Michel Onfray-le-prophète, c'est l'auteur du «Nihilisme pour les nuls» et surtout de «Ma connerie intégrale», une oeuvre qui s'étale sur plus de 100 volumes pour faire concurrence aux encyclopédistes du siècle des Lumières.
Déjà en 2017, en temps d'élections présidentielles, d'impuissance et de démission, il eut pour exemples dérisoires Benoît Hamon, qui s'apprêtait à vendre du cannabis aux jeunes des banlieues (déjà farcis d'herbe jusqu'au trou du cul), Mélanchon qui voulait ouvrir en grand la France à l'Afrique pour repeupler nos campagnes, Fillon qui se faisait remonter les bretelles par le petit curé de sa paroisse pour avoir abusé des finances publiques (optant pour afficher «un air chrétien de repentance et de contrition»... Mon dieu! Comment la droite réactionnaire s'était mis la chose bien profond ce jour là, ce qui est plus doux, à tout prendre, que de se tirer une balle dans le pied).
C'est fort de ces observations in-situ qu'Onfray le-démytheur-démystificateur-de-mes-deus ne se fit pas prier: il asséna son meilleur coup sur la nuque de l'Occident tout entier, agenouillé à la mode chrétienne, avec son tube de l'été, en plomb, intitulé: «Décadence, de Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident», espérant l'occire de la sorte... Ah, que nenni monseigneur, la bête bouge encore!
«Décadence» parut ainsi en 2017 (bien après «Soumission» de Michel Houellebecq en 2015) et Onfray doubla sa mise la même année avec «Miroir du nihilisme: Houellebecq éducateur», la pierre angulaire d'un édifice en carton-pâte façon Bolywood. Là, le faux-losophe soutenait l'idée du «Grand remplacement» souhaité par quelques exégètes revivalistes, attendu par beaucoup de prédicateurs conspirationnistes et jugé par lui inévitable. Bon, moi, j'attends toujours de voir...
L'Occident est-il si décadent, comme l'affirme Michel Onfray? Au contraire, j'ose penser que l'Occident libéral et la chrétienté en miroir sortiront les grands vainqueurs du 21éme siècle parce qu'ils sont ensemble à l'origine du développement industriel de la monnaie, l'iconographie, l'imprimerie, la photographie, la pornographie, les médias, la radio, la télévision, le cinéma, l'informatique et ses domaines fictifs, la téléphonie, les jeux vidéos et finalement de tout notre imaginaire culturel dans son absurdité envahissante, en plus des réseaux électriques et de télécommunications indispensables à notre «Société internationale du spectacle».
Non, bien sûr, je n'ai pas lu cette «Décadence» impitoyable annoncée par ce prophesseur et cela n'était pas nécessaire puisque du haut de sa chaire universitaire invisible, l'auteur pontifie à loisir depuis des années sur les mêmes sujets: c'est son fond de commerce! Aujourd’hui, les visages ont changé mais le propos reste strictement le même: Greta Thunberg, "sans chair et sans âme", a remplacé provisoirement Jésus Christ dans l'abomination Onfrayenne (décrite à la façon de Lovecraft).
Demain, sans doute, fera-t-il le procès d'Amélie Nothomb pour avoir commis pour sa rentrée littéraire un 28ème roman de gare: "Soif", en se mettant dans la peau de Jésus Christ Superstar sur la croix. Là, jeux de rôle, traits d'esprit et psychothérapie, Passion et compassion se mélangent dans un terrible huis clos avec elle-même. Pour ressentir le kairos, Amélie est même restée sobre tout le temps de cette conception divine à l'envers et ce n'est qu'après avoir déposé le manuscrit chez son éditeur qu'elle a pu se jeter une coupe de Dom Pérignon derrière la cravate, la voix pâteuse, directement au comptoir: ssoiffff... Et pourquoi pas? Au moins sait-elle de quoi elle parle mais le philosophe (chasseur de mites) se veut décliniste: voilà encore une fois la preuve que notre société a atteint "le stade suprême du nihilisme"! (proche du stade de France, ndlr).
En attendant cette opportunité, notre philosophe-de-malheur s'est attaqué hier à «Greta la science» comme à une prophétesse-du-malheur concurrente, une Pythie pitoyable d'autant que des collapsologues adeptes du "réchauffement climatique fatal à la planète", une hérésie scientifique, prétendent nous instruire par sa bouche de cyborg: "c'en est trop, c'est un complot!". Le "dé-mytheur insecticide" devient en même temps un "dé-mineur infanticide" en s'en prenant illico à la gamine insolente à coups d'opprobre, à défaut d'eau bénite. Onfray, plus proche des cartomanciens et des astrologues que des scientifiques qui évaluent l'élévation de température à moyen terme, se montre, comme à son habitude, outrageant et menteur dans toutes sortes de critiques infondées qui s'en prennent aux seules formes et apparences, alors j'ai des doutes sur l'ensemble de son discours.
Mais à quel prophète se fier aujourd'hui? Une femme torturée, une gamine perverse ou un philosophe décliniste? Onfray se désespère de cette comparaison peu flatteuse et menace de rester muet définitivement, une façon de se suicider.
_Non, Michel, ne fais pas ça... On t'aime!
Imaginez la perte s'il se taisait definitivement! Et que faire de toutes ses créations littéraires en attente? Amélie Nothomb dispose déjà de 68 manuscrits inédits qu'elle espère confier à la bibliothèque du Vatican. Alors, pourquoi ne pas confier en même temps à la "Sainte église catholique" les oeuvres originales de Michel Onfray? Si elle refuse, on peut aussi les conserver au frais dans une "banque de semences", un bunker sous la glace pour protéger les créations de génie sans craindre la fin du monde.
En 2017, pensait-il faire le «Hold up du siècle» contre le christianisme? Hélas, son pavé pour briser la vitrine coupable n'était qu'une grosse compilation de toutes ses tentatives et échecs précédents: démontage rapide de deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne comme un Mac-Do façon José Bové en passant bien sûr par le siècle des Lumières, la Révolution française, la laïcisation, la séparation de l’Église et de l’État, mai 68, la bande à Baader et le développement du terrorisme musulman et puis pfuitt... Voilà que toutes ses spéculations, pour ne pas dire ses prophéties, échouent lamentablement devant un Occident entièrement christianisé des pieds à la tête: impossible d'extraire au forceps le christianisme des institutions, de l'éducation, de la justice, du calendrier, du commerce international et des finances, des sciences, de la médecine, du bâtiment, des guerres, de l'information, du cinéma, des séries policières comme des telenovelas, de nos sentiments, de l'amour, la haine, la bonté, la générosité, le bien et le mal à la base de toute notre civilisation un peu trop sirupeuse un jour mais criminelle le lendemain.
Pire encore, Michel Onfray, notre philosophe squatteur des plateaux télé, s'était imaginé achever l'Occident malade d'un christianisme plutôt sanguinaire en exécutant Jésus Christ une bonne fois pour toutes, avec des propos du genre: «Jésus Christ mais aussi Freud, Pompidou ou Greta Thunberg aujourd'hui sont des mythes qu'il me suffit de dégonfler de quelques pics méprisants... Ce constat est clinique, dépourvu d'animosité...». Mais comment ose-t-il (le cul sur sa chaise, face à son smartphone en mode caméra) dénier la réalité, l'honneur et la vie à d'autres rhéteurs et s'autoriser (en chemise blanche devant la bibliothèque de ses oeuvres complètes) à délivrer des sentences de mort? Au nom de quel tribunal révolutionnaire de la Commune est-il un juge partial? Pour quel public de salafistes désoeuvrés joue-t-il Danton instruisant et plaidant de son seul point de vue? Onfray n'est-il pas devenu extrêmiste, ce qui expliquerait ses accointances? Prendre le parti d'une religion n'est pas raisonnable: "Si ce n'est fatwa, c'est donc ton frère ou bien quelqu'un des tiens". Sinon, peut-être Michel est-il simplement psycho-rigide? Sous ses airs décontractés en bras de chemise, j'y vois d'authentiques colères blanches, celles d'un affabulateur, froides et cérébrales, cruelles et malfaisantes à souhait comme sa dernière attaque portée contre «Greta la science». Mais bon, le monde est plein de manipulateurs et de psychopathes pervers-narcissiques que nous ignorons tant qu'ils n'ont pas pris la parole, à défaut de prendre le pouvoir.
Jésus (qui entendait des voix divines comme Jeanne d'Arc ou Bernadette Soubirous, deux mille ans avant Greta Thunberg et Amélie Nothomb) ne fut selon lui qu'une fable sans chair et sans visage! Mais qu'importe, dirons nous, puisque c'est cette chair symbolique que le curé continue d'offrir post-mortem à ses communiants? Oui, qu'importe pour les chrétiens la rage de ce philosophe impuissant puisque la "chrétienté" (celle qu'il croit malmener face à Ruquier et à ses comiques associés) est passée d'une minuscule secte martyrisée à plus de 2,2 milliards de membres aujourd'hui, répartis dans le monde entier, sans compter les religions dérivées. D'ailleurs, l'islam n'a-t-il pas commencé à étudier notre religion pendant cinq siècles pour ensuite la combattre avec Mahomet, un chef de guerre arabe? L'islam n'est en somme qu'un sous-produit concurrent du christianisme, Monsieur Onfray, et c'est pourquoi Mahomet a prévu une clause interdisant aux musulmans de revenir en arrière et de se convertir au christianisme, sous peine de mort. Et vive la liberté religieuse!
Comme je n'ai pas le goût de lire cette grosse «Décadence» un peu obscène, je laisse la parole volontiers à d'autres critiques mieux informés:
Michel Onfray, penseur ou catcheur?
Chacun sait que nos civilisations sont mortelles, disait déjà Valéry en 1919, et c'est bien la mort de l'Occident que ce livre crépusculaire et torrentiel entend annoncer: le judéo-christianisme est «en phase terminale». «L'Europe est à prendre, sinon à vendre», conclut Michel Onfray, après avoir fait le récit d'une civilisation «née d'une fiction», celle de Jésus, et décrit la Shoah comme le «terrible couronnement» de presque deux mille ans d'antisémitisme chrétien! Pour avoir longtemps régné en maître, l'Occident d'Onfray, vu sous l'angle de ses exactions et inquisitions religieuses, s'avère en effet peu glorieux.
Michel Onfray a ses sources, mais que le philosophe, qui se revendique du «réel tel qu'il est», utilise par exemple la légende sacrée de l'islam qu'est la Sîra comme un document historique fournissant la vérité sur les paroles et actions du Prophète relève de l'hérésie scientifique. Si les hadiths qu'elle contient sont certes commodes pour construire le portrait du Mahomet chef de guerre sanguinaire, ils n'en sont pas moins une invention politique de plus de deux siècles postérieure à sa mort.» /Marie Lemonnier
Et pour continuer sur cette lancée:
Les ennemis des musulmans sont-ils les chrétiens d'Europe, les luthériens scandinaves, les protestants d'Amérique du Nord, les orthodoxes de Russie, les Coptes d'Égypte ou bien Erdogan et Bachar el-Hashashin? Il y a une erreur manifeste chez les terroristes car l'Islam et l'islamisme ne se sont jamais mieux portés qu'en se synchronisant/collaborant avec la chrétienté. L'islam est son propre ennemi quand Daech-qui-tâche ou al-Qaïda ne sont que haine et poison!
Pire, et c'est bien ce qui excède nos musulmans réactionnaires: le christianisme, quoique mis a mal et torturé par des bandes criminelles, fait mieux que résister et sort fortifié de l'épreuve. A quoi aura servi que ces bandes sanguinaires tranchent la tête des prisonniers dans leurs vidéos expiatoires, avant de les jeter dans des fosses communes? Notre christianisme, désormais deux fois millénaire, est puissamment armé depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, qui offre la paix à la planète contre le commerce international, pour 7 milliards d'habitants toutes confessions confondues sur les 5 continents, couvrant ainsi la grande «Société du spectacle» avec les émissions des satellites chrétiens. Même les peuples les plus incrédules ont adopté les codes occidentaux et ils se reconnaissent volontiers dans l'amour inconditionnel de Jésus Christ à Noël, dans l'idée d'un commerce florissant et sa morale chrétienne, et ils aiment quand nos films finissent bien. Curieusement, il n'y a que Michel Onfray et ses soi-disant «copains islamistes» réformateurs pour vouloir que cela finisse mal, en prenant ostensiblement le contre-pied de l'Occident et du christianisme, les pauvres...
Car le christianisme prend ses lettres de noblesse en même temps qu'il maintient les équilibres entre les peuples: il n'a plus besoin de s'imposer par la force et se rit de Michel Onfray. La France, par exemple, conçue comme une immense tour de Babel avec la tour Eiffel au centre et les tours de la cathédrale Notre-Dame au bord de la Seine, même branlantes après l'incendie de la toiture proche, permet de faire converger et tourner tout autour (en caressant les vieilles pierres) des dizaines de millions de touristes chaque année en provenance de toutes les nations, qui ne sont nullement contraints de venir «les fers aux pieds» pour prier Jésus Christ, comme jadis les esclaves d'Afrique.
Paris toute entière est "la Mecque de la Chrétienté", et le miracle se reproduit alternativement non seulement sur la place Saint-Pierre au Vatican mais dans toutes les grandes capitales, de la Maison-Blanche jusqu'au Kremlin et même en mondovision le jour de l'an, n'en déplaise aux détracteurs de Donald Trump ou de Poutine. On comprend dès lors pourquoi les terroristes prétendent mettre nos capitales les plus aimables à feu et à sang.
Si cela lui fait plaisir, Onfray-de-la-princesse peut continuer de prétendre que la bonté de Jésus n'était qu'une fable mais la réalité aujourd'hui, c'est que les évangiles illuminent nos rues et nos commerces et qu'importe si Nazareth n'était en réalité qu'un petit village perdu avec un nom imprononçable, il y avait sûrement par là un charpentier qui irradiait de bonté, à défaut de becquerels... Et qu'importe s'il ne faisait aucun miracle, cela nous le rend que plus attachant... Oui, qu'importe si les moines et les exégètes ont fabulé sa vie car on a tous rêvé un jour de le rencontrer. Après, a-t-il vraiment chassé les marchands du temple avec une corde en guise de fouet? Et pourquoi pas, si seulement il a bien existé... Ou bien n'est-ce que le symbole d'une lutte contre un manque cruel de spiritualité, comme aujourd'hui dans une société bétonnée et consumériste? Mais cela ne fait pas du Christ le complice d'Hitler et du nazisme, bien au contraire.
Car, cher monsieur O., vous avez eu tort d'attaquer le fils de Dieu, l'homme ou le prophète dans sa noblesse... Il suffisait de s'attaquer à la véritable imposture, c'est à dire aux religieux et aux dévots qui ont trahi pendant des siècles l'enseignement de Jésus de Nazareth au nom d'une Église toute-puissante et de papes malfaisants. On les connaît, ce n'est pas une découverte: ils ont pratiqué la christianisation forcée et l'inquisition partout dans le monde, et la religion chrétienne a été l'instrument des conquêtes au service des rois et des empereurs, des états et des armées, des conquistadors et de tous les mercenaires venus d'Europe. L’Église y a prospéré jusqu'à la décolonisation mais depuis notre retraite derrière nos petites frontières figées, l'Europe compte maintenant presque 745 millions d'habitants plutôt prospères qui pensent tous ensemble: «tu ne tueras point, tu ne feras pas de mal à ton prochain etc.». Par contre, l'Islam qui s'étend d'Afrique au Moyen-Orient en passant par l'Asie est loin d'être aussi prospère et ses guerres sont permanentes et monstrueuses. Non, le succès est bien du côté de l'Occident et de la chrétienté, n'en déplaise à notre philosophe insupportable, pessimiste, rationaliste, matérialiste et trou-du-cul.
Non, monsieur O. (le faux-losophe qui défraye la chronique), il ne suffit pas d'avoir le taux de natalité le plus élevé à «la religion la plus con du monde» (dixit Houllebecq, votre bon copain) pour conquérir l'Europe et la soumettre, parce que le christianisme a dépassé la taille critique, quand aucune organisation ne peut plus l'attaquer que par des pichenettes qui lui tapent dans les pieds. Le christianisme atteint la sagesse ineffable, celle des vieilles religions comme l'hindouisme, le confucianisme. Jésus lui a atteint la taille d'un mythe indestructible, comme Superman sur Krypton et comme Bouddha.
Alors, faire croire aux musulmans que l'Occident est décadent, en train de mourir, est une erreur majeure et un pousse-au-crime. J'en veux pour exemple ce pauvre gars qui a fait le voyage jusqu'à Paris pour attaquer à la machette quatre militaires devant le musée du Louvre: quelle bande de salauds lui ont fait croire que les fusils mitrailleurs étaient chargés à blanc et que les militaires n'allaient pas se défendre? Non, monsieur O., c'est très mal se comporter ainsi car vous incitez ces pauvres gens à la haine religieuse et au terrorisme: pas étonnant que des pauvres types incultes vous citent dans leurs vidéos comme une référence! Ah, pas de quoi pavoiser.
Mais voilà qui est clair: Jésus n'a pas besoin d'être réel ni de vous prouver son existence! On comprend que vous n'ayez pas la foi mais surtout un immense ressentiment... Bien avant vous, deux-mille ans de «traversée du désert à dos de chameau» ont permis à ce petit Jésus de Nazareth de survivre à l'obscurantisme chrétien et à l'islamisme abyssal, transpercés «in extremis» par la philosophie des Lumières, le rationalisme et les sciences. Pas mal pour une fable, un fantôme, une invention de toutes pièces... Et qu'importe si des centaines de villes continuent de se disputer encore aujourd'hui les prétendues reliques de ses restes, des bouts de la sainte croix et des épines de sa couronne, des morceaux de son suaire et des centaines de petits morceaux de son prépuce divin, dixit le philosophe goguenard. À chaque relique correspondent des milliers de "miracles" et les reliquaires parsèment les routes de la foi chrétienne, même si la raison l'emporte de plus en plus sur la spiritualité. L'important n'est-il pas que l'imaginaire populaire du monde entier se soit approprié le «Sauveur» des Juifs et des Chrétiens, au nom du bien?
Maintenant, la «sacralité» et la «sainteté» qu'auraient pu nous conférer cette origine divine judéo-chrétienne nous desservent... Tiens, au lieu d'être protégés, nous voici attaqués de toutes parts par un islam radicalisé, par les communistes vengeurs et par la science officielle qui veut déconstruire l'homme brique par brique et le recomposer génétiquement: est-ce bien raisonnable après tant de catastrophes planétaires? Á chaque erreur monumentale, les scientifiques nous soignent avec un peu plus de science, au nom du progrès sans fin et curieusement, tout le monde se prétend à la fois conservateur et progressiste: "Pour le changement" (incluant le retour possible en arrière) ou "En marche" (Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi...). Exactement comme nos candidats aux élections présidentielles de 2017 et l'Angleterre du Brexit aujourd'hui. Le banquier Macron se rêvait il y a peu encore en révolutionnaire patenté et le traditionaliste Fillon se déclarait le seul candidat du changement, c'est tout dire!
Décadence de l'Occident?
« Quels sont dès lors les candidats à la succession, qui précipiteraient le cadavre dans la tombe? Onfray en conçoit deux possibles: d'abord l'islam, que le philosophe essentialise conquérant, cruel, et voit «en pleine santé» («nous avons le nihilisme, ils ont la ferveur») quand on pourrait, au contraire, en décrire la déliquescence; ensuite le trans-humanisme, propre à fabriquer la civilisation d'après les civilisations.
Et après nous, le néant. On l'aura compris, il y a ici de quoi alimenter la machine à polémiques qu'Onfray dit déplorer tout en les suscitant. Car si le menu proposé est riche, l'érudition palpable, des champignons non comestibles parsèment la table du buffet. Que le matérialiste athée s'emploie à présenter les monothéismes sous leur jour le plus sombre n'a rien d'étonnant, il est en cela totalement cohérent avec lui-même, voire redondant.» /Marie Lemonnier
Si les «créationnistes» ont imaginé en lisant la genèse que Dieu à créé l'homme à son image au bout de six jours (quand il nous a fallu au minimum 300000 ans pour évoluer), les nouveaux créationnistes sont des savants fous qui entreprennent de déconstruire le génome humain en seulement quelques années pour soi-disant le bonifier au nom de la Science toute-puissante: tiens, les voici qui insèrent des gènes humains chez nos amis les bêtes, pour s'en servir de «banques d'organes»... Nous sommes donc condamnés à nous cannibaliser, au nom de la pauvreté génétique conçue en laboratoire et de la sélection artificielle.
Après, la totalité des eaux, de l'air et de l'espace sont pollués à mort par les industriels et les nouveaux "trafiquants chercheurs-trouveurs" proposent de polluer maintenant le génome du vivant: mais qui arrêtera ces "innovateurs criminelles"? La plupart des inventions récentes sont le fruit du hasard et de risques inconsidérés: les premiers essais nucléaires se sont fait sans protection aucune et les déchets se dissolvent dans l'eau des océans, la vie marine jadis exempte de maladies succombe aux virus et aux cancers, les taux d'irradiations nous sont cachés, les contaminations par des milliers de composants chimiques nouveaux ont des effets cocktail inconnus, les drogues de synthèse sont testées directement sur les consommateurs, des îles sont interdites suite aux essais d'armes militaires, des sarcophages cachent des coeurs de reacteurs en fusion, la plupart des animaux servant aux expérimentations génétiques meurent de maladies improbables dans les cages des laboratoires mais "tout va bien en dessous des normes admises".
Les «animistes» pensent eux que c'est notre mère Nature qui en 4,5 milliards d'années d'évolution a expérimenté la vie dans toute sa diversité jusqu'à concevoir l'Homme, ce super-prédateur, et bien sûr ils n'ont pas tort! Hélas, nos scientifiques, dévoyés par les centres de recherche, deviennent des urgentistes nihilistes qui prétendent court-circuiter les processus infiniment lents, complexes et réfléchis de la Nature pour sortir l'homme de sa zone de confort et le pousser à évoluer à toute allure dans le vide froid interplanétaire, après la destruction de son monde d'origine.
Onfray, qui devrait s'opposer en principe au créationnisme nihiliste, s'empare au contraire de cet avènement de «l'homme augmenté en kit» et du «trans-humanisme en 6 jours» (le septième jour, les scientifiques se reposent) pour nous confirmer que Dieu est mort en un tour de main, probablement la tête tranchée par la guillotine entre Danton et Robespierre, de sorte qu'il n'y a plus de modéle. Donc, des pauvres chercheurs incultes au sortir d'années d'études théoriques coûteuses sont obligés de prendre le scalpel tendu dans l'urgence pour tailler dans la masse, un art qui donne la part belle aux chirurgiens virtuoses comme aux trafiquants d'organes, aux ingénieurs informaticiens et électroniciens pour les extensions mecaniques robotisées, aux généticiens armés du fameux ciseau CRISP-cas9 (qui mérite un prix Nobel autant que l'invention de la dynamite, c'est dire le potentiel destructeur), aux biologistes et aux chimistes sans scrupules, aux alchimistes et à tous les savants fous adeptes de l'ubris.
Pourtant, tout porte à croire que l'Homme, au sein d'une nature protégée, aurait évolué pour le mieux pendant le million d'années à venir, indépendamment de toute intervention brutale sur ses membres et ses organes comme dans ses gènes.
Après, pour le peu que j'ai compris en consultant en diagonale votre œuvre, monsieur Onfray, toutes vos preuves de «Décadence» sont niaises et ultra-réductrices:
Non, l'art ne se réduit pas en Occident aux «boîtes à merde» de Manzoni ou à «l'Urinoir» de Marcel Duchamp, même si la laideur et l'opportunisme sont au rendez-vous des musées.
Toute votre philosophie n'est que verbiage: la parousie, l'eschatologie, le nihilisme, le consumérisme, le progressisme, le messianisme, la post-vérité, le post-humain, le post-territoire, la réalité virtuelle.
Tous vos marqueurs sont subjectifs et artificiels: la naissance improbable de Jésus suivie de l'hégire, le rousseauisme totalitariste, la naissance de l'athéisme avec Jean Meslier, la fin de l'Occident avec Ben Laden, le projet trans-humaniste, les réactionnaires (les chrétiens et la Droite) contre les progressistes, l'Islam fantasmée contre la Gauche décadente de Macron (où du moins ce qu'il en a récupéré).
Pour comprendre ce qui se passe vraiment, il suffit d'opposer la «Société du spectacle» occidentale à une religion régressive, terrorisée à l'idée par exemple de faire évoluer l'enseignement de Mahomet au 21ème siècle. La crainte des religions belliqueuses conservatrices est de se faire absorber par un christianisme énorme mais de plus en plus diffus, soluble dans l'information et l'informatique envahissantes: une espèce de trou noir qui absorberait jusqu'à la lumière de leur Dieu. Oui, les voici en plein délire! Et qui alimente ces bouffées délirantes, par quels propos abscons, par quelle joie manipulatrice? Michel Onfray-du-ventilateur bien sûr!
Lui, le philosophe des plateaux télé, s'inclut en première place dans son spectacle politico-médiatique pour les nuls, monté de toutes pièces pour se remplir les fouilles: il n'a surtout aucune impartialité puisqu'il est lui même le vecteur et le promoteur de sa propre «Décadence», pour ne pas dire le porteur contaminé par son virus, comme un misérable petit moustique enragé qui nous attaque.
Au contraire des véritables lanceurs d'alerte, le faux-losophe s'apparente plus au professeur Calys qui annonce la fin du monde à Tintin dans «L'Étoile mystérieuse» de Hergé qu'à Julian Assange. L'écriture de ses livres est son «grand œuvre» alchimique et leur vente par dizaines de milliers probablement sa principale jouissance. Alors, ce pavé de 650 pages balancé dans la mare aux canards, était-ce «l’Évangile du Diable» écrit par l'anti-messie? Non, ce serait trop lui faire d'honneur... Dès fois, il me plaît d'imaginer Onfray comme le diable, Satan ou Méphistophélès, un bouc en rut, la bête de l'apocalypse et puis tout de suite après, je ne vois plus qu'un gros bonhomme aux joues molles et au regard inorganique, qui se pisse sur les orteils... Dommage, la «Décadence» a fait pschitt!
Si Tzvetan Todorov, décédé le 7 février 2017, nous expliquait que «vouloir le bien à tout prix pour les autres est pire que le mal que l'on combat», je peux répondre à Michel Onfray: «vouloir le mal à tout prix pour les autres est pire que le bien que l'on combat», ce qui résume parfaitement sa tentative de nous imposer un islam guerrier et son mépris pour Jésus Christ, puisque c'est la personnification du bien qu'il combat. Après, pourquoi l'Occident serait-il forcément décadent et pourquoi est-ce l'Islam de Ben Laden (jugé coupable de l'effondrement des Twin Towers) qui devrait venir le remplacer? Est-ce par provocation, connerie, niaiserie ou simplement par un manque total d'anticipation de notre prophète national, qui prétend fait du neuf avec du vieux?
Michel Onfray, dans son livre comme dans son spectacle permanent, imagine utiliser l'artifice intitulé: «la magie du direct» pour nous convertir à l'islam instantané, son choix par défaut:
_ Attention... Maintenant je re-tue le Christ, qui n'était qu'une pure invention (et donc je peux y aller franco), et notre civilisation décadente s'écroule sous vos yeux ébahis... Voilà, il ne reste donc plus que Allah, miracle du direct!
On y croirait presque... Mais pourquoi ne pas invoquer plutôt Bouddha, Shiva ou Confucius? Onfray se méfie-t-il des sages et des philosophes? La vertu et l'attente circonspecte ne sont pas son fort: fatigué de faire tapisserie, il encourage les chefs de guerre à tailler dans le vif! D'accord... Il faut penser que dans la doctrine religieuse intitulée «millénarisme», le Messie revient pour chasser «l'Antéchrist», juste avant le Jugement dernier: chassera-t-il Michel O. et ses soi-disant copains islamistes à coups de pieds au cul, comme jadis J.C. le fit des marchands du temple? "Comment... Mon cul est sacré!".
Paradoxalement, Onfray croit à la Cosmologie, sans être le moins du monde un scientifique éclairé (tel Hubert Reeves). C'est sans doute son côté astrologue! Hélas, le "Réchauffement climatique" qu'il repousse de toutes ses forces (au nom exécré de Greta-la-science) pourrait brûler la planète en quelques décennies tandis que la "Décadence" qu'il prophétise couve sous les braises inutilement depuis des millénaires. Alors, des deux maux, quel est le pire et que serons-nous devenus d'ici là? Quels choix devons-nous faire maintenant: sauver l'Occident faussement menacé ou sauver la Planète en surchauffe? Moi, j'imagine une terre ravagée ou un paradis post-apocalyptique sans l'homme... Ah, oui, merde in France!
Déjà en 2017, en temps d'élections présidentielles, d'impuissance et de démission, il eut pour exemples dérisoires Benoît Hamon, qui s'apprêtait à vendre du cannabis aux jeunes des banlieues (déjà farcis d'herbe jusqu'au trou du cul), Mélanchon qui voulait ouvrir en grand la France à l'Afrique pour repeupler nos campagnes, Fillon qui se faisait remonter les bretelles par le petit curé de sa paroisse pour avoir abusé des finances publiques (optant pour afficher «un air chrétien de repentance et de contrition»... Mon dieu! Comment la droite réactionnaire s'était mis la chose bien profond ce jour là, ce qui est plus doux, à tout prendre, que de se tirer une balle dans le pied).
C'est fort de ces observations in-situ qu'Onfray le-démytheur-démystificateur-de-mes-deus ne se fit pas prier: il asséna son meilleur coup sur la nuque de l'Occident tout entier, agenouillé à la mode chrétienne, avec son tube de l'été, en plomb, intitulé: «Décadence, de Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident», espérant l'occire de la sorte... Ah, que nenni monseigneur, la bête bouge encore!
«Décadence» parut ainsi en 2017 (bien après «Soumission» de Michel Houellebecq en 2015) et Onfray doubla sa mise la même année avec «Miroir du nihilisme: Houellebecq éducateur», la pierre angulaire d'un édifice en carton-pâte façon Bolywood. Là, le faux-losophe soutenait l'idée du «Grand remplacement» souhaité par quelques exégètes revivalistes, attendu par beaucoup de prédicateurs conspirationnistes et jugé par lui inévitable. Bon, moi, j'attends toujours de voir...
L'Occident est-il si décadent, comme l'affirme Michel Onfray? Au contraire, j'ose penser que l'Occident libéral et la chrétienté en miroir sortiront les grands vainqueurs du 21éme siècle parce qu'ils sont ensemble à l'origine du développement industriel de la monnaie, l'iconographie, l'imprimerie, la photographie, la pornographie, les médias, la radio, la télévision, le cinéma, l'informatique et ses domaines fictifs, la téléphonie, les jeux vidéos et finalement de tout notre imaginaire culturel dans son absurdité envahissante, en plus des réseaux électriques et de télécommunications indispensables à notre «Société internationale du spectacle».
Non, bien sûr, je n'ai pas lu cette «Décadence» impitoyable annoncée par ce prophesseur et cela n'était pas nécessaire puisque du haut de sa chaire universitaire invisible, l'auteur pontifie à loisir depuis des années sur les mêmes sujets: c'est son fond de commerce! Aujourd’hui, les visages ont changé mais le propos reste strictement le même: Greta Thunberg, "sans chair et sans âme", a remplacé provisoirement Jésus Christ dans l'abomination Onfrayenne (décrite à la façon de Lovecraft).
Demain, sans doute, fera-t-il le procès d'Amélie Nothomb pour avoir commis pour sa rentrée littéraire un 28ème roman de gare: "Soif", en se mettant dans la peau de Jésus Christ Superstar sur la croix. Là, jeux de rôle, traits d'esprit et psychothérapie, Passion et compassion se mélangent dans un terrible huis clos avec elle-même. Pour ressentir le kairos, Amélie est même restée sobre tout le temps de cette conception divine à l'envers et ce n'est qu'après avoir déposé le manuscrit chez son éditeur qu'elle a pu se jeter une coupe de Dom Pérignon derrière la cravate, la voix pâteuse, directement au comptoir: ssoiffff... Et pourquoi pas? Au moins sait-elle de quoi elle parle mais le philosophe (chasseur de mites) se veut décliniste: voilà encore une fois la preuve que notre société a atteint "le stade suprême du nihilisme"! (proche du stade de France, ndlr).
En attendant cette opportunité, notre philosophe-de-malheur s'est attaqué hier à «Greta la science» comme à une prophétesse-du-malheur concurrente, une Pythie pitoyable d'autant que des collapsologues adeptes du "réchauffement climatique fatal à la planète", une hérésie scientifique, prétendent nous instruire par sa bouche de cyborg: "c'en est trop, c'est un complot!". Le "dé-mytheur insecticide" devient en même temps un "dé-mineur infanticide" en s'en prenant illico à la gamine insolente à coups d'opprobre, à défaut d'eau bénite. Onfray, plus proche des cartomanciens et des astrologues que des scientifiques qui évaluent l'élévation de température à moyen terme, se montre, comme à son habitude, outrageant et menteur dans toutes sortes de critiques infondées qui s'en prennent aux seules formes et apparences, alors j'ai des doutes sur l'ensemble de son discours.
Mais à quel prophète se fier aujourd'hui? Une femme torturée, une gamine perverse ou un philosophe décliniste? Onfray se désespère de cette comparaison peu flatteuse et menace de rester muet définitivement, une façon de se suicider.
_Non, Michel, ne fais pas ça... On t'aime!
Imaginez la perte s'il se taisait definitivement! Et que faire de toutes ses créations littéraires en attente? Amélie Nothomb dispose déjà de 68 manuscrits inédits qu'elle espère confier à la bibliothèque du Vatican. Alors, pourquoi ne pas confier en même temps à la "Sainte église catholique" les oeuvres originales de Michel Onfray? Si elle refuse, on peut aussi les conserver au frais dans une "banque de semences", un bunker sous la glace pour protéger les créations de génie sans craindre la fin du monde.
En 2017, pensait-il faire le «Hold up du siècle» contre le christianisme? Hélas, son pavé pour briser la vitrine coupable n'était qu'une grosse compilation de toutes ses tentatives et échecs précédents: démontage rapide de deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne comme un Mac-Do façon José Bové en passant bien sûr par le siècle des Lumières, la Révolution française, la laïcisation, la séparation de l’Église et de l’État, mai 68, la bande à Baader et le développement du terrorisme musulman et puis pfuitt... Voilà que toutes ses spéculations, pour ne pas dire ses prophéties, échouent lamentablement devant un Occident entièrement christianisé des pieds à la tête: impossible d'extraire au forceps le christianisme des institutions, de l'éducation, de la justice, du calendrier, du commerce international et des finances, des sciences, de la médecine, du bâtiment, des guerres, de l'information, du cinéma, des séries policières comme des telenovelas, de nos sentiments, de l'amour, la haine, la bonté, la générosité, le bien et le mal à la base de toute notre civilisation un peu trop sirupeuse un jour mais criminelle le lendemain.
Pire encore, Michel Onfray, notre philosophe squatteur des plateaux télé, s'était imaginé achever l'Occident malade d'un christianisme plutôt sanguinaire en exécutant Jésus Christ une bonne fois pour toutes, avec des propos du genre: «Jésus Christ mais aussi Freud, Pompidou ou Greta Thunberg aujourd'hui sont des mythes qu'il me suffit de dégonfler de quelques pics méprisants... Ce constat est clinique, dépourvu d'animosité...». Mais comment ose-t-il (le cul sur sa chaise, face à son smartphone en mode caméra) dénier la réalité, l'honneur et la vie à d'autres rhéteurs et s'autoriser (en chemise blanche devant la bibliothèque de ses oeuvres complètes) à délivrer des sentences de mort? Au nom de quel tribunal révolutionnaire de la Commune est-il un juge partial? Pour quel public de salafistes désoeuvrés joue-t-il Danton instruisant et plaidant de son seul point de vue? Onfray n'est-il pas devenu extrêmiste, ce qui expliquerait ses accointances? Prendre le parti d'une religion n'est pas raisonnable: "Si ce n'est fatwa, c'est donc ton frère ou bien quelqu'un des tiens". Sinon, peut-être Michel est-il simplement psycho-rigide? Sous ses airs décontractés en bras de chemise, j'y vois d'authentiques colères blanches, celles d'un affabulateur, froides et cérébrales, cruelles et malfaisantes à souhait comme sa dernière attaque portée contre «Greta la science». Mais bon, le monde est plein de manipulateurs et de psychopathes pervers-narcissiques que nous ignorons tant qu'ils n'ont pas pris la parole, à défaut de prendre le pouvoir.
Jésus (qui entendait des voix divines comme Jeanne d'Arc ou Bernadette Soubirous, deux mille ans avant Greta Thunberg et Amélie Nothomb) ne fut selon lui qu'une fable sans chair et sans visage! Mais qu'importe, dirons nous, puisque c'est cette chair symbolique que le curé continue d'offrir post-mortem à ses communiants? Oui, qu'importe pour les chrétiens la rage de ce philosophe impuissant puisque la "chrétienté" (celle qu'il croit malmener face à Ruquier et à ses comiques associés) est passée d'une minuscule secte martyrisée à plus de 2,2 milliards de membres aujourd'hui, répartis dans le monde entier, sans compter les religions dérivées. D'ailleurs, l'islam n'a-t-il pas commencé à étudier notre religion pendant cinq siècles pour ensuite la combattre avec Mahomet, un chef de guerre arabe? L'islam n'est en somme qu'un sous-produit concurrent du christianisme, Monsieur Onfray, et c'est pourquoi Mahomet a prévu une clause interdisant aux musulmans de revenir en arrière et de se convertir au christianisme, sous peine de mort. Et vive la liberté religieuse!
Comme je n'ai pas le goût de lire cette grosse «Décadence» un peu obscène, je laisse la parole volontiers à d'autres critiques mieux informés:
Michel Onfray, penseur ou catcheur?
Chacun sait que nos civilisations sont mortelles, disait déjà Valéry en 1919, et c'est bien la mort de l'Occident que ce livre crépusculaire et torrentiel entend annoncer: le judéo-christianisme est «en phase terminale». «L'Europe est à prendre, sinon à vendre», conclut Michel Onfray, après avoir fait le récit d'une civilisation «née d'une fiction», celle de Jésus, et décrit la Shoah comme le «terrible couronnement» de presque deux mille ans d'antisémitisme chrétien! Pour avoir longtemps régné en maître, l'Occident d'Onfray, vu sous l'angle de ses exactions et inquisitions religieuses, s'avère en effet peu glorieux.
Michel Onfray a ses sources, mais que le philosophe, qui se revendique du «réel tel qu'il est», utilise par exemple la légende sacrée de l'islam qu'est la Sîra comme un document historique fournissant la vérité sur les paroles et actions du Prophète relève de l'hérésie scientifique. Si les hadiths qu'elle contient sont certes commodes pour construire le portrait du Mahomet chef de guerre sanguinaire, ils n'en sont pas moins une invention politique de plus de deux siècles postérieure à sa mort.» /Marie Lemonnier
Et pour continuer sur cette lancée:
Les ennemis des musulmans sont-ils les chrétiens d'Europe, les luthériens scandinaves, les protestants d'Amérique du Nord, les orthodoxes de Russie, les Coptes d'Égypte ou bien Erdogan et Bachar el-Hashashin? Il y a une erreur manifeste chez les terroristes car l'Islam et l'islamisme ne se sont jamais mieux portés qu'en se synchronisant/collaborant avec la chrétienté. L'islam est son propre ennemi quand Daech-qui-tâche ou al-Qaïda ne sont que haine et poison!
Pire, et c'est bien ce qui excède nos musulmans réactionnaires: le christianisme, quoique mis a mal et torturé par des bandes criminelles, fait mieux que résister et sort fortifié de l'épreuve. A quoi aura servi que ces bandes sanguinaires tranchent la tête des prisonniers dans leurs vidéos expiatoires, avant de les jeter dans des fosses communes? Notre christianisme, désormais deux fois millénaire, est puissamment armé depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, qui offre la paix à la planète contre le commerce international, pour 7 milliards d'habitants toutes confessions confondues sur les 5 continents, couvrant ainsi la grande «Société du spectacle» avec les émissions des satellites chrétiens. Même les peuples les plus incrédules ont adopté les codes occidentaux et ils se reconnaissent volontiers dans l'amour inconditionnel de Jésus Christ à Noël, dans l'idée d'un commerce florissant et sa morale chrétienne, et ils aiment quand nos films finissent bien. Curieusement, il n'y a que Michel Onfray et ses soi-disant «copains islamistes» réformateurs pour vouloir que cela finisse mal, en prenant ostensiblement le contre-pied de l'Occident et du christianisme, les pauvres...
Car le christianisme prend ses lettres de noblesse en même temps qu'il maintient les équilibres entre les peuples: il n'a plus besoin de s'imposer par la force et se rit de Michel Onfray. La France, par exemple, conçue comme une immense tour de Babel avec la tour Eiffel au centre et les tours de la cathédrale Notre-Dame au bord de la Seine, même branlantes après l'incendie de la toiture proche, permet de faire converger et tourner tout autour (en caressant les vieilles pierres) des dizaines de millions de touristes chaque année en provenance de toutes les nations, qui ne sont nullement contraints de venir «les fers aux pieds» pour prier Jésus Christ, comme jadis les esclaves d'Afrique.
Paris toute entière est "la Mecque de la Chrétienté", et le miracle se reproduit alternativement non seulement sur la place Saint-Pierre au Vatican mais dans toutes les grandes capitales, de la Maison-Blanche jusqu'au Kremlin et même en mondovision le jour de l'an, n'en déplaise aux détracteurs de Donald Trump ou de Poutine. On comprend dès lors pourquoi les terroristes prétendent mettre nos capitales les plus aimables à feu et à sang.
Si cela lui fait plaisir, Onfray-de-la-princesse peut continuer de prétendre que la bonté de Jésus n'était qu'une fable mais la réalité aujourd'hui, c'est que les évangiles illuminent nos rues et nos commerces et qu'importe si Nazareth n'était en réalité qu'un petit village perdu avec un nom imprononçable, il y avait sûrement par là un charpentier qui irradiait de bonté, à défaut de becquerels... Et qu'importe s'il ne faisait aucun miracle, cela nous le rend que plus attachant... Oui, qu'importe si les moines et les exégètes ont fabulé sa vie car on a tous rêvé un jour de le rencontrer. Après, a-t-il vraiment chassé les marchands du temple avec une corde en guise de fouet? Et pourquoi pas, si seulement il a bien existé... Ou bien n'est-ce que le symbole d'une lutte contre un manque cruel de spiritualité, comme aujourd'hui dans une société bétonnée et consumériste? Mais cela ne fait pas du Christ le complice d'Hitler et du nazisme, bien au contraire.
Car, cher monsieur O., vous avez eu tort d'attaquer le fils de Dieu, l'homme ou le prophète dans sa noblesse... Il suffisait de s'attaquer à la véritable imposture, c'est à dire aux religieux et aux dévots qui ont trahi pendant des siècles l'enseignement de Jésus de Nazareth au nom d'une Église toute-puissante et de papes malfaisants. On les connaît, ce n'est pas une découverte: ils ont pratiqué la christianisation forcée et l'inquisition partout dans le monde, et la religion chrétienne a été l'instrument des conquêtes au service des rois et des empereurs, des états et des armées, des conquistadors et de tous les mercenaires venus d'Europe. L’Église y a prospéré jusqu'à la décolonisation mais depuis notre retraite derrière nos petites frontières figées, l'Europe compte maintenant presque 745 millions d'habitants plutôt prospères qui pensent tous ensemble: «tu ne tueras point, tu ne feras pas de mal à ton prochain etc.». Par contre, l'Islam qui s'étend d'Afrique au Moyen-Orient en passant par l'Asie est loin d'être aussi prospère et ses guerres sont permanentes et monstrueuses. Non, le succès est bien du côté de l'Occident et de la chrétienté, n'en déplaise à notre philosophe insupportable, pessimiste, rationaliste, matérialiste et trou-du-cul.
Non, monsieur O. (le faux-losophe qui défraye la chronique), il ne suffit pas d'avoir le taux de natalité le plus élevé à «la religion la plus con du monde» (dixit Houllebecq, votre bon copain) pour conquérir l'Europe et la soumettre, parce que le christianisme a dépassé la taille critique, quand aucune organisation ne peut plus l'attaquer que par des pichenettes qui lui tapent dans les pieds. Le christianisme atteint la sagesse ineffable, celle des vieilles religions comme l'hindouisme, le confucianisme. Jésus lui a atteint la taille d'un mythe indestructible, comme Superman sur Krypton et comme Bouddha.
Alors, faire croire aux musulmans que l'Occident est décadent, en train de mourir, est une erreur majeure et un pousse-au-crime. J'en veux pour exemple ce pauvre gars qui a fait le voyage jusqu'à Paris pour attaquer à la machette quatre militaires devant le musée du Louvre: quelle bande de salauds lui ont fait croire que les fusils mitrailleurs étaient chargés à blanc et que les militaires n'allaient pas se défendre? Non, monsieur O., c'est très mal se comporter ainsi car vous incitez ces pauvres gens à la haine religieuse et au terrorisme: pas étonnant que des pauvres types incultes vous citent dans leurs vidéos comme une référence! Ah, pas de quoi pavoiser.
Mais voilà qui est clair: Jésus n'a pas besoin d'être réel ni de vous prouver son existence! On comprend que vous n'ayez pas la foi mais surtout un immense ressentiment... Bien avant vous, deux-mille ans de «traversée du désert à dos de chameau» ont permis à ce petit Jésus de Nazareth de survivre à l'obscurantisme chrétien et à l'islamisme abyssal, transpercés «in extremis» par la philosophie des Lumières, le rationalisme et les sciences. Pas mal pour une fable, un fantôme, une invention de toutes pièces... Et qu'importe si des centaines de villes continuent de se disputer encore aujourd'hui les prétendues reliques de ses restes, des bouts de la sainte croix et des épines de sa couronne, des morceaux de son suaire et des centaines de petits morceaux de son prépuce divin, dixit le philosophe goguenard. À chaque relique correspondent des milliers de "miracles" et les reliquaires parsèment les routes de la foi chrétienne, même si la raison l'emporte de plus en plus sur la spiritualité. L'important n'est-il pas que l'imaginaire populaire du monde entier se soit approprié le «Sauveur» des Juifs et des Chrétiens, au nom du bien?
Maintenant, la «sacralité» et la «sainteté» qu'auraient pu nous conférer cette origine divine judéo-chrétienne nous desservent... Tiens, au lieu d'être protégés, nous voici attaqués de toutes parts par un islam radicalisé, par les communistes vengeurs et par la science officielle qui veut déconstruire l'homme brique par brique et le recomposer génétiquement: est-ce bien raisonnable après tant de catastrophes planétaires? Á chaque erreur monumentale, les scientifiques nous soignent avec un peu plus de science, au nom du progrès sans fin et curieusement, tout le monde se prétend à la fois conservateur et progressiste: "Pour le changement" (incluant le retour possible en arrière) ou "En marche" (Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi...). Exactement comme nos candidats aux élections présidentielles de 2017 et l'Angleterre du Brexit aujourd'hui. Le banquier Macron se rêvait il y a peu encore en révolutionnaire patenté et le traditionaliste Fillon se déclarait le seul candidat du changement, c'est tout dire!
Décadence de l'Occident?
« Quels sont dès lors les candidats à la succession, qui précipiteraient le cadavre dans la tombe? Onfray en conçoit deux possibles: d'abord l'islam, que le philosophe essentialise conquérant, cruel, et voit «en pleine santé» («nous avons le nihilisme, ils ont la ferveur») quand on pourrait, au contraire, en décrire la déliquescence; ensuite le trans-humanisme, propre à fabriquer la civilisation d'après les civilisations.
Et après nous, le néant. On l'aura compris, il y a ici de quoi alimenter la machine à polémiques qu'Onfray dit déplorer tout en les suscitant. Car si le menu proposé est riche, l'érudition palpable, des champignons non comestibles parsèment la table du buffet. Que le matérialiste athée s'emploie à présenter les monothéismes sous leur jour le plus sombre n'a rien d'étonnant, il est en cela totalement cohérent avec lui-même, voire redondant.» /Marie Lemonnier
Si les «créationnistes» ont imaginé en lisant la genèse que Dieu à créé l'homme à son image au bout de six jours (quand il nous a fallu au minimum 300000 ans pour évoluer), les nouveaux créationnistes sont des savants fous qui entreprennent de déconstruire le génome humain en seulement quelques années pour soi-disant le bonifier au nom de la Science toute-puissante: tiens, les voici qui insèrent des gènes humains chez nos amis les bêtes, pour s'en servir de «banques d'organes»... Nous sommes donc condamnés à nous cannibaliser, au nom de la pauvreté génétique conçue en laboratoire et de la sélection artificielle.
Après, la totalité des eaux, de l'air et de l'espace sont pollués à mort par les industriels et les nouveaux "trafiquants chercheurs-trouveurs" proposent de polluer maintenant le génome du vivant: mais qui arrêtera ces "innovateurs criminelles"? La plupart des inventions récentes sont le fruit du hasard et de risques inconsidérés: les premiers essais nucléaires se sont fait sans protection aucune et les déchets se dissolvent dans l'eau des océans, la vie marine jadis exempte de maladies succombe aux virus et aux cancers, les taux d'irradiations nous sont cachés, les contaminations par des milliers de composants chimiques nouveaux ont des effets cocktail inconnus, les drogues de synthèse sont testées directement sur les consommateurs, des îles sont interdites suite aux essais d'armes militaires, des sarcophages cachent des coeurs de reacteurs en fusion, la plupart des animaux servant aux expérimentations génétiques meurent de maladies improbables dans les cages des laboratoires mais "tout va bien en dessous des normes admises".
Les «animistes» pensent eux que c'est notre mère Nature qui en 4,5 milliards d'années d'évolution a expérimenté la vie dans toute sa diversité jusqu'à concevoir l'Homme, ce super-prédateur, et bien sûr ils n'ont pas tort! Hélas, nos scientifiques, dévoyés par les centres de recherche, deviennent des urgentistes nihilistes qui prétendent court-circuiter les processus infiniment lents, complexes et réfléchis de la Nature pour sortir l'homme de sa zone de confort et le pousser à évoluer à toute allure dans le vide froid interplanétaire, après la destruction de son monde d'origine.
Onfray, qui devrait s'opposer en principe au créationnisme nihiliste, s'empare au contraire de cet avènement de «l'homme augmenté en kit» et du «trans-humanisme en 6 jours» (le septième jour, les scientifiques se reposent) pour nous confirmer que Dieu est mort en un tour de main, probablement la tête tranchée par la guillotine entre Danton et Robespierre, de sorte qu'il n'y a plus de modéle. Donc, des pauvres chercheurs incultes au sortir d'années d'études théoriques coûteuses sont obligés de prendre le scalpel tendu dans l'urgence pour tailler dans la masse, un art qui donne la part belle aux chirurgiens virtuoses comme aux trafiquants d'organes, aux ingénieurs informaticiens et électroniciens pour les extensions mecaniques robotisées, aux généticiens armés du fameux ciseau CRISP-cas9 (qui mérite un prix Nobel autant que l'invention de la dynamite, c'est dire le potentiel destructeur), aux biologistes et aux chimistes sans scrupules, aux alchimistes et à tous les savants fous adeptes de l'ubris.
Pourtant, tout porte à croire que l'Homme, au sein d'une nature protégée, aurait évolué pour le mieux pendant le million d'années à venir, indépendamment de toute intervention brutale sur ses membres et ses organes comme dans ses gènes.
Après, pour le peu que j'ai compris en consultant en diagonale votre œuvre, monsieur Onfray, toutes vos preuves de «Décadence» sont niaises et ultra-réductrices:
Non, l'art ne se réduit pas en Occident aux «boîtes à merde» de Manzoni ou à «l'Urinoir» de Marcel Duchamp, même si la laideur et l'opportunisme sont au rendez-vous des musées.
Toute votre philosophie n'est que verbiage: la parousie, l'eschatologie, le nihilisme, le consumérisme, le progressisme, le messianisme, la post-vérité, le post-humain, le post-territoire, la réalité virtuelle.
Tous vos marqueurs sont subjectifs et artificiels: la naissance improbable de Jésus suivie de l'hégire, le rousseauisme totalitariste, la naissance de l'athéisme avec Jean Meslier, la fin de l'Occident avec Ben Laden, le projet trans-humaniste, les réactionnaires (les chrétiens et la Droite) contre les progressistes, l'Islam fantasmée contre la Gauche décadente de Macron (où du moins ce qu'il en a récupéré).
Pour comprendre ce qui se passe vraiment, il suffit d'opposer la «Société du spectacle» occidentale à une religion régressive, terrorisée à l'idée par exemple de faire évoluer l'enseignement de Mahomet au 21ème siècle. La crainte des religions belliqueuses conservatrices est de se faire absorber par un christianisme énorme mais de plus en plus diffus, soluble dans l'information et l'informatique envahissantes: une espèce de trou noir qui absorberait jusqu'à la lumière de leur Dieu. Oui, les voici en plein délire! Et qui alimente ces bouffées délirantes, par quels propos abscons, par quelle joie manipulatrice? Michel Onfray-du-ventilateur bien sûr!
Lui, le philosophe des plateaux télé, s'inclut en première place dans son spectacle politico-médiatique pour les nuls, monté de toutes pièces pour se remplir les fouilles: il n'a surtout aucune impartialité puisqu'il est lui même le vecteur et le promoteur de sa propre «Décadence», pour ne pas dire le porteur contaminé par son virus, comme un misérable petit moustique enragé qui nous attaque.
Au contraire des véritables lanceurs d'alerte, le faux-losophe s'apparente plus au professeur Calys qui annonce la fin du monde à Tintin dans «L'Étoile mystérieuse» de Hergé qu'à Julian Assange. L'écriture de ses livres est son «grand œuvre» alchimique et leur vente par dizaines de milliers probablement sa principale jouissance. Alors, ce pavé de 650 pages balancé dans la mare aux canards, était-ce «l’Évangile du Diable» écrit par l'anti-messie? Non, ce serait trop lui faire d'honneur... Dès fois, il me plaît d'imaginer Onfray comme le diable, Satan ou Méphistophélès, un bouc en rut, la bête de l'apocalypse et puis tout de suite après, je ne vois plus qu'un gros bonhomme aux joues molles et au regard inorganique, qui se pisse sur les orteils... Dommage, la «Décadence» a fait pschitt!
Si Tzvetan Todorov, décédé le 7 février 2017, nous expliquait que «vouloir le bien à tout prix pour les autres est pire que le mal que l'on combat», je peux répondre à Michel Onfray: «vouloir le mal à tout prix pour les autres est pire que le bien que l'on combat», ce qui résume parfaitement sa tentative de nous imposer un islam guerrier et son mépris pour Jésus Christ, puisque c'est la personnification du bien qu'il combat. Après, pourquoi l'Occident serait-il forcément décadent et pourquoi est-ce l'Islam de Ben Laden (jugé coupable de l'effondrement des Twin Towers) qui devrait venir le remplacer? Est-ce par provocation, connerie, niaiserie ou simplement par un manque total d'anticipation de notre prophète national, qui prétend fait du neuf avec du vieux?
Michel Onfray, dans son livre comme dans son spectacle permanent, imagine utiliser l'artifice intitulé: «la magie du direct» pour nous convertir à l'islam instantané, son choix par défaut:
_ Attention... Maintenant je re-tue le Christ, qui n'était qu'une pure invention (et donc je peux y aller franco), et notre civilisation décadente s'écroule sous vos yeux ébahis... Voilà, il ne reste donc plus que Allah, miracle du direct!
On y croirait presque... Mais pourquoi ne pas invoquer plutôt Bouddha, Shiva ou Confucius? Onfray se méfie-t-il des sages et des philosophes? La vertu et l'attente circonspecte ne sont pas son fort: fatigué de faire tapisserie, il encourage les chefs de guerre à tailler dans le vif! D'accord... Il faut penser que dans la doctrine religieuse intitulée «millénarisme», le Messie revient pour chasser «l'Antéchrist», juste avant le Jugement dernier: chassera-t-il Michel O. et ses soi-disant copains islamistes à coups de pieds au cul, comme jadis J.C. le fit des marchands du temple? "Comment... Mon cul est sacré!".
Paradoxalement, Onfray croit à la Cosmologie, sans être le moins du monde un scientifique éclairé (tel Hubert Reeves). C'est sans doute son côté astrologue! Hélas, le "Réchauffement climatique" qu'il repousse de toutes ses forces (au nom exécré de Greta-la-science) pourrait brûler la planète en quelques décennies tandis que la "Décadence" qu'il prophétise couve sous les braises inutilement depuis des millénaires. Alors, des deux maux, quel est le pire et que serons-nous devenus d'ici là? Quels choix devons-nous faire maintenant: sauver l'Occident faussement menacé ou sauver la Planète en surchauffe? Moi, j'imagine une terre ravagée ou un paradis post-apocalyptique sans l'homme... Ah, oui, merde in France!
*Dans cette nécrologie avant l'heure, je reprends mon apologie du christianisme du 13/02/2017 contre l'avis de Michel Onfray-le-papoteux, bien que le christianisme (qui n'est pas l’Église) se tape de cette espèce de pape.
*D'après son livre intitulé : «Décadence... De Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident».
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