Michel Onfray, c'est l'auteur du «Nihilisme pour les nuls» et du fameux «Connerie intégrale» en 15 volumes. En ces temps d'élections présidentielles, d'impuissance et de démission, il a pour exemples Benoît Hamon qui s'apprête à vendre du cannabis aux jeunes des banlieues, Mélanchon qui veut ouvrir la France à l'Afrique, Fillon qui se fait remonter les bretelles par le petit curé de la paroisse pour avoir abusé des finances publiques mais avec des airs de repentance... mon dieu!
L'Occident est-il décadent comme l'affirme Michel Onfray? Au contraire, j'ose penser que l'Occident et le christianisme (qui sont à l'origine de l'iconographie, l'imprimerie, la photographie, les réseaux électriques, les télécommunications et finalement «la société de spectacle»), sortiront les grands vainqueurs du 21éme siècle.
Non, bien sûr, je n'ai pas lu son dernier ouvrage et ce n'est pas nécessaire puisque du haut de sa chaire universitaire invisible, le philosophe pontifie et poncifie à loisir. Ainsi, Onfray s'imagine faire le hold up du siècle contre le christianisme mais son dernier livre n'est qu'une compilation des tentatives précédentes, depuis le siècle des Lumières en passant par la Révolution française, la laïcisation, la séparation de l’Église et de l’État, mai 68, la bande à Baader et le développement du terrorisme musulman, etc. Tous ont échoué lamentablement parce que l'Occident est entièrement christianisé des pieds à la tête: les institutions, la justice, le calendrier, le commerce international et les finances, les sciences, la médecine, le bâtiment, les guerres, l'information, le cinéma, les séries policières ou les telenovelas, les sentiments, l'amour, la haine, la bonté, la générosité, le bien et le mal à la base de tout...
L'Occident est-il décadent comme l'affirme Michel Onfray? Au contraire, j'ose penser que l'Occident et le christianisme (qui sont à l'origine de l'iconographie, l'imprimerie, la photographie, les réseaux électriques, les télécommunications et finalement «la société de spectacle»), sortiront les grands vainqueurs du 21éme siècle.
Non, bien sûr, je n'ai pas lu son dernier ouvrage et ce n'est pas nécessaire puisque du haut de sa chaire universitaire invisible, le philosophe pontifie et poncifie à loisir. Ainsi, Onfray s'imagine faire le hold up du siècle contre le christianisme mais son dernier livre n'est qu'une compilation des tentatives précédentes, depuis le siècle des Lumières en passant par la Révolution française, la laïcisation, la séparation de l’Église et de l’État, mai 68, la bande à Baader et le développement du terrorisme musulman, etc. Tous ont échoué lamentablement parce que l'Occident est entièrement christianisé des pieds à la tête: les institutions, la justice, le calendrier, le commerce international et les finances, les sciences, la médecine, le bâtiment, les guerres, l'information, le cinéma, les séries policières ou les telenovelas, les sentiments, l'amour, la haine, la bonté, la générosité, le bien et le mal à la base de tout...
Michel Onfray, notre philosophe des plateaux télé, s'imagine achever l'Occident malade d'un christianisme sanguinaire en tuant Jésus Christ une bonne fois pour toutes: «mon constat est clinique, dépourvu d'animosité»... Moi j'y vois plutôt une colère froide et cérébrale.
Jésus n'est plus selon lui qu'une fable sans chair et sans visage, mais c'est cette chair symbolique que le curé continue d'offrir post-mortem à ses communiants. Et qu'importe pour les chrétiens la rage de ce philosophe impuissant puisque le christianisme, celui malmené par le philosophe chez Ruquier ou chez Zemmour, est passé d'une minuscule secte martyrisée à 2,2 milliards de membres aujourd'hui répartis dans le monde entier, sans compter les religions dérivées. D'ailleurs, l'islam n'a-t-il pas commencé à étudier notre religion pendant cinq siècles pour ensuite la combattre avec Mahomet, un chef de guerre arabe? L'islam n'est en somme qu'un sous-produit concurrent du christianisme, Monsieur Onfray, et c'est pourquoi Mahomet a prévu une clause interdisant aux musulmans de revenir en arrière et de se convertir au christianisme, sous peine de mort. Et vive la liberté religieuse!
Les pires ennemis des musulmans sont-ils les chrétiens d'Europe, les luthériens scandinaves, les protestants d'Amérique du Nord, les orthodoxes de Russie ou bien Erdogan et Bachar el-Assassin? Il y a une erreur manifeste chez les terroristes car l'islam ne s'est jamais mieux portée qu'en collaborant avec la chrétienté. L'islam est l'ennemi de l'islam quand daech ou al-Qaïda ne sont que haine et poison!
Pire, et c'est bien ce qui excède nos musulmans réactionnaires: le christianisme, quoique mis a mal et torturé par des bandes criminelles, fait mieux que résister et sort fortifié de l'épreuve. Et ce christianisme est désormais deux fois millénaire et puissamment armé depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, qui offre la paix à la planète contre le commerce international, pour 7 milliards d'habitants toutes confessions confondues sur les 5 continents, soit la grande «société du spectacle» couverte par les émissions des satellites chrétiens. Même les peuples les plus incrédules ont adopté les codes occidentaux et ils se reconnaissent volontiers dans l'amour inconditionnel de Jésus Christ, l'idée d'un commerce florissant et sa morale chrétienne, et ils aiment quand nos films finissent bien. Curieusement, il n'y a que Michel Onfray et ses copains islamistes pour vouloir que ça finisse mal: il est évident qu'ils ont décidé de prendre le contre-pied de l'Occident et du christianisme, les pauvres...
Le christianisme prend ses lettres de noblesse en même temps qu'il maintient les équilibres entre les peuples: il n'a plus besoin de s'imposer par la force et se moque bien de Michel Onfray. La France par exemple, conçue comme une immense tour de Babel avec la tour Eiffel au centre, permet de faire converger des dizaines de millions de touristes chaque année en provenance de toutes les nations, qui ne sont nullement contraints de venir les fers aux pieds pour prier Jésus Christ, comme jadis les esclaves d'Afrique. Et le miracle se reproduit dans toutes les grandes capitales européennes jusqu'à New York et jusqu'au Kremlin, n'en déplaise à Donald Trump ou à Poutine.
Le philosophe peut prétendre que la bonté de Jésus n'est qu'une fable, les évangiles illuminent nos vies et qu'importe si Nazareth n'était en réalité qu'un petit village perdu avec un nom imprononçable, il y avait à cet endroit un charpentier qui irradiait de bonté... Oui, qu'importe s'il ne faisait aucun miracle, cela ne le rend que plus humain... Et qu'importe si les moines et les exégètes ont fabulé sa vie car on rêve tous de le rencontrer. Après, a-t-il chassé les marchands du temple avec une corde en guise de fouet? Et pourquoi pas, si encore il a bien existé... Ou bien n'est-ce que le symbole d'une lutte contre un manque cruel de spiritualité, comme aujourd'hui dans notre société bétonnée et consumériste? Mais cela ne fait pas du Christ le complice d'Hitler et du nazisme, bien au contraire.
Car, cher monsieur Onfray, vous avez tort d'attaquer le fils de Dieu, l'homme et le prophète dans sa noblesse... Il suffisait de s'attaquer à l'imposture, aux religieux et aux dévots qui ont trahi pendant des siècles l'enseignement de Jésus de Nazareth au nom d'une Église toute-puissante et de papes malfaisants. On les connaît, ce n'est pas une découverte: ils ont pratiqué la christianisation forcée et l'inquisition, et la religion chrétienne a été l'instrument des conquêtes au service des rois et des empereurs, des états et des armées, des conquistadors et de tous les mercenaires venus d'Europe. L’Église et le Vatican ont prospéré jusqu'à la colonisation mais après notre retraite derrière les frontières figées, l'Europe compte presque 745 millions d'habitants plutôt prospères qui pensent tous ensemble: «tu ne tueras point, tu ne feras pas de mal à ton prochain etc.». Par contre, l'Islam qui s'étend du Maghreb au Moyen-Orient en passant par l'Asie est loin d'être aussi prospère et ses guerres sont permanentes et monstrueuses. Non, le succès est bien du côté de l'Occident et de la chrétienté, n'en déplaise à notre philosophe insupportable, pessimiste, rationaliste et matérialiste.
Il ne suffira pas d'avoir un taux de natalité élevé à «la religion la plus con du monde» pour conquérir l'Europe et la soumettre, parce que le christianisme a dépassé la taille critique, quand aucune organisation ne peut plus l'attaquer que par des pichenettes qui lui tapent dans les pieds. Le christianisme atteint la sagesse ineffable, celle des vieilles religions comme l'hindouisme, le confucianisme. Jésus lui a atteint la taille d'un mythe indestructible, comme Superman sur Krypton et comme Bouddha.
Alors, faire croire aux musulmans que le christianisme est décadent, en train de mourir, est une erreur majeure et un pousse-au-crime. J'en veux pour exemple ce pauvre musulman qui a fait le voyage jusqu'à Paris pour attaquer à la machette quatre militaires devant le musée du Louvre: quelle bande de salauds lui ont fait croire que les fusils mitrailleurs étaient chargés à blanc et que les militaires n'allaient pas se défendre?
Non, monsieur Onfray, c'est très mal se comporter ainsi car vous incitez ces pauvres gens à la haine religieuse et au terrorisme: pas étonnant qu'ils vous citent dans leurs vidéos! Et Jésus n'a pas besoin d'être réel ni de vous prouver son existence! On comprend que vous n'ayez pas la foi mais surtout un immense ressentiment...
Après, deux-mille ans d'évangélisation ont permis à Jésus de survivre à l'obscurantisme et à traverser des siècles de confusion transpercés «in extremis» par la philosophie des Lumières, le rationalisme et les sciences. Pas mal pour une fable, un fantôme, une invention de toutes pièces... Et qu'importe si des centaines de villes continuent de se disputer encore aujourd'hui les prétendues reliques de ses restes, des bouts de la sainte croix et des épines de sa couronne, des morceaux de son suaire et des centaines de petits morceaux de son prépuce divin, dixit le philosophe goguenard. L'important n'est-il pas que l'imaginaire populaire du monde entier se soit approprié le «sauveur» des Juifs et des Chrétiens, au nom du bien ?
Maintenant, la «sacralité» et la «sainteté» qu'auraient pu nous conférer cette origine divine judéo-chrétienne nous dessert... Tiens, au lieu d'être protégés, nous voici attaqués de toutes parts par l'islam radicale, par les communistes vengeurs et par la science officielle qui veut déconstruire l'homme brique par brique et le recomposer génétiquement: curieusement, tous se prétendent «progressistes» , exactement comme nos candidats aux élections présidentielles de 2017. Macron se rêve en révolutionnaire et Fillon se déclare le seul candidat du changement, c'est tout dire!
Si les «créationnistes» ont imaginé en lisant la genèse que Dieu à créé l'homme à son image en six jours, les «animistes» pensent eux que c'est notre mère Nature qui en 4,5 milliards d'années d'évolution a expérimenté la la vie dans toute sa diversité. Mais les scientifiques eux sont des vilains «interventionnistes» qui prétendent court-circuiter les processus infiniment lents et complexes de la nature pour sortir l'homme de l'évolution lente et le pousser dans le vide froid interplanétaire.
Onfray, qui s'oppose bien sûr au créationnisme, s'empare de «l'avènement de l'homme augmenté» et du «transhumanisme» pour nous confirmer que Dieu est mort et que les hommes doivent prendre son relais , donnant la part belle aux interventionnistes, aux généticiens, aux biologistes de tous poils et aux chimistes adeptes du transhumanisme. Tout porte à croire pourtant que l'Homme, au sein d'une nature protégée, aurait évolué pour le mieux pendant le million d'années à venir, indépendamment de toute intervention brutale sur ses membres et ses organes comme dans ses gènes.
Hélas, monsieur Onfray,
Toutes vos preuves de décadence sont réductrices:
L'art ne se réduit pas en Occident aux «boîtes à merde» de Manzoni ou à «l'Urinoir» de Marcel Duchamp, même si la laideur et l'opportunisme sont au rendez-vous des musées.
Toute votre philosophie n'est que verbiage: la parousie, l'eschatologie, le nihilisme, le consumérisme, le progressisme, le messianisme, la post-vérité, le post-humain, le post-territoire, la réalité virtuelle.
Tous vos marqueurs sont subjectifs et artificiels : la naissance improbable de Jésus suivie de l'hégire, le rousseauisme totalitariste, la naissance de l'athéisme avec Jean Meslier, la fin de l'Occident avec Ben Laden, le projet transhumaniste, les réactionnaires (les chrétiens et la Droite) contre les progressistes (l'Islam fantasmée et la Gauche).
Il faudrait plutôt opposer la «société du spectacle» occidentale à des religions régressives, terrorisées à l'idée par exemple de passer de Mahomet au 21ème siècle. La crainte des religions belliqueuses est de se faire absorber par un christianisme énorme mais de plus en plus diffus, soluble dans l'information et l'informatique.
Michel Onfray, le philosophe des plateaux télé, est inclus dans ce spectacle politico-médiatique pour les nuls et n'a donc aucune impartialité. Au contraire des lanceurs d'alerte, il s'apparente plus au professeur Calys qui annonce la fin du monde à Tintin dans «L'Étoile mystérieuse» de Hergé qu'à Julian Assange. La vente de ses livres est probablement sa seule jouissance. Alors, son dernier pavé de 650 pages qu'il balance dans la mare aux canards, est-ce «l’Évangile du Diable» écrit par l'anti-messie ? Ce serait lui faire grand honneur... Dès fois, il me plaît d'imaginer Onfray comme le diable, Satan ou Méphistophélès, un bouc en rut, la bête de l'apocalypse: j'imagine que Laurent Ruquier lui tient le chibre en l'air et le branle pendant que ses deux acolytes Moix et Vanessa Bourgrave lui tiennent la chandelle, à défaut d'un chandelier à sept branches. Et puis tout de suite après, je ne vois plus qu'un gros bonhomme avec une petite bite qui se pisse sur les orteils... Dommage, la «Décadence» a fait pschitt...
C'est Tzvetan Todorov, décédé le 7 février 2017, qui disait: «vouloir le bien à tout prix pour les autres est pire que le mal que l'on combat», ce qui résume parfaitement la philosophie de Michel Onfray. Mais curieusement, le philosophe n'a que «Jésus Christ» à la bouche, la personnification du bien... Il résout son conflit simplement : «l'Occident est décadent et c'est l'Islam de Ben Laden qui doit le remplacer*!».
- Attention... Maintenant je tue le Christ, qui n'est qu'une pure invention, et notre civilisation s'écroule sous vos yeux ébahis! Il ne reste plus que Allah...
On y croirait presque! Après, il faut penser que dans la doctrine religieuse intitulée «millénarisme», le Messie revient pour chasser «l'Antéchrist», juste avant le Jugement dernier: il chassera donc Michel Onfray et ses copains islamistes à coups de pieds au cul comme jadis les marchands du temple, amen.
* D'après son livre intitulé : «Décadence... De Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident».
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