mercredi 18 décembre 2013

Le billet d'humour de Lou : « Un conte de Noël : pas de repos pour Jojo-le-Robot ! », l'actu revisitée dans le blogiblag du 19/12/13


Noël se pointe à l'horizon quand Thanksgiving est déjà passé chez les Anglo-saxons (qui a suscité à lui seul un milliard de dollars de ventes en ligne). A l'origine, le « Thanksgiving Day » était une fête des moissons avant d'être décrétée fête nationale par le gouvernement des États-Unis d'Amérique. Après vient  "Halloween", une autre fête païenne aux accents méphitiques, voire méphistophéliques,
la veille de célébrer la Toussaint et la Fête des morts chez nous.

Et voilà donc Noël et les fêtes de fin d'année. Mais pas question de chasser les marchands du Temple, bien au contraire ! Soit au total quatre grandes fêtes commerciales très rémunératrices et l'on prétend que c'est la crise... Déjà, des jours exceptionnels d'ouverture des grands magasins ont été accordés partout en France pour concurrencer la vente en ligne à pas d'heures et certaines industries réalisent à cette occasion leur chiffre d'affaire maximum. Les usines tournent à plein rendement en Chine et ferment en France. Moi-même je me suis renseigné pour un PC portable fabriqué là-bas car le mien donne des signes d'obsolescence programmée.

Jojo-le-Robot lui est ultra-résistant, en fil de fer en caoutchouc. Il officiera partout en ces lieux sans jamais prétendre à aucun repos. Il approvisionnera les boutiques et comblera les acheteurs, les grands comme les enfants. Jusqu'ici, rien que de très normal me direz vous...

C'est que, vu de l'étranger, le droit de ne pas travailler les soirs, les dimanches et fêtes, est une question typiquement franco-française, pour ne pas dire communiste. Cette résistance syndicale nous disqualifie sur l'échiquier international. Car, par exemple, les principes de la Finance en général et de la City en particulier sont d'exploiter les ouvriers, les machines et la crédulité jusqu'à la corde : « business is business ». En France ? Trop de repos, de vacances et de fainéantise. Ajouté à cela notre fameuse devise républicaine : « liberté, égalité, fraternité » et les « 35 heures », autant de boulets que les petits « Frenchies » traînent sottement depuis des lustres, et comme dirait Margaret Thatcher : « ...feraient mieux de remonter la Manche, le manche ?... oooh, ...les manches ! ». Surtout, pas de quoi parader : ce cocktail nous décrédibilise tel une bouteille de whisky vide aux pieds d'un pasteur ronflant dans la chaire avant le prêche.

_ T'es en France... au pays du tourisme, t'as plus d'usines quoi, et tu fais pas l'accueil et le service 24h/24h, les dimanches et fêtes ?

_ Oui, mais je suis fonctionnaire et pas curé !

En fait c'est un peu exagéré, et à Paris par exemple déjà 20 pour cent des travailleurs officient le dimanche : plus qu'à Londres...

Mais chez Google (un des « Big Four » d'internet connus pour ne pas payer d'impôts en France), et donc sur nos ordinateurs, ils sont là tout le temps les Américains, quoi. Alors merci les USA ! Même que l'espionnage à grande échelle serait une excellente opportunité de décrocher un job, mais hélas ce secteur ultra-performant est inaccessible pour nous autres sans la « Green Card » ainsi que des compétences mathématiques poussées. Simplement, au vu et au su de notre déficit budgétaire astronomique en leur faveur, nos amis d'outre-atlantique ne devraient-ils pas faire des efforts pour nous offrir quelques passeports supplémentaires ? Bien sûr, l'idée de nous espionner entre nous pour le profit des Américains est un peu kamikaze. De fait, ce sont des ordinateurs qui les servent et engrangent des bénéfices monstrueux sur le principe de la captation, de la taxation, de la démultiplication outrancière des échanges informationnels et du harcèlement publicitaire correspondant.

Ici en France, tout va beaucoup moins vite : des dérogations ont été accordées aux aéroports et maintenant aux gares ferroviaires. Le commerce s'étend prudemment aux dimanches et fêtes quand les églises se désertifient. Est-ce à dire que le libéralisme gagne chaque jour du terrain en grignotant nos acquis sociaux et notre confort spirituel ?

Le gouvernement vous expliquera que rien n'a changé, ou si peu, mais c'est faux. Car il semblerait que le président François Hollande se la joue façon « billard à trois bandes » à cette occasion. Oui, c'est sa façon habituelle de procéder et ses adversaires en savent quelque chose : c'est dire si le bonhomme est retors.

Par exemple, le repos dominical n'est pas vraiment remis en question dans le rapport Bailly mais des dérogations plus nombreuses seront accordées : tout est dans le détournement. Pas de dérogations permanentes par exemple pour le secteur du bricolage mais des dérogations ponctuelles : les ouvertures exceptionnelles, au nombre de 5, passeront bientôt au nombre de 12, soit une fois par mois, puis deux, puis trois...

Un jour futur tous les bons à rien et autres fainéants réclameront leur « froggy sunday » : un dimanche de rêve à Paris pour aller se promener sous la Tour Eiffel... Une pratique désuète et charmante importée de notre douce France, un souvenir du conservatisme institutionnel et rétrograde, comme du temps où tous ces « bénis-non-non » défilaient pour s'opposer au « mariage pour tous » avec Frigide Barjot en tête. Mais rien à voir avec la marche pour l'emploi et la liberté de Martin Luther King !

Nonobstant, la liberté de travailler « comme je veux, quand je veux » demeure toute relative et par exemple sur les Champs-Élysées, c'est « oui » pour Marionnaud et « non » pour Sephora après 21 heures : ne faudrait-il pas lever cette ambiguïté ?

C'est que les réformes entreprises par notre président ne vont pas assez dans le sens du libéralisme, de la City, de la Deutsche Bundesbank et de la BCE. Á notre crise économique répondent les préoccupations de Bruxelles : obtenir la réduction de notre déficit public sous les 3 % de PIB d'ici 2015 en démolissant le syndicalisme rampant et le socialisme « à la française ». D'où une certaine révolte.

Plus fort encore, ça fait maintenant plus d'un an, le 27 novembre 2012, que le maire de Londres, le « pétulant » Boris Johnson a invité dans la plus pure tradition de la City le président d'Arcelor Mittal en même temps que tous les entrepreneurs français menacés à venir se réfugier chez lui, pour les protéger disait-il « des révolutionnaires sans-culottes et de leurs charrettes », c'est à dire en particulier des citoyens Montebourg et Hollande « qui se sont emparés du gouvernement ». Le premier ministre David Cameron en personne prévoyait de dérouler le « tapis rouge » pour accueillir au sortir de l'avion ces pauvres réfugiés aux mains pleines. C'est dire s'ils sont coquins de l'autre côté de la Manche... Mais c'était déjà comme ça du temps de la révolution française !

Et deux français de s’esbaudir en pédalant ferme sur leurs Vélib's devant la mairie de Paris pour aller s'encanailler un peu plus loin, au Marais :

_ T'as vu mon petit pantalon à rayures, citoyen Montebourg ?

_ Avec la marinière et le bonnet rouge, c'est pile-poil pour aller draguer la gueuse à la Convention... Que nous sommes beaux !

_ Citoyen, tu m'as l'air en manque. Veux-tu que je te présente Anne Hidalgo ?

_ Que nenni ! Ma tablette a beuzé et je vois s'approcher au loin mon Elsa* adorée...

_ Prenez garde mon neveu, vous filez un mauvais coton. Il faut savoir choisir entre l'accordéon et Lady Di !

Hélas, « des Seigneurs et des princesses : il n'y en a plus beaucoup »* comme dit la chanson et la plupart de nos concitoyens et camarades syndiqués se font du soucis. On croit entendre ricaner à la City et au Vatican quand ça pleurniche à Paris. Mais quel est donc le point commun entre tous ces petits états, territoires, royaumes et autres émirats, à part bien sûr qu'ils sont bourrés de pognon autant que le sac de Toni Musulin ? Est-ce la religion, le dogmatisme ? Ben non, ce sont les banques et l'usure. La religion peut bien s'y opposer formellement, ceux-là bossent comme des damnés tous les jours de la semaine de Matines à Complies, les dimanches y compris, à Londres comme en Suisse, au Luxembourg comme en Irlande, et pas seulement dans les succursales de Dieu. Là ils brassent des fortunes « anonymes » défiscalisées et les redirigent vers les paradis fiscaux des mers du sud.

Comme dirait Nicolas Dupont-Aignan : la France, une parfaite victime, est aussi le « premier paradis fiscal », quand « 60 états voyous » drainent librement la moitié de ses avoirs hors de ses frontières. Ça, c'est de l'exploitation ! Faut dire aussi que nous sommes mal entourés.

Alors, soyons un peu logiques. Le dimanche pourra-il demeurer longtemps le « jour du seigneur » et pour des siècles et des siècles, amen ? Et les touristes doivent-ils venir en France les dimanches pratiquer l'abstinence et manger du pain azyme ou bien s'enfuir ?

Et pourquoi pas ! C'est qu'il s'agit ce jour précis de favoriser l'esprit sur le corps (avec ses parfums de luxe et de luxure). D'ailleurs, en considérant nos magnifiques églises, nous sommes parmi les peuples les plus spirituels du monde et la France fut le premier exportateur de cathédrales au temps de Saint-Louis ! (dixit Philippe de Villiers). Alors je propose la « kermesse continue » avec buvette-saucisses-grillées-gaufres à la sortie des offices religieux obligatoires (ndlr : c'est une excellente idée qui n'a rien de comique). Et c'est là notre deuxième piste de travail : vendre des frites avec un bonnet phrygien à la sortie de la messe. Oui, et s'il faut pédaler la nuit, pédalons pour notre camp sur des Vélib's bleu-blanc-rouge ! (Et pas de ce gris merdique qui nous déshonore).

Et non, je ne comprend pas pourquoi faudrait-il travailler les dimanches et fêtes quand le « boulot » se fait rare ! Contre les patrons néo-libéraux qui ne font que s'enrichir sur notre dos, contre les rentiers et les spéculateurs, contre les banquiers et autres assureurs, contre les cohortes de profiteurs prêts à tout pour réussir il est temps de le reconnaître : notre civilisation connaît sa première grande « contraction du travail » de ce début du 21ème siècle, ce qui signifie qu'il faut commencer par réduire le temps imparti à chacun d'au moins une heure ou deux par jour pour ainsi répartir le travail entre tous. Comprenez, le temps de travail devrait être inversement proportionnel à l'activité informatique et robotique. Et oui, faut le dire : la France des 35 heures est en avance sur son temps, même si les ouvriers des chantiers navals doivent s'asseoir dessus ce « contrat social » au nom d'une concurrence parfaitement odieuse.

Le résultat eût été un « gâteau de travail » à se partager entre tous si on avait oser abolir le machinisme. Mais en l'état actuel des choses, ce raisonnement est fallacieux : félicitons nous donc que des robots « travaillent » pour nous libérer des tâches ingrates et enrichir la classe dominante, même si pour cela les ouvriers sont robotisés à leur tour. Après, que ces mêmes travailleurs sacrifient tout ou partie de leur temps de repos pour s'astreindre à plus d'efforts, ce qui bénéficie principalement aux patrons et au percepteur, est une aberration syndicale hélas trop fréquemment constatée : trop de travail tue le travail !

Non, nous n'avons pas le droit d'utiliser le travail comme une arme. Bien au contraire, nous avons besoin d'urgence d'un code du travail « international » et d'une constitution protectrice : les hommes naissent libres et égaux de travailler.

L'Europe en général et nos alliés en particulier (et anciens ennemis jurés) continuent sur un énorme mensonge qui vise à exploiter les masses populaires en flux tendu et à les décérébrer par la même occasion. Mais citons un contre-exemple presque parfait : En Allemagne, 41 millions de personnes travailleraient en fait plutôt moins qu'avant à cause du partage obligé du travail. Si ça ce n'est pas de la solidarité bien comprise et la preuve que nous autres Français marchons sur la tête ?


Pour s'amender devant la communauté internationale, les Allemands avouent chez eux 10 millions de pauvres, soit un quart des travailleurs, et la précarité organisée sur leur territoire avec parfois des salaires à 3 € de l'heure ! l'Allemagne n'est plus l'Eldorado. Pourtant Angela Merkel affiche l'assurance des premiers de la classe... Elle serait même disposée, dit-on, à offrir un joli « SM » (salaire minimum) à ses petites mains d'importation, histoire de soigner son « image de mark ». Mais ce sera un « SM » maigre, au goût Bulgare, autour des 158,50 € mensuel ! Comme quoi le dumping social a encore de beaux jours en Allemagne.

Après, et contrairement à nous, nos voisins n'adopteront jamais la loi des 35 heures : « Nein ! Das ist keinen Pfifferling wert* ! ». Seraient-ils butés ou simplement laxistes ? Pourtant il n'y a aucun doute et les évidences sont là : l'avenir va vers la réduction du temps de travail moyen. Par comparaison, serions-nous trop procéduriers ? C'est là que le cartésianisme à la française est un peu léger face au pragmatisme germanique qui a produit, comme vous le savez, la saucisse de Francfort, le Bayern Munich et la BMW, rien de moins. Alors, vive le modèle allemand, le Panzer de l'Europe : Tout dans l'efficacité !

À côté, nos ministres dansent des claquettes en jouant du pipeau :

_ D'accord pour les 35 heures mais il faudra travailler « plus » et plus longtemps.

En France ? Soit ce sera 35 heures jusqu'à 70 ans, soit 45 heures jusqu'à 65 ans, ou encore 50 heures jusqu'à 60 ans et je ne suis pas sûr qu'on y gagne à la fin ! C'est que le constat est cuisant : on se fait tailler des croupières sur tous les marchés. L'Allemagne, mais surtout les USA et la Chine, organisent notre déficit, la City et la Suisse pompent nos devises, la Pologne, le Portugal et l'Afrique toute entière nous envoient leurs travailleurs. L'Europe, « autiste » à ses heures, va jusqu'à légitimer ce dumping social dont nous sommes les premières victimes. Les financiers eux sont incontrôlables et menacent dangereusement l'équilibre monétaire de la planète.

Comment donc notre gouvernement peut-il être « client » de cette Europe et du sadomasochiste social qu'elle entretient savamment ? Car suite à ces sévices notre paupérisation est programmée, à commencer par les retraités et les petits épargnants qui voient fondre leurs économies. François Hollande pourrait-il quitter la table des négociations, à la façon du Général, pour imposer sont point de vue ?

L'Allemagne fait tout bien mieux que la France, comme cette dernière coalition Chrétienne-Sociale-Démocrate incroyable la semaine passée. À côté de la Chancelière fraîchement réélue, François Hollande à l'air d'un nain « socialiste » devant Blanche-Neige. Et croyez vous qu'Angela s'est abaissée à la moindre concession pendant la visite de courtoisie de notre Président devant un parterre de ministres obtus ? Nein ! Bref, que nos politiciens divisés et demeurés soient ridiculisés par une grosse teutonne est la seconde aberration qu'il me faut dénoncer dans ces lignes. La France n'avait pas mérité ça.

Réfléchissons : par exemple, contre la finance internationale et les multi-nationales, ne faudrait-il pas pratiquer le « gagnant-gagnant » et moins taxer le peuple : 366 milliards d'euros, c'était le budget de la France en 2012 quand dans le même temps Google à lui seul affichait un chiffre d'affaire de 50 milliards de dollars dont 10 milliards de bénéfice net (réalisé en partie chez nous). Et donc les entreprises qui s'affichent à Wall Street concurrencent les budgets des états et c'est à ce niveau qu'il faudrait commencer à traiter. Que les banques fassent des profits juteux sur notre dos et l'Amérique leur colle des amendes faramineuses, histoire de dégraisser le mammouth.

Un autre aspect de l'ingérence économique : Google, en situation monopolistique, contrôle une armée d'un million de « serveurs » qui orientent le flux informationnel de façon géo-stratégique. Voyez par exemple vos smartphones, ordinateurs et tablettes convertis en vitrines publicitaires et toutes ces petites icônes diaboliques qui sont autant de pompes à fric à chacun de vos clics. A chaque ouverture de vos comptes divers des milliers de connexions inutiles et coûteuses s'établissent à votre insu. l'Europe est-elle aveugle pour ne pas y mettre le holà ?

Et puis, stupeur et tremblement à Bercy : pourquoi l'évasion fiscale, l'équivalent de notre déficit annuel, s'accentue hors de nos frontières ? Moscovici s'est penché sur le problème :

_ Eurêka, comme dirait Archimède, j'ai compris... Toute poussée de haut en bas expulsera par réaction inverse des contribuables fortunés hors de l'hexagone ainsi que des collectionneurs d’œuvres d'art, dare-dare ( c'est l'écho).

Moi, je n'y crois pas. Surtout, notre pays est une passoire fiscale. François Hollande lui demeure stoïque, impénétrable tel le sphinx qu'il imite à la perfection. Mais les plus anciens, ceux qui ne jurent que par Victor Hugo et le Général De Gaulle, ceux-là bouffent leurs ronds de chapeaux et mâchouillent de droite à gauche : c'est un tour de passe-passe incroyable ! S'est-il fait élire pour ne rien faire, comme d'autres avant lui. Dès fois, on en viendrait à regretter l'hyper-présidence...

Certains comme Alain Delon osent énoncer quelques vérités de leur cru et se font traiter de gros racistes, de réactionnaires, voire de lepénistes et de faux frères. Le déballage est permanent, l'humiliation publique et socialiste. Après le bilan carbone, voici le « bilan racisme » : même les mairies sont au rapport ! Le dénigrement est permanent et à tous propos : pour sûr, c'est pas par fierté nationale qu'on achète « français », si ça existe encore.

Pour s'adapter au 21ème siècle et rattraper notre retard, il faudrait réinventer l'entrepreneuriat à la française. Par exemple, si certains pays concurrents demandent cinq cent euros pour créer une entreprise et nous cinq mille, cherchez l'erreur ! On pourrait commencer à l'école par apprendre aux gamins la création d'entreprises et la comptabilité appliquée, directement sur les tablettes, comme un jeu d'enfants. Le macramé, la poterie et l'origami proposés à l'occasion de la réforme des rythmes scolaires sont des activités très « socialistes », certes, mais moins efficaces pour se préparer à travailler. (La dernière enquête « PISA » de l'OCDE, à ne pas confondre avec la « pizza », testait justement l'utilisation des connaissances dans la vie courante).

Il faudrait désacraliser le travail et l'enseignement par la même occasion. Le savoir doit absolument passer par l'image et les ordinateurs, bien avant la pub : arrêtons de fabriquer des consommateurs béats ! L'avenir sera hautement formateur ou ne sera pas. Mais la France freine des deux pieds et perd du terrain. Allez trouver un manuel scolaire de base ou la vidéo d'un cours de math de rattrapage à l'usage des jeunes internautes en France ? Même les émissions de télévision sont dégradantes et indignes des enfants comme des contribuables. Les outils du progrès ne sont pas mis à notre disposition et par exemple à Paris les étudiants font la queue tous les soirs pour venir s'asseoir dans l'unique bibliothèque publique ouverte, la Bpi du centre Beaubourg.

Surtout, quand le brassage des populations est intense, tous les moyens de nous enseigner, éduquer, perfectionner devraient être mis en œuvre. Sinon, comment s'étonner de notre dégringolade à la 25e place (résultats de l'enquête PISA 2012) ? Il semble que le sous-développement intellectuel soit organisé sciemment par les autorités dans l'optique fumeuse de fabriquer des ouvriers de la restauration, du bâtiment et du commerce etc. : l'enquête prouve que les jeunes français ne savent plus faire les quatre opérations de base ni lire un livre, et c'est eux qui vont prendre le relais ?

Mais à quoi a servi le sacrifice de nos anciens et à qui profite l'incurie, à quels pays alliés dans l'UE-28 mais ennemis ? Sans doute ceux-là mêmes qui ont bénéficié des erreurs de la Révolution Française et qui profitent aujourd'hui de la faiblesse de nos convictions.

Pour quels crétins laxistes travaillons-nous, pour quelle élite opportuniste et pour quelles rentiers, pour entretenir quelle classe possédante et quelle industrie envahissante, pour quels fonds de pension ? Autant qui fuient l'impôt plein pot et qui placent leur argent. J'insiste, à qui profite le crime ? Imaginez que demain tous les travailleurs passent sous « pavillon de complaisance » roumain ou bulgare ? Déjà, l'état n'obtient plus les recettes escomptées et notre déficit augmente cette année d'un point de trop. Le prélèvement se fera à la base, inévitablement, avec ou sans le ministère des finances.

Maintenant il est tard... Cette nuit de Noël, la neige tant attendue commence à tomber en gros flocons cotonneux dans les rues toutes illuminées de nos belles cités. Le vin chaud coule à flots. Sous les guirlandes de LED, notre président a revêtu son costume de Père Noël avec le bonnet rouge adéquat pour aller distribuer ses cadeaux fiscaux. Non, plus aucun complot à la City ni à Berlin, et encore moins à Bruxelles. La « connerie » demeure folklorique dans notre beau pays, je veux dire centralisée : c'est l'énarchie complète, celle de jean-Pierre Chevènement ! Les travailleurs et les chômeurs sont solidaires comme il se doit, un doigt mais pas plus. François H. s'est fait opérer de la prostate avec succès, on souffle... Jojo-le-Robot regarde vers le ciel un instant... Cette douce nuit, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles... Mauvaise foi ne saurait mentir.

* Chanson intitulée : « La Tendresse » interprétée par Bourvil 
* Elsa Zylberstein
* « Ça ne vaut pas un fifrelin » en allemand dans le texte

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