mercredi 27 janvier 2016

Billet d'humour de François Noland* : « Indien vaut mieux que deux Taubira ! » dans le blogiblag du 27/01/2016 (LJ ©2016).

Mes chers concitoyens, dès mon retour d'Inde et avant de recevoir le Président de la République islamique d'Iran mercredi 27 à Paris, j'ai dû faire un peu de ménage : c'est ainsi que je viens de m'amputer moi-même de mon bras gauche, ma très chère Christiane Taubira, de sorte qu'il ne me reste plus qu'un bras droit, mon bon Manuel Valls avec les cinq doigts associés ! Mais bon, j'ai ainsi brisé cette ancienne malédiction socialiste du « laxisme-léninisme » pour resituer mon gouvernement au centre-droit, celui de l'Ordre et de l'état d'urgence. En virant cette conne de garde des Sceaux pour lui préférer Jean-Jacques Urvoas et après avoir foutu en l'air l'antique Code du Travail avec Badinter et les 35 heures avec Macron, j'aurai résolu la quadrature du cercle !

Faut dire que J-J a su réunifier l'Assemblée nationale quand il a défendu la « loi renseignement » et la « prolongation de l'état d'urgence ». Resteront donc dans mon équipe Macron,
Cazeneuve, Le Drian, Sapin, Le Foll et accessoirement Urvoas, tous unis comme les cinq doigts d'une main baladeuse... Je regretterai infiniment mon père adoptif, notre éminence grise à tous, notre couteau Suisse Lolo Fabius qui lui pourrait très vite présider le Conseil constitutionnel : je préfèrerais le mettre ainsi à l'abri pour qu'il ressurgisse si besoin après les prochaines élections, à moins qu'il ne décide de lui-même de se présenter  aux présidentielles de 2017... Vous parlez d'un lapin dans mon chapeau !

Nous voici donc arrivés dans la dernière ligne droite de mon petit quinquennat. Du boulevard Rajpath (New Delhi) aux Champs-Élysées, il n'y avait hier encore qu'un pas que j'ai franchi allègrement. Et à défaut de tirer en rafales les gonzesses... hein hein... en attendant de célébrer la vente de nos avions de chasse en Inde, j'ai cosigné un contrat d'exclusivité avec Modi-le-Maudit.

Je peux ainsi vous révéler sans rien trahir que passer de Modi à Rohani, ce sera comme de passer du Canelloni au Bucatini pendant une épreuve de Top Chef... Hein hein... Il s'agit de ne pas se rater : je vais ainsi promouvoir deux Républiques qui n'ont bien sûr rien de républicaines, de l'Inde à l'Iran, en échange de quelques investissements dans nos industries de pointe... Des fois, j'hallucine comme si j'avais fumé des substances illicites : imaginez des chameaux, des danseurs, des enfants et des chars fleuris pendant le " Republic Day " à New Delhi, l'équivalent de notre 14 juillet, et encore ils ont supprimé le défilé des éléphants ! Mais bon, mieux vaut ne pas trop s'y fier car les Indiens demeurent de redoutables guerriers, quand aux Iraniens, si je pouvais couper aussi facilement quelques mains droites et exécuter officiellement un bon millier de suspects, nos prisons seraient moins remplies d'un seul coup, mais je suis bien obligé d'imposer de fait mon projet anticonstitutionnel de « déchéance de la nationalité » (étendu aux délits et qui concernera donc tous les Français !) et de virer ma petite Christiane ! Dès fois, il faut choisir le moindre mal et je ne me suis pas encore décidé à adopter la charia... Hein hein...

J'aurai souhaité avoir autant de succès précédemment en Union Soviétique, m'épargnant de rembourser les Mistral de Sarkozy, mais Poutine par son absolutisme à précipité lui-même son pays dans la récession. Alors, espérons que ces nouvelles Républiques en devenir, celles bien archaïques et rétrogrades auxquelles j'apporte présentement mon approbation circonspecte, comprendront notre intérêt mutuel ! Je dois remercier au passage le travail de diplomatie de Barack Obama à propos du nucléaire iranien et pour la restitution à l'Iran de quelques milliards d'avoirs jusqu'ici gelés mais qui seront, je vous l'assure, bien investis. Au moins, le prix Nobel de B'Ob aura servi à quelque chose, et pour une fois que
les Américains travaillent pour nous !

Voilà, c'est tout pour ces trois derniers jours... Hein hein... Mais ça vaut quand même mieux que de signer des autographes dans les supermarchés. Imaginez le petit Sarko qui colle ses mickeys sous son bureau en attendant de signer des autographes : jamais il n'aura autant usé de stylos, sans compter les nombreuses autres boulettes qui agrémentent son livre, mais au moins on est sûr que c'est lui qui a écrit : « La France pour la vie ». Des fois, j'ai même le sentiment de l'avoir cocufié...

* François Hollande

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