mardi 24 décembre 2019

Macron-de-Roquefort: «Marche ou grève!», dans le blogiblag du 25/12/19(LJ ©2019).

La retraite, c’est comme une boîte de chocolats: certains travailleurs l’ouvriront à 52 ans ou même avant, en pleine force de l’âge mais beaucoup d’autres l’ouvriront à 64 ans ou plus, en tremblotant. C'est ça, la justice sociale: l'égalité par le bas pour quelques uns et, en même temps, le nivellement par le haut de la pyramide des âges pour la majorité.

Voilà, bientôt la fin de l'année et ça pue pour nous! Les "gilets jaunes" n'avaient déjà rien obtenu en 2018 et 2019 et ils n’obtiendront rien non plus en 2020 puisqu'on ignore tout de ces voyous, sauf pour plus de dix mille d'entre eux interpelés, voire condamnés, avec en plus des contusions multiples et variées. En même temps, le corps des CRS, avec beaucoup de blessés pendant leurs entraînements ou pendant leurs charges brutales en se piétinant entre eux ou en se canardant accidentellement derrière leurs boucliers, a obtenu des primes importantes parce qu’ils ne sont pas habitués à travailler autant et maintenant c’est au tour des gendarmes et des policiers de manifester pour conserver tous les avantages de leurs retraites préférentielles, puisque:

"Que l'on soit policier municipal, gardien de la paix de la police nationale ou gendarme, les missions sont les mêmes: assurer la sécurité des personnes et des biens, le jour et la nuit, avec les risques liés au métier. La différence entre les trois métiers réside dans leur statut." Et justement, la réforme des retraites prévoit de remettre tout le monde au même niveau, et donc les policiers avec les gendarmes.

C'est ça, l'égalité par le bas. L'armée non plus n'est pas mal traitée dans l’ensemble, qui avait déjà obtenu les années précédentes le renouvellement du matériel de guerre pour «rester à la pointe» du progrès… Ah oui, vous parlez d’un progrès? Et celui de la dette nationale?

Les répressions sociales le confirment, nous sommes bien dans un état policé, policier, répressif et armé. En même temps, je me suis fais voler par des pickpockets devant la gare et j'ai déposé plainte mais, hélas, ma plainte n'a pas été retenue par la police qui m'a conseillé d'abandonner ma plainte puisqu'il était trop tard après plus d’un mois d’attente pour traiter mon cas, vu que les caméras  de vidéosurveillances du lieu étaient bien sûr effacées. Avant? Mon père s'est fait cambrioler, sa maison dévastée de fond en comble mais les voleurs courent toujours… Peut-être faudrait-il mettre en place la reconnaissance faciale pour tous si c’est la seule façon possible d’interpeler les voleurs, la racaille, les fous et les assassins. Oui, arrivé à ce niveau d’incompétence nationale, la protection de la «vie privée» fait de nous des victimes, alors pourquoi continuer dans ce prétendu anonymat? De fait, des moyens techniques tracent en permanence les citoyens honnêtes, mais pas les bandits.

Les grèves? J'en ai souffert toute ma vie de travail, depuis 1977, vu qu'il n'y a pas eu une seule année sans grève en France depuis 1947 et que je n'ai jamais possédé de véhicules personnels, juste un vieux vélo dégonflé conservé au fond d’un garage. En 1995, j'ai marché quotidiennement des heures durant pour rejoindre mon lieu de travail jusqu’à une usine de banlieue, chaque jour de grève. Et j'ai aussi failli "sauter" dans l'attentat du RER B à Saint-Michel qui s'est déroulé le 25 juillet 1995 à Paris: vers 17h30, je revenais d'une petite zone industrielle du Plessis-Robinson dans le RER vers Châtelet.

Aujourd'hui au chômage, je sais que pour beaucoup de travailleurs c'est "marche ou grève" et, en même temps, je sais que ma pension de retraite personnelle ne dépassera pas celle d'un handicapé ou d'une femme au foyer. Ah oui, les avantages c'est pas pour moi mais pour des bandes de syndicalistes-terroristes qui m'ont pris en otage toute ma vie durant, c'est à dire des milliers d'heures à attendre des trains, des métros et des bus et puis à marcher, marcher, marcher... Et c'est encore les mêmes d’hier, les syndicalistes et autres terroristes d’état associés qui garantiront leurs privilèges comme les cheminots de la SNCF, les conducteurs de la RATP et même les sédentaires, au détriment de tous les autres qui aimeraient eux aussi faire reconnaître la pénibilité de leur emploi! Demain, ce pourrait être au tour des petits professeurs de faire grève (ceux qui font 15 ou 20 heures de cours par semaine avec trois mois de vacances scolaires en prime), sous prétexte de la dangerosité des adolescents qui les menacent. Comme quoi la reconnaissance automatique des comportements délictueux devrait aussi s’appliquer à nos gamins, avec un PV adressé automatiquement aux parents: plus besoin d'autorité professorale!

Avec Macron, il faut maintenant prévoir de travailler au-delà de 64 ans quand la moyenne des Français en bonne santé est de moins de 63 ans, ce qui signifient que les vieux de 60 ans et plus, les «seniors», doivent non seulement faire face à la ségrégation mais ils doivent en plus travailler malades, épuisés et parfois condamnés à brève échéance. Je ne compte plus les morts prématurées autour de moi et des plus vieux que moi, je n’en connais plus beaucoup vu qu’ils sont tous déjà morts: alors, l’espérance de vie à 85 ou 90 ans, ah non, ne me faites pas rire, c’est de la manipulation politique. En plus, il faut être en forme pour jouir de sa retraite, éviter la dépendance et ne pas verser toute sa pension et plus à une maison de retraite contre un brouet et un petit lit de mort.

En même temps, des exemptions sociales seront encore accordées généreusement par ce gouvernement et «la clause du grand-père» sera mise en route pour protéger les professionnels de la prise d’otage des travailleurs depuis 1947.


Hélas, 2019 aura été surtout l'année des exemptions françaises sur la liste des producteurs de produits à base de glyphosate, de plastique, des pesticides en général et de tous les poisons associés à notre alimentation devenue en quelques décennies industrielle. Tous ça passe comme une lettre à la poste devant l’Assemblée Nationale pendant les mouvements sociaux: vite, profitons-en pour exempter les industriels! En plus, Macron continue de défendre l'énergie produite par les centrales atomiques pour l'inclure en Europe dans le pack des "énergies propres". La Pologne demande elle des exemptions pour brûler son charbon sans surtaxes et l'Allemagne se tait qui a abandonné ses centrales atomiques les plus dangereuses pour relancer encore plus fort ses centrales à charbon, tout en imposant Ursula Von der Leyen à la Commission européenne. Voilà, faut pas se gêner quand on a la plus grosse industrie et les bénéfices correspondants!

Tristesse de nous, la France elle n'a plus les compétences industrielles pour construire ses dernières versions de centrales atomiques les plus abouties, contrairement à la Chine. Pire, nos centrales atomiques en fonctionnement sont trop vieilles et trop dangereuses, elles recrachent aussi des eaux contaminées, elles sont menacées par les accidents, la montée des eaux, les tremblements de terre et le terrorisme, elles ne sont plus compétitives si ont considère leurs taux de renouvellement insuffisants, les coûts des démantèlements à venir, le retraitement ou l'enfouissement des déchets, la pollution pour des milliers d'années des sols et des sous-sols, les dangers des carrières d'extraction à ciel ouvert, les rejets permanents d'eau, de gaz et les disséminations de particules radioactives, la montée de la radioactivité en surface de la Terre et tous les troubles et maladies associées plus ou moins mortelles, c'est à dire un coût social et humain caché, sans parler de l’extinction des espèces animales sauvages, non, ça ne vaut vraiment plus la peine monsieur Macron!

De sorte que la position de la France et donc de Macron-de-Roquefort au service du «lobby de l'atome», sous prétexte de préserver une prétendue avance technologique, est intenable à plus ou moins longue échéance, à moins de se faire racheter par la Chine, et plutôt maintenant que dans dix ans. En plus, il faut tenir compte des énergies renouvelables qui deviennent beaucoup plus compétitives partout ailleurs, quand Macron continue de les sacrifier en France au profit des centrales atomiques et de notre empoisonnement généralisé à base de particules invisibles mais potentiellement mortelles. Peut-être devrons nous faire bientôt comme les Japonnais et vivre chacun avec un compteur Geiger à portée de main? 

Un ministre zélé:
_Vous reprendrez bien un peu de faux-mage? Nous avons une bonne réforme des retraites pour offrir à Noël.
_C’est du roquefort?
_Non, vous êtes sourde? C’est pour travailler jusqu’à 70 ans, mamie, avec le gentil Macron-de-Roquefort! C'est lui qui a dit: marche ou grève!
_Quoi?
_Je vous explique son plan: le travail, ça conserve les vieux cons en bonne forme!
_C’est vrai ça, monsieur Macron?
_ ...Non, bien sûr, je vends du rêve pour remonter notre économie défaillante face à la concurrence étrangère.
_Ah bon, dommage! Je voudrais bien un p'tit morceau d'fromage...

_Oui, c'est celà... En attendant la bûche et les embûches début 2020, chers Français et Françaises, je vous souhaite une bonne année et joyeux cancer, Alzheimer et Parkinson pour tous nos vieux!
Ah oui, merde in France.

samedi 14 décembre 2019

Onfray disqualifié en écosophie: "Le cadeau de Noël à oublier!» dans le blogiblag du 14/12/2019 (LJ ©2019).

Onfray-le-coucou-philosoeuf n'a de cesse de le répéter: «Je suis LA philosophie» en arpentant depuis des mois les médias divers et variés, et surtout les plateaux de télévision: c'est que c'est bientôt Noël et des enfants ignorants mais aimants vont acheter des cadeaux divers (avariés) à leurs vieux parents raisonneurs, c'est à dire des ouvrages de philosophie, mais lesquels? Évidemment, ceux en tête de gondole, ceux écrits par un homard géant radioactif: voyez Michel Onfray, il est toujours bien placé... Il réussit à faire éditer et à vendre deux de ses ouvrages chaque mois, pas moins... Lui prétend qu'il ne fait que prendre son bâton de pèlerin pour venir éduquer les foules, mais aussi qu'il est le plus grand vendeur de manuels de philosophie au monde. Et donc, fort de son succès international qui le couronne «roi des philosophes» (quand ses contradicteurs peinent à faire connaître un seul petit ouvrage), il exige illico en arrivant la «Reconnaissance» des journalistes! Et ils lui accordent obligeamment, surtout qu'il choisit des interviewers tellement favorables à ses divagations faux-losophiques qu'ils n'ont jamais aucun argument à lui opposer. En bref, fort de sa rhétorique rhétoricienne, il les prend pour des cons !

Devant les caméras, pour nous émouvoir, Onfray-dans-ma-culotte se pose d'abord comme une pauvre victime d'insultes et aussi un grand malade menacé d'AVC à cause d'une activité intellectuelle bouillonnante. Rien que pour ça, on l'aime! Ensuite, on découvre qu'il pratique indifféremment la faux-losophie et le fils-fucking, ce qui d'emblée le rend aimable à tous les Gaulois ignares et rigolards que nous sommes. Les journalistes eux serrent les fesses et opinent du chef prudemment.

Son mépris pour Freud? C'est totalement justifié vu les honoraires démentiels que percevait le psychanalyste et sa dangerosité en tant que médecin. Pourtant, le bonhomme a découvert la carte de l'Esprit, entre le Moi, le Sur-moi et le Ça, digne des plus grands découvreurs mais qu'importe...

Son mépris insultant pour Macron? Onfray se targue de manier l'humour d'un pamphléteur voltairien, rien que ça. Et si vous avez aimé Voltaire, vous aimerez Onfray-du-ventilateur!

Ses insultes répétées pour Greta Thunberg? À peine quelques caractères diffamatoires, soi-disant, sur un texte de 15000 signes, c'est dire l'insignifiance de la chose. Ah bon? J'ai compté une page d'insultes en tous genres, sur son physique et ad hominem. Pour commencer, Greta n'a jamais dit: «Je suis LA science»!

Le philosoeuf-coucou à réponse à tout et délivre à tous propos l'argument ultime: la citation nietzschéenne! Lui même affirme vivre sa philosophie et s'appliquer ses préceptes les plus chers, dans la tradition des grecs anciens mais à la sauce romaine. Là, j'ai des doutes car notre petit professeur à l'esprit caustique (pour ne pas dire cingland) apparaît comme un piètre penseur de notre temps et plus un jouisseur éphébophile qu'un épicurien: ce n'est que par des arguties et d'autres raisonnements spécieux qu'il réussi à rattacher nos préoccupations du présent à ses citations du passé. Lui qui méprise la parole de Jésus dans les évangiles fait grand cas de la parole de Socrate telle qu'elle nous est parvenue 4 siècles avant J.C. et donc 24 siècles plus tard, sans aucun écrit, de bouche à oreille... c'est dire la fiabilité du compte-rendu!  Onfray connaît-il seulement les finesses du grec ancien (ou celles de l'allemand pour traduire Nietzche?) pour se permettre de nous transmettre son érudition? Non, pas plus que l'hébreu. Onfray n'est pas Spinoza! Ce n'est ni un philologue, ni un scientifique, tout juste un m'as-tu-vu.

Pire, et il l'avoue lui-même: s'il a écrit plus de 120 ouvrages dont 10 en attente, c'est dans l'ignorance complète et le mépris total des problèmes et des préoccupations de notre temps, c'est à dire le réchauffement climatique et la destruction de la Nature. Et ça, s'est bien nul pour un soi-disant philosophe de notre temps. Écoutons-le émettre une de ses généralités approximatives:
 
«J'ai fait partie d'une génération où on se moquait de la nature et je suis à l'âge aujourd'hui où tout le monde respecte la nature, il y a donc une évolution, c'est formidable».

Peut-être parle-t-il de son évolution personnelle et donc de ses progrès très récents mais tout le monde ne respecte pas la nature, loin s'en faut: la pollution s'accroît chaque année et «tous les cris, les SOS» (ceux de Daniel Balavoine) ne serviront à rien tant que la destruction de la Nature et le mépris de la Vie seront ancrés dans la réalité quotidienne.

Le problème c'est que la destruction du monde, celle filmée au jour le jour entre sécheresses, feux de forêts, tempêtes et cyclones, inondations, augmentation du niveau des mers, fonte des glaciers et pollutions accumulées laisse le «spectateur» dans un état de sidération proche de l'indifférence.

Dans la suite de son discours, je constate qu'Onfray ne réfléchit qu'en généralisant et caricaturant la pensée écologiste, celle qu'il attribue volontiers aux sous-castes des bobos prétentieux, des citadins imbéciles, des catastrophistes, des handicapés mentaux etc.

D'abord, l'écologiste est selon lui forcément un vegan qui met le bien être des animaux au niveau des hommes, nous empêchant de les élever pour les manger: voyez comment Onfray est sous-alimenté suite aux restrictions véganes imposées à tous! Selon lui, l'animal n'est pas un être vivant mais un «produit», qui plus est «culturel», issu de la transformation par génie génétique des espèces au service de nos appétences préhistoriques. Mais par quel miracle de la pensée Onfray est-il passé en quelques mois de simple «viandard» à «écosophe donneur de leçons, s'adressant aux masses ignares»?

À propos des animaux:
«Pour moi, oui, on les mange. Ils font beaucoup de casuistique, les vegans, les gens qui travaillent pour la libération des animaux. Le problème ce n'est pas de manger les animaux, c'est la cruauté de l'élevage, des souffrances infligées aux animaux parce qu'on ne peut pas faire l'économie de la nourriture carnée, c'est un truc d'intellectuels des villes; faites une sociologie des vegans, vous n'en trouverez pas beaucoup dans les campagnes. Ce qu'ils ignorent c'est qu'une vache, un cheval, un cochon ce sont des produits culturels et pas naturels, ça n'existe pas dans la nature, c'est un produit de milliers d'années de domesticité et de domestication, c'est comme si un enfant à sa naissance on le laisse comme ça (en liberté), on le touche pas, on ne le nourrit pas parce que la nature est bonne mais cet enfant dans les 24 heures il est mort. Il faut être conséquentialiste si on donne le pouvoir aux vegans pendant dix ans, qu'est ce qu'on fait avec les animaux? L'animal sauvage existe peu.»

Ainsi, Onfray méprise la vie sauvage à laquelle il dénie toute existence: il ne prend en compte que les élevages de milliards de bêtes sacrifiées quotidiennement et qui n'ont de raison d'être que notre appétit boulimique et nos fêtes orgiaques (pour ne pas citer Noël ou l'Aïd el-Kebir). Et la suite de la discussion est encore plus édifiante... Ah, vanité, quand tu nous tiens!

À propos des livres:
«Il y a beaucoup de livres qui nous éloignent du monde, hélas, et qui nous rapproche du cérébrale, du concept de l'idée mais sûrement pas du monde... (Sauf les miens bien sûr), et j'en ai écrit déjà 110 plus une dizaine d'autres à venir, sur ordinateur, qui sont en attente d'édition ».

À propos d'écologie et d'urgence climatique:
Onfray confirme son climato-sceptisme autant que son sectarisme primesautier en reprenant les arguments de Claude Allègre et ceux du grand climatologue Laurent Cabrol, successeur à la chaire académique d'Albert Simon:

«L'écologie est récupérée par les bobos urbains libéraux en mal de religion civique, sauver la planète est leur mantra. Pour une vraie écologie qui ne soit pas de surface, alors il faudrait un programme de décroissance anti-libéral. Il ne faut pas l'écologie aux mains des bacs + 5 qui connaissent la nature à partir du 6éme arrondissement ou du Marais et qui ont une théorie de la nature sans jamais savoir ce qu'elle est véritablement, et c'est la même chose avec les catastrophistes du climat et Greta Thunberg qui nous dit «faut écouter LA science et la science c'est moi»; voilà une jeune fille qui a 16 ans, cesse d'aller à l'école, elle s'appuie sur des gens qui lui disent ce qu'il faut dire mais appelons ça des études scientifiques si vous le voulez... le GIEC je ne le crois pas du tout et par exemple lisez Emmanuel Le Roy Ladurie qui a écrit un livre qui s'appelle «L'histoire du climat depuis l'an mille» et qui vous dit très précisément qu'il y a eu des cycles de réchauffement et de refroidissement alors qu'il n'y avait pas un seul moteur sur la planète; je vous pose juste la question...».

Oui, bien sûr, il y a le philosophe Michel Onfray et l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie, deux savants exceptionnels et tous les scientifiques vertueux, ceux qui échappent au lobbying, sont des cons qui s'énervent pour rien.

À propos des jeunes:
«On a tous été jeunes et on a tous dit des bêtises quand on avait 15 ans et on a le droit de temps en temps de se faire reprendre par des adultes qui ont un peu travaillé sur le sujet... Ce sont des marionnettes entre les mains des adultes, on a pas la science infuse quand on a 15 ans, on est jamais que l'éponge qui a absorbé tout ce que papa-maman, le professeur, la télé, la radio, internet... On ne fait pas de la climatologie, on fait de l'idéologie».

Ainsi, Greta Thunberg ne serait qu'une petite idiote manipulée par ses parents. Et puisqu'elle n'a aucun diplôme d'astrophysique, elle ferait mieux d'aller étudier et de se taire. Bien sûr, le philosoeuf Michel Onfray disposerait supposément de ce diplôme en astrophysique (et d'autres en géologie, paléontologie etc.) à l'égal d'Hubert Reeves, qui l'autorisent à traiter de tous les sujets à la fois et à mépriser la petite lycéenne:

«Si vraiment on la prend aux mots, la p'tite Greta Thunberg, faisons de la science et à ce moment là la science suppose qu'on fasse de l'astrophysique, qu'on aille voir les questions des orages magnétiques, des champs magnétiques et de leur inversion, des orages et des tempêtes solaires.»

À Propos des études sur la disparition des espèces:
«Autre sujet, ce n'est pas lié au réchauffement climatique, rien à voir, mais tout à voir avec la pollution des sols car depuis l'agriculture productiviste, on a estimé qu'il fallait mettre des intrants, c'est à dire des produits chimiques dans la terre, parce que moi j'ai connu des paysans qui faisaient moins de rendement à l'hectare sans produits chimiques qui nous ont donné le cancer, la maladie d’Alzheimer... Évidemment, je suis contre ça et pour la décroissance... La croissance aujourd'hui c'est exactement la même chose quand vous dites: «les écologistes aujourd'hui veulent des voitures électriques, comment on va produire l'énergie électrique? Tous les écolos défendent les moteurs électriques, les trottinettes électriques, les vélos électriques, les voitures hybrides qui fonctionnent avec une énergie fabriquée dans les centrales nucléaires, on a donc besoin pour être écologiste et rouler à l'électricité des centrales nucléaires... Les éoliennes, formidable, c'est à dire qu'on bétonne la totalité de la nature mais on trouve ça formidable, c'est d'une laideur incroyable, la pollution du paysage on s'en fou, donc je pense qu'un écologie digne de ce nom qui ne serait pas confisquée par les bobos, doit être mise entre les mains de gens qui pensent en termes d'écosophie et pas d'écologie. Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes qui aujourd'hui sont sensibles à ce genre de chose, qui veulent faire de l'écologie en dehors de l'idéologie et l'écosophie rend possible la science au service de la nature».

Mais non, monsieur Onfray, tout le monde ne défend pas les trottinettes électriques et l'énergie atomique. Et c'est être bien stupide de prétendre que le bétonnage des paysages à commencé avec l'implantation des éoliennes! Savez-vous seulement que les deux sources d'énergies vitales les plus communes bien avant le feu de bois et les énergies carbonées furent l'énergie solaire utilisée en photosynthèse et la géothermie quand les premières colonies animales se réchauffaient autour des sources d'eau chaude ?  Et les animaux sont bien sûr adaptés aux climats qui leur correspondent, alors comment osez vous prétendre le contraire? Leur problème majeur est que le  réchauffement climatique est cent fois plus rapide depuis l'industrialisation. Comment peuvent-ils résister? Par quelles migrations? Au contraire, nous constatons partout leur extinction, comme les koalas décimés en quelques jours dans les feux de bush en Australie, sans l'espoir de se sauver assez vite.

Et puis, nous avons confié la défense de la planète aux seuls scientifiques et voyez le résultat aujourd'hui! C'est stupide de leur réserver le débat sur le réchauffement climatique... Encore heureux que des enfants osent en parler à leur tour! Mais notre coucou-philosoeuf Onfray est à lui seul le lavement et la médecine: sa suffisance et son encyclopédisme remplacent tout! Fort d'une production littéraire pléthorique, il prétend même devenir pour Noël notre vade-mecum, c'est à dire le livre de chevet des parents comme des enfants mais moi, je ne supporte plus ce monsieur «Je sais tout». Vade-mecum, pas dans ma tête... Ah oui, merde in France!