jeudi 15 août 2019

Le suicide* de Michel Onfray: «L'hédoniste épuiplurien, déconsidéré entre Greta Thunberg et Amélie Nothomb, commet l'irréparable», dans le blogiblag du 15/08/2019 (LJ ©2019).

Michel Onfray-le-prophète, c'est l'auteur du «Nihilisme pour les nuls» et surtout de «Ma connerie intégrale», une oeuvre qui s'étale sur plus de 100 volumes pour faire concurrence aux encyclopédistes du siècle des Lumières.

Déjà en 2017, en temps d'élections présidentielles, d'impuissance et de démission, il eut pour exemples dérisoires Benoît Hamon, qui s'apprêtait à vendre du cannabis aux jeunes des banlieues (déjà farcis d'herbe jusqu'au trou du cul), Mélanchon qui voulait ouvrir en grand la France à l'Afrique pour repeupler nos campagnes, Fillon qui se faisait remonter les bretelles par le petit curé de sa paroisse pour avoir abusé des finances publiques (optant pour afficher «un air chrétien de repentance et de contrition»... Mon dieu! Comment la droite réactionnaire s'était mis la chose bien profond ce jour là, ce qui est plus doux, à tout prendre, que de se tirer une balle dans le pied).

C'est fort de ces observations in-situ qu'Onfray le-démytheur-démystificateur-de-mes-deus ne se fit pas prier: il asséna son meilleur coup sur la nuque de l'Occident tout entier, agenouillé à la mode chrétienne, avec son tube de l'été, en plomb, intitulé: «Décadence, de Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident», espérant l'occire de la sorte... Ah, que nenni monseigneur, la bête bouge encore!

«Décadence» parut ainsi en 2017 (bien après «Soumission» de Michel Houellebecq en 2015) et Onfray doubla sa mise la même année avec «Miroir du nihilisme: Houellebecq éducateur», la pierre angulaire d'un édifice en carton-pâte façon Bolywood. Là, le faux-losophe soutenait l'idée du «Grand remplacement» souhaité par quelques  exégètes revivalistes, attendu par beaucoup de prédicateurs conspirationnistes et jugé par lui inévitable. Bon, moi, j'attends toujours de voir...

L'Occident est-il si décadent, comme l'affirme Michel Onfray? Au contraire, j'ose penser que l'Occident libéral et la chrétienté en miroir sortiront les grands vainqueurs du 21éme siècle parce qu'ils sont ensemble à l'origine du développement industriel de la monnaie, l'iconographie, l'imprimerie, la photographie, la pornographie, les médias, la radio, la télévision, le cinéma, l'informatique et ses domaines fictifs, la téléphonie, les jeux vidéos et finalement de tout notre imaginaire culturel dans son absurdité envahissante, en plus des réseaux électriques et de télécommunications indispensables à notre 
«Société internationale du spectacle».

Non, bien sûr, je n'ai pas lu cette «Décadence» impitoyable annoncée par ce prophesseur
 et cela n'était pas nécessaire puisque du haut de sa chaire universitaire invisible, l'auteur pontifie à loisir depuis des années sur les mêmes sujets: c'est son fond de commerce! Aujourd’hui, les visages ont changé mais le propos reste strictement le même: Greta Thunberg, "sans chair et sans âme", a remplacé provisoirement Jésus Christ dans l'abomination Onfrayenne (décrite à la façon de Lovecraft).

Demain, sans doute, fera-t-il le procès d'Amélie Nothomb pour avoir commis pour sa rentrée littéraire un 28ème roman de gare:  "Soif", en se mettant dans la peau de Jésus Christ Superstar sur la croix. Là, jeux de rôle, traits d'esprit et psychothérapie, Passion et compassion se mélangent dans un terrible huis clos avec elle-même. Pour ressentir le kairos, Amélie est même restée sobre tout le temps de cette conception divine à l'envers et ce n'est qu'après avoir déposé le manuscrit chez son éditeur qu'elle a pu se jeter une coupe de  Dom Pérignon derrière la cravate, la voix pâteuse, directement au comptoir: ssoiffff... Et pourquoi pas? Au moins sait-elle de quoi elle parle mais le philosophe (chasseur de mites) se veut décliniste: voilà encore une fois la preuve que notre société a atteint "le stade suprême du nihilisme"! (proche du stade de France, ndlr).

En attendant cette opportunité, notre philosophe-de-malheur s'est attaqué hier à «Greta la science» comme à une prophétesse-du-malheur concurrente, une Pythie pitoyable d'autant que des collapsologues adeptes du "réchauffement climatique fatal à la planète", une hérésie scientifique, prétendent nous instruire par sa bouche de cyborg: "c'en est trop, c'est un complot!". Le "dé-mytheur insecticide" devient en même temps un "dé-mineur infanticide" en s'en prenant illico à la gamine insolente à coups d'opprobre, à défaut d'eau bénite.
Onfray, plus proche des cartomanciens et des astrologues que des scientifiques qui évaluent l'élévation de température à moyen terme, se montre, comme à son habitude, outrageant et menteur dans toutes sortes de critiques infondées qui s'en prennent aux seules formes et apparences, alors j'ai des doutes sur l'ensemble de son discours.

Mais à quel prophète se fier aujourd'hui? Une femme torturée, une gamine perverse ou un philosophe décliniste? Onfray se désespère de cette comparaison peu flatteuse et menace de rester muet définitivement, une façon de se suicider.
_Non, Michel, ne fais pas ça... On t'aime! 
Imaginez la perte s'il se taisait definitivement! Et que faire de toutes ses créations littéraires en attente? Amélie Nothomb dispose déjà de 68 manuscrits inédits qu'elle espère confier à la bibliothèque du Vatican. Alors, pourquoi ne pas confier en même temps à la "Sainte église catholique"  les oeuvres originales de Michel Onfray? Si elle refuse, on peut aussi les conserver au frais dans une "banque de semences", un bunker sous la glace pour protéger les créations de génie sans craindre la fin du monde.

En 2017, pensait-il faire le «Hold up du siècle» contre le christianisme? Hélas, son pavé pour briser la vitrine coupable n'était qu'une grosse compilation de toutes ses tentatives et échecs précédents: démontage rapide de deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne comme un Mac-Do façon José Bové en passant bien sûr par le siècle des Lumières, la Révolution française, la laïcisation, la séparation de l’Église et de l’État, mai 68, la bande à Baader et le développement du terrorisme musulman et puis pfuitt... Voilà que toutes ses spéculations, pour ne pas dire ses prophéties, échouent lamentablement devant un Occident entièrement christianisé des pieds à la tête: impossible d'extraire au forceps le christianisme des institutions, de l'éducation, de la justice, du calendrier, du commerce international et des finances, des sciences, de la médecine, du bâtiment, des guerres, de l'information, du cinéma, des séries policières comme des telenovelas, de nos sentiments, de l'amour, la haine, la bonté, la générosité, le bien et le mal à la base de toute notre civilisation un peu trop sirupeuse un jour mais criminelle le lendemain.

Pire encore, Michel Onfray, notre philosophe squatteur des plateaux télé, s'était imaginé achever l'Occident malade d'un christianisme plutôt sanguinaire en exécutant Jésus Christ une bonne fois pour toutes, avec des propos du genre: «Jésus Christ mais aussi Freud, Pompidou ou Greta Thunberg aujourd'hui sont des mythes qu'il me suffit de dégonfler de quelques pics méprisants... Ce constat est clinique, dépourvu d'animosité...». Mais comment ose-t-il (le cul sur sa chaise, face à son smartphone en mode caméra) dénier la réalité, l'honneur et la vie à d'autres rhéteurs et s'autoriser (en chemise blanche devant la bibliothèque de ses oeuvres complètes) à délivrer des sentences de mort? Au nom de quel tribunal révolutionnaire de la Commune est-il un juge partial? Pour quel public de salafistes désoeuvrés joue-t-il Danton instruisant et plaidant de son seul point de vue? 
Onfray n'est-il pas devenu extrêmiste, ce qui expliquerait ses accointances? Prendre le parti d'une religion n'est pas raisonnable: "Si ce n'est fatwa, c'est donc ton frère ou bien quelqu'un des tiens". Sinon, peut-être Michel est-il simplement psycho-rigide? Sous ses airs décontractés en bras de chemise, j'y vois d'authentiques colères blanches, celles d'un affabulateur, froides et cérébrales, cruelles et malfaisantes à souhait comme sa dernière attaque portée contre «Greta la science». Mais bon, le monde est plein de manipulateurs et de psychopathes pervers-narcissiques que nous ignorons tant qu'ils n'ont pas pris la parole,  à défaut de prendre le pouvoir.

Jésus (qui entendait des voix divines comme
 Jeanne d'Arc ou Bernadette Soubirous, deux mille ans avant Greta Thunberg et Amélie Nothomb) ne fut selon lui qu'une fable sans chair et sans visage! Mais qu'importe, dirons nous, puisque c'est cette chair symbolique que le curé continue d'offrir post-mortem à ses communiants? Oui, qu'importe pour les chrétiens la rage de ce philosophe impuissant puisque la "chrétienté" (celle qu'il croit malmener face à Ruquier et à ses comiques associés) est passée d'une minuscule secte martyrisée à plus de 2,2 milliards de membres aujourd'hui, répartis dans le monde entier, sans compter les religions dérivées. D'ailleurs, l'islam n'a-t-il pas commencé à étudier notre religion pendant cinq siècles pour ensuite la combattre avec Mahomet, un chef de guerre arabe? L'islam n'est en somme qu'un sous-produit concurrent du christianisme, Monsieur Onfray, et c'est pourquoi Mahomet a prévu une clause interdisant aux musulmans de revenir en arrière et de se convertir au christianisme, sous peine de mort. Et vive la liberté religieuse!

Comme je n'ai pas le goût de lire cette grosse «Décadence» un peu obscène, je laisse la parole volontiers à d'autres critiques mieux informés:

Michel Onfray, penseur ou catcheur?

Chacun sait que nos civilisations sont mortelles, disait déjà Valéry en 1919, et c'est bien la mort de l'Occident que ce livre crépusculaire et torrentiel entend annoncer: le judéo-christianisme est «en phase terminale». «L'Europe est à prendre, sinon à vendre», conclut Michel Onfray, après avoir fait le récit d'une civilisation «née d'une fiction», celle de Jésus, et décrit la Shoah comme le «terrible couronnement» de presque deux mille ans d'antisémitisme chrétien! Pour avoir longtemps régné en maître, l'Occident d'Onfray, vu sous l'angle de ses exactions et inquisitions religieuses, s'avère en effet peu glorieux.

Michel Onfray a ses sources, mais que le philosophe, qui se revendique du «réel tel qu'il est», utilise par exemple la légende sacrée de l'islam qu'est la Sîra comme un document historique fournissant la vérité sur les paroles et actions du Prophète relève de l'hérésie scientifique. Si les hadiths qu'elle contient sont certes commodes pour construire le portrait du Mahomet chef de guerre sanguinaire, ils n'en sont pas moins une invention politique de plus de deux siècles postérieure à sa mort.» /Marie Lemonnier

Et pour continuer sur cette lancée:

Les ennemis des musulmans sont-ils les chrétiens d'Europe, les luthériens scandinaves, les protestants d'Amérique du Nord, les orthodoxes de Russie, les Coptes d'Égypte ou bien Erdogan et Bachar el-Hashashin? Il y a une erreur manifeste chez les terroristes car l'Islam et l'islamisme ne se sont jamais mieux portés qu'en se synchronisant/collaborant avec la chrétienté. L'islam est son propre ennemi quand Daech-qui-tâche ou al-Qaïda ne sont que haine et poison!

Pire, et c'est bien ce qui excède nos musulmans réactionnaires: le christianisme, quoique mis a mal et torturé par des bandes criminelles, fait mieux que résister et sort fortifié de l'épreuve. A quoi aura servi que ces bandes sanguinaires tranchent la tête des prisonniers dans leurs vidéos expiatoires, avant de les jeter dans des fosses communes? Notre christianisme, désormais deux fois millénaire, est puissamment armé depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, qui offre la paix à la planète contre le commerce international, pour 7 milliards d'habitants toutes confessions confondues sur les 5 continents, couvrant ainsi la grande «Société du spectacle» avec les émissions des satellites chrétiens. Même les peuples les plus incrédules ont adopté les codes occidentaux et ils se reconnaissent volontiers dans l'amour inconditionnel de Jésus Christ à Noël, dans l'idée d'un commerce florissant et sa morale chrétienne, et ils aiment quand nos films finissent bien. Curieusement, il n'y a que Michel Onfray et ses soi-disant «copains islamistes» réformateurs pour vouloir que cela finisse mal, en prenant ostensiblement le contre-pied de l'Occident et du christianisme, les pauvres...

Car le christianisme prend ses lettres de noblesse en même temps qu'il maintient les équilibres entre les peuples: il n'a plus besoin de s'imposer par la force et se rit de Michel Onfray. La France, par exemple, conçue comme une immense tour de Babel avec la tour Eiffel au centre et les tours de la cathédrale Notre-Dame au bord de la Seine, même branlantes après l'incendie de la toiture proche, permet de faire converger et tourner tout autour (en caressant les vieilles pierres) des dizaines de millions de touristes chaque année en provenance de toutes les nations, qui ne sont nullement contraints de venir «les fers aux pieds» pour prier Jésus Christ, comme jadis les esclaves d'Afrique.

Paris toute entière est "la Mecque de la Chrétienté", et le miracle se reproduit alternativement non seulement sur la place Saint-Pierre au Vatican mais dans toutes les grandes capitales, de la Maison-Blanche 
jusqu'au Kremlin et même en mondovision le jour de l'an, n'en déplaise aux détracteurs de Donald Trump ou de Poutine. On comprend dès lors pourquoi les terroristes prétendent mettre nos capitales les plus aimables à feu et à sang.

Si cela lui fait plaisir, Onfray-de-la-princesse peut continuer de prétendre que la bonté de Jésus n'était qu'une fable mais la réalité aujourd'hui, c'est que les évangiles illuminent nos rues et nos commerces et qu'importe si Nazareth n'était en réalité qu'un petit village perdu avec un nom imprononçable, il y avait sûrement par là un charpentier qui irradiait de bonté, à défaut de becquerels... Et qu'importe s'il ne faisait aucun miracle, cela nous le rend que plus attachant... Oui, qu'importe si les moines et les exégètes ont fabulé sa vie car on a tous rêvé un jour de le rencontrer. Après, a-t-il vraiment chassé les marchands du temple avec une corde en guise de fouet? Et pourquoi pas, si seulement il a bien existé... Ou bien n'est-ce que le symbole d'une lutte contre un manque cruel de spiritualité, comme aujourd'hui dans une société bétonnée et consumériste? Mais cela ne fait pas du Christ le complice d'Hitler et du nazisme, bien au contraire.

Car, cher monsieur O., vous avez eu tort d'attaquer le fils de Dieu, l'homme ou le prophète dans sa noblesse... Il suffisait de s'attaquer à la véritable imposture, c'est à dire aux religieux et aux dévots qui ont trahi pendant des siècles l'enseignement de Jésus de Nazareth au nom d'une Église toute-puissante et de papes malfaisants. On les connaît, ce n'est pas une découverte: ils ont pratiqué la christianisation forcée et l'inquisition partout dans le monde, et la religion chrétienne a été l'instrument des conquêtes au service des rois et des empereurs, des états et des armées, des conquistadors et de tous les mercenaires venus d'Europe. L’Église y a prospéré jusqu'à la décolonisation mais depuis 
notre retraite derrière nos petites frontières figées, l'Europe compte maintenant presque 745 millions d'habitants plutôt prospères qui pensent tous ensemble: «tu ne tueras point, tu ne feras pas de mal à ton prochain etc.». Par contre, l'Islam qui s'étend d'Afrique au Moyen-Orient en passant par l'Asie est loin d'être aussi prospère et ses guerres sont permanentes et monstrueuses. Non, le succès est bien du côté de l'Occident et de la chrétienté, n'en déplaise à notre philosophe insupportable, pessimiste, rationaliste, matérialiste et trou-du-cul.

Non, monsieur O. (le faux-losophe qui défraye la chronique), il ne suffit pas d'avoir le taux de natalité le plus élevé à «la religion la plus con du monde» (dixit Houllebecq, votre bon copain) pour conquérir l'Europe et la soumettre, parce que le christianisme a dépassé la taille critique, quand aucune organisation ne peut plus l'attaquer que par des pichenettes qui lui tapent dans les pieds. Le christianisme atteint la sagesse ineffable, celle des vieilles religions comme l'hindouisme, le confucianisme. Jésus lui a atteint la taille d'un mythe indestructible, comme Superman sur Krypton et comme Bouddha.

Alors, faire croire aux musulmans que l'Occident est décadent, en train de mourir, est une erreur majeure et un pousse-au-crime. J'en veux pour exemple ce pauvre gars qui a fait le voyage jusqu'à Paris pour attaquer à la machette quatre militaires devant le musée du Louvre: quelle bande de salauds lui ont fait croire que les fusils mitrailleurs étaient chargés à blanc et que les militaires n'allaient pas se défendre? Non, monsieur O., c'est très mal se comporter ainsi car vous incitez ces pauvres gens à la haine religieuse et au terrorisme: pas étonnant que des pauvres types incultes vous citent dans leurs vidéos comme une référence! Ah, pas de quoi pavoiser.

Mais voilà qui est clair: Jésus n'a pas besoin d'être réel ni de vous prouver son existence! On comprend que vous n'ayez pas la foi mais surtout un immense ressentiment... Bien avant vous, deux-mille ans de «traversée du désert à dos de chameau» ont permis à ce petit
Jésus de Nazareth  de survivre à l'obscurantisme chrétien et à l'islamisme abyssal, transpercés «in extremis» par la philosophie des Lumières, le rationalisme et les sciences. Pas mal pour une fable, un fantôme, une invention de toutes pièces... Et qu'importe si des centaines de villes continuent de se disputer encore aujourd'hui les prétendues reliques de ses restes, des bouts de la sainte croix et des épines de sa couronne, des morceaux de son suaire et des centaines de petits morceaux de son prépuce divin, dixit le philosophe goguenard. À chaque relique correspondent des milliers de "miracles" et les reliquaires parsèment les routes de la foi chrétienne, même si la raison l'emporte de plus en plus sur la spiritualité. L'important n'est-il pas que l'imaginaire populaire du monde entier se soit approprié le «Sauveur» des Juifs et des Chrétiens, au nom du bien?

Maintenant, la «sacralité» et la «sainteté» qu'auraient pu nous conférer cette origine divine judéo-chrétienne nous desservent... Tiens, au lieu d'être protégés, nous voici attaqués de toutes parts par un islam radicalisé, par les communistes vengeurs et par la science officielle qui veut déconstruire l'homme brique par brique et le recomposer génétiquement:  est-ce bien raisonnable après tant de catastrophes planétaires? Á chaque erreur monumentale, les scientifiques nous soignent avec un peu plus de science, au nom du progrès sans fin et curieusement, tout le monde se prétend à la fois conservateur et progressiste:  "Pour le changement" (incluant le retour possible en arrière) ou "En marche" (Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi...). Exactement comme nos candidats aux élections présidentielles de 2017 et l'Angleterre du Brexit aujourd'hui. Le banquier Macron se rêvait il y a peu encore en révolutionnaire patenté et le traditionaliste Fillon se déclarait le seul candidat du changement, c'est tout dire!

Décadence de l'Occident?

« Quels sont dès lors les candidats à la succession, qui précipiteraient le cadavre dans la tombe? Onfray en conçoit deux possibles: d'abord l'islam, que le philosophe essentialise conquérant, cruel, et voit «en pleine santé» («nous avons le nihilisme, ils ont la ferveur») quand on pourrait, au contraire, en décrire la déliquescence; ensuite le trans-humanisme, propre à fabriquer la civilisation d'après les civilisations.

Et après nous, le néant. On l'aura compris, il y a ici de quoi alimenter la machine à polémiques qu'Onfray dit déplorer tout en les suscitant. Car si le menu proposé est riche, l'érudition palpable, des champignons non comestibles parsèment la table du buffet. Que le matérialiste athée s'emploie à présenter les monothéismes sous leur jour le plus sombre n'a rien d'étonnant, il est en cela totalement cohérent avec lui-même, voire redondant.» /Marie Lemonnier

Si les «créationnistes» ont imaginé en lisant la genèse que Dieu à créé l'homme à son image au bout de six jours (quand il nous a fallu au minimum 300000 ans pour évoluer), les nouveaux créationnistes sont des savants fous qui entreprennent de déconstruire le génome humain en seulement quelques années pour soi-disant le bonifier au nom de la Science toute-puissante: tiens, les voici qui insèrent des gènes humains chez nos amis les bêtes, pour s'en servir de «banques d'organes»... Nous sommes donc condamnés à nous cannibaliser, au nom de la pauvreté génétique conçue en laboratoire et de la sélection artificielle.


Après, la totalité des eaux, de l'air et de l'espace sont pollués à mort par les industriels et les nouveaux "trafiquants chercheurs-trouveurs" proposent de polluer maintenant le génome du vivant: mais qui arrêtera ces "innovateurs criminelles"? La plupart des inventions récentes sont le fruit du hasard et de risques inconsidérés: les premiers essais nucléaires se sont fait sans protection aucune et les déchets se dissolvent dans l'eau des océans, la vie marine jadis exempte de maladies succombe aux virus et aux cancers, les taux d'irradiations nous sont cachés, les contaminations par des milliers de composants chimiques nouveaux ont des effets cocktail inconnus, les drogues de synthèse sont testées directement sur les consommateurs, des îles sont interdites suite aux essais d'armes militaires, des sarcophages cachent des coeurs de reacteurs en fusion, la plupart des animaux servant aux expérimentations génétiques meurent de maladies improbables dans les cages des laboratoires mais "tout va bien en dessous des normes admises".

Les «animistes» pensent eux que c'est notre mère Nature qui en 4,5 milliards d'années d'évolution a expérimenté la vie dans toute sa diversité jusqu'à concevoir l'Homme, ce super-prédateur, et bien sûr ils n'ont pas tort! Hélas, nos scientifiques, dévoyés par les centres de recherche, deviennent des urgentistes nihilistes qui prétendent court-circuiter les processus infiniment lents, complexes et réfléchis de la Nature pour sortir l'homme de sa zone de confort et le pousser à évoluer à toute allure dans le vide froid interplanétaire, après la destruction de son monde d'origine.

Onfray, qui devrait s'opposer en principe au créationnisme nihiliste, s'empare au contraire de cet
avènement de «l'homme augmenté en kit» et du «trans-humanisme en 6 jours» (le septième jour, les scientifiques se reposent) pour nous confirmer que Dieu est mort en un tour de main, probablement la tête tranchée par la guillotine entre Danton et Robespierre, de sorte qu'il  n'y a plus de modéle. Donc, des pauvres chercheurs incultes au sortir d'années d'études théoriques coûteuses sont obligés de prendre le scalpel tendu dans l'urgence pour tailler dans la masse, un art qui donne la part belle aux chirurgiens virtuoses comme aux trafiquants d'organes,  aux ingénieurs informaticiens et électroniciens pour les extensions mecaniques robotisées, aux généticiens armés du fameux ciseau CRISP-cas9 (qui mérite un prix Nobel autant que l'invention de  la dynamite, c'est dire le potentiel destructeur), aux biologistes et aux chimistes sans scrupules, aux alchimistes et à tous les savants fous adeptes de l'ubris. 

Pourtant, tout porte à croire que l'Homme, au sein d'une nature protégée, aurait évolué pour le mieux pendant le million d'années à venir, indépendamment de toute intervention brutale sur ses membres et ses organes comme dans ses gènes.

Après, pour le peu que j'ai compris en consultant en diagonale votre œuvre, monsieur Onfray, toutes vos preuves de «Décadence» sont niaises et ultra-réductrices:

Non, l'art ne se réduit pas en Occident aux «boîtes à merde» de Manzoni ou à «l'Urinoir» de Marcel Duchamp, même si la laideur et l'opportunisme sont au rendez-vous des musées.

Toute votre philosophie n'est que verbiage: la parousie, l'eschatologie, le nihilisme, le consumérisme, le progressisme, le messianisme, la post-vérité, le post-humain, le post-territoire, la réalité virtuelle.

Tous vos marqueurs sont subjectifs et artificiels: la naissance improbable de Jésus suivie de l'hégire, le rousseauisme totalitariste, la naissance de l'athéisme avec Jean Meslier, la fin de l'Occident avec Ben Laden, le projet trans-humaniste, les réactionnaires (les chrétiens et la Droite) contre les progressistes, l'Islam fantasmée contre la Gauche décadente de Macron (où du moins ce qu'il en a récupéré).

Pour comprendre ce qui se passe vraiment, il suffit d'opposer la «Société du spectacle» occidentale à une religion régressive, terrorisée à l'idée par exemple de faire évoluer l'enseignement de Mahomet au 21ème siècle. La crainte des religions belliqueuses conservatrices est de se faire absorber par un christianisme énorme mais de plus en plus diffus, soluble dans l'information et l'informatique envahissantes: une espèce de trou noir qui absorberait jusqu'à la lumière de leur Dieu. Oui, les voici en plein délire! Et qui alimente ces bouffées délirantes, par quels propos abscons, par quelle joie manipulatrice? Michel Onfray-du-ventilateur bien sûr!

Lui, le philosophe des plateaux télé, s'inclut en première place dans son spectacle politico-médiatique pour les nuls, monté de toutes pièces pour se remplir les fouilles: il n'a surtout aucune impartialité puisqu'il est lui même le vecteur et le promoteur de sa propre «Décadence», pour ne pas dire le porteur contaminé par son virus, comme un misérable petit moustique enragé qui nous attaque.

Au contraire des véritables lanceurs d'alerte, le faux-losophe s'apparente plus au professeur Calys qui annonce la fin du monde à Tintin dans «L'Étoile mystérieuse» de Hergé qu'à Julian Assange. L'écriture de ses livres est son «grand œuvre» alchimique et leur vente par dizaines de milliers probablement sa principale jouissance. Alors, ce pavé de 650 pages balancé dans la mare aux canards, était-ce «l’Évangile du Diable» écrit par l'anti-messie? Non, ce serait trop lui faire d'honneur... Dès fois, il me plaît d'imaginer Onfray comme le diable, Satan ou Méphistophélès, un bouc en rut, la bête de l'apocalypse et puis tout de suite après, je ne vois plus qu'un gros bonhomme aux joues molles et au regard inorganique, qui se pisse sur les orteils... Dommage, la «Décadence» a fait pschitt!

Si Tzvetan Todorov, décédé le 7 février 2017, nous expliquait que «vouloir le bien à tout prix pour les autres est pire que le mal que l'on combat», je peux répondre à Michel Onfray: «vouloir le mal à tout prix pour les autres est pire que le bien que l'on combat», ce qui résume parfaitement sa tentative de nous imposer un islam guerrier et son mépris pour Jésus Christ, puisque c'est la personnification du bien qu'il combat. Après, pourquoi l'Occident serait-il forcément décadent et pourquoi est-ce l'Islam de Ben Laden (jugé coupable de l'effondrement des Twin Towers) qui devrait venir le remplacer? Est-ce par provocation, connerie, niaiserie ou simplement par un manque total d'anticipation de notre prophète national, qui prétend fait du neuf avec du vieux?

Michel Onfray, dans son livre comme dans son spectacle permanent, imagine utiliser l'artifice intitulé: «la magie du direct» pour nous convertir à l'islam instantané, son choix par défaut:

_ Attention... Maintenant je re-tue le Christ, qui n'était qu'une pure invention (et donc je peux y aller franco), et notre civilisation décadente s'écroule sous vos yeux ébahis... Voilà, il ne reste donc plus que Allah, miracle du direct!


On y croirait presque... Mais pourquoi ne pas invoquer plutôt Bouddha, Shiva ou Confucius? Onfray se méfie-t-il des sages et des philosophes? La vertu et l'attente circonspecte ne sont pas son fort: fatigué de faire tapisserie, il encourage les chefs de guerre à tailler dans le vif! D'accord... Il faut penser que dans la doctrine religieuse intitulée «millénarisme», le Messie revient pour chasser «l'Antéchrist», juste avant le Jugement dernier: chassera-t-il Michel O. et ses soi-disant copains islamistes à coups de pieds au cul, comme jadis J.C. le fit des marchands du temple? "Comment... Mon cul est sacré!".

Paradoxalement, Onfray croit à la Cosmologie, sans être le moins du monde un scientifique éclairé (tel Hubert Reeves). C'est sans doute son côté astrologue! Hélas, le "Réchauffement climatique" qu'il repousse de toutes ses forces (au nom exécré de Greta-la-science)
pourrait brûler la planète en quelques décennies tandis que la "Décadence" qu'il prophétise couve sous les braises inutilement depuis des millénaires. Alors, des deux maux, quel est le pire et que serons-nous devenus d'ici là? Quels choix devons-nous faire maintenant: sauver l'Occident faussement menacé ou sauver la Planète en surchauffe? Moi, j'imagine une terre ravagée ou un paradis post-apocalyptique sans l'homme... Ah, oui, merde in France!

*Dans cette nécrologie avant l'heure, je reprends mon apologie du christianisme du 13/02/2017 contre l'avis de Michel Onfray-le-papoteux, bien que le christianisme (qui n'est pas l’Église) se tape de cette espèce de pape.
*D'après son livre intitulé : «Décadence... De Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident».

dimanche 4 août 2019

Onfray VS Greta Thunberg: «Le philosophe impuissant contre la jeune activiste suédoise», dans le blogiblag du 04/08/2019 (LJ ©2019).

Jamais diatribe ne fut aussi violente par un petit prof contre une jeune fille dont le principal reproche qui lui est fait par le dit «professeur» (de mes fesses) est de se rebeller contre tous les malfaiteurs qui organisent sciemment le «réchauffement climatique» pour s'enrichir et enrichir les états (dont l'état Français avec toutes ses taxes cumulées).

"Nous sommes devenus les méchants qui devons dire aux gens des choses pas faciles, parce que personne ne veut le faire ou n'ose. Et [pour cela], nous recevons un déferlement de haine et de menaces. Des députés et journalistes se moquent de nous et mentent à notre sujet." /Greta Thunberg

Greta défend ses convictions, alors on la traite d'activiste. Pourtant, elle échappe à la politique en général, aux extrémismes et au propagandisme en particulier en parlant directement «au nom des enfants». Mais tout ce qui touche le climat est devenu tellement sensible que les climato-sceptiques et les gouvernements, c'est à dire tous ceux qui refusent d'inquiéter leurs commerces florissants et leurs vies de jouissance, la traite de conspirationniste aux mains de dangereux activistes qui diffusent «une euristique de la peur» comme le prétend Michel Onfray.

réponse ad hominem

Prenons donc par exemple ce philosophe «à tête de homard géant radioactif» Michel Onfray, avec ses lunettes vissées au sommet du crâne (pour imiter Thierry Lhermitte dans «Les Bronzés 4?»), un sale type mélanchonesque issu d'une mauvaise manga, au visage aussi inexpressif qu'un ballon de football et qui débite à loisir des propos outranciers à propos d'untel ou untel, soit la lecture hebdomadaire d'un torchon avec l'air congestionné d'un vieux philopède (celui qui aime les enfants, quoi!) pris la main dans la culotte de sa petite voisine: non, je vous le jure, c'est pas moi...

Le réchauffement climatique? Ben, c'est forcément le soleil qui va absorber la Terre dans 4 milliards d'années, alors pourquoi «pas-niquer» les filles en attendant? Ainsi, Onfray-le-chiasseux, rouge de confusion comme une écrevisse géante assise sur un brûleur, part-il en guerre contre les gamins et surtout les gamines qui se passent de son savoir encyclopédique pour venir taper là où ça fait mal. Inutile de dire que cet enseignant qui n'enseigne plus à ma connaissance, excommunié du Service Pubis?, est en manque de toutes ses jeunes élèves qui jadis se pliaient à ses divagations philosophiques et aspiraient ses paroles avec gourmandise. Faut-il rappeler aussi que son encyclopédisme égocentrique remplit tout l'espace, de sorte qu'il n'en reste plus pour les autodidactes et les protestataires... et encore moins pour tous les collapsologues qui avancent masqués en poussant une enfant infirme devant eux, Greta ou une autre, qu'importe! Car son but est bien de révéler la perversité manipulatoire et les soi-disant «intérêts capitalistiques verts» mis en jeu par ces écologistes-catastrophistes-réformateurs. Onfray se veut vulgairement notre «contre-lanceur d'alertes national», n'en déplaise aux beaux penseurs!

«Ce cyborg post-capitaliste parle en effet au nom de LA science.» /M.Onfray

Et voici donc ce qu'il observe finement: Greta est plus artificielle qu'une star du porno mais beaucoup moins expressive au moment d'emboucher la chose, soit un corps sans chair et sans âme (ndlr: une simple enfant peut-être?), une poupée siliconée, une cyborg posthumaine, une intelligence artificielle ventriloquée qui prône un post-capitalisme vert excluant les consommateurs ordinaires et les éphébophiles que nous sommes, cette majorité muette décriée dans ses plaisirs simples.

Donneur de leçons: «Quelle civilisation a jamais pu se construire avec des enfants?» /M.Onfray

Et quelle civilisation pourra-t-elle se construire sans les enfants? Alors, cette distance affichée par Greta Thunberg au moment de commander (ou plus exactement d'implorer), peut-être est-ce parce que la révolte de cette gamine est complètement intériorisée, d'autant plus qu'elle souffre de tendances autistiques qui l'empêchent de communiquer ses sentiments mais aussi ses souffrances, qui peuvent être malgré tout très intenses. Et puis Greta ne vient pas faire «son cinéma» devant l'Assemblée Nationale, contrairement à beaucoup d'autres: Onfray-de-la-princesse devrait devenir un peu plus psychologue et lire Boris Cyrulnik à propos de la résilience plutôt que Freud. Serait-ce trop demander à ce faux-losophe de comptoir que d'élever son discours? Évidemment... Car la science de ce crétin des Alpes auto-proclamé philosophe n'est pas ce qu'elle devrait-être: l'amie de la sagesse!

L'humiliation verte : "une nouvelle forme de totalitarisme" /le parti RN

Hélas, il est loin le temps où la philosophie faisait la synthèse de la moral et des sciences: Le faux-losophe Onfray, qui emprunte toutes ses idées à d'autres mieux pourvus en les débitant comme une vulgaire machine, annonce ce que sera l'enseignement du futur: mécanique et déconnecté de toute réalité pour prévenir toute révolte: "Chacun doit sauver sa petite entreprise du chômage, alors le réchauffement climatique... vous repasserez !".

Bien sûr, Onfray-du-contribuable est bien incapable d'emprunter quoi que ce soit aux sciences, et surtout pas leur vocabulaire, vu qu'il est parfaitement inculte en ces matières, préférant de loin les baragouinages fumeux des philosophes anciens que lui seul semble maîtriser: a-t-il ainsi la science infuse? D'autres philosophes, astrologues et alchimistes l'ont cru bien avant lui... Mais bien sûr que non, alors faire le procès de Greta Thunberg pour ignorance est pathétique de la part de ce jean-foutre de l'écologie. Hélas, aucun philosophe n'ayant jamais disserté de façon extensive sur le réchauffement climatique, Onfray-le-chiatique «Se trouva fort dépourvu / Quand la bise fut venue»: il en est réduit aujourd'hui à se chatouiller le lobe frontal en bavant des dissertations ineptes en forme de «lettres d'information générale hebdomadaire ».

«Que disent les adultes ayant fabriqué cette génération d’enfants rois qui décrète les adultes criminels, irresponsables, méprisables, détestables?» /M.Onfray

Et que dire d'une civilisation qui confond «consommation» avec «destruction»? Bien sûr, loin de moi l'idée de traiter Onfray de «vieux pédophile» (surtout qu'il n'est pas si vieux!) car, depuis le décès de son épouse et vu le temps qu'il passe à débiter ses conneries, il n'a plus beaucoup le temps de pourchasser les jeunes filles en fleur, sauf si elles viennent s'agenouiller aimablement devant lui... Alors, en plus une cyborg en guerre contre la société, vous n'y pensez pas! Cependant, le homard géant le fait visiblement saliver et puis il identifie tous les grands crus qu'il reconnait au verre de leurs bouteilles, c'est dire s'il les fréquente.

Vous l'avez compris: Onfray-du-contribuable ne restera jamais stoïque très longtemps devant les bonnes chairs, mais aussi les petits culs bien serrés des hôtesses d'accueil en mini-jupes (comme au salon de l'auto) et les bonnes bouteilles. Trois fois hélas, ni Macron, ni De Rugy ne l'ont jamais invité à leurs festins et quand il est invité à monter à Paris, aucune fille n'accoure pour réchauffer son lit dans un hôtel 5 étoiles. C'est bien se foutre de lui, non: "Ma personne est sacrée!". Et aucun ministre non plus pour l'inviter à s'exprimer devant l'Assemblée Nationale ou à l'Académie Française, et encore moins pour lui remettre des prix prestigieux, entouré de belles hôtesses comme à l'arrivée du «Tour de France» ou sur le ring au moment de lever la ceinture de champion! Même des couillons comme Mbappé ou Neymar ont reçu plus d'éloges dans leurs courtes vies. Alors bien sûr, Onfray-de-la-glacière fulmine et je comprends d'un coup toutes ses frustrations accumulées qui nous envahissent à marée haute: Quand la mer monte, j'ai honte!

«Nous entrons dans le stade suprême du nihilisme…» /M.Onfray

Pire encore, je comprends la haine de Michel Onfray pour Greta Thunberg la «conspirationniste» qui l'a rabaissé dans son ignorance crasse de petite écervelée à l'état de «vieux croûton des pissotières», à tel point qu'il réussit à passer sur toutes les errances du gouvernement Macron et même sur le réchauffement climatique, bien réel de son propre aveux mais non imputable à l'activité des hommes (de sorte qu'il est inutile de s'en alarmer les amis!): suivant son avis plus qu'éclairé (mais par qui et par quoi? Le mystère subsiste), ce réchauffement provisoire n'étant que l'effet secondaire d'une activité solaire inhabituelle. Et pour finir, il s'autorise à mépriser tous les autistes, ces «handicapés de la comprenette» qu'il mortifie au nom de son intelligence supérieure.

En même temps, comme dirait Macron... Les soi-disant experts très informés des émissions radio du genre «France Info» nous expliquent que faire de l'écologie ne signifie surtout pas «réduire sa consommation», même si fin juillet nous avons déjà épuisé la totalité des ressources que génère la planète en une année pleine: oui, même ces journalistes célébrés à la tête de revues prestigieuses et de journaux nationaux nous prennent pour des cons!

«Dommage que la fessée soit interdite, elle en mériterait une bonne.» /Emmanuelle Ménard

Voilà, la désinformation est partout: pourtant, l'effet «boule de feu» a commencé, les forêts brûlent de l'Australie à la Californie en passant par l'Oural, la Suède de Greta thunberg et le Canada, le permafrost (ou pergélisol) fond à toute allure aux pôles et les glaciers encore plus vite, la libération de gaz carbonique et de méthane est multipliée par dix, Bolsonaro au Brésil met en prison ceux qui révèlent l'ampleur de la déforestation en Amazonie, Macron menace aussi de mettre en prison ceux qui révèlent les déversements d'eau lourde radioactive dans les fleuves français dont nous buvons l'eau à la sortie des robinets, le dernier nuage radioactif en provenance de Russie nous a été caché en 2017 après celui de Tchernobyl en 1986 qui s'était arrêté miraculeusement à nos frontières (Merci Sarkozy et maintenant Édouard Philippe) etc. mais chuutt...

Les glaces des pôles qui jusqu'à nos jours permettaient de refroidir l'air et de nous apporter de la fraîcheur en toutes saisons (comme dans une glacière pleine de viande et d'autres denrées périssables en été) ont fondu et nous risquons fort de nous consumer, voire de pourrir ou de sécher sur pied avec les dernières forêts de France qui n'auront pas brûlé prochainement... Les capitalistes purs et durs y voient même l'opportunité de vendre plus d'appareils d'air conditionné, de ventilateurs et de réfrigérateurs, et puis d'ouvrir des nouvelles routes pour leur porte-containers au travers de raccourcis incroyables pour commercer, de faire pousser des plates-formes pétrolières comme des champignons, d'envahir des eaux poissonneuses pour sauver leurs flottilles de pêche moribondes à cause de la surpêche et d'accéder à des nouvelles terres vites éventrées par leurs engins de chantiers... Alors, quel post-capitalisme vert faut-il craindre en échange, monsieur Onfray et comment osez-vous stigmatiser «Greta la science» en affichant autant de mépris gratuit à son égard?

«La musique peut sensibiliser à l'urgence climatique.» /Greta Thunberg*

Alors oui, j'ai des doutes sur l'intelligence résiduelle de Michel Onfray après ses deux AVC: j'imagine qu'il a perdu un pourcentage important de neurones (et donc la matière grise correspondante) et que le reste de son cerveau (réduit à la taille d'une noix) s'est mis en boucle, donnant au malheureux la sensation avantageuse d'un cerveau volumineux dans son crâne de dégénéré, bien pire qu'un autiste: c'est ce qui s'appelle «avoir la grosse tête»! Ou sinon, peut-il bander avec sa cervelle qui s'enfle comme un ballon de baudruche quand un coup de sang lui monte à la tête (ou quand il fait le poirier)? On pourrait même y voir la fable de «La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf», qui raconte l'histoire d'un petit prof de philo se prenant pour un grand penseur. Ah, oui, merde in France!

*Traditionnellement chaque début d’albums du groupe anglais The 1975 s’ouvre sur une musique appelée The 1975 avec toujours les mêmes paroles «Go down/Soft sound...». Pour leur nouveau disque qui devrait sortir début 2020, c’est Greta Thunberg qui remplace Matty Healy et délivre son discours engagé: «Je suis reconnaissante d’avoir pu faire passer mon message à un large public d’une nouvelle manière [...] Je pense que c’est formidable que «The 1975» soit si fortement engagé dans la crise climatique. Nous devons rapidement amener les gens de toutes les couches de la société à s’impliquer. Et cette collaboration est quelque chose de nouveau».

jeudi 1 août 2019

François Hollande: "Mes vacances en juillet 2015", dans le blogiblag du 01/08/2019 (LJ ©2019).

Je ne résiste pas a rééditer ce grand classique de mon Blogiblag, quand François Noland avait réuni ses ministres à table début juillet 2015, dans les jardins de l'Élysée, pour les briefer de la sorte:

Dans les rôles de :

François Noland               François Hollande
Manuel Walls                    Manuel Valls
Domi de Saint-khan        D. Strauss-Kahn
Sarko                                  Sarkozy
Macron de Rothschild    Emmanuel Macron
Ségolène Royale               Ségolène Royal
Julie G.                              Julie Gayet
Najem Belkaça                 Najat V-Belkacem


_Bon, les enfants, hein... Ce sont les grandes vacances... Je ne veux pas voir un poil de cul qui dépasse du slip de bain! Vous connaissez les paparazzis, la CIA et la NSA, je vous fais pas un dessin... Et vous restez en contact à deux heures d'ici, pas plus loin.

_Bah, deux heures en jet, moi j'ai vais à Barrcélone!

_Ah non, Walls, pas de conneries, le jet en famille c'est fini! Prends le TGV, ça te fera du bien...

Le premier ministre se rembrunit mais releva le menton avec un grand sourire pour dévisager la tablée. Même Ségolène piquait du nez en tripotant du bout des pouces son iphone.

_…Et je vous rappelle que les smartphones sont interdits pour m'appeler! Vous prenez le portable crypté Teorem, hein, c'est valable pour tous... Julie G. battit des cils en réponse. Ségo se fendit à son tour d'un sourire charmant tout en rabattant son caquet. Incroyable! «Dans ton cul» ne faisait pas partie de ses expressions favorites mais elle la pensa très fort.

Noland était dans un grand jour. Ses ministresses avaient sorti les jupes-raz-la-foune et les mini-shorts moulants pour le pique-nique dans les jardins de l’Élysée. La petite Belkaça l'émoustillait grave! Il rêvait de les buriner toutes à la fois au dessert après un délicieux concours de tee shirts mouillés: envoyez la crème! Mais bon, le jardinier avait coupé prudemment l'arrosage automatique une demi-heure plus tôt et l'après-midi commençait dans une moiteur de sous-bois.

François se perdait dans son verre de rosé, sa robe et ses reflets mouvants sous un rai de soleil qui transperçait les frondaisons. Il préférait l'ombre des arbres à la toile de tente, celle des campagnes napoléoniennes. Il était content d'être passé au travers de tous les pièges cette année, dont la célébration de Waterloo, morne plaine... Les Anglais, les Allemands et les Belges rejoints par les Prussiens avaient vaincu Napoléon au physique comme au moral, avec au terme de la bataille 50 000 de nos soldats blessés, morts ou disparus, plus que dans toutes les armées adverses réunies. Pas de quoi fanfaronner à Waterloo, même 200 ans après!

Et puis Noland se voyait mal caricaturé avec un bicorne sur la tête, celui de l'empereur à la cocarde. Pour se faire traiter de chef d'état «présomptueux et arrogant»? Simplicité, simplicité, basta des héros! En plus, la célébration de Waterloo aurait fait de l'ombre à celle du 14 juillet.

François fit un clin d’œil par dessus son verre de vin à son fidèle hussard Manuel qui n'attendait que cela, le regard mobile sous le sourcil pointu, à l'affût tel un chasseur de palombes. Ségolène Royale et Macron de Rothschild, l'Ancien et le Nouveau Régime, se faisaient des sourires compassés en se tendant le pot de caviar dans un essai méritoire de s'apprivoiser mutuellement:

_À la bonne franquette ma chère. Et surtout ne craignez rien: jamais l'ablette ne mangera la carpe!

Rêveusement, le Président lui se demandait comment faire pour accueillir plus de «migrants» en France contre toute logique, soit autant de chômeurs et de sans-abris par milliers. Et puis la Grèce, quelle catastrophe! Sarko n'avait pas tort de s'inquiéter de tout ce qui se passait par là... Les guerres balkaniques contre l'Empire Ottoman, Sarajevo et la Première Guerre mondiale, la Campagne des Balkans et la Seconde Guerre mondiale etc. L'affaiblissement de la Grèce et le jeu de la Russie étaient de mauvaise augure: l'Europe ne pouvait tout simplement pas lâcher ce petit pays à ce moment là de sa construction ni l'autoriser à une alliance contre-nature. Un Aléxis Tsípras avec sa tronche de cake s'imaginait jouer sur un échiquier à la manière d'un Poutine. Mais ce fouteur de merde devrait sauter bientôt et tous les services secrets travaillaient déjà sur le scénario de sa disgrâce... Ce faisant, Sarko prenait des airs de général en campagne pour venir lui donner ses "Leçons de pouvoir", bien que battu à plate couture aux élections de 2012: égal à lui-même dans ses échecs comme dans ses victoires, un père-la-vertu dans ses promesses et un va-t-en-guerre dans ses analyses.

Qu'importe, ruminait le Président Noland: la "provoc" fonctionne toujours pour l'opinion publique. Domi de Saint-Khan n'était-il pas pressenti (dans un sondage Viavoice) comme le meilleur candidat de la Gauche derrière Manuel Walls pour les présidentielles à venir? À l'heure de «YouPorn» tout semblait possible. Une sexualité «épanouie» n'était plus un handicap, passées les condamnations. Noland s'en félicitait par moments: qui pourrait lui en vouloir pour ses quelques aventures extra-conjugales? D'ailleurs, le couple politique original «François-Ségo» s'était reformé (comme prévu de longue date). Même le Président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, n'en finissait plus de renaître de ses cendres.

Oui, toutes les configurations étaient possibles pour être un bon candidat aux élections de 2017: une main de fer sous un gant de velours, celle d'une femme, d'un homo, d'un pervers, voire d'un tortionnaire, tous aimables et doux à la ville. Par opposition, les candidats refoulés devenaient des «jouisseurs sans destin», suivant la formule lapidaire autant qu'arrogante de feu le président Mitterrand.

Arrivé à ce point de réflexion, Noland se prit à soliloquer et toutes les conversations oiseuses engagées autour à sa table s'éteignirent. Sa voix se fit plus claire au fur et à mesure de son discours :

_ …le constat est amer les enfants: «Les Guignols de l'info» vont disparaître des écrans de nos concitoyens si je ne fais rien et la Une de «Charlie Hebdo» tutoie l'insignifiance: notre humour national issu du gros rire qui tâche, bien franchouillard et raciste, cède le pas à la bien-pensance internationale, à ses diktats et au politiquement correct. Les Français en viendraient presque à regretter papy Le Pen et ses mauvaises blagues...

Alors, Macron et Walls, vous me coincez Bolloré dans les chiottes et vous lui faîtes un shampoing "Canal Plus WC": il oublie ses conneries et devient amnésique! Si c'est un coup de jarnac de Sarko pour démoraliser les Français, je le saurai tôt ou tard... Je veux la France insouciante pour les vacances, je veux "Intervilles et ses vachettes", "Fort Boyard" et "la Carte au Trésor". Oui, fini de se prendre le chou à la téloche avec des concours et des débats à la con. De l'air, par pitié! Si on laisse la Droite-catho-facho prendre les rênes, on aura 65 millions de dépressifs à la rentrée: on va pas se laisser enfoncer! Heureusement, j'ai envoyé UberPop se faire voir chez Plumeau: c'est pas que je sois contre le progrès, mais il faut calmer les tensions pendant l'été et détendre l'atmosphère. (Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère? Songeait Ségolène sur le point de s'endormir assise).

...En même temps l'intelligence économique nous a désertés depuis que les Américains et les Chinois nous espionnent, nous contrent, nous copient et pompent tout le génie de nos chercheurs. Ils ont découvert nos points faibles, poussé à la roue de la déliquescence et coulé nos industries: c'est Waterloo dans le slip! Les "Five Eyes" sont redoutables mais je suis obligé de leur laisser carte blanche à deux pas d'ici puisque c'est eux qui nous renseignent sur les agissements de nos compatriotes, et vous devinez les risques avec le terrorisme. Mais c'est du donnant-donnant et la CIA-FBI-NSA en savent bien plus que nous...

Pour la création et l'innovation sociale, maintenant il faut chercher dans un triangle entre Reykjavik, Stockholm et Copenhague. C'est dire si les syndicats nous ont mis dans la merde tout ce temps... C'est la France qui prend des leçons de démocratie avec la Suède ou le Danemark: leur société est plus libre (moins de délinquance), plus chantante (gagnants récents du Concours Eurovision de la chanson 2015), plus travailleuse (moins de chômeurs), plus gastronome (les meilleurs restaurants classés au Top 50 après l'Espagne), plus verte (le vélo remplace la voiture), polyglotte (avec l'Anglais), décomplexée (plus de viols aussi), plus automatisée (suivant le modèle de l'industrie allemande) et plus industrieuse.

Chez nous, faut croire que les couilles et le cerveau marchent de pair, c'est pourquoi nous resterons toujours des French Lovers! Mais je ne veux plus de bras cassés dans mon équipe ni de petits joueurs, et n'oubliez jamais que nous avons une réputation à défendre, c'est tout ce qu'il nous reste en France. Ne revenez pas à l'Élysée pour vous faire cirer les pompes: je veux d'autres raisons de vous virer! Allez, je veux de la gaudriole, je veux du cuir et des gros seins, je veux de la vie dans ce gouvernement quoi... Vous avez défendu le "mariage pour tous", notre plus belle réussite alors soyez-en fiers, vivez à fond votre socialisme et donnez l'exemple. Baisez les filles, vous ne savez pas qui vous baisera! Pour la rentrée, je veux voir dans les couloirs des Montebourg amoureux et des Rachida Dati en cloque. Cet été, ne soyez pas économes de vos fluides, hein hein? Il faut que ça mouille dans les culottes et que ça jouisse dans les chaumières!

Avec Noland, c'était comme tourner à poil devant les caméras: on comprenait mieux son association avec Julie G.

_Bon, je continue ma tournée en Afrique. Si tout va bien, on se revoit officiellement pour la rentrée des classes... Et je ne veux pas de camions frigorifiques pleins de cadavres de petits-vieux qui tournent pendant la canicule! Vous me surveillez ça de près, et s'il fait trop chaud, faîtes péter les bornes incendie. Je ne peux rien vous dire de mieux... Alea jacta est!

Quand François releva la tête, il capta le regard interrogateur de Manuel Walls et l'étonnement d'Emmanuel Macron de Rothschild. Par contre, la petite Belkaça lui rendit un sourire éloquent plein de promesses. Surpris par cette leçon champêtre (de joie), la plupart de ses ministres n'étaient pas accoutumés à autant d'emphase présidentielle à propos de leur sexualité. Ce discours, c'était comme une main baladeuse dans la culotte, une ingérence dans les affaires intimes. Mais dans ces jardins, c'était l'heure du lâcher prise pour un président soit-disant "normal", après tant de contrariétés l'année passée... Alors, vous imaginez les vacances présidentielles de François Noland, quelle partie de rigolade!