mercredi 21 juin 2017

Billet d'humour : « Les vacances de François Hollande » dans le blogiblag du 21/06/2017 (LJ ©2015).


Début juillet 2015, François Noland avait réuni ses ministres à table, dans les jardins de l'Élysée, pour les briefer de la sorte :

Dans les rôles de :

François Noland                    François Hollande
Manuel Walls                        Manuel Valls
Domi de Saint-khan              Dominique Strauss-Kahn
Sarko                                     Sarkozy
Macron de Rothschild          Emmanuel Macron
Ségolène Royale                  Ségolène Royal
Julie G.                                 Julie Gayet
Najem Belkaça                     Najat Vallaud-Belkacem


- Bon, les enfants, hein... Ce sont les grandes vacances... Je ne veux pas voir un poil de cul qui dépasse du slip de bain ! Vous connaissez les paparazzis, la NSA, je vous fais pas un dessin... Et vous restez en contact à deux heures d'ici, pas plus loin.

- Bah, deux heures en jet, moi j'ai vais à Barrcélone !

- Ah non, Walls, pas de conneries, le jet en famille c'est fini ! Prends le TGV, ça te fera du bien...

Le premier ministre se rembrunit mais releva le menton avec un grand sourire pour dévisager la tablée. Même Ségolène piquait du nez en tripotant du bout des pouces son iphone.

- … Et je vous rappelle que les smartphones sont interdits pour m'appeler ! Vous prenez le portable crypté Teorem, hein, c'est valable pour tous... Julie G. battit des cils en réponse. Ségo se fendit à son tour d'un sourire charmant tout en rabattant son caquet. Incroyable ! « Dans ton cul » ne faisait pas partie de ses expressions favorites mais elle la pensa très fort.

Noland était dans un grand jour. Ses ministresses avaient sorti les jupes-raz-la-foune et les mini-shorts moulants pour le pique-nique dans les jardins de l’Élysée. La petite Belkaça l'émoustillait grave ! Il rêvait de les buriner toutes à la fois au dessert après un délicieux concours de tee shirts mouillés : envoyez la crème ! Mais bon, le jardinier avait coupé prudemment l'arrosage automatique une demi-heure plus tôt et l'après-midi commençait dans une moiteur de sous-bois.

François se perdait dans son verre de rosé, sa robe et ses reflets mouvants sous un rai de soleil qui transperçait les frondaisons. Il préférait l'ombre des arbres à la toile de tente, celle des campagnes napoléoniennes. Il était content d'être passé au travers de tous les pièges cette année, dont la célébration de Waterloo, morne plaine... Les Anglais, les Allemands et les Belges rejoints par les Prussiens avaient vaincu Napoléon au physique comme au moral, avec au terme de la bataille 50 000 de nos soldats blessés, morts ou disparus, plus que dans toutes les armées adverses réunies. Pas de quoi fanfaronner à Waterloo, même 200 ans après !

Et puis Noland se voyait mal caricaturé avec un bicorne sur la tête, celui de l'empereur à la cocarde. Pour se faire traiter de chef d'état « présomptueux et arrogant » ? Simplicité, simplicité, basta des héros ! En plus, la célébration de Waterloo aurait fait de l'ombre à celle du 14 juillet.

François fit un clin d’œil par dessus son verre de vin à son fidèle Manuel qui n'attendait que cela, le regard mobile sous le sourcil pointu, à l'affût tel un chasseur de palombes. Ségolène Royale et Macron de Rothschild, l'Ancien et le Nouveau Régime, se faisaient des sourires compassés en se tendant le pot de caviar dans un essai méritoire de s'apprivoiser mutuellement :

- À la bonne franquette ma chère !

Rêveusement, le Président se demandait comment faire pour accueillir plus de « migrants » en France contre toute logique, soit autant de chômeurs et de sans-abris par milliers. Et puis la Grèce, quelle catastrophe ! Sarko n'avait pas tort de s'inquiéter de tout ce qui se passait par là... Les guerres balkaniques contre l'Empire Ottoman, Sarajevo et la Première Guerre mondiale, la Campagne des Balkans et la Seconde Guerre mondiale etc. L'affaiblissement de la Grèce et le jeu de la Russie étaient de mauvaise augure : l'Europe ne pouvait tout simplement pas lâcher ce petit pays à ce moment là de sa construction ni l'autoriser à une alliance contre-nature. Un Aléxis Tsípras avec sa tronche de cake s'imaginait jouer sur un échiquier à la manière d'un Poutine. Mais ce fouteur de merde devrait sauter bientôt et tous les services secrets travaillaient déjà sur le scénario de sa disgrâce...

Sarko prenait des airs de général en campagne pour venir lui donner des leçons, à lui qui l'avait battu à plate couture aux élections de 2012 : égal à lui-même, un père-la-vertu dans ses promesses et un va-t-en-guerre dans ses analyses.

Qu'importe, la " provoc " fonctionne toujours pour l'opinion publique : Domi de Saint-Khan était pressenti (dans un sondage Viavoice) comme le meilleurs candidat de la Gauche derrière Manuel Walls pour les
présidentielles à venir ! À l'heure de « YouPorn » tout semblait possible. Une sexualité « épanouie » n'était plus un handicap, passées les condamnations. Noland s'en félicitait par moments : qui pourrait lui en vouloir pour ses quelques aventures extra-conjugales ? D'ailleurs, le couple politique original « François-Ségo » s'était reformé (comme prévu de longue date). Même le Président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, n'en finissait plus de renaître de ses cendres.

Oui, toutes les configurations étaient possibles pour être un bon candidat aux
élections de 2017 : Une main de fer sous un gant de velours, celle d'une femme, d'un homo, d'un pervers, voire d'un tortionnaire, tous aimables et doux à la ville. Par opposition, les candidats refoulés devenaient des « jouisseurs sans destin », suivant la formule lapidaire autant qu'arrogante de feu le président Mitterrand.

Arrivé à ce point de réflexion, Noland se prit à soliloquer et toutes les conversations oiseuses engagées autour à sa table s'éteignirent. Sa voix se fit plus claire au fur et à mesure de son discours :

- … le constat est amer les enfants : « Les Guignols de l'info » vont disparaître des écrans de nos concitoyens si je ne fais rien et la Une de « Charlie Hebdo » tutoie l'insignifiance : notre humour national issu du gros rire qui tâche, bien franchouillard et raciste, cède le pas à la bien-pensance internationale, à ses diktats et au politiquement correct. Les Français en viendraient presque à regretter papy Le Pen et ses mauvaises blagues.


Alors, Macron et Walls, vous me coincez Bolloré dans les chiottes et vous lui faîtes un shampoing " Canal Plus WC " : il oublie ses conneries et devient amnésique ! Si c'est un coup de jarnac de Sarko pour démoraliser les Français, je le saurai tôt ou tard... Je veux la France insouciante, je veux " Intervilles et ses vachettes ", " Fort Boyard " et  " la Carte au Trésor ". Oui, fini de se prendre le chou à la téloche avec des concours de cuisine à la con. De l'air ! Si on laisse la Droite-catho-facho prendre les rênes, on aura 65 millions de dépressifs à la rentrée : on va pas se laisser enfoncer ! Heureusement, j'ai envoyé UberPop  se faire voir chez Plumeau : c'est pas que je sois contre le progrès, mais il faut calmer les tensions pendant l'été... 

En même temps l'intelligence économique nous a désertés depuis que les Américains et les Chinois nous espionnent, nous contrent, nous copient et pompent tout le génie de nos chercheurs. Ils ont découvert nos points faibles, poussé à la roue de la déliquescence et coulé nos industries : c'est Waterloo dans le slip ! Les " Five Eyes " sont redoutables mais je suis obligé de leur laisser carte blanche à deux pas d'ici puisque c'est eux qui nous renseignent sur les agissements de nos compatriotes, et vous savez les risques avec le terrorisme. C'est du donnant-donnant et la CIA-FBI-NSA en savent bien plus que nous...

Pour la création et l'innovation sociale, maintenant il faut chercher dans un triangle entre Reykjavik, Stockholm et Copenhague. C'est dire si les syndicats nous ont mis dans la merde tout ce temps... C'est la France qui prend des leçons de démocratie avec la Suède ou le Danemark : leur société est plus libre (moins de délinquance), plus chantante (gagnants récents du Concours Eurovision de la chanson 2015), plus travailleuse (moins de chômeurs), plus gastronome (les meilleurs restaurants classés au Top 50 après l'Espagne), plus verte ( le vélo remplace la voiture), polyglotte (avec l'Anglais), décomplexée (plus de viols aussi), plus automatisée (suivant le modèle de l'industrie allemande) et plus industrieuse.


Chez nous, faut croire que les couilles et le cerveau marchent de pair, c'est pourquoi nous resterons toujours des French Lovers ! Mais je ne veux plus de bras cassés dans mon équipe ni de petits joueurs, et n'oubliez jamais que nous avons une réputation à défendre, c'est tout ce qu'il nous reste en France. Ne revenez pas à l'Élysée pour vous faire cirer les pompes : je veux d'autres raisons de vous virer ! Allez, je veux de la gaudriole, je  veux du cuir et des gros seins, je veux de la vie dans ce gouvernement quoi...  Vous avez défendu le " mariage pour tous ", soyez-en fiers, vivez à fond votre socialisme et donnez l'exemple.  Baisez les filles, vous ne savez pas qui vous baisera ! Pour la rentrée, je veux voir dans les couloirs des Montebourg amoureux et des Rachida Dati en cloque. Cet été, ne soyez pas économes de vos fluides, hein hein ? Il faut que ça mouille dans les culottes et que ça jouisse dans les chaumières ! 

Avec Noland, c'était comme tourner à poil devant les caméras : on comprenait mieux son association avec Julie G.

- Bon, je continue ma tournée en Afrique. Si tout va bien, on se revoit officiellement pour la rentrée des classes... Et je ne veux pas de camions frigorifiques pleins de cadavres de petits-vieux qui tournent pendant la canicule ! Vous me surveillez ça de près, et s'il fait trop chaud, faîtes péter les bornes incendie. Je ne peux rien vous dire de mieux... Alea jacta est !

Quand François releva la tête, il capta le regard interrogateur de Manuel Walls et l'étonnement d'Emmanuel Macron de Rothschild. Par contre, la petite Belkaça lui rendit un sourire éloquent plein de promesses. Surpris par cette leçon champêtre ( de joie ), la plupart de ses ministres n'étaient pas accoutumés à autant d'emphase présidentielle à propos de leur sexualité. Ce discours, c'était comme une main baladeuse dans la culotte, une ingérence dans les affaires intimes. Mais dans ces jardins, c'était l'heure du lâcher prise pour un président soit-disant " normal ", après tant de contrariétés l'année passée... Alors, vous imaginez les vacances présidentielles de François Noland, quelle partie de rigolade !

jeudi 15 juin 2017

La parenthèse Trump : « Obama doit-il reprendre le pouvoir ?», dans le blogiblag du 15/06/17 (LJ ©2017).


Il me semble que pour Donald Trump, c'est le début de la fin... Accusé de collusion avec la Russie, voici qu'il est soupçonné de manipuler la justice puisque le président des États-Unis aurait fait pression sur l'ex-directeur du FBI, James Comey, pour qu'il stoppe l'enquête sur les liens de l'un de ses conseillers avec la Russie.

Cette requête venant d'un président représente une interférence directe dans une enquête fédérale en cours et une possible obstruction à la justice : accusé de plus d'avoir limogé le patron du FBI et d'avoir dévoilé des informations stratégiques au chef de la diplomatie russe, Donald Trump ne cesse d'aggraver son cas.

Le constat flagrant est que Donald Trump confond les pouvoirs que lui confèrent son mandat présidentiel avec l'affairisme dont il est coutumier. De plus, n'y a-t-il pas un conflit d'intérêt avéré si, suivant les même méthodes utilisées pour interférer avec les organes officiels de l'Intelligence et de la Justice, Trump utilise ses pouvoirs auprès de l'administration fiscale et des législateurs pour organiser son insolvabilité et celle d'autres milliardaires avec leurs sociétés, en s'exemptant par exemple de payer l'impôt sur le revenu ou de déclarer la totalité de ses bénéfices ?

Le vrai problème donc est que Donald Trump, depuis bientôt 150 jours au pouvoir, doit être stoppé dans ses décisions les plus dangereuses et irréversibles, vu son pouvoir de corrosion et dans l'attente de sa destitution. Alors, quel tribunal osera suspendre les activités de Trump à la Maison Blanche ?

Oui, et qui pourrait assurer l'intérim en attendant les prochaines élections américaines ? La réponse me paraît évidente : Barack Obama est le plus apte à assurer cette transition indispensable... Mais vite, il y a une urgence absolue face au forcené Donald trump ! Si le président Emmanuel Macron lui a fait blanchir les jointures d'une poigne de fer, quel juge saura lui faire courber l'échine ?

lundi 12 juin 2017

Maso-schisme français : le « Parti Socialiste » devient « La République En Marche », dans le blogiblag du 12/06/2017 (LJ ©2017).

Ceux qui prétendent que F. Hollande et Manuel Valls ont coulé le PS sont à mon avis des imbéciles, là ou je ne vois qu'évolution et mutation : mutatis mutandis. Les socialistes se sont-ils dissous dans les élections présidentielles et législatives de 2017, comme le sucre dans le bol de café du matin ? Allons donc ! Billevesées, comme dirait Macron de Rothschild. Car, si les apparatchiks du socialisme ont bel et bien pris une veste, c'est qu'ils n'ont pas voulu suivre le mouvement naturel. Oui, les électeurs traditionnels ont fait le choix évident de Macron et quelques autres ont encore voté «La France insoumise».

Au début il n'y avait qu' "En marche", la devise volée à Jésus Christ par un petit banquier : c'est que Emmanuel Macron n'a jamais compté faire long feu (pas plus que JC ou Barack Obama), d'autant que d'ici dix ans son épouse Brigitte commencera à sucrer les fraises. Alors, pour se lancer dans la course sans autre espoir que celui du sacrifice de sa jeune personne, il faut être sacrément illuminé ! Par comparaison, les présidents Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande étaient des jouisseurs impénitents.

Si Hollande est Morpheus, alors Macron est Neo ?


En vérité, Hollande n' était déjà plus qu'un "social-démocrate" sous un reste de verni socialiste quand son digne successeur s'est présenté à lui sous le costume d'un vulgaire petit " libéral-démocrate "... Mais ainsi la boucle était bouclée : mon fils !

Quoi, me suis-je trompé ? Macron, c'était donc Luke Skiwalker contre son père dans Star Wars ? Y en a qu'un... Anakin. Papa !


Le seul problème, c'est qu'un Hollande très procédurier ainsi que les représentants du Parti Socialiste ont refusé de faire complaisamment la transition vers le libéralisme opportuniste proposé par Macron, en s'excluant de ce mouvement inattendu autant qu'improbable ( 90 % des parlementaires socialistes auront perdu leurs sièges le 18 juin 2017, à l'issue des élections législatives ). Du coup, la prise de pouvoir d'Emmanuel Macron est devenue une espèce d'OPA hostile, ce qu'elle n'était absolument pas au début, mais surtout le PS se voit d'ors et déjà privé des millions d'aides publiques alloués en proportion du nombre de bulletins favorables.

Et le parti « Les Républicains » de Sarkozy-Fillon ? Rétréci, il subsistera mais des Républicains se sont quand même ralliés à Macron sous le nom générique: « La République en marche ». Et si la Droite ne s'est pas faite complètement absorber, c'est qu'elle n'est pas totalement compatible : trop défensive, trop possessive, trop chrétienne... Aurait-elle pu mieux résister ? Oui, bien sûr, il aurait suffi pour cela que Marine le Pen s'écrase dans son coin gentiment pour que la France demeure une « démocratie chrétienne » élargie.

Plus précisément, il aurait fallu tuer sa candidature plutôt que de la préserver pour la finale rêvée. Autrement dit, c'est bien Marine Le Pen, la Droite toute entière et « Fillon les Gros Biftons » qui ont installé Macron au pouvoir, plus sûrement que les apparatchiks du PS qui ont simplement refusé de se convertir à la nouvelle doctrine. Et François Hollande ? Il a joué le rôle de Ripley dans « Alien » parce que le libéralisme l'a contaminé depuis longtemps comme une fatalité : oui, il s'est laissé faire parce qu'il porte le monstre en lui... Merde in France ! Valls lui était beaucoup moins conciliant, très pète-sec de droite, Hamon était furibond d'extrême gauche et Ségolène Royal beaucoup plus rêveuse qui est partie se recueillir à Cuba sur la tombe de Fidel Castro.

Non, Hollande n'a pas fait d'erreur : faut-il être obtus pour ne pas le comprendre ? Peut-être s'imagine-t-il remonter la mayonnaise socialiste autour des anciens, mais sans conviction, si Macron venait à échouer.


Vu ainsi, l'annonce de décès du parti socialiste dans Le Figaro, Cnews matin ou sur TF1, comme le coup de gueule du frondeur Gérard Filoche et des autres, ne sont qu'effets d'annonce, illusion et aveuglement. Car tous ces politiciens qui nous parlent encore d'un « vote de colère » ne sont que des malfaiteurs et des manipulateurs d'une classe politique dépassée, apoplectique et désuète, condamnée à disparaître ou à renaître de ses cendres.