samedi 4 mars 2017

Billet d'humour : « Fillon vs Juppé, la messe est dite », dans le blogiblag du 04/03/2017 (LJ ©2017).

Fillon a contracté la grippe aviaire... Pan, dans les plumes ! Non, pas de trêve pour les canards boiteux.

François Fillon assassiné, mais par qui ? Par la classe politique de Droite comme de Gauche parce que porter le titre de "tous pourris" , ben, c'est pas bon pour les affaires. Fillon, c'est un peu notre Jacques Chaban-Delmas, mais en moins beau, ou peut-être notre Dominique Strauss-Kahn de Droite.

Une centaine de serviteurs fidèles lui ont déjà tourné le dos car c'est une exécution en règle organisée par sa famille politique. Pour Fillon, il ne reste donc plus qu'a passer l'épreuve du feu dimanche sur l'Esplanade du Trocadéro, pendant une espèce de « Manif pour tous » : le fameux « Vox populi, vox Dei » qui devra raisonner haut et fort, une révolte catholique et cathodique pour demander sa canonisation présidentielle, tel un saint jeté dans l'arène médiatique. Mais les débordements de manifestations parallèles mal contrôlées risquent de le condamner définitivement en lui clouant le bec : « Vox populi, populus stupidus ».

En plus, Fillon se targue d'avoir été violenté par les magistrats qui ont perquisitionné son intimité et de porter des « balafres intérieures »... Un peu comme Théo? Non, rien à voir avec Charles de Gaulle.

Dimanche soir, il ne lui restera plus qu'à démissionner : « Fillon est mort, vive Juppé ! », et son concurrent aura encore 12 jours pour finir de collecter les 500 parrainages nécessaires à sa candidature. Au delà, c'est un peu comme jouer à la roulette russe avec l'Europe. Jusqu'où le portera son orgueil bafoué ?


Dans le blogiblag du 3 février, Sarkozy disait à Fillon (Il s'était proposé de le flinguer proprement, par amitié):

- Entre, mon Fifi, bon, j'ai pas trop le temps... je dois déposer Giulia à la crèche... Assis-toi, si tu veux, t'es chez toi... Bon, bon, voilà... J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que j'ai reçu la lourde tâche de te déposer de tes responsabilités... La bonne, c'est que tu as droit dès aujourd'hui à ta retraite à taux plein ! Voilà, c'est tout dit... J'y vais...

Fillon (goguenard) :

- Attends un peu... Hein ? Tu ne viens pas me flinguer comme ça dans le dos, après tous les services que je t'ai rendu ! J'ai été ton premier ministre assez longtemps, et j'aimerais un retour d'ascenseur... Tu vois la route devant nous? C'est moi le pilote et je continue de tracer droit devant.

Sarko ( en aparté : je préférais quand il fermait sa gueule ! ) :

- Mais non, mais non, chuuutt... Je suis juste mandaté par le bureau en tant que porte-parole... tu sais que j'ai pris mes distances et que je suis parfaitement impartial ! Je suis un peu comme ton copilote et je te vois passablement énervé... Maintenant, je te demande de faire un petit arrêt au stand pour faire la vidange ! Et je m'inquiète pour ta santé, tu vas pas tenir encore longtemps à ce rythme... Et Pénélope ? Elle est galeuse, personne n'en voudra plus, même dans les camps de réfugiés, alors « Première dame » au gouvernement... D'ici peu, on va vous accuser d'avoir pillé les troncs en allant à la messe. La rumeur enfle, enfle... Et tu l'imagines la pauvrette se faire traiter honteusement de " première voleuse de France ", même dans l'Humanité ou chez Rivarol ? Comment va-t-elle se faire inviter après par sa Majesté la Reine d'Angleterre ou par Donald Trump à la Maison Blanche pour venir s'occuper des œuvres de charité avec la First Lady ? Sinon, t'es prêt à te séparer d'elle en 18 mots (ndlr : comme Hollande avec Trierweiler) en lui rejetant la faute et à affronter les ligues féministes ? Et ton château de Beaucé acquis au quart du prix ? Et ta société de conseil ? Tu peux prouver que tu ne travailles pas pour les Russes ? Voyons, Fifi... Comment t'expliques tout ça ?

Fillon (rageur) :

- Tu veux me filer la honte ou quoi ? Entre requins, on se comprend... D'abord, ma femme n'est pas galeuse mais Galloise et la Reine, on s'en tamponne le coquillard. Ensuite, elle est innocente comme l'agneau qui vient de naître, ça saute aux yeux dans l'interview... Maintenant, tu veux me déposer au stand ? Prends-moi pour un con : le complot, il n'est pas à gauche! Mais je vous merde tous, un par un et en file indienne... Je con-ti-nue, zut !

Sarko ( Il commence à me faire chier) :

- Voyons, mon Fifi, je t'avais prévenu : le train de sénateur te convient mieux... L'Airbus A330 présidentiel, c'est plus risqué, t'es chahuté en l'air, t'es à découvert, ils vont te tirer comme un canard, hein ? T'entends pas, derrière toi ? C'est plus des casseroles que t'as au cul, c'est le feu et tu pars en vrille ! Il faut réagir... Il est encore temps pour toi d'ouvrir le parachute avant de te crasher ! Tu vas pas nous faire une « Cahuzac » quand même ?

Fillon (méprisant) :

- Allons, allons... Je voudrais savoir déjà de quoi on m'accable ? J'avais pas le droit de choisir mes assistants dans ma famille ? Première nouvelle. Stop à la chasse à l'homme ! Et vous me prenez pour qui ? Aquilino Morelle ? On m'a surpris à me faire cirer les chaussures à l’Élysée ? Je t'avertis solennellement, toi et ton bureau : j'en connais d'autres qui devront dégager avant moi et pas la peine d'écrire un livre pour ça. J'ai la liste !

Sarko (alarmé) :

- Allons, Fifi, je ne suis pas ton ennemi, hein ? Et rappelle-toi Bérégovoy... On l'a retrouvé le bec dans l'eau. Comprends-tu les enjeux de cette présidentielle et pourquoi nous nous sommes effacés pour te laisser la place ? Hein, il n'y a rien de pire que de foncer droit dans le mur. Fallait prévoir ! « Président », c'est une vocation et t'aurais dû commencer à t'y préparer il y a vingt ans, hein? Aujourd'hui, t'as survécu à la chasse à l'homme mais demain, tu feras quoi ? Les sondages te donnent déjà perdant au premier tour et l'alternance va nous passer sous le nez.

Fillon (rigolard) :

- Ah ah ! Les sondages ? C'est nous qui les faisons ! T'inquiètes, je continue avec mon casque. Les bruits de casseroles ne m'empêcheront pas de dormir, pas plus qu'à toi... Dès demain, j'irai me faire raser les sourcils gratos chez Karine Le Marchand et me faire rafraîchir les poils du cul chez Ruquier, ni vu ni connu que je t'embrouille, les petits pédés. Après, j'envoie trois tweetos de remerciement à mon fan club pour m'avoir soutenu dans cette épreuve et je conclus par : « Je reviens dans la course encore plus fort qu'avant ! ». Tu sais quoi ? Les bookmakers n'attendent que ça... Les taux d'intérêt sur la dette française vont retomber de trois points d'un seul coup pour saluer mon retour. C'est pas beau, la realpolitik ? Mais mon coco, faut garder son calme : explique leur, au bureau, que je garde le volant.

Sarko (douché) :

- C'est ça, t'as tout compris mon Fifi : amène ta paye avec la mienne, ça fera une bonne quinzaine... J'en rajoute un, j'en retranche cinq cent mille... et ça fait la rue Michel. Aie aie aie... Commence donc par rembourser ta dette à l'état, c'est ce que j'ai fait en revenant au parti « Les Républicains » après mon absence et même le petit Macron a payé sa dette... Mais surtout, François, rappelle-toi bien : que tu sois la fille du Roi d'Espagne, le premier ministre britannique ou un chef du gouvernement quelconque, en Roumanie ou ailleurs, le peuple finira par avoir ta peau. Tiens, tu peux garder le volant, mais si t'as plus la voiture, tu continues ? Tu vas te retrouver à poil comme un con sur la piste et ça fait très très mal au cul : faut pas avoir d'hémorroïdes, hein ! Je dis ça... Mais bon, je t'aurai prévenu...

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