lundi 25 septembre 2017

Macron au charbon : « Comment la France 2.0 devient-elle plug and pay ? » dans le blogiblag du 26/09/17 (LJ ©2017).

J'aimerais parler de "civilisation 2.0" mais c'est impossible puisqu'il n'y a plus que des combats d'ego et de l'individualisme forcené. Seuls les robots pourraient nous sauver de nous-même, à condition de les programmer pour cela. Déjà, la "voiture automatique" pourrait sauver des millions de vie, mais elle ne ressuscitera pas toutes ces morts stupides par millions suite à des soi-disant « erreurs de conduite » pendant les derniers 70 ans : « la voiture est criminogène ».

En France, la société civile découvre 50 ans après qu'elle peut faire un procès aux constructeurs d'imprimantes pour "obsolescence programmée ". Miracle ! Mais qui fera un procès aux constructeurs automobiles pour les millions de vies perdues et les dizaines de millions d'handicapés partout dans le monde ? Et qui fera un procès à l'industrie cigarettière et pétrolière pour les millions de morts de maladies respiratoires et d’asphyxie ? Tiens, qui fera un procès aux pays du Golf ou à l'Algérie pour nous pourrir la vie avec leur pétrole et leur gaz ?

C'est là qu'intervient notre président Macron et sa version 2.0 de notre société française, celle qui se conçoit dans les bureaux présidentiels : on va monétiser absolument tout nos travers, nos erreurs, nos angoisses et nos faiblesses car voici venir la "démocratie plug and pay ". Bien sûr, Monsieur Macron (un ubériste convaincu), n'est pas responsable de cette déformation démocratique à laquelle il ne participe finalement que très modestement et dans le seul but de remplir les caisses de l’État, pas plus qu'il n'est responsable des tâches du soleil ou des ouragans, et le philosophe des bas-plateaux Michel Onfray à bien tort de lui jeter l'anathème.

Mais bon, on surtaxe bien l'essence et on pénalise les excès de vitesse, les mauvais stationnements, les conduites à risque etc. alors, pourquoi ne pas surtaxer les futurs cancéreux qui tirent avidement sur leur cigarette dans une dépendance crasse ? Puisqu'il est "interdit d'interdire", autant en tirer profit. Voici venir donc les cigarettes "plug and pay" : de plus je propose, moi qui ne suis pas fumeur, de vendre les cigarettes à l'unité à 1 euro minimum pièce. Les fumeurs doivent commencer à souffrir dans leur porte-monnaie.

Si les petits paysans français veulent bien apprendre à se passer du glyphosate pour éliminer les mauvaises herbes, les grands céréaliers des plaines de Beauce ne sont pas prêt à renoncer à ces traitements lourds, en même temps que les pesticides, qui stérilisent les terres pour des dizaines d'années et contaminent les eaux de ruissellement. Non, pas question de voir baisser les rendements et de s'imposer des désherbages supplémentaires au moment ou les Canadiens viennent nous concurrencer. Hélas, la terre de Beauce ressemble à de la brique sous les roues des tracteurs. Ce sont des céréales "plug and pay" qu'ils nous refilent arrosées de pesticides tandis que les tomates, les fraises ou les melons hors sol et sans goût, c'est à dire "plug and pay", nous arrivent en provenance d'Espagne et d'Afrique du Nord.

Pourtant, notre bon ministre de « la Transition écologique et solidaire » Nicolas Hulot à bien raison de repousser l'éventualité d'un procès à son encontre pour avoir autorisé durant son ministère les glyphosates (contrairement à l’accommodante « ministritude » de Ségolène Royal). Après, l’État a des raisons que la raison ignore qui accorde souvent des dérogations, des exemptions, des prolongations.

Peut-être aurait-il fallu harmoniser au préalable nos différentes façons de cultiver entre le Canada et la France mais non, notre ministre de l'agriculture et de l'alimentation Stéphane Travert ne peut pas envisager un processus tellement long et coûteux pour nos démocraties : les Canadiens utiliseront donc comme ils l'entendent les hormones pour leur bétail, le round up et le glyphosate pour leurs cultures, les pesticides à leur goût, les OGM, l'eau de javel pour désinfecter la viande etc. et à nous de nous en accommoder à la réception de ces marchandises en France. Pour nous faire plaisir, les courtiers et les revendeurs – ces trafiquants internationaux - mentionneront sobrement "made in Canada ", "viande du Canada" ou plus simplement encore "origine extra-européenne" (comme pour la production Chinoise) sur la farine, le maïs transgénique et le camembert au lait hormoné. Et puis les Canadiens nous livreront surtout leur pétrole bitumineux et leur bon gaz de schiste extraits de sous les forêts rasées  ou incendiées cet été, ainsi que du pétrole plus léger qui jaillira des profondeurs marines à l'occasion de la fonte des pôles, quand les eaux troubles de l'océan arctique et ses glaces noircies à la dérive ne seront plus qu'un grand bain d'huile. Oui, voici donc venir un nouvel accord commercial mirifique qui précède une catastrophe écologique majeure : le CETA "plug and pay" anticipe la fonte de la banquise et la mort de l'ours blanc. Pire encore, cet accord préfigure celui du TTIP, l'accord bilatéral de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis qui nous livrera pieds et poings liés à leur hégémonisme militaire, industriel, agricole, monétaire et commercial, financier et judiciaire d'autant que les transactions se font toutes en dollars et que nous leurs acquittons des amendes astronomiques qui plombent notre balance commerciale.
 

Nos présidents successifs en France n'ont jamais souhaité interdire la recherche et les concessions pour l'extraction du pétrole et du gaz en France mais seulement en limiter l'exploitation en attendant des procédés d'extraction "plus propres" pour rassurer une opinion sensible. Par contre, en Guyane française on dit que le président Macron serait très favorable à un projet d'exploitation aurifère à grande échelle, par les Canadiens de la « Compagnie Minière  Montagne d'Or »: voici venir la Guyane française « plug en pay » !

Curieusement, on attend un pic de consommation de pétrole les prochaines années, au moment ou quelques « fainéants » souhaitent enterrer en France les énergies fossiles. Même que nos constructeurs automobiles n'ont jamais vendu autant de voitures à essence : cherchez l'erreur ! L'éducation des foules sur le bon usage de la Terre - cette planète bleue « unique » reçue en héritage - est un échec et même le philosophe-éditorialiste en chef du PIF PAF POUF, Michel Onfray en personne, nous explique la vacuité de notre démarche éco-responsable : l'activité solaire tantôt refroidit ou réchauffe la Terre depuis la nuit des temps, explique-t-il, et bien malin qui peut attribuer le réchauffement planétaire à une activité humaine exagérée... Après et suivant ce même principe, la 6éme grande extinction animale et végétale annoncée ne serait pour ce philosophe qu'un pur hasard, indépendamment du commerce, des monocultures, du brûlage, du bétonnage, des épandages de pesticides et de la voracité des hommes : voici venir la nouvelle philosophie « plug and pay », celle de Michel Onfray, livrée dans toutes les bonnes librairies et sur le dark web comme sur Amazon !

Pour l'éducation nationale , on sait depuis longtemps que 80 % des études universitaires en France ne servent strictement à rien, que le plan Erasmus n'est qu'une vaste blague pour que les étudiants partent « prendre du bon temps tous frais payés à l'étranger et jeter leur gourme »...

Et puis, ces jours-ci, le gouvernement Macron révèle que les 35 milliards d'euros alloués chaque année à la formation professionnelle vont à des opportunistes dans les entreprises ou pour des formations bidons, suivant des accords de convenance avec des organismes tout aussi bidons. Des millions de chômeurs jeunes ou vieux, eux , ne profitent que rarement de ces largesses : seulement 18 % des chômeurs les plus performants et des pauvres immigrés illettrés reçoivent des formations professionnelles hélas souvent inadaptées au marché du travail comme à la création d'entreprises mais qui sont proposées, in fine, pour dépenser les quelques subsides restantes de l'état au fond des caisses après détournement. Et ne parlons plus des « emplois aidés»!

Alors, Macron va-t-il demander à ses ministres de réformer les diplômes de l'éducation nationale complètement obsolètes et de ré-allouer les 35 milliards de la formation professionnelle captés par des organismes de façade pour enrichir toujours les mêmes ? Non, bien sûr, mais il va injecter 3 milliards de plus par an (correspondant aux économies taxées sur des assurances-vie et des plans d'épargne), et pour faire quoi ? De la formation ubérisée « plug and pay » bien sûr... Merde in France !

jeudi 21 septembre 2017

Macron les Bons Tuyaux : « De la duplicité des riches au détriment des pauvres » dans le blogiblag du 22/09/2017 (LJ ©2017).

Liliane Bettencourt, ancienne propriétaire de L'Oréal, à la tête d'une fortune estimée à 35,5 milliards d'euros, est décédée ce 21 septembre

Le Brésilien Neymar au PSG touche exactement 3 069 520 € par mois, soit environ 100.000 € par jour. Il est ainsi le deuxième joueur le mieux payé de la planète derrière Carlos Tevez en Chine

Un «riche» peut se faire passer pour «pauvre» mais rarement le contraire, ce qui révèle sa duplicité. Et Macron joue magnifiquement en la faveur du «riche» en l'exemptant à l'égal de tous les pauvres: t'en fais pas mon copain, je vais protéger tes gros revenus, tes investissements, tes bénéfices, tes actions, tes rentes. En bref, Macron se met au service du capital sous prétexte d'ouvrir un cercle vertueux: «résultat, le pognon va au pognon encore plus vite qu'hier».

Les pauvres sont les égaux des «riches» seulement quand ils paient l'impôt indirect (en même temps que tous les consommateurs). Mais les riches sont encore plus riches quand Macron leur fait des abaissements proportionnels à leurs fortunes diverses. Ainsi, un riche peut se voir dégrever de 50000 euros d'impôts quand le pauvre ne recevra que 500 euros en retour de toutes ses années d'abnégation. Faut dire que «le fric, c'est l'injustice totale».

Mieux encore, les actionnaires du CAC40 ont vu croître leurs bénéfices en 2016, quand les salaires et les ressources sont restés stationnaires depuis des années pour les petits fonctionnaires et les ouvriers ou en net recul pour les paysans. C'est que le gouvernement et le patronat récompensent en priorité les riches investisseurs puis les moins riches, mais jamais les pauvres qui ne font qu'économiser pour une retraite minable à un âge avancé.

Les patrons, qui ne sont pas tous très riches mais qui peuvent toujours se faire passer pour pauvres, savent par exemple profiter des avantages fiscaux dans d'autres pays en se délocalisant ou bien en ne déclarant qu'une part de leurs bénéfices en France. Toujours cette duplicité: vous comprenez, je travaille plus que les pauvres, alors tout mon pognon... «c'est que je le vaut bien». Oui, les «fainéants» sont souvent pauvres quand les investisseurs eux ont du mérite. Et c'est pourquoi toute l'aile droite politique française s'est enfuie derrière maître Fillon-le-bon-filon comme une volée de canards pour aller s'investir dans la «Finance». Voilà, ils sont passés sous les radars en pleine nuit pour partir faire du Macron-pognon: «Mes frères, écoutez-moi, la conjoncture est plus que favorable pour multiplier sa fortune» au détriment des pauvres et «le pognon, ça sent bon!».

Et ne parlez surtout pas de taxer les banques, les GAFA, Mac Do comme Ikea ou Bayer, impossible de taxer les recettes publicitaires de Google ou les petites applications d'Apple sur son App-store qui réjouissent par millions les grands enfants que nous sommes... Et même si l'iPhone haut de gamme d'Apple vaut un SMIC (jusqu'à 1329 euros, le salaire d'un «demi-pauvre» de chez nous), jamais il ne sera taxé comme un produit de luxe. C'est encore ça, la duplicité. Tiens, rien que le crayon électronique «iPen» d'Apple pour sa tablette iPad Pro vaut 109 euros, un petit salaire d'ultra-pauvre dans un pays «économiquement faible» et une blinde pour un bout de plastique! Mais le patron d'Apple juge que ces prix n'ont rien d'excessifs (pour tous les riches et les gogos): «le fric, c'est chic!». Ainsi, la duplicité s'introduit partout, qu'elle s'appelle «goût de luxe» ou «dans ton cul».

Misère de nous. Voyez, les pauvres (qui doivent rester la grande majorité... amen) sont le tiroir-caisse de Macron comme des multinationales... CQFD! Alors, avec autant de conneries «de droite», en exemptant les riches de l'ISF et en surtaxant les retraités et leurs économies, si Macron ne dégage pas des marges bénéficiaires exceptionnelles rien qu'en 2017, au moins autant que les banques et les grands patrons, «je me les coupe!».