Le Parisien et Libération ont-ils mis au point ensemble l'algorithme de la connerie ? » :
« On est toujours le terroriste ou le résistant de quelqu'un. » Alain Bauer/ Le Parisien
« On est toujours le terroriste ou le résistant de quelqu'un. » Alain Bauer/ Le Parisien
« Chacun
est le barbare de l’autre. Montaigne qui écrivait aux temps de
guerres de religion disait que chacun trouve barbare ce qui n’est
pas de sa coutume. » Edwy
Plenel/ Libération
« Il
serait irresponsable de ne pas aider les Kurdes syriens... »
Le
secrétaire d'État américain John Kerry, à
propos de la riposte contre Daech à Kobané
« 2014
pourrait être l'année la plus chaude en 135 ans. » Rapport
annuel de l'agence
américaine océanographique et atmosphérique (NOAA)
Quand un journal du dimanche affirme que chaque Français mange en moyenne 123 escargots par an, déjà j'ai des doutes. Je n'ai pas mangé un seul escargot depuis cinquante ans, et les seuls que j'ai aperçus étaient des escargots d'origine africaine, importés d'Espagne et servis sur les tables d'un restaurant parisien. Il serait plus exact de préciser : nos escargots viennent principalement d'élevages pour être mangés pendant les fêtes de Noël et par les touristes dans nos restaurants, soit une moyenne de 123 escargots par an et par personne en France. Idem pour les cuisses de grenouilles.
Mais quand ces même feuilles de choux s'entendent pour affirmer que les djihadistes ne sont pas plus terroristes que chacun d'entre nous et que couper des têtes au hasard des enlèvements n'a rien de barbare, et bien je me dis que ces journaux d'opinion font partie d'un vilain complot du silence. Et prétendre de plus que nous sommes tous des terroristes et des barbares, c'est franchement abuser ! Mais bon, les journaleux apprécient de se donner des titres d'importance, et « terroriste » fait très bien sur un CV, à la façon des grands reporters impliqués dans la lutte des classes ou le grand banditisme.
Faut dire que le dernier venu dans le débat apporte sa caution scientifique : le criminologue Alain Bauer fait écho à Edwy Plenel pour légitimer les djihadistes de Daech dans leurs choix.
Les criminologues de salon, ceux des séries télévisées, on coutume d'endosser avec délectation la peau des psychopathes pour les identifier et les pourchasser. Mais avant chaque arrestation, nous assistons à de longues séances de tortures pour nous mettre dans l'ambiance du film. Je n'ai jamais rien vu de plus odieux en cinquante ans passé. Quel algorithme nous autorise à penser que filmer des crimes sadiques aurait des vertus préventives ? Un autre algorithme a-t-il calculé le succès planétaire de ces séries policières pour justifier le choix des pires scénarios à venir ?
Bien sûr, la réalité est plus horrible encore. Alors Alain Bauer, criminologue distingué, nous délivre son expertise dans Le Parisien du 19 octobre 2014 sur l'état de guerre au moyen-orient : nous n'avons pas à faire à des terroristes mais seulement à des hordes de barbares, c'est à dire des populations migratrices qui justifient par idéologie, tradition et coutumes des pires sévices dans les pays envahis. Et quand la guerre est religieuse, la justice est divine. Eurêka !
Bauer va encore plus loin dans son raisonnement : les djihadistes partent en guerre comme des braves petits Français qui s'engageraient pour se battre en Espagne contre Franco. Quel courage ! Ils se battent contre l'oppresseur et nous en ferions de même face à une dictature. Et pour les décapitations ? La France n'a-t-elle pas tranché des têtes sous la guillotine jusqu'en 1981 ? Les terroristes seraient en somme des républicains à notre mode, les fils et filles de la Révolution Française. Le message est clair : nous devrions fermer les yeux sur cette espèce de croisade à l'envers.
Curieusement, j'avais déjà donné tous ces arguments dans un article ironique et décalé du 12/10/14. Mais je ne pensais pas qu'un criminologue distingué les reprendrait à son compte, et au pied de la lettre s'il vous plaît.
Il continue : les Américains n'auraient rien compris après le 11 septembre. Déjà ils avaient tous les torts : l'impérialisme, la mise en coupe réglée des puits de pétrole, le jeu ambiguë avec les émirats arabes. Et puis, que venons nous faire dans une guerre de religion ?
Voltaire aurait dit : « Que la religion se retire un peu et laisse l'esprit s'exprimer... », l'esprit des lumières bien sûr. Nous ne cessons pas de nous battre la coulpe, mais au nom de quelle tolérance post-coloniale ? Difficile de fermer les yeux quand ce sont nos ressortissants qui se font découper en morceau. Cette guerre est pétrolière autant que religieuse, et le prétexte à extermination. N'est-ce donc pas une guerre contre l'occident ? La mise en scène des « coupeurs de tête » sur leurs vidéos est l’œuvre de psychopathes qui se délectent de produire l'effroi et leurs menaces nous sont adressées à tous sans exception. Je n'y vois rien de la justice divine, rien de l'ordre républicain non plus, mais des terroristes donnant libre cours à leur barbarie. Non, n'accusons pas les seuls Américains pour cela. Le fléau à une origine précise, ici des bandes organisées.
Ce criminologue devrait taire ses opinions et sa compassion envers cette classe de criminels de guerre pour prendre en compte la terreur des victimes et de leurs familles. Sa réaction me rappelle curieusement les scientifiques qui prétendaient que le nuage de Tchernobyl n'avait pas traversé les frontières et que les retombées radioactives seraient minimes, ou Claude Allègre niant les responsabilités de l'activité humaine dans le réchauffement climatique. Aujourd'hui, nous comprenons enfin à quel point nous sommes concernés, mais il est bien tard.
Personnellement, c'est de l'humour au troisième degré qui me permet d'affirmer que Bauer et Plenel sont des imbéciles. Non, nous ne sommes pas tous des terroristes ! Quoique j'ai des doutes en voyant l'état de la planète... À moins que ces élucubrations soient l'objet d'un super-algorithme criminalistique des services des renseignements généraux pour amener des futurs djihadistes à dévoiler leurs intentions? J'avoue ce raisonnement capello-tracté, mais l'espionnage électronique se pratique à grande échelle sur quelques mots complices.
Après, je m'étonne de retrouver des contre-arguments d'un pamphlet précédent pour servir des idées exactement contraires aux miennes. En laissant planer une certaine confusion, j'espérais que le bon sens l'emporterait... Que nenni ! Bien sûr, Bauer ne m'a pas lu, vu que je suis mon seul lecteur. Dommage, parce que je voudrais lui répéter que je ne crois pas à l'innocence, à la sainteté et à la pureté d'intention de ces barbares : leurs visées terroristes me semblent évidentes. J'insiste, il faut continuer à se démarquer de ces actes haineux pour faire pencher la balance du côté civilisé. La barbarie et le terrorisme doivent être dénoncés et combattus en même temps. Même que vu d'ici, il y a quelque chose de pourri au royaume de la presse française.
Mais quand ces même feuilles de choux s'entendent pour affirmer que les djihadistes ne sont pas plus terroristes que chacun d'entre nous et que couper des têtes au hasard des enlèvements n'a rien de barbare, et bien je me dis que ces journaux d'opinion font partie d'un vilain complot du silence. Et prétendre de plus que nous sommes tous des terroristes et des barbares, c'est franchement abuser ! Mais bon, les journaleux apprécient de se donner des titres d'importance, et « terroriste » fait très bien sur un CV, à la façon des grands reporters impliqués dans la lutte des classes ou le grand banditisme.
Faut dire que le dernier venu dans le débat apporte sa caution scientifique : le criminologue Alain Bauer fait écho à Edwy Plenel pour légitimer les djihadistes de Daech dans leurs choix.
Les criminologues de salon, ceux des séries télévisées, on coutume d'endosser avec délectation la peau des psychopathes pour les identifier et les pourchasser. Mais avant chaque arrestation, nous assistons à de longues séances de tortures pour nous mettre dans l'ambiance du film. Je n'ai jamais rien vu de plus odieux en cinquante ans passé. Quel algorithme nous autorise à penser que filmer des crimes sadiques aurait des vertus préventives ? Un autre algorithme a-t-il calculé le succès planétaire de ces séries policières pour justifier le choix des pires scénarios à venir ?
Bien sûr, la réalité est plus horrible encore. Alors Alain Bauer, criminologue distingué, nous délivre son expertise dans Le Parisien du 19 octobre 2014 sur l'état de guerre au moyen-orient : nous n'avons pas à faire à des terroristes mais seulement à des hordes de barbares, c'est à dire des populations migratrices qui justifient par idéologie, tradition et coutumes des pires sévices dans les pays envahis. Et quand la guerre est religieuse, la justice est divine. Eurêka !
Bauer va encore plus loin dans son raisonnement : les djihadistes partent en guerre comme des braves petits Français qui s'engageraient pour se battre en Espagne contre Franco. Quel courage ! Ils se battent contre l'oppresseur et nous en ferions de même face à une dictature. Et pour les décapitations ? La France n'a-t-elle pas tranché des têtes sous la guillotine jusqu'en 1981 ? Les terroristes seraient en somme des républicains à notre mode, les fils et filles de la Révolution Française. Le message est clair : nous devrions fermer les yeux sur cette espèce de croisade à l'envers.
Curieusement, j'avais déjà donné tous ces arguments dans un article ironique et décalé du 12/10/14. Mais je ne pensais pas qu'un criminologue distingué les reprendrait à son compte, et au pied de la lettre s'il vous plaît.
Il continue : les Américains n'auraient rien compris après le 11 septembre. Déjà ils avaient tous les torts : l'impérialisme, la mise en coupe réglée des puits de pétrole, le jeu ambiguë avec les émirats arabes. Et puis, que venons nous faire dans une guerre de religion ?
Voltaire aurait dit : « Que la religion se retire un peu et laisse l'esprit s'exprimer... », l'esprit des lumières bien sûr. Nous ne cessons pas de nous battre la coulpe, mais au nom de quelle tolérance post-coloniale ? Difficile de fermer les yeux quand ce sont nos ressortissants qui se font découper en morceau. Cette guerre est pétrolière autant que religieuse, et le prétexte à extermination. N'est-ce donc pas une guerre contre l'occident ? La mise en scène des « coupeurs de tête » sur leurs vidéos est l’œuvre de psychopathes qui se délectent de produire l'effroi et leurs menaces nous sont adressées à tous sans exception. Je n'y vois rien de la justice divine, rien de l'ordre républicain non plus, mais des terroristes donnant libre cours à leur barbarie. Non, n'accusons pas les seuls Américains pour cela. Le fléau à une origine précise, ici des bandes organisées.
Ce criminologue devrait taire ses opinions et sa compassion envers cette classe de criminels de guerre pour prendre en compte la terreur des victimes et de leurs familles. Sa réaction me rappelle curieusement les scientifiques qui prétendaient que le nuage de Tchernobyl n'avait pas traversé les frontières et que les retombées radioactives seraient minimes, ou Claude Allègre niant les responsabilités de l'activité humaine dans le réchauffement climatique. Aujourd'hui, nous comprenons enfin à quel point nous sommes concernés, mais il est bien tard.
Personnellement, c'est de l'humour au troisième degré qui me permet d'affirmer que Bauer et Plenel sont des imbéciles. Non, nous ne sommes pas tous des terroristes ! Quoique j'ai des doutes en voyant l'état de la planète... À moins que ces élucubrations soient l'objet d'un super-algorithme criminalistique des services des renseignements généraux pour amener des futurs djihadistes à dévoiler leurs intentions? J'avoue ce raisonnement capello-tracté, mais l'espionnage électronique se pratique à grande échelle sur quelques mots complices.
Après, je m'étonne de retrouver des contre-arguments d'un pamphlet précédent pour servir des idées exactement contraires aux miennes. En laissant planer une certaine confusion, j'espérais que le bon sens l'emporterait... Que nenni ! Bien sûr, Bauer ne m'a pas lu, vu que je suis mon seul lecteur. Dommage, parce que je voudrais lui répéter que je ne crois pas à l'innocence, à la sainteté et à la pureté d'intention de ces barbares : leurs visées terroristes me semblent évidentes. J'insiste, il faut continuer à se démarquer de ces actes haineux pour faire pencher la balance du côté civilisé. La barbarie et le terrorisme doivent être dénoncés et combattus en même temps. Même que vu d'ici, il y a quelque chose de pourri au royaume de la presse française.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire