Amélie Nothomb est une faiseuse d'anges autant qu'une fabuliste de renom: tous les ans à la rentrée, la voici enceinte d'un «prix Goncourt» comme une nouvelle naissance qu'elle ne mènera pas à terme. Elle peut toujours donner son nom à une tempête ou à une rose, voire devenir richissime en signant ses œuvres, pourquoi pas, mais espérer remporter le Goncourt avec des propositions aussi faibles que «Soif», jamais... quoiqu'il ne faut jamais dire jamais. Et je soupçonne donc le jury de ce fameux prix de l'avoir nominée par pure convenance, tant l'offre littéraire féminine était pauvre cette année 2019.
Bien sûr, qu'Amélie Nothomb se définisse comme une exégète en dissertant aimablement sur la mort de Jésus Christ est d'une connerie sans nom: faut-il être inculte à ce point pour acheter cette espèce de roman à l'eau-de-rose, avec comme personnage principal un «pauvre petit Jésus» goguenard au moment de se faire crucifier, pris d'une pépie paroxystique mais réconforté par l'amour de «la pécheresse Marie Madeleine»? Derrière tout grand homme il y aurait bien sûr une femme à sa hauteur, mais que devient Dieu dans tout ça? Exit le Saint Esprit: les techniques commando nous enseignent à lutter contre la torture en pensant à autre chose, d'où le fameux "à boire... J'ai soif".
Signe des temps: Amélie a déjà vendu à ce jour près de deux cent mille exemplaires de son roman «Soif», nouveau succès en librairie, c'est dire l'état intellectuel de la France! D'où sa nomination sans doute au Goncourt.
Remarquez, des «Vie et mort de Jésus-Christ», il y en a eu des milliers d'écrites puis oubliées au fond des tiroirs, dans des arrières boutiques de librairies ou sur les étagères des presbytères, des tonnes de livres merveilleux d'amour divin et de passion, moisis ou brûlés, qui tous ont fait un temps le délice des croyants et des dévots, des savants et des historiens comme des petits curés de campagne et de leurs servantes, voire des moines en transe dans leur solitude au moment de donner corps au Verbe: «Au commencement était le Verbe (le Logos), et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.»/Évangile selon Saint Jean et «Le Logos se serait fait chair en devenant Jésus-Christ.» /Wikipédia
Si le Verbe s'est fait chair en devenant Jésus-Christ, la vie de Jésus doit être lue (au pire) comme un concept qui fait abstraction de la réalité pour nous aider à concevoir une idée religieuse plus générale! Prétendre le contraire est anti-religieux, pour ne pas dire blasphématoire, et surtout trop facile: c'est la tasse athée de Michel Onfray et de tous les faux intellectuels de son acabit qui s'occupent de détricoter les mythes à l'aide de jugements à l'emporte-pièce et de raccourcis vertigineux.
Ainsi, Amélie Nothomb nous propose à revers dans «Soif» de redonner des chairs souffrantes à Jésus Christ dans un roman de gare qui s'égare, sur la couverture duquel l'autrice s'affiche en premier plan, chapeautée comme une doctoresse du moyen-âge. Dans cet ouvrage sans style et sans suite digne d'une gamine de 16 ans (ou d'une vieille cochonne) qui hésiterait entre la fustigation et l'intromission (soit le couvent ou le bordel), Amélie Nothomb imagine que le fils de Dieu abjure ses convictions avec des propos du genre: «Non, c'est pas vrai, je n'ai jamais dit tout ça dans les évangiles, c'est pure affabulation... J'ai bien commis quelques miracles sans savoir comment (comme Harry Potter) et je le regrette amèrement... Marie Madeleine était vachement bonne mais au moment de mourir devant mon public d'happy-few, j'avais surtout soif!».
Hasard ou préméditation, page 69 (année érotique) du roman d'Amélie, Jésus commence son chemin de croix, fatigué il s'allonge dessus nonchalamment mais s'y fait clouer par surprise et page 120 (sang-vin) il meurt... de soif, bien sûr! À l'occasion de cette fable grotesque, Amélie Nothomb s'invente une «Spiritualité pour les nuls» et se fait la spécialiste du «Divin sur le divan». Oubliés les évangiles et les pages admirables autant qu'ésotériques des grands mystiques, Sainte Thérèse d'Avila ou Saint Jean de la Croix... Voilà, dans cette œuvre immature autant qu'inconsistante, Amélie prétend psychanalyser vite fait Jésus Christ, un pauvre type qui cherchait simplement à faire plaisir aux autres tout en sachant ce qui l'attendait (puisque c'était écrit d'avance). Elle établit le box-office de ses miracles mais son seul miracle incontestable restera celui d'avoir marché à côté de ses pompes pendant plus de trente ans, jusqu'à se sacrifier inutilement: somme toute, Jésus était l'idiot du village, CQFD. Omnisciente à postériori, la sainte nitouche de mes deus simplifie tout à l'excès et se paie même la tête du bon Dieu, une sommité dans l'incompétence paternelle: ton fils souffre et tu ne fais strictement rien pour lui! Les desseins de Dieu demeurant impénétrables, Amelie évidemment ne comprend rien à ce méli-mélo socio-religieux mais dans "Soif", la Sainte Famille prend cher.
Alors, que le jury du prix Goncourt se soit partagé entre Amélie Nothomb la licencieuse et le véritable vainqueur du concours (un certain Jean-Paul Dubois pour «Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon») me sidère! Ce choix n'était pas un choix mais une évidence... Tiens, comment Amélie Nothomb a-t-elle donc pu s'imaginer une seule seconde remporter le prix Goncourt 2019 et comment le jury a-t-il pu nous faire croire à une telle supercherie tout le temps de sa délibération? Par quel suce-pince? Nous prend-on pour des cons? J'en reviens pas... Ah oui, merde in France!
Bien sûr, qu'Amélie Nothomb se définisse comme une exégète en dissertant aimablement sur la mort de Jésus Christ est d'une connerie sans nom: faut-il être inculte à ce point pour acheter cette espèce de roman à l'eau-de-rose, avec comme personnage principal un «pauvre petit Jésus» goguenard au moment de se faire crucifier, pris d'une pépie paroxystique mais réconforté par l'amour de «la pécheresse Marie Madeleine»? Derrière tout grand homme il y aurait bien sûr une femme à sa hauteur, mais que devient Dieu dans tout ça? Exit le Saint Esprit: les techniques commando nous enseignent à lutter contre la torture en pensant à autre chose, d'où le fameux "à boire... J'ai soif".
Signe des temps: Amélie a déjà vendu à ce jour près de deux cent mille exemplaires de son roman «Soif», nouveau succès en librairie, c'est dire l'état intellectuel de la France! D'où sa nomination sans doute au Goncourt.
Remarquez, des «Vie et mort de Jésus-Christ», il y en a eu des milliers d'écrites puis oubliées au fond des tiroirs, dans des arrières boutiques de librairies ou sur les étagères des presbytères, des tonnes de livres merveilleux d'amour divin et de passion, moisis ou brûlés, qui tous ont fait un temps le délice des croyants et des dévots, des savants et des historiens comme des petits curés de campagne et de leurs servantes, voire des moines en transe dans leur solitude au moment de donner corps au Verbe: «Au commencement était le Verbe (le Logos), et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.»/Évangile selon Saint Jean et «Le Logos se serait fait chair en devenant Jésus-Christ.» /Wikipédia
Si le Verbe s'est fait chair en devenant Jésus-Christ, la vie de Jésus doit être lue (au pire) comme un concept qui fait abstraction de la réalité pour nous aider à concevoir une idée religieuse plus générale! Prétendre le contraire est anti-religieux, pour ne pas dire blasphématoire, et surtout trop facile: c'est la tasse athée de Michel Onfray et de tous les faux intellectuels de son acabit qui s'occupent de détricoter les mythes à l'aide de jugements à l'emporte-pièce et de raccourcis vertigineux.
Ainsi, Amélie Nothomb nous propose à revers dans «Soif» de redonner des chairs souffrantes à Jésus Christ dans un roman de gare qui s'égare, sur la couverture duquel l'autrice s'affiche en premier plan, chapeautée comme une doctoresse du moyen-âge. Dans cet ouvrage sans style et sans suite digne d'une gamine de 16 ans (ou d'une vieille cochonne) qui hésiterait entre la fustigation et l'intromission (soit le couvent ou le bordel), Amélie Nothomb imagine que le fils de Dieu abjure ses convictions avec des propos du genre: «Non, c'est pas vrai, je n'ai jamais dit tout ça dans les évangiles, c'est pure affabulation... J'ai bien commis quelques miracles sans savoir comment (comme Harry Potter) et je le regrette amèrement... Marie Madeleine était vachement bonne mais au moment de mourir devant mon public d'happy-few, j'avais surtout soif!».
Hasard ou préméditation, page 69 (année érotique) du roman d'Amélie, Jésus commence son chemin de croix, fatigué il s'allonge dessus nonchalamment mais s'y fait clouer par surprise et page 120 (sang-vin) il meurt... de soif, bien sûr! À l'occasion de cette fable grotesque, Amélie Nothomb s'invente une «Spiritualité pour les nuls» et se fait la spécialiste du «Divin sur le divan». Oubliés les évangiles et les pages admirables autant qu'ésotériques des grands mystiques, Sainte Thérèse d'Avila ou Saint Jean de la Croix... Voilà, dans cette œuvre immature autant qu'inconsistante, Amélie prétend psychanalyser vite fait Jésus Christ, un pauvre type qui cherchait simplement à faire plaisir aux autres tout en sachant ce qui l'attendait (puisque c'était écrit d'avance). Elle établit le box-office de ses miracles mais son seul miracle incontestable restera celui d'avoir marché à côté de ses pompes pendant plus de trente ans, jusqu'à se sacrifier inutilement: somme toute, Jésus était l'idiot du village, CQFD. Omnisciente à postériori, la sainte nitouche de mes deus simplifie tout à l'excès et se paie même la tête du bon Dieu, une sommité dans l'incompétence paternelle: ton fils souffre et tu ne fais strictement rien pour lui! Les desseins de Dieu demeurant impénétrables, Amelie évidemment ne comprend rien à ce méli-mélo socio-religieux mais dans "Soif", la Sainte Famille prend cher.
Alors, que le jury du prix Goncourt se soit partagé entre Amélie Nothomb la licencieuse et le véritable vainqueur du concours (un certain Jean-Paul Dubois pour «Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon») me sidère! Ce choix n'était pas un choix mais une évidence... Tiens, comment Amélie Nothomb a-t-elle donc pu s'imaginer une seule seconde remporter le prix Goncourt 2019 et comment le jury a-t-il pu nous faire croire à une telle supercherie tout le temps de sa délibération? Par quel suce-pince? Nous prend-on pour des cons? J'en reviens pas... Ah oui, merde in France!
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