jeudi 9 juin 2022

Les légendes poutiniennes : "le petit lieutenant", Blogiblag du 09/06/2022-Copyright

La propagande russe est quotidienne sur toutes les chaînes du PAF français et tous les médias francophones. Tous ceux qui ont approché Raz-Poutine un jour se targuent de nous faire des révélations sur son compte mais curieusement, le récit tourne toujours à l'avantage du dictateur : tous ces oligarques et ces diplomates-écrivains comme Vladimir Féderovsky sont des nationalistes russes qui travaillent avec le KGB/FSB/GRU à la grandeur de la Russie ! 

La "porte d'accès" ou "bascule", c'est le moment magique du "roman national" quand l'improbable devient réalité. Et cette porte s'ouvre pour désigner "Raz-Poutine" comme une légende et un héros, malgré tout les preuves de ses exactions et de ses crimes. La bascule se fait en quelques mots rédempteurs : "il faut comprendre Poutine... Tout n'est pas blanc ou noir... Qui peut le juger?... Il a chassé les traîtres et enrichi le peuple russe martyrisé toutes ces années..."

Pourquoi Raz-Poutine fait-il exécuter par ses armées et ses mercenaires le peuple ukrainien? La ville de Kiev n'est-elle pas le berceau de la Russie? En envoyant dessus ses missiles et ses tueurs, quel message livre-t-il? Veut-il ainsi châtier les traîtres? Mais traître à quoi ? À des élucubrations anti-occidentales érigées en doctrine? 

Devons-nous chercher à comprendre ce monstre sanguinaire, ce fou dangereux qui garde un doigt sur le bouton de la bombe atomique? Mais Pourquoi s'humilier de la sorte ? Et bien, disent les propagandistes, il faut entrer dans la tête de Poutine pour ressentir de l'empathie et mieux se faire manipuler:  c'est  la clef pour adhérer à la thèse russe de "la nazification de l'Ukraine" et le B. A. BA des espions du KGB. Et quand nous tous serons convaincus de nos torts en lisant le réquisitoire de Poutine contre l'Occident "dégénéré et menaçant", nous demanderons alors pardon d'avoir humilié la Russie, nous nous séparerons des États-Unis et Raz-Poutine pourra ordonner enfin la désescalade guerrière (mais seulement après l'annexion du Dombass et de la mer Noire _soit au minimum un cinquième du territoire ukrainien). 

Car bien sûr, nous... les Français, sommes des êtres de raison qui voulons comprendre et stopper la guerre en Ukraine "parce que c'est notre projet". D'où l'appel de Macron à ne plus humilier la Russie.

En fait, Poutine c'est NEO dans Matrix, l'homme providentiel  qui suit le lapin blanc comme Alice au pays des merveilles. Neo-Poutine, Neo-URSS, Neo-KGB, Neo-STALINE, Neo-GOULAG. C'est un nationaliste-idéaliste, quoi! Ah bon ? Je ne le voyais pas comme ça... 

À ses débuts, c'était UN NUL, un petit trafiquant de poisons, un exécuteur de basses oeuvres, mais il a su vaincre l'adversité en se faisant craindre d'abord dans la rue puis au KGB. C'est un "voyou reconverti" comme notre Gérard Depardieu national, excusez du peu. Il aurait pu s'arrêter là comme un oligarque dans son Yatch entouré de ses femmes. Mais Raz-Poutine, c'est un patriote et il a une mission... Celle de redonner à la Russie sa grandeur passée et bien plus encore, sa vertu!

Et pourquoi a-t-il choisi la "pilule rouge" et que signifie l'apparition de "la femme en rouge" dans une scène de Matrix? De fait, Neo-Poutine veut devenir une légende et toute sa vie est truffée de symboles : Le rouge, c'est le communisme et c'est la triste réalité d'un petit assassin du KGB qui se prend pour James Bond. Le rouge? c'est aussi celui de la muléta, une pièce de tissu tendue sur un poignard. Enfin, le rouge de la robe vient en rappel. Et la pilule bleue ? Elle fait référence au viagra proposé aux homme dès 1998 contre la dysfunction érectile : "Je vais bien, je bande bien et ne changeons rien". Matrix sortira sur les écrans en 1999 et curieusement, tout le monde optera pour la pilule rouge et la tragédie... Cette même année, à la suite de la démission de Boris Eltsine, Raz-Poutine devient président de la fédération de Russie par intérim.

Rouge toujours, car le bonhomme Poutine est sanguinaire et tellement toxique que le KGB l'a mis au placard: le petit lieutenant "agent du renseignement" servira pendant trois ans de chauffeur de taxi. Mais foutez-le à la porte et il revient par la fenêtre, d'où sont surnom : la teigne. Alors, quand les épreuves sont passées et que sa voie semble toute tracée, Poutine s'y engouffre avec délectation pour mettre à profit son "entraînement spartiate". Le revoilà donc comme Neo dans Matrix Resurrections... et rien de pire qu'un tueur qui se retourne contre les siens.

Poutine, c'est Caligula qui empoisonne l'empereur Tibère (Boris Eltsine) pour prendre le pouvoir, sauf que Raz-Poutine garde le visage impassible et il économise ses gestes derriére son "costume cravate". C'est comme cela que l'on manoeuvre au KGB, froidement, sans rien montrer. Tant d'opposants et d'innocents vont mourir sous sa coupe:  des apparatchiks tétus, des oligarques trop riches et des généraux trop hésitants. "Pour les Romains, l’empereur est le premier des sénateurs. Or, on reproche à Caligula d’agir comme s’il avait reçu ce pouvoir de droit divin et donc d’agir en tyran." 

Après la conquête du pouvoir, qu'il doit à sa science de la manipulation et des poisons, viendra la conquête des territoires et les crimes de masse. Alors, adieu l'Ukraine... Je t'aimais bien.

Ah oui, je comprends mieux Raz-Poutine maintenant... Merde in RUSSIA today.

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