traiter d'imbécile impopulaire et puis prétendre que nous le LR... enfin, mon ex-premier ministre Fillon, allons purger les services publics de 500 000 agents inutiles en arrivant au gouvernement en 2017, sur simple « ordonnance »... Tout ça pour concurrencer l'Allemagne de Gerhard Schröder d'il y a 15 ans ou bien pire,
Margaret Thatcher voici 38 ans ? Comme dirait Bigard : « C'est balot ! ». Tiens, et pourquoi pas purger les journaux de 500 000 journalistes inutiles ? Vous parlez d'un bordel à venir. Mais par quelle manipulation de l'opinion arriverait-on à ce résultat en France ?

Remarquez, moi en 2012 ou Hollande en 2017, on aurait bien apprécié d'obtenir le quart du bilan de Gerhard Schröder entre 1998 et 2005 (Chirac à l'époque se la coulait douce). Merkel n'aurait rien pu faire sans les réformes de
Schröder : programme de sortie du nucléaire, développement des énergies renouvelables, instauration d'une taxe carbone, institution des unions civiles, sauvetage des finances publiques, réforme de la fiscalité, des retraites et de l'enseignement public avec l'accord des syndicats. Essayez donc ça en France ? Y en a qui ont essayé et qui ont eu des problèmes... Et je reconnais que nous, l'opposition, n'avons pas été justes avec le gouvernement Hollande. C'est qu'avec le quinquennat, la France est en permanence soumise aux choix des électeurs et aux manœuvres des partis.

Mais comment en finir avec la bureaucratie en France, me direz vous ? Assis sur ce trône, je peux vous donner la recette en toute confidence et si ça sort d'ici, je dirai que ce sont des bruits de chiottes... C'était pendant un brainstorming avec NKM et les autres candidats que m'est venue l'idée... Bon, on peut proposer de rebaptiser la fonction publique « fonction privée » ou privatiser l'administration sur ordonnance, tout ça par un simple jeu d'écriture mais cela risque d'agiter 5,6 millions de fonctionnaires inutilement. On peut aussi geler les embauches, à raison de 100 000 fonctionnaires qui partent à la retraite chaque année, mais il nous faudrait 50 ans pour virer tous ces bureaucrates, dans l'urgence où nous sommes ? Non, c'est pas raisonnable. 


Écoutez-moi bien, je vous explique la bonne méthode : d'abord, il faut bien séparer les fonctionnaires attachés aux forces de l'ordre des fonctionnaires civiles puisque la police et l'armée seront amenées à croître à l'avenir pour assurer la sécurité du territoire et la pérennité de l’État. Donc, je propose... en tout honneur bien sûr, hein... d'instaurer une junte militaire (ou dictature) qui sera chargée des « purges » successives sur nos 4 millions de fonctionnaires complètement inutiles.

Et c'est là que j'interviens : pour commencer, j'ai pensé amadouer les fonctionnaires civiles et les syndicalistes en leur offrant à chacun une Rolex d'un des lots
« made in China » saisi par les douanes, en remerciement de leurs bons et loyaux services. Ensuite, on invite les représentants syndicaux et les hauts fonctionnaires à passer du bon temps sur le yacht de mon pote Bolloré ou à dîner au Fouquet's, là où j'ai mes entrées. On les endort et ça ne coûte pas un cent à la communauté, quoi ! Pendant ce temps, les forces de police unies à la gendarmerie font des rafles et mettent tous les fonctionnaires dans des trains et des bateaux (on réquisitionne « L'Harmony of the Seas » plus quelques autres dans les ports de Méditerranée) et on expédie tous ces bons à rien de fonctionnaires à Alep, en Syrie : ceux qui tenteront de s'échapper seront traités de terroristes et pourront être abattus sur place par Poutine, Bachar el-Assad et Erdoğan !

Voilà, c'est la meilleure solution que j'ai trouvé. Mais chut, hein ? Dites pas que j'essaie de foutre la « merde in France » parce que nous, Les Républicains, nous sommes des progressistes et la France est au bord de sa première grande « extinction gauloise » à cause de tous ces fonctionnaires qui font doublon avec les plateformes informatiques de la mondialisation. Comment refuser le progrès ? Pensez donc : avec la dette française, chaque nouveau né est endetté à hauteur de 35000 euros !

L'autre solution envisageable serait d'élire Donald Trump « Président des Français » par ordonnance à l'occasion d'un « super-traité de libre-échange avec les États-Unis » en 2017. Et puis, faut arrêter ces stupidités de COP 21, 22, 23 etc. qui menacent gravement notre la reprise : tiens, nous avons du gaz de schiste dans le bassin parisien qui reste inexploité ! Allons, c'est pas l'homme qui est responsable du réchauffement climatique depuis 4 milliards d'années... Faut arrêter les conneries, quoi.

Mais bon, tout ça ne me concerne plus et comme dirait Bigard : « Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre ». Vous les journalistes pourrez toujours me supplier, quand je dis que je me retire de la politique, je me retire.

jeudi 17 novembre 2016

Micronouvelle : « Libre ou pas ? »

Le portier me poussa dans le dos. Merci ! J'avais du mal à faire le premier pas dehors. Libre enfin... Dans la rue, les passants tenaient d'innombrables ballons gonflés à l'hélium dans l'attente dérisoire d'homologuer le plus grand lâcher de ballons à midi tapante. Les ballons seraient pointés par un satellite géostationnaire à l'aide de rayons laser.

Une petite fille me tendit un ballon que je repoussai du plat de la main et mon regard fut suffisamment aimable : elle ne se fâcha pas. Ah, quelle perte de temps en liberté... Plus personne pour travailler ? Rien d'autre à faire que de déambuler dans les rues en répondant à des paris idiots ?

Accablé, je fis signe au gardien dans sa guérite et la porte s'entrouvrit dans un déclic. Puis je fis un pas prudent en arrière par dessus la barre de seuil :

- Je peux pas... C'est pas pour aujourd'hui ! Je m'écriai pour m'excuser.

La porte blindée du sas se referma dans mon dos au moment précis où sonnaient les douze coups de midi et j'en fus tout contrit.