18h50... Paris, il fait froid. Rue Saint-Antoine, deux cageots complets de kakis trop mûrs, presque liquéfiés, attendent sur l'étalage du marchand. Curieusement, le prix n'est pas affiché : 4€50 pièce, ah bon ? Je fais remarquer que j'ai vu les mêmes fruits en Espagne en barquettes de 6 à seulement 1€20.
_ Normal, c'est le pays producteur !
Plus loin je lorgne l'assiette des touristes attablés derrière les vitres d'une brasserie, histoire de saliver un peu. Mais à 15 € le plat principal quand presque rien n'est cuisiné sur place... Je comprends pourquoi les Chinois ne font que passer en coup de vent dans la capitale. Rien qu'un petit verre de vin à 4€ au comptoir, c'est deux fois trop cher, sans parler du café-crème ou de la bière. Ici à Paris, tous les prix sont démentiels et je regrette quand je passais un peu de bon temps à flâner sur les terrasses des restaurants en Espagne, avec le soleil en prime.
La boulangerie va bientôt fermer et les baguettes s'épuisent au fond des paniers d'osier. Je me laisse tenter par une religieuse au chocolat bien épaisse à 2€40. J'engloutis la pâtisserie à moitié sur le trottoir et j'ai déjà plus faim. J'aurais préféré 2 carrés de chocolat au milieu d'un bout de pain, comme quand j'étais gosse. Je ne suis pas prêt de dîner !
19h30... Finalement, dans un café je commande une « noisette » à 1€30, histoire de me réchauffer. C'est ma « sortie », mais j'ai perdu le plaisir de boire des petits cafés serrés depuis que je suis sans emploi et la bière est trop chère à mon goût. On verra demain, pour le match de foot Ukraine-France ! Je touille plus longtemps que nécessaire mon minuscule café posé délicatement sur le zinc : je pourrais le boire d'une seule gorgée ! Et j'extrais de mon sac un journal « gratuit » ramassé dans une poubelle : " Le Parisien " d'aujourd'hui sans aucun lampion, propre quoi mais le papier gondolé par les gouttes de pluie.
La première page du quotidien exprime la colère des Français avec la mine soucieuse du président F. Hollande en gros plan. Page suivante s'étale une suite de réclamations avec des bonnets de couleurs différentes au gré des revendications multiples et variées : bleu, blanc, rouge, brun, que sais-je encore ?
Une infirmière en colère qui ne gagne que 2000 euros net par mois se plaint que les aides sociales auxquelles elle n'a pas droit au vu de ses revenus apportent du confort aux chômeurs (le montant du RSA pour un allocataire seul est de 492,90 euros) et je sens poindre la rancœur.
Un plombier sans doute honnête et chef d'entreprise avec 4 employés avoue sans complexe travailler 55 heures par semaine et exprime ses craintes avec en photo la pancarte : « Sacrifiés mais pas résignés ! ». Il explique que les ouvriers polonais embauchés en intérim et les auto-entrepreneurs détournent le système à leur profit. Il faut que ça cesse ! (Hélas, ma petite voisine qui avait une fuite d'eau à cause d'un joint défectueux a payé 700 euros pour l'installation d'un mitigeur tout neuf et moi j'ai été facturé 1100 euros pour une cuvette de toilettes. Les deux plombiers étaient certainement malhonnêtes, mais pas Polonais).
Un retraité n'a que 700€ plus 350€ euros d'aides pour vivre, soit 1050€, ce qui est peu. (Mais peut-être est-il propriétaire de son appartement ? On ne le dis pas).
Et puis les aides publiques seraient mal distribuées et le budget culture en pâti cruellement, surtout les théâtres qui doivent réduire leur programmation de moitié. Les directeurs sont maussades.
A la radio, Gérard Filoche s'est fait couper la parole et tailler un costard ce midi : il a pris la défense des pauvres et des chômeurs contre le patronat et le libéralisme outrancier. L'animatrice lui a reproché son manque de courtoisie avec son contradicteur, une jeune femme aux propos caustiques. Cette garce accuse Gérard Filoche d'aggraver l'endettement national par son seul discours : il faut réduire les allocations chômage en France, dit-elle, car le budget de l'Etat est menacé... Oui madame, mais dans le même temps les inégalités s'accroissent. Les grandes fortunes augmentent : c'est elles qu'il faudrait taxer s'écrie mon Gérard, à condition de pouvoir les ramener en France depuis les paradis fiscaux , la Suisse ou le Luxembourg... Et que vouliez vous qu'ils fassent d'autre ? Rétorque la tigresse qui conseille à Filoche d'ouvrir sa propre entreprise pour lui clouer le bec : non seulement vous ne créerez aucun emploi mais vous connaîtrez la faillite avec vos beaux principes !
En y repensant ça m'attriste un peu car les journaux montent vite fait les travailleurs contre les chômeurs : c'est diviser pour mieux régner. Mais je ne suis même pas en colère, ou peut-être tout simplement suis-je au-delà. Je retourne me coucher dans ma piaule. La journée est finie : RSA... RAS.
vendredi 15 novembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
Le billet d'humour de Lou : « La journée de la gentillesse, un 13 novembre à l’Élysée », l'actu revisitée dans le blogiblag du 13/11/2013
Dans les rôles de :
Fifi, François Hollande
Jiji, Jean-Marc Ayrault
Manu, Manuel Valls
B'Ob, Barack Obama
Il s'agit du deuxième gouvernement nommé par le prédident de la République. Le 31 mars 2014, en réponse à la défaite de la gauche aux élections municipales de 2014, Jean-Marc Ayrault présente la démission de son gouvernement, acceptée le jour même.
Le mouvement des Bonnets rouges est un mouvement de protestation apparu en Bretagne en octobre 2013, en réaction aux mesures fiscales relatives à la pollution des véhicules de transport de marchandise et aux nombreux plans sociaux de l'agroalimentaire. Cette mobilisation massive pour l’emploi et contre l’écotaxe en Bretagne déstabilise le gouvernement, au point de conduire le Premier ministre à annoncer, en moins de deux mois, une grande réforme fiscale et un « Pacte d'avenir pour la Bretagne ». /Wikipédia
Transcription d'une conversation surprise dans les jardins de l’Élysée par un agent dormant de la NSA , un carpeau équipé d'un émetteur-récepteur UHF :
_ Allons, mon Jiji, je te croyais pas si sensible... Ressaisis-toi, mais ressaisis-toi !
_ Mais c'est tes choix Fifi, et c'est pas les miens... et tes électeurs, qu'est-ce que je leur dis moi ?
_ Dis leur que tu es un roc, une citadelle imprenable quoi !
_ Mais ça c'est pas moi... va leur parler avant qu'ils cassent tout !
_ Bon voilà, j'ai trouvé le thème de ton discours : " Le bonnet rouge, c'est la tentation du communisme...".
_ Et alors quoi ? C'est aussi le bonnet des bagnards et celui de la Révolution !
_ Écoute mon Jiji, ils sont en rupture de stocks chez Armor-Lux... Après, bien sûr, il y a les Russes et les Chinois qui peuvent les fournir directement en bonnets rouges mais on va trouver la parade. Poutine commence à me les briser menu ! Je vais écrire un discours pour le contrarier pendant les soldes d'hiver...
_ Mais enfin, Fifi, les Russes vendent des millions de kalachnikovs et ça nous revient toujours dans les dents par l'Afrique en même temps que les trafics de stupéfiants, demande à Manu... et tu vas faire quoi pour contrarier leur commerce ? Je te signale au passage que la chapka de l'Armée Rouge est tout sauf rouge, quant aux communistes, rien à voir, désolé d'être si direct... Au départ, la " Révolte des Bonnets rouges " c'est bien breton, alors si maintenant il faut se fâcher avec Poutine pour mater les camionneurs chez nous, où va-t-on ?... T'as vu le résultat avec Depardieu ? Non, là j'en peux plus ! Je sens que... Je crois que tu veux éluder le problème, je te le dis tout net !
_ Si t'as peur d'énerver Poutine, p't-être ben qu'on pourrait ressortir les écoutes téléphoniques avec le petit Snowden : c'est la troisième fois mais ça marche à tous les coups ! Et puis B'Ob, c'est un pote, il m'a jamais contrarié dans les moments difficiles ! Allons, hein ?
_ On va finir par se mettre à dos tous les Américains, j'te jure. Ils sont hyper-sensibles en ce moment sur les questions nationales...
_ Alors essayons La fille Le Pen, voilà ! Elle est française, non ?
_ Mais quoi, mais quoi la fille Le Pen ?
_ T'énerve pas, mon Jiji... On va augmenter son temps de parole à la téloche pour qu'elle dise un maximum de conneries. Tu te rappelles : « Taisez-vous, Elkabbach ! ». Hein, quel cirque !
_ Ça date un peu... et qui-est-ce qui va l'interviewer ?
_ Faudrait laisser Mélanchon faire son numéro. Lui, c'est un camionneur, il fonce dans le tas...
_ Ce qui est sûr, mon Fifi, c'est que ça va finir par du cassage de gueule place de la Nation si tu donne du grain à moudre à tous ces connards. Et Manu, il aime pas qu'on abîme ses gars ! Non, vraiment... On pourrait pas lâcher un truc ou deux comme d'hab ? Les portiques écotaxe, ça sert à rien... Et la réforme des rythmes scolaires ? je sais pas moi... C'est la journée de la gentillesse, Fifi... Fais quelque chose pour le petit peuple, quoi !
_ Oui, tiens, j'ai une bonne idée mon Jiji : les couilles de mon grand père sont toutes ridées dans le formol... ça pourrait les faire rire, hein hein !
Ainsi discutaient deux fonctionnaires du plus haut niveau dans les jardins de l’Élysée. Mauvaise foi ne saurait mentir.
Fifi, François Hollande
Jiji, Jean-Marc Ayrault
Manu, Manuel Valls
B'Ob, Barack Obama
Il s'agit du deuxième gouvernement nommé par le prédident de la République. Le 31 mars 2014, en réponse à la défaite de la gauche aux élections municipales de 2014, Jean-Marc Ayrault présente la démission de son gouvernement, acceptée le jour même.
Le mouvement des Bonnets rouges est un mouvement de protestation apparu en Bretagne en octobre 2013, en réaction aux mesures fiscales relatives à la pollution des véhicules de transport de marchandise et aux nombreux plans sociaux de l'agroalimentaire. Cette mobilisation massive pour l’emploi et contre l’écotaxe en Bretagne déstabilise le gouvernement, au point de conduire le Premier ministre à annoncer, en moins de deux mois, une grande réforme fiscale et un « Pacte d'avenir pour la Bretagne ». /Wikipédia
Transcription d'une conversation surprise dans les jardins de l’Élysée par un agent dormant de la NSA , un carpeau équipé d'un émetteur-récepteur UHF :
_ Allons, mon Jiji, je te croyais pas si sensible... Ressaisis-toi, mais ressaisis-toi !
_ Mais c'est tes choix Fifi, et c'est pas les miens... et tes électeurs, qu'est-ce que je leur dis moi ?
_ Dis leur que tu es un roc, une citadelle imprenable quoi !
_ Mais ça c'est pas moi... va leur parler avant qu'ils cassent tout !
_ Bon voilà, j'ai trouvé le thème de ton discours : " Le bonnet rouge, c'est la tentation du communisme...".
_ Et alors quoi ? C'est aussi le bonnet des bagnards et celui de la Révolution !
_ Écoute mon Jiji, ils sont en rupture de stocks chez Armor-Lux... Après, bien sûr, il y a les Russes et les Chinois qui peuvent les fournir directement en bonnets rouges mais on va trouver la parade. Poutine commence à me les briser menu ! Je vais écrire un discours pour le contrarier pendant les soldes d'hiver...
_ Mais enfin, Fifi, les Russes vendent des millions de kalachnikovs et ça nous revient toujours dans les dents par l'Afrique en même temps que les trafics de stupéfiants, demande à Manu... et tu vas faire quoi pour contrarier leur commerce ? Je te signale au passage que la chapka de l'Armée Rouge est tout sauf rouge, quant aux communistes, rien à voir, désolé d'être si direct... Au départ, la " Révolte des Bonnets rouges " c'est bien breton, alors si maintenant il faut se fâcher avec Poutine pour mater les camionneurs chez nous, où va-t-on ?... T'as vu le résultat avec Depardieu ? Non, là j'en peux plus ! Je sens que... Je crois que tu veux éluder le problème, je te le dis tout net !
_ Si t'as peur d'énerver Poutine, p't-être ben qu'on pourrait ressortir les écoutes téléphoniques avec le petit Snowden : c'est la troisième fois mais ça marche à tous les coups ! Et puis B'Ob, c'est un pote, il m'a jamais contrarié dans les moments difficiles ! Allons, hein ?
_ On va finir par se mettre à dos tous les Américains, j'te jure. Ils sont hyper-sensibles en ce moment sur les questions nationales...
_ Alors essayons La fille Le Pen, voilà ! Elle est française, non ?
_ Mais quoi, mais quoi la fille Le Pen ?
_ T'énerve pas, mon Jiji... On va augmenter son temps de parole à la téloche pour qu'elle dise un maximum de conneries. Tu te rappelles : « Taisez-vous, Elkabbach ! ». Hein, quel cirque !
_ Ça date un peu... et qui-est-ce qui va l'interviewer ?
_ Faudrait laisser Mélanchon faire son numéro. Lui, c'est un camionneur, il fonce dans le tas...
_ Ce qui est sûr, mon Fifi, c'est que ça va finir par du cassage de gueule place de la Nation si tu donne du grain à moudre à tous ces connards. Et Manu, il aime pas qu'on abîme ses gars ! Non, vraiment... On pourrait pas lâcher un truc ou deux comme d'hab ? Les portiques écotaxe, ça sert à rien... Et la réforme des rythmes scolaires ? je sais pas moi... C'est la journée de la gentillesse, Fifi... Fais quelque chose pour le petit peuple, quoi !
_ Oui, tiens, j'ai une bonne idée mon Jiji : les couilles de mon grand père sont toutes ridées dans le formol... ça pourrait les faire rire, hein hein !
Ainsi discutaient deux fonctionnaires du plus haut niveau dans les jardins de l’Élysée. Mauvaise foi ne saurait mentir.
jeudi 7 novembre 2013
Le billet d'humour de Lou : « F. Hollande et son discours : étude de cas », l'actu revisitée dans le blogiblag du 08/11/2013
Moi, je l'aurais voulu un brin plus poilu, plus couillu si j'ose dire. Une espèce de capitaine Haddock et adéquat. Alors aujourd'hui, il veut convaincre. Ce jeudi 7 novembre, F. Hollande lance l'année du centenaire de la Grande Guerre 14-18. Son discours est préparé de longue date : il croit en la puissance des mots. Exit l'exemple de F. Mitterrand, il faut devenir un chef de guerre, un « Charles de Gaulle ». Mais est-il seulement crédible dans ce rôle ? Hollande chausse les bottes se sept lieues du géant et formule son discours ainsi : « Réformer, réunir, réussir ! Voilà l'ordre de mobilisation... ». Hollande a-t-il fait la bonne analyse ? Bien sûr, il a compris que sa force est devenue sa faiblesse : de « normal » à « transparent » il n'y a plus qu'un pas, une « nuance de gris ». Est-il seulement relié à la réalité ? Ses discours sont appréciés pour leur justesse mais de cet exercice de style, qu'en ressort-il ? Dans le dire, c'est bien mais dans le faire... c'est mieux.
Jusqu'ici, encéphalogramme plat depuis un an et demi, quoi, désespérant. Et puis voilà qu'il se manifeste, bouge un doigt, assène quelques mots bien sentis avec ce côté sphinx mitterrandien. Dans une culture de sur-médiatisation, cela peut-il fonctionner ? On interroge la Pythie des sondages : résultat, moins de 25 pour cent d'admirateurs, 23 pour cent peut-être (Ifop). Pour un chef d'état en fonction, ben, ça fait mal. Et c'est aussi le désespoir des journalistes : la mariée était blonde, zut ! C'est pas ça qui va alimenter la chronique.
Vous voulez l'interviewer ? Oui, il est là sans être là. Mais attention, il est tellement gentil qu'on ne peut ni lui taper dessus, ni le prendre en défaut. Détesté et par effet inverse, sa cote se serait redressée ou simplement stabilisée, mais F. Hollande continue d'arrondir les angles et de jouer les soldats du feu en pleine « cacaphonie » socialiste. Ainsi, il a mis son point d'honneur à intervenir en faveur de Leonarda. Après, les bretons et leur « beau-nez-rouge » (charade) par exemple, c'est chauve qui peut... Souvenez vous, Sarkozy à ce stade de son mandat épousait en février 2008 une très jolie ex-mannequin nommée Carla Bruni et s'apprêtait à l'engrosser. Du lourd, quoi, et tout un programme en soi : diplomate et pédagogue à ses heures, va-t-en-guerre plus tard avec Kadhafi, séducteur toujours. « Voilà monsieur », le bilan est fait ! Il a vécu à fond sa présidence mon Raymond. Maintenant, sa retraite n'est pas évidente et à tous les points de vue : trop « d'affaires » le désignent. Une sorte de présidence à l'envers ? Un peu comme Domi de Saint Kahn, l'ex-futur-président, qui lui n'aura vu baiser sa côte de copularité que récemment. Un recordman, n'est-il pas ? A lui tout seul il a fait le buzz pendant un demi quinquennat. D'ailleurs, on parle encore de lui dans les chaumières des larmes dans les yeux.
Alors, Hollande peut-il tomber encore plus bas ? Certainement, une présidence « en hiver », mais des sondages à moins de 20 pour cent d'opinions « favorables » ce serait comme de toucher le fond. J'imagine la France ainsi prête à s'enliser :
- Banc de sable à 20... 19... ding... ding... à droite toute.... ça passe... ouf... On a eu chaud mon capitaine !
Perseverare diabolicum... mais comment faire autrement ? Il a déjà du mal à rassembler son équipe, alors rassembler le peuple ? Et si ce n'est pas lui, sans doute est-ce son « premier sinistre » J-M Ayrault, plus gris que gris, qui doit dégager. Car un président normal chez les tocards , ben... ça ne le fait pas... Non, vraiment, il nous faut des boute-en-train, sans contrepèterie aucune. Et, les filles, un président en désamour, ça arrive tous les jours ! Mais en attendant, virons le premier ministre et toute sa cour. Nos analystes politiques le pressentent, qui font un ramdam d'enfer :
- Français, Françaises, il nous faut de nouvelles têtes et un nouveau programme, une bande qui bande, du sang neuf sacrebleu !
En fait, les ministres chevelus lui causent des problèmes quand les ministres chenus savent tenir leur rang. Hollande parie encore sur l'expérience et ne se laisse pas démonter : « Presse qui coule me casse les c... » comme dirait Florent Pagny. « En avoir ou pas ? », telle est la question. « Il faut laisser le temps au temps » est une réponse pleine de sagesse, mais en avons nous les moyens ? L'immobilisme, pour ne pas dire le gâtisme, guette notre belle France. Alors, quelle agence de presse n'appellerait pas de ses vœux en plein marasme sociétal une « Ségolène Royal » aux manettes ? Loin de moi l'idée que c'est un coup vicieux, histoire de se payer une bonne tranche de rire. Voyez-vous, « elle » est déjà troisième sur la liste après Aubry et Delanoë (sondage Ifop du 2 novembre 2013 par téléphone) avec 30 pour cent d'opinions favorables. Pour nous en convaincre, il suffit d'étaler les résultats de l'enquête de popularité style « baromètre OpinionWay » en pleine page : aucune autre manipulation n'est nécessaire car les électeurs interrogés appellent au secours qui ils se souviennent et les candidats au casse-pipe ne sont pas légion avant les élections présidentielles de 2017.
Vers un prochain remaniement ministériel ? Hollande y pense, mais peut-être pas tout de suite... D'abord il faut budgéter 2014 en espérant un mini-redressement économique, attendre les prochaines élections municipales et européennes, favoriser les partenariats internationaux avec leurs lots de contrats mal ficelés. Après, il lui restera à planter les graines du renouveau, redonner des billes au parti et mettre en valeur les copains : tout ce qu'un hyper-président ne pourrait pas faire. Mais à un président « normal » rien n'est impossible. Enfin... le printemps 2014 se pointe, le « Grand Jardinier » a tout prévu, la sève monte dans les bourgeons, les feuilles se déplient, et comme dirait Dodo la Saumure, « je sens que ça viens ». Quoi ? Des nouvelles têtes de gondoles pour la Une des journaux, des têtes à claques pour humoristes à la petite semaine ou bien quelques têtes de nœud pour nous agacer, vous avez le choix... car mauvaise foi ne saurait mentir.
Jusqu'ici, encéphalogramme plat depuis un an et demi, quoi, désespérant. Et puis voilà qu'il se manifeste, bouge un doigt, assène quelques mots bien sentis avec ce côté sphinx mitterrandien. Dans une culture de sur-médiatisation, cela peut-il fonctionner ? On interroge la Pythie des sondages : résultat, moins de 25 pour cent d'admirateurs, 23 pour cent peut-être (Ifop). Pour un chef d'état en fonction, ben, ça fait mal. Et c'est aussi le désespoir des journalistes : la mariée était blonde, zut ! C'est pas ça qui va alimenter la chronique.
Vous voulez l'interviewer ? Oui, il est là sans être là. Mais attention, il est tellement gentil qu'on ne peut ni lui taper dessus, ni le prendre en défaut. Détesté et par effet inverse, sa cote se serait redressée ou simplement stabilisée, mais F. Hollande continue d'arrondir les angles et de jouer les soldats du feu en pleine « cacaphonie » socialiste. Ainsi, il a mis son point d'honneur à intervenir en faveur de Leonarda. Après, les bretons et leur « beau-nez-rouge » (charade) par exemple, c'est chauve qui peut... Souvenez vous, Sarkozy à ce stade de son mandat épousait en février 2008 une très jolie ex-mannequin nommée Carla Bruni et s'apprêtait à l'engrosser. Du lourd, quoi, et tout un programme en soi : diplomate et pédagogue à ses heures, va-t-en-guerre plus tard avec Kadhafi, séducteur toujours. « Voilà monsieur », le bilan est fait ! Il a vécu à fond sa présidence mon Raymond. Maintenant, sa retraite n'est pas évidente et à tous les points de vue : trop « d'affaires » le désignent. Une sorte de présidence à l'envers ? Un peu comme Domi de Saint Kahn, l'ex-futur-président, qui lui n'aura vu baiser sa côte de copularité que récemment. Un recordman, n'est-il pas ? A lui tout seul il a fait le buzz pendant un demi quinquennat. D'ailleurs, on parle encore de lui dans les chaumières des larmes dans les yeux.
Alors, Hollande peut-il tomber encore plus bas ? Certainement, une présidence « en hiver », mais des sondages à moins de 20 pour cent d'opinions « favorables » ce serait comme de toucher le fond. J'imagine la France ainsi prête à s'enliser :
- Banc de sable à 20... 19... ding... ding... à droite toute.... ça passe... ouf... On a eu chaud mon capitaine !
Perseverare diabolicum... mais comment faire autrement ? Il a déjà du mal à rassembler son équipe, alors rassembler le peuple ? Et si ce n'est pas lui, sans doute est-ce son « premier sinistre » J-M Ayrault, plus gris que gris, qui doit dégager. Car un président normal chez les tocards , ben... ça ne le fait pas... Non, vraiment, il nous faut des boute-en-train, sans contrepèterie aucune. Et, les filles, un président en désamour, ça arrive tous les jours ! Mais en attendant, virons le premier ministre et toute sa cour. Nos analystes politiques le pressentent, qui font un ramdam d'enfer :
- Français, Françaises, il nous faut de nouvelles têtes et un nouveau programme, une bande qui bande, du sang neuf sacrebleu !
En fait, les ministres chevelus lui causent des problèmes quand les ministres chenus savent tenir leur rang. Hollande parie encore sur l'expérience et ne se laisse pas démonter : « Presse qui coule me casse les c... » comme dirait Florent Pagny. « En avoir ou pas ? », telle est la question. « Il faut laisser le temps au temps » est une réponse pleine de sagesse, mais en avons nous les moyens ? L'immobilisme, pour ne pas dire le gâtisme, guette notre belle France. Alors, quelle agence de presse n'appellerait pas de ses vœux en plein marasme sociétal une « Ségolène Royal » aux manettes ? Loin de moi l'idée que c'est un coup vicieux, histoire de se payer une bonne tranche de rire. Voyez-vous, « elle » est déjà troisième sur la liste après Aubry et Delanoë (sondage Ifop du 2 novembre 2013 par téléphone) avec 30 pour cent d'opinions favorables. Pour nous en convaincre, il suffit d'étaler les résultats de l'enquête de popularité style « baromètre OpinionWay » en pleine page : aucune autre manipulation n'est nécessaire car les électeurs interrogés appellent au secours qui ils se souviennent et les candidats au casse-pipe ne sont pas légion avant les élections présidentielles de 2017.
Vers un prochain remaniement ministériel ? Hollande y pense, mais peut-être pas tout de suite... D'abord il faut budgéter 2014 en espérant un mini-redressement économique, attendre les prochaines élections municipales et européennes, favoriser les partenariats internationaux avec leurs lots de contrats mal ficelés. Après, il lui restera à planter les graines du renouveau, redonner des billes au parti et mettre en valeur les copains : tout ce qu'un hyper-président ne pourrait pas faire. Mais à un président « normal » rien n'est impossible. Enfin... le printemps 2014 se pointe, le « Grand Jardinier » a tout prévu, la sève monte dans les bourgeons, les feuilles se déplient, et comme dirait Dodo la Saumure, « je sens que ça viens ». Quoi ? Des nouvelles têtes de gondoles pour la Une des journaux, des têtes à claques pour humoristes à la petite semaine ou bien quelques têtes de nœud pour nous agacer, vous avez le choix... car mauvaise foi ne saurait mentir.
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