mercredi 8 mars 2017

« Taste of Paris, symphonie gastronomique pour une dent creuse ! », dans le blogiblag du 09/03/2017 (LJ ©2017).

Quoi ? Si vous êtes un peu niais, doté d'un appétit d'oiseau et que vous supportez de vous faire plumer (… et la tête, alouette...), venez donc claquer quelques billets de 50 à l'entrée de la 3e édition de « Taste of Paris », le rendez-vous culinaire (prétendument gastronomique) qui fait accourir tout Paris - sauf votre serviteur - sous la Nef du Grand Palais.

Là, vous découvrirez une cuisine minimaliste et frugale échangée à prix d'or des mains d'un chef de cuisine réputé, de quoi vous boucher une dent creuse ou deux... Pour décorum, des baraques à frites ou « pop up restaurants » (comme disent les snobinards à Londres) et quelques Grandes Toques de la cuisine française qui s'agitent mystérieusement derrière leurs comptoirs : du 18 au 21 mai 2017 , ils vous composeront vite fait « sur le pouce » ou avec l'aide de « petites mains » des plats chiches disposés précautionneusement sur des assiettes en plastique.

Peut-être aussi pourrez vous apercevoir au milieu du bruit et de la cohue quelques nouveautés, de quoi réveiller votre curiosité : un cours de « cuisine d'assemblage », une « session à thème » digne des meilleurs salons de la «Street Food» ou bien un groupe de musique locale avec son chanteur qui s'époumone derrière un porte-voix, histoire de vous divertir entre deux queues interminables.

Au hasard de vos pérégrinations, pendant cette manifestation gastronomique vous testerez donc quelques unes des 70 minuscules portions servies sur les 19 stands au prix de 5€ à 12€ pièce, à additionner au prix du ticket d'entrée entre 18 et 75 euros, soit un prix moyen de 50 euros pour quatre bouchées et un petit verre de vin... Attention, ça ne plaisante pas car pour ce prix vous pourrez approcher quelques grands chefs étoilés ou, à défaut, leurs petits commis qui s'activeront derrière les réchauds et qui sont les talents de demain.

Mais, désolé, apprenez d'abord à vous serrer la ceinture : 2 bouchées dans une assiette en plastique après 30 minutes de queue ne vous combleront pas de bonheur, à consommer en traînant entre les stands de produits artisanaux genre « marché de noël » ou en vous reposant sur une table sale empruntée à une quelconque aire de repos d'autoroute.

Bien sûr, je ne prétends pas vous dégoûter de « Taste of Paris » mais seulement vous avertir d'une « manifestation gastronomique » indigente à mon goût et coûteuse, qui aura lieu du jeudi 18 en soirée au dimanche 21 mai 2017. Venez la parcourir en tous sens avec un « billet jour » de 11h à 16h ou un « billets soirée » de 19h à minuit, sous la Nef du Grand Palais ( 3, avenue du Général Eisenhower dans le 7e arrondissement).

En 2017, 21 cuisiniers et pâtissiers réputés officieront en ces lieux dont dix habitués des éditions précédentes et trois femmes : Guy Savoy (Restaurant Guy Savoy), Thierry Marx (Mandarin Oriental), Frédéric Anton (Le Pré Catelan), Romain Meder et Alain Ducasse (Alain Ducasse au Plaza Athénée), Stéphanie Le Quellec (La Scène au Prince de Galles), Nicolas Beaumann (Maison Rostang), Juan Arbelaez (Nubé à L'Hôtel Marignan), Kei Kobayashi (Kei), Pierre Sang Boyer (Pierre Sang in Oberkampf et Pierre Sang on Gambey), Julia Sedfdjian, (Fables de La Fontaine), Amandine Chaignot (Rosewood London), William Ledeuil (Ze Kitchen Galerie), Jean-Baptise Lavergne (La Table du 11 à Versailles), Sylvestre Wahid (Thoumieux), Yoshitaka Takayanagi (L'Agapé), Tomy Gousset (Tomy & Co), Philippe Labbé (La Tour d'Argent) et Grégory Marchand (Frenchie). Côté sucré, les pâtissiers Guy Krenzer (Maison Lenôtre) et Christophe Adam (L'Eclair de Génie).

Pensez qu'ils ne seront présents au salon que de temps à autre : impossible pour la majorité d'être à la fois au four et au moulin, excepté le sérieux indéfectible de quelques uns qui paient de leur personne. Alors, peut-être serez vous tenté de revenir plusieurs fois pour apercevoir votre chef préféré, même fugitivement ? Vu que je serai absent à cette manifestation culinaire, vous pouvez d'ores et déjà découvrir cette expérience unique, celle  que j'ai vécue pendant l'édition 2016, en tapant dans votre moteur de recherche :
« Taste of Paris, la gastronomie de supermarché ! » dans le blogiblag du 13/02/2016 (LJ ©2016).

lundi 6 mars 2017

Billet d'humour : « Fillon IN, Juppé OUT, grandeur et décadence des politicards », dans le blogiblag du 06/03/2017 (LJ ©2017).

L'abbé Fillon a affiché ce week end ouvertement son populisme : « Laissez venir à moi tous les bénis-oui-oui ! » (200 000 manifestants pour les organisateurs mais 40 000 selon la préfecture de police), en plongeant papy Juppé dans une contemplation morbide. La « Manif pour tous » avait troqué ses banderoles anti-avortement contre des drapeaux bleu blanc rouge. Mais bon, au moins représentaient-ils cette tranche de la population méprisée par les laïcards et les gauchistes de tous poils. Même que Macron n'en finit plus de fourbir ses excuses : « pardon de vous avoir blessés ! » vu qu'il ne se situe pas vraiment à gauche.

Ce coup là, François Fillon s'est interrogé en public : « Est-ce que nous sommes seuls ? (bis) » devant une assemblée acquise à sa cause. François Hollande lui expliquait au journal « Le Monde » : « La menace existe, l'extrême-droite n'a jamais été aussi haute depuis plus de trente ans mais la France ne cédera pas ». Bien sûr, tout ce baratin... ce ne sont que des sophismes d'orateurs, des formules incantatoires entre le truisme et le déni de réalité, des concours de lapalissades et de syllogismes, doxa contre doxa. À Michel Onfray, Fillon répondrait de même : « Regardez moi ? Suis-je décadent ? » et à Marine le Pen : « Est-ce que vous voyez ici des racistes ? » parce que la question est vertueuse qui contient une réponse de bon sens.

Ainsi, avec Fillon observe-t-on une radicalisation quasi religieuse de la Droite française. Lui-même parle d'une politique de « rupture » mais avec qui et contre quoi ? Le libéralisme contre le socialisme ? La bourgeoisie du « pognon roi » contre les banlieues délinquantes et la pauvreté ? L'ordre ancien contre le désordre nouveau, la confirmation des vieilles habitudes crapuleuses et des lobbies qui épuisent la nature et ruinent tous les espoirs d'un monde meilleur... Merde in France !

Cette démocratie n'est qu'un mirage. Tout rêve n'est-il pas fait pour être brisé? Parce que sinon, ça s'annonce mal pour le petit peuple qui sera perdant à tous les coups. Alors, « tous pourris » ? Pas forcément... Si le « pouvoir » en tant que tel est une maladie caractérielle, celle d'opprimer, Juppé par exemple s'est sauvé in extremis du pire : alléluia ! Ce matin à 10h30, Juppé-le-fripon est devenu Jupon-le-frippé, un pauvre vieux pépère qui a fait son mea culpa devant les caméras en même temps que l'état des lieux de la classe politique - et son constat est amer -, pour finalement renoncer à sa candidature à la Présidence de la république française :

« Fillon avait un boulevard... et le voici dans une impasse ; les Français veulent un profond renouvellement de leurs dirigeants politiques, et à l’évidence, je n’incarne pas ce renouvellement ; les récentes péripéties ont encore accru l’exigence d’exemplarité des Français ; je ne veux pas livrer mon honneur et la paix de ma famille en pâture aux démolisseurs de réputation ; quant à nous, la droite et le centre, quel gâchis ! Il est trop tard pour moi... mais il n’est évidemment pas trop tard pour la France. Il n’est jamais trop tard pour la France » ! Tiens, pour une fois qu'il parlait franchement, le vieux... Faut-il en rire ou en pleurer ?

samedi 4 mars 2017

Billet d'humour : « Fillon vs Juppé, la messe est dite », dans le blogiblag du 04/03/2017 (LJ ©2017).

Fillon a contracté la grippe aviaire... Pan, dans les plumes ! Non, pas de trêve pour les canards boiteux.

François Fillon assassiné, mais par qui ? Par la classe politique de Droite comme de Gauche parce que porter le titre de "tous pourris" , ben, c'est pas bon pour les affaires. Fillon, c'est un peu notre Jacques Chaban-Delmas, mais en moins beau, ou peut-être notre Dominique Strauss-Kahn de Droite.

Une centaine de serviteurs fidèles lui ont déjà tourné le dos car c'est une exécution en règle organisée par sa famille politique. Pour Fillon, il ne reste donc plus qu'a passer l'épreuve du feu dimanche sur l'Esplanade du Trocadéro, pendant une espèce de « Manif pour tous » : le fameux « Vox populi, vox Dei » qui devra raisonner haut et fort, une révolte catholique et cathodique pour demander sa canonisation présidentielle, tel un saint jeté dans l'arène médiatique. Mais les débordements de manifestations parallèles mal contrôlées risquent de le condamner définitivement en lui clouant le bec : « Vox populi, populus stupidus ».

En plus, Fillon se targue d'avoir été violenté par les magistrats qui ont perquisitionné son intimité et de porter des « balafres intérieures »... Un peu comme Théo? Non, rien à voir avec Charles de Gaulle.

Dimanche soir, il ne lui restera plus qu'à démissionner : « Fillon est mort, vive Juppé ! », et son concurrent aura encore 12 jours pour finir de collecter les 500 parrainages nécessaires à sa candidature. Au delà, c'est un peu comme jouer à la roulette russe avec l'Europe. Jusqu'où le portera son orgueil bafoué ?


Dans le blogiblag du 3 février, Sarkozy disait à Fillon (Il s'était proposé de le flinguer proprement, par amitié):

- Entre, mon Fifi, bon, j'ai pas trop le temps... je dois déposer Giulia à la crèche... Assis-toi, si tu veux, t'es chez toi... Bon, bon, voilà... J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que j'ai reçu la lourde tâche de te déposer de tes responsabilités... La bonne, c'est que tu as droit dès aujourd'hui à ta retraite à taux plein ! Voilà, c'est tout dit... J'y vais...

Fillon (goguenard) :

- Attends un peu... Hein ? Tu ne viens pas me flinguer comme ça dans le dos, après tous les services que je t'ai rendu ! J'ai été ton premier ministre assez longtemps, et j'aimerais un retour d'ascenseur... Tu vois la route devant nous? C'est moi le pilote et je continue de tracer droit devant.

Sarko ( en aparté : je préférais quand il fermait sa gueule ! ) :

- Mais non, mais non, chuuutt... Je suis juste mandaté par le bureau en tant que porte-parole... tu sais que j'ai pris mes distances et que je suis parfaitement impartial ! Je suis un peu comme ton copilote et je te vois passablement énervé... Maintenant, je te demande de faire un petit arrêt au stand pour faire la vidange ! Et je m'inquiète pour ta santé, tu vas pas tenir encore longtemps à ce rythme... Et Pénélope ? Elle est galeuse, personne n'en voudra plus, même dans les camps de réfugiés, alors « Première dame » au gouvernement... D'ici peu, on va vous accuser d'avoir pillé les troncs en allant à la messe. La rumeur enfle, enfle... Et tu l'imagines la pauvrette se faire traiter honteusement de " première voleuse de France ", même dans l'Humanité ou chez Rivarol ? Comment va-t-elle se faire inviter après par sa Majesté la Reine d'Angleterre ou par Donald Trump à la Maison Blanche pour venir s'occuper des œuvres de charité avec la First Lady ? Sinon, t'es prêt à te séparer d'elle en 18 mots (ndlr : comme Hollande avec Trierweiler) en lui rejetant la faute et à affronter les ligues féministes ? Et ton château de Beaucé acquis au quart du prix ? Et ta société de conseil ? Tu peux prouver que tu ne travailles pas pour les Russes ? Voyons, Fifi... Comment t'expliques tout ça ?

Fillon (rageur) :

- Tu veux me filer la honte ou quoi ? Entre requins, on se comprend... D'abord, ma femme n'est pas galeuse mais Galloise et la Reine, on s'en tamponne le coquillard. Ensuite, elle est innocente comme l'agneau qui vient de naître, ça saute aux yeux dans l'interview... Maintenant, tu veux me déposer au stand ? Prends-moi pour un con : le complot, il n'est pas à gauche! Mais je vous merde tous, un par un et en file indienne... Je con-ti-nue, zut !

Sarko ( Il commence à me faire chier) :

- Voyons, mon Fifi, je t'avais prévenu : le train de sénateur te convient mieux... L'Airbus A330 présidentiel, c'est plus risqué, t'es chahuté en l'air, t'es à découvert, ils vont te tirer comme un canard, hein ? T'entends pas, derrière toi ? C'est plus des casseroles que t'as au cul, c'est le feu et tu pars en vrille ! Il faut réagir... Il est encore temps pour toi d'ouvrir le parachute avant de te crasher ! Tu vas pas nous faire une « Cahuzac » quand même ?

Fillon (méprisant) :

- Allons, allons... Je voudrais savoir déjà de quoi on m'accable ? J'avais pas le droit de choisir mes assistants dans ma famille ? Première nouvelle. Stop à la chasse à l'homme ! Et vous me prenez pour qui ? Aquilino Morelle ? On m'a surpris à me faire cirer les chaussures à l’Élysée ? Je t'avertis solennellement, toi et ton bureau : j'en connais d'autres qui devront dégager avant moi et pas la peine d'écrire un livre pour ça. J'ai la liste !

Sarko (alarmé) :

- Allons, Fifi, je ne suis pas ton ennemi, hein ? Et rappelle-toi Bérégovoy... On l'a retrouvé le bec dans l'eau. Comprends-tu les enjeux de cette présidentielle et pourquoi nous nous sommes effacés pour te laisser la place ? Hein, il n'y a rien de pire que de foncer droit dans le mur. Fallait prévoir ! « Président », c'est une vocation et t'aurais dû commencer à t'y préparer il y a vingt ans, hein? Aujourd'hui, t'as survécu à la chasse à l'homme mais demain, tu feras quoi ? Les sondages te donnent déjà perdant au premier tour et l'alternance va nous passer sous le nez.

Fillon (rigolard) :

- Ah ah ! Les sondages ? C'est nous qui les faisons ! T'inquiètes, je continue avec mon casque. Les bruits de casseroles ne m'empêcheront pas de dormir, pas plus qu'à toi... Dès demain, j'irai me faire raser les sourcils gratos chez Karine Le Marchand et me faire rafraîchir les poils du cul chez Ruquier, ni vu ni connu que je t'embrouille, les petits pédés. Après, j'envoie trois tweetos de remerciement à mon fan club pour m'avoir soutenu dans cette épreuve et je conclus par : « Je reviens dans la course encore plus fort qu'avant ! ». Tu sais quoi ? Les bookmakers n'attendent que ça... Les taux d'intérêt sur la dette française vont retomber de trois points d'un seul coup pour saluer mon retour. C'est pas beau, la realpolitik ? Mais mon coco, faut garder son calme : explique leur, au bureau, que je garde le volant.

Sarko (douché) :

- C'est ça, t'as tout compris mon Fifi : amène ta paye avec la mienne, ça fera une bonne quinzaine... J'en rajoute un, j'en retranche cinq cent mille... et ça fait la rue Michel. Aie aie aie... Commence donc par rembourser ta dette à l'état, c'est ce que j'ai fait en revenant au parti « Les Républicains » après mon absence et même le petit Macron a payé sa dette... Mais surtout, François, rappelle-toi bien : que tu sois la fille du Roi d'Espagne, le premier ministre britannique ou un chef du gouvernement quelconque, en Roumanie ou ailleurs, le peuple finira par avoir ta peau. Tiens, tu peux garder le volant, mais si t'as plus la voiture, tu continues ? Tu vas te retrouver à poil comme un con sur la piste et ça fait très très mal au cul : faut pas avoir d'hémorroïdes, hein ! Je dis ça... Mais bon, je t'aurai prévenu...