mardi 24 décembre 2019

Macron-de-Roquefort: «Marche ou grève!», dans le blogiblag du 25/12/19(LJ ©2019).

La retraite, c’est comme une boîte de chocolats: certains travailleurs l’ouvriront à 52 ans ou même avant, en pleine force de l’âge mais beaucoup d’autres l’ouvriront à 64 ans ou plus, en tremblotant. C'est ça, la justice sociale: l'égalité par le bas pour quelques uns et, en même temps, le nivellement par le haut de la pyramide des âges pour la majorité.

Voilà, bientôt la fin de l'année et ça pue pour nous! Les "gilets jaunes" n'avaient déjà rien obtenu en 2018 et 2019 et ils n’obtiendront rien non plus en 2020 puisqu'on ignore tout de ces voyous, sauf pour plus de dix mille d'entre eux interpelés, voire condamnés, avec en plus des contusions multiples et variées. En même temps, le corps des CRS, avec beaucoup de blessés pendant leurs entraînements ou pendant leurs charges brutales en se piétinant entre eux ou en se canardant accidentellement derrière leurs boucliers, a obtenu des primes importantes parce qu’ils ne sont pas habitués à travailler autant et maintenant c’est au tour des gendarmes et des policiers de manifester pour conserver tous les avantages de leurs retraites préférentielles, puisque:

"Que l'on soit policier municipal, gardien de la paix de la police nationale ou gendarme, les missions sont les mêmes: assurer la sécurité des personnes et des biens, le jour et la nuit, avec les risques liés au métier. La différence entre les trois métiers réside dans leur statut." Et justement, la réforme des retraites prévoit de remettre tout le monde au même niveau, et donc les policiers avec les gendarmes.

C'est ça, l'égalité par le bas. L'armée non plus n'est pas mal traitée dans l’ensemble, qui avait déjà obtenu les années précédentes le renouvellement du matériel de guerre pour «rester à la pointe» du progrès… Ah oui, vous parlez d’un progrès? Et celui de la dette nationale?

Les répressions sociales le confirment, nous sommes bien dans un état policé, policier, répressif et armé. En même temps, je me suis fais voler par des pickpockets devant la gare et j'ai déposé plainte mais, hélas, ma plainte n'a pas été retenue par la police qui m'a conseillé d'abandonner ma plainte puisqu'il était trop tard après plus d’un mois d’attente pour traiter mon cas, vu que les caméras  de vidéosurveillances du lieu étaient bien sûr effacées. Avant? Mon père s'est fait cambrioler, sa maison dévastée de fond en comble mais les voleurs courent toujours… Peut-être faudrait-il mettre en place la reconnaissance faciale pour tous si c’est la seule façon possible d’interpeler les voleurs, la racaille, les fous et les assassins. Oui, arrivé à ce niveau d’incompétence nationale, la protection de la «vie privée» fait de nous des victimes, alors pourquoi continuer dans ce prétendu anonymat? De fait, des moyens techniques tracent en permanence les citoyens honnêtes, mais pas les bandits.

Les grèves? J'en ai souffert toute ma vie de travail, depuis 1977, vu qu'il n'y a pas eu une seule année sans grève en France depuis 1947 et que je n'ai jamais possédé de véhicules personnels, juste un vieux vélo dégonflé conservé au fond d’un garage. En 1995, j'ai marché quotidiennement des heures durant pour rejoindre mon lieu de travail jusqu’à une usine de banlieue, chaque jour de grève. Et j'ai aussi failli "sauter" dans l'attentat du RER B à Saint-Michel qui s'est déroulé le 25 juillet 1995 à Paris: vers 17h30, je revenais d'une petite zone industrielle du Plessis-Robinson dans le RER vers Châtelet.

Aujourd'hui au chômage, je sais que pour beaucoup de travailleurs c'est "marche ou grève" et, en même temps, je sais que ma pension de retraite personnelle ne dépassera pas celle d'un handicapé ou d'une femme au foyer. Ah oui, les avantages c'est pas pour moi mais pour des bandes de syndicalistes-terroristes qui m'ont pris en otage toute ma vie durant, c'est à dire des milliers d'heures à attendre des trains, des métros et des bus et puis à marcher, marcher, marcher... Et c'est encore les mêmes d’hier, les syndicalistes et autres terroristes d’état associés qui garantiront leurs privilèges comme les cheminots de la SNCF, les conducteurs de la RATP et même les sédentaires, au détriment de tous les autres qui aimeraient eux aussi faire reconnaître la pénibilité de leur emploi! Demain, ce pourrait être au tour des petits professeurs de faire grève (ceux qui font 15 ou 20 heures de cours par semaine avec trois mois de vacances scolaires en prime), sous prétexte de la dangerosité des adolescents qui les menacent. Comme quoi la reconnaissance automatique des comportements délictueux devrait aussi s’appliquer à nos gamins, avec un PV adressé automatiquement aux parents: plus besoin d'autorité professorale!

Avec Macron, il faut maintenant prévoir de travailler au-delà de 64 ans quand la moyenne des Français en bonne santé est de moins de 63 ans, ce qui signifient que les vieux de 60 ans et plus, les «seniors», doivent non seulement faire face à la ségrégation mais ils doivent en plus travailler malades, épuisés et parfois condamnés à brève échéance. Je ne compte plus les morts prématurées autour de moi et des plus vieux que moi, je n’en connais plus beaucoup vu qu’ils sont tous déjà morts: alors, l’espérance de vie à 85 ou 90 ans, ah non, ne me faites pas rire, c’est de la manipulation politique. En plus, il faut être en forme pour jouir de sa retraite, éviter la dépendance et ne pas verser toute sa pension et plus à une maison de retraite contre un brouet et un petit lit de mort.

En même temps, des exemptions sociales seront encore accordées généreusement par ce gouvernement et «la clause du grand-père» sera mise en route pour protéger les professionnels de la prise d’otage des travailleurs depuis 1947.


Hélas, 2019 aura été surtout l'année des exemptions françaises sur la liste des producteurs de produits à base de glyphosate, de plastique, des pesticides en général et de tous les poisons associés à notre alimentation devenue en quelques décennies industrielle. Tous ça passe comme une lettre à la poste devant l’Assemblée Nationale pendant les mouvements sociaux: vite, profitons-en pour exempter les industriels! En plus, Macron continue de défendre l'énergie produite par les centrales atomiques pour l'inclure en Europe dans le pack des "énergies propres". La Pologne demande elle des exemptions pour brûler son charbon sans surtaxes et l'Allemagne se tait qui a abandonné ses centrales atomiques les plus dangereuses pour relancer encore plus fort ses centrales à charbon, tout en imposant Ursula Von der Leyen à la Commission européenne. Voilà, faut pas se gêner quand on a la plus grosse industrie et les bénéfices correspondants!

Tristesse de nous, la France elle n'a plus les compétences industrielles pour construire ses dernières versions de centrales atomiques les plus abouties, contrairement à la Chine. Pire, nos centrales atomiques en fonctionnement sont trop vieilles et trop dangereuses, elles recrachent aussi des eaux contaminées, elles sont menacées par les accidents, la montée des eaux, les tremblements de terre et le terrorisme, elles ne sont plus compétitives si ont considère leurs taux de renouvellement insuffisants, les coûts des démantèlements à venir, le retraitement ou l'enfouissement des déchets, la pollution pour des milliers d'années des sols et des sous-sols, les dangers des carrières d'extraction à ciel ouvert, les rejets permanents d'eau, de gaz et les disséminations de particules radioactives, la montée de la radioactivité en surface de la Terre et tous les troubles et maladies associées plus ou moins mortelles, c'est à dire un coût social et humain caché, sans parler de l’extinction des espèces animales sauvages, non, ça ne vaut vraiment plus la peine monsieur Macron!

De sorte que la position de la France et donc de Macron-de-Roquefort au service du «lobby de l'atome», sous prétexte de préserver une prétendue avance technologique, est intenable à plus ou moins longue échéance, à moins de se faire racheter par la Chine, et plutôt maintenant que dans dix ans. En plus, il faut tenir compte des énergies renouvelables qui deviennent beaucoup plus compétitives partout ailleurs, quand Macron continue de les sacrifier en France au profit des centrales atomiques et de notre empoisonnement généralisé à base de particules invisibles mais potentiellement mortelles. Peut-être devrons nous faire bientôt comme les Japonnais et vivre chacun avec un compteur Geiger à portée de main? 

Un ministre zélé:
_Vous reprendrez bien un peu de faux-mage? Nous avons une bonne réforme des retraites pour offrir à Noël.
_C’est du roquefort?
_Non, vous êtes sourde? C’est pour travailler jusqu’à 70 ans, mamie, avec le gentil Macron-de-Roquefort! C'est lui qui a dit: marche ou grève!
_Quoi?
_Je vous explique son plan: le travail, ça conserve les vieux cons en bonne forme!
_C’est vrai ça, monsieur Macron?
_ ...Non, bien sûr, je vends du rêve pour remonter notre économie défaillante face à la concurrence étrangère.
_Ah bon, dommage! Je voudrais bien un p'tit morceau d'fromage...

_Oui, c'est celà... En attendant la bûche et les embûches début 2020, chers Français et Françaises, je vous souhaite une bonne année et joyeux cancer, Alzheimer et Parkinson pour tous nos vieux!
Ah oui, merde in France.

samedi 14 décembre 2019

Onfray disqualifié en écosophie: "Le cadeau de Noël à oublier!» dans le blogiblag du 14/12/2019 (LJ ©2019).

Onfray-le-coucou-philosoeuf n'a de cesse de le répéter: «Je suis LA philosophie» en arpentant depuis des mois les médias divers et variés, et surtout les plateaux de télévision: c'est que c'est bientôt Noël et des enfants ignorants mais aimants vont acheter des cadeaux divers (avariés) à leurs vieux parents raisonneurs, c'est à dire des ouvrages de philosophie, mais lesquels? Évidemment, ceux en tête de gondole, ceux écrits par un homard géant radioactif: voyez Michel Onfray, il est toujours bien placé... Il réussit à faire éditer et à vendre deux de ses ouvrages chaque mois, pas moins... Lui prétend qu'il ne fait que prendre son bâton de pèlerin pour venir éduquer les foules, mais aussi qu'il est le plus grand vendeur de manuels de philosophie au monde. Et donc, fort de son succès international qui le couronne «roi des philosophes» (quand ses contradicteurs peinent à faire connaître un seul petit ouvrage), il exige illico en arrivant la «Reconnaissance» des journalistes! Et ils lui accordent obligeamment, surtout qu'il choisit des interviewers tellement favorables à ses divagations faux-losophiques qu'ils n'ont jamais aucun argument à lui opposer. En bref, fort de sa rhétorique rhétoricienne, il les prend pour des cons !

Devant les caméras, pour nous émouvoir, Onfray-dans-ma-culotte se pose d'abord comme une pauvre victime d'insultes et aussi un grand malade menacé d'AVC à cause d'une activité intellectuelle bouillonnante. Rien que pour ça, on l'aime! Ensuite, on découvre qu'il pratique indifféremment la faux-losophie et le fils-fucking, ce qui d'emblée le rend aimable à tous les Gaulois ignares et rigolards que nous sommes. Les journalistes eux serrent les fesses et opinent du chef prudemment.

Son mépris pour Freud? C'est totalement justifié vu les honoraires démentiels que percevait le psychanalyste et sa dangerosité en tant que médecin. Pourtant, le bonhomme a découvert la carte de l'Esprit, entre le Moi, le Sur-moi et le Ça, digne des plus grands découvreurs mais qu'importe...

Son mépris insultant pour Macron? Onfray se targue de manier l'humour d'un pamphléteur voltairien, rien que ça. Et si vous avez aimé Voltaire, vous aimerez Onfray-du-ventilateur!

Ses insultes répétées pour Greta Thunberg? À peine quelques caractères diffamatoires, soi-disant, sur un texte de 15000 signes, c'est dire l'insignifiance de la chose. Ah bon? J'ai compté une page d'insultes en tous genres, sur son physique et ad hominem. Pour commencer, Greta n'a jamais dit: «Je suis LA science»!

Le philosoeuf-coucou à réponse à tout et délivre à tous propos l'argument ultime: la citation nietzschéenne! Lui même affirme vivre sa philosophie et s'appliquer ses préceptes les plus chers, dans la tradition des grecs anciens mais à la sauce romaine. Là, j'ai des doutes car notre petit professeur à l'esprit caustique (pour ne pas dire cingland) apparaît comme un piètre penseur de notre temps et plus un jouisseur éphébophile qu'un épicurien: ce n'est que par des arguties et d'autres raisonnements spécieux qu'il réussi à rattacher nos préoccupations du présent à ses citations du passé. Lui qui méprise la parole de Jésus dans les évangiles fait grand cas de la parole de Socrate telle qu'elle nous est parvenue 4 siècles avant J.C. et donc 24 siècles plus tard, sans aucun écrit, de bouche à oreille... c'est dire la fiabilité du compte-rendu!  Onfray connaît-il seulement les finesses du grec ancien (ou celles de l'allemand pour traduire Nietzche?) pour se permettre de nous transmettre son érudition? Non, pas plus que l'hébreu. Onfray n'est pas Spinoza! Ce n'est ni un philologue, ni un scientifique, tout juste un m'as-tu-vu.

Pire, et il l'avoue lui-même: s'il a écrit plus de 120 ouvrages dont 10 en attente, c'est dans l'ignorance complète et le mépris total des problèmes et des préoccupations de notre temps, c'est à dire le réchauffement climatique et la destruction de la Nature. Et ça, s'est bien nul pour un soi-disant philosophe de notre temps. Écoutons-le émettre une de ses généralités approximatives:
 
«J'ai fait partie d'une génération où on se moquait de la nature et je suis à l'âge aujourd'hui où tout le monde respecte la nature, il y a donc une évolution, c'est formidable».

Peut-être parle-t-il de son évolution personnelle et donc de ses progrès très récents mais tout le monde ne respecte pas la nature, loin s'en faut: la pollution s'accroît chaque année et «tous les cris, les SOS» (ceux de Daniel Balavoine) ne serviront à rien tant que la destruction de la Nature et le mépris de la Vie seront ancrés dans la réalité quotidienne.

Le problème c'est que la destruction du monde, celle filmée au jour le jour entre sécheresses, feux de forêts, tempêtes et cyclones, inondations, augmentation du niveau des mers, fonte des glaciers et pollutions accumulées laisse le «spectateur» dans un état de sidération proche de l'indifférence.

Dans la suite de son discours, je constate qu'Onfray ne réfléchit qu'en généralisant et caricaturant la pensée écologiste, celle qu'il attribue volontiers aux sous-castes des bobos prétentieux, des citadins imbéciles, des catastrophistes, des handicapés mentaux etc.

D'abord, l'écologiste est selon lui forcément un vegan qui met le bien être des animaux au niveau des hommes, nous empêchant de les élever pour les manger: voyez comment Onfray est sous-alimenté suite aux restrictions véganes imposées à tous! Selon lui, l'animal n'est pas un être vivant mais un «produit», qui plus est «culturel», issu de la transformation par génie génétique des espèces au service de nos appétences préhistoriques. Mais par quel miracle de la pensée Onfray est-il passé en quelques mois de simple «viandard» à «écosophe donneur de leçons, s'adressant aux masses ignares»?

À propos des animaux:
«Pour moi, oui, on les mange. Ils font beaucoup de casuistique, les vegans, les gens qui travaillent pour la libération des animaux. Le problème ce n'est pas de manger les animaux, c'est la cruauté de l'élevage, des souffrances infligées aux animaux parce qu'on ne peut pas faire l'économie de la nourriture carnée, c'est un truc d'intellectuels des villes; faites une sociologie des vegans, vous n'en trouverez pas beaucoup dans les campagnes. Ce qu'ils ignorent c'est qu'une vache, un cheval, un cochon ce sont des produits culturels et pas naturels, ça n'existe pas dans la nature, c'est un produit de milliers d'années de domesticité et de domestication, c'est comme si un enfant à sa naissance on le laisse comme ça (en liberté), on le touche pas, on ne le nourrit pas parce que la nature est bonne mais cet enfant dans les 24 heures il est mort. Il faut être conséquentialiste si on donne le pouvoir aux vegans pendant dix ans, qu'est ce qu'on fait avec les animaux? L'animal sauvage existe peu.»

Ainsi, Onfray méprise la vie sauvage à laquelle il dénie toute existence: il ne prend en compte que les élevages de milliards de bêtes sacrifiées quotidiennement et qui n'ont de raison d'être que notre appétit boulimique et nos fêtes orgiaques (pour ne pas citer Noël ou l'Aïd el-Kebir). Et la suite de la discussion est encore plus édifiante... Ah, vanité, quand tu nous tiens!

À propos des livres:
«Il y a beaucoup de livres qui nous éloignent du monde, hélas, et qui nous rapproche du cérébrale, du concept de l'idée mais sûrement pas du monde... (Sauf les miens bien sûr), et j'en ai écrit déjà 110 plus une dizaine d'autres à venir, sur ordinateur, qui sont en attente d'édition ».

À propos d'écologie et d'urgence climatique:
Onfray confirme son climato-sceptisme autant que son sectarisme primesautier en reprenant les arguments de Claude Allègre et ceux du grand climatologue Laurent Cabrol, successeur à la chaire académique d'Albert Simon:

«L'écologie est récupérée par les bobos urbains libéraux en mal de religion civique, sauver la planète est leur mantra. Pour une vraie écologie qui ne soit pas de surface, alors il faudrait un programme de décroissance anti-libéral. Il ne faut pas l'écologie aux mains des bacs + 5 qui connaissent la nature à partir du 6éme arrondissement ou du Marais et qui ont une théorie de la nature sans jamais savoir ce qu'elle est véritablement, et c'est la même chose avec les catastrophistes du climat et Greta Thunberg qui nous dit «faut écouter LA science et la science c'est moi»; voilà une jeune fille qui a 16 ans, cesse d'aller à l'école, elle s'appuie sur des gens qui lui disent ce qu'il faut dire mais appelons ça des études scientifiques si vous le voulez... le GIEC je ne le crois pas du tout et par exemple lisez Emmanuel Le Roy Ladurie qui a écrit un livre qui s'appelle «L'histoire du climat depuis l'an mille» et qui vous dit très précisément qu'il y a eu des cycles de réchauffement et de refroidissement alors qu'il n'y avait pas un seul moteur sur la planète; je vous pose juste la question...».

Oui, bien sûr, il y a le philosophe Michel Onfray et l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie, deux savants exceptionnels et tous les scientifiques vertueux, ceux qui échappent au lobbying, sont des cons qui s'énervent pour rien.

À propos des jeunes:
«On a tous été jeunes et on a tous dit des bêtises quand on avait 15 ans et on a le droit de temps en temps de se faire reprendre par des adultes qui ont un peu travaillé sur le sujet... Ce sont des marionnettes entre les mains des adultes, on a pas la science infuse quand on a 15 ans, on est jamais que l'éponge qui a absorbé tout ce que papa-maman, le professeur, la télé, la radio, internet... On ne fait pas de la climatologie, on fait de l'idéologie».

Ainsi, Greta Thunberg ne serait qu'une petite idiote manipulée par ses parents. Et puisqu'elle n'a aucun diplôme d'astrophysique, elle ferait mieux d'aller étudier et de se taire. Bien sûr, le philosoeuf Michel Onfray disposerait supposément de ce diplôme en astrophysique (et d'autres en géologie, paléontologie etc.) à l'égal d'Hubert Reeves, qui l'autorisent à traiter de tous les sujets à la fois et à mépriser la petite lycéenne:

«Si vraiment on la prend aux mots, la p'tite Greta Thunberg, faisons de la science et à ce moment là la science suppose qu'on fasse de l'astrophysique, qu'on aille voir les questions des orages magnétiques, des champs magnétiques et de leur inversion, des orages et des tempêtes solaires.»

À Propos des études sur la disparition des espèces:
«Autre sujet, ce n'est pas lié au réchauffement climatique, rien à voir, mais tout à voir avec la pollution des sols car depuis l'agriculture productiviste, on a estimé qu'il fallait mettre des intrants, c'est à dire des produits chimiques dans la terre, parce que moi j'ai connu des paysans qui faisaient moins de rendement à l'hectare sans produits chimiques qui nous ont donné le cancer, la maladie d’Alzheimer... Évidemment, je suis contre ça et pour la décroissance... La croissance aujourd'hui c'est exactement la même chose quand vous dites: «les écologistes aujourd'hui veulent des voitures électriques, comment on va produire l'énergie électrique? Tous les écolos défendent les moteurs électriques, les trottinettes électriques, les vélos électriques, les voitures hybrides qui fonctionnent avec une énergie fabriquée dans les centrales nucléaires, on a donc besoin pour être écologiste et rouler à l'électricité des centrales nucléaires... Les éoliennes, formidable, c'est à dire qu'on bétonne la totalité de la nature mais on trouve ça formidable, c'est d'une laideur incroyable, la pollution du paysage on s'en fou, donc je pense qu'un écologie digne de ce nom qui ne serait pas confisquée par les bobos, doit être mise entre les mains de gens qui pensent en termes d'écosophie et pas d'écologie. Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes qui aujourd'hui sont sensibles à ce genre de chose, qui veulent faire de l'écologie en dehors de l'idéologie et l'écosophie rend possible la science au service de la nature».

Mais non, monsieur Onfray, tout le monde ne défend pas les trottinettes électriques et l'énergie atomique. Et c'est être bien stupide de prétendre que le bétonnage des paysages à commencé avec l'implantation des éoliennes! Savez-vous seulement que les deux sources d'énergies vitales les plus communes bien avant le feu de bois et les énergies carbonées furent l'énergie solaire utilisée en photosynthèse et la géothermie quand les premières colonies animales se réchauffaient autour des sources d'eau chaude ?  Et les animaux sont bien sûr adaptés aux climats qui leur correspondent, alors comment osez vous prétendre le contraire? Leur problème majeur est que le  réchauffement climatique est cent fois plus rapide depuis l'industrialisation. Comment peuvent-ils résister? Par quelles migrations? Au contraire, nous constatons partout leur extinction, comme les koalas décimés en quelques jours dans les feux de bush en Australie, sans l'espoir de se sauver assez vite.

Et puis, nous avons confié la défense de la planète aux seuls scientifiques et voyez le résultat aujourd'hui! C'est stupide de leur réserver le débat sur le réchauffement climatique... Encore heureux que des enfants osent en parler à leur tour! Mais notre coucou-philosoeuf Onfray est à lui seul le lavement et la médecine: sa suffisance et son encyclopédisme remplacent tout! Fort d'une production littéraire pléthorique, il prétend même devenir pour Noël notre vade-mecum, c'est à dire le livre de chevet des parents comme des enfants mais moi, je ne supporte plus ce monsieur «Je sais tout». Vade-mecum, pas dans ma tête... Ah oui, merde in France!

mercredi 13 novembre 2019

Les aventures de Macron-de-Rothschild: «Je n'arrive pas à pied par la Chine», dans le blogiblag du 13/11/2019(LJ ©2019).

Pour ce Conseil des ministres raccourci, emploi du temps oblige, le Président Macron était d'humeur légère. Ce matin, il avait décidé de faire commenter les dessins humoristiques et les propos tendancieux de la presse à ses ministres: à la place de la pile de dossiers habituels, il balança sur la table de réunion, en arrivant, les journaux du jour, l'air de dire: «Voyez comment ils nous étrillent».

_J'ai une bonne blague à vous raconter: j'ai eu Trump au téléphone et devinez-vous ce qu'il m'a demandé? Si je continuerai à prendre l'avion en revenant de Chine... ce à quoi j'ai répondu: «Je ne suis pas Greta Thunberg, mon agenda est super-chargé... Je n'arriverai pas à pied par la Chine». Il a compris à moitié, mais croit-il que je vais bazarder Airbus ou Air France pour des questions de pollution? C'est un marché en croissance exponentielle depuis le siècle passé et je ne ferais pas ce beau cadeau à Boeing et à Trump. Déjà que la suppression promise du glyphosate en 2021, ben c'est techniquement impossible en France, alors comment se passer en plus du secteur de l'aviation au nom du "fly shame" (le flygskam de Greta, ndlr)?  Mais ce que je ne comprends pas, c'est comment ma blague potache bien salace a été rapportée à la presse? Avec Trump, on ne se gêne pas pour se chambrer... Mais en révélant cette conversation dans les médias, j'ai frôlé l'incident diplomatique avec la Chine et j'ai dû m'excuser platement devant Xi Jinping. J'espère qu'il n'y a pas de traîtres dans mon cabinet ou un mouchard dans mon téléphone? Suivez mon regard... et comme disait Nono (François Hollande, ndlr): «J'aimerais avoir d'autres raisons de vous virer(sic)». Bon, pour résumer les informations je vous ai apporté les principaux quotidiens que je n'ai pas eu encore le temps de lire. Qui commence?

Le premier ministre Édouard Philippe releva les yeux de ses dossiers inutilisables... L'humeur badine du Président Macron lui semblait louche: est-ce du lard ou du cochon? Mais il se sentait obligé de commencer:

_Poulidor est mort cette nuit... Il est arrivé au paradis deuxième derrière Jacques Anquetil !

_Ah bon? Ah, ah... Répondit Emmanuel. La blague est facile mais en fait, Poulidor est le 73 milliardième humain à décéder sur la planète Terre sur un total de 80 milliards de naissances qui se sont succédées mais seulement 7 milliards d'humains sont encore vivants et tous condamnés à mourir un jour. Poulidor n'est donc pas le second, ni le troisième à monter au paradis, loin s'en faut... Passons, une autre blagounette à commenter?

Gérald Darmanin se refusa au jeu:
_Sans blague, ça c'est bien passé pour toi en Chine?
_Oui et non... Xi Jinping m'a pris sous son aile mais Poutine, Bolsonaro, Trump et maintenant Erdogan me passent par dessus la tête pour prendre les pires décisions. J'ai beau faire des ronds de jambe en affichant la meilleure volonté, ils me méprisent... Vous pouvez m'expliquer pourquoi?
_Je peux résumer un peu la situation, proposa le ministre: la Chine s'est fait du mal en voulant grandir trop vite et son économie à reçu trop d'aides d'état (comme les nageuses est-allemandes qui gagnaient tout, droguées jusqu'aux yeux avant la réunification), au prix d'un endettement faramineux des entreprises chinoises qui sont aujourd'hui au bord de l'asphyxie, en cessation de paiement et tout le toutim... C'est pourquoi Xi Jinping vous demande votre approbation muette (
comme à tous ses alliés en Asie-pacifique) moyennant quelques largesses et surtout pour faire la nique à Trump. Mais déjà des dizaines de millions d'emplois sont menacés en Chine: ça me rappelle quand l'URSS avait décidé jadis de devenir le premier producteur d'acier du monde en fondant tous ses vieux outils agricoles contenant du fer, y compris les socs des charrues et les faux des paysans, mais la population russe est morte de faim les années suivantes sans plus pouvoir rien cultiver ni récolter en quantité suffisante: l'industrie minière et les aciéries ne remplissent pas les silos à blé, pas plus que les smartphones ne donnent des nouilles chinoises à manger. Aujourd'hui, des dizaines de millions de petits Chinois sont menacés par cette grande récession en cours et c'est le moment que Trump à choisi pour contre-attaquer face au géant chinois peu scrupuleux, en ralentissant ses importations. Même Hong-Kong, ce centre financier mondial, est vu comme un repère de traîtres anti-communistes et autres renégats:  "Les chiens ne donnent pas des chats mais il y a plus à manger".
_Oui, c'est pas du Confucius mais c'est bien chinois, la blague est bonne conclut le Président Macron: en plus, à ce stade, si la Chine décide d'envahir Hong Kong et de remplacer la population locale par des ouvriers, des fonctionnaires de police et des espions comme au Tibet, elle aura tué la poule aux œufs d'or... Ah oui, j'ai appris que Marie Laforêt est morte, la fille aux yeux d'or, c'est pour faire la transition... Une autre blagounette pour réchauffer l'atmosphère?

Le ministre de l'économie Bruno Le Maire se crut obligé de prendre la parole à son tour:
_Ça y est, nous tenons Johnny Hallyday par les couilles, si j'ose dire: ses descendants ont eu la mauvaise idée de s'entre-déchirer mais en attendant chacun sa part d'héritage "français", ils devront s'acquitter d'une dette de 30 millions avec les impayés et les pénalités cumulées depuis 2007, soit 75% pour cent de la valeur des biens de Johnny et peut-être même jusqu'à 100 pour 100 de son lègue si ses héritiers attendent encore deux ou trois ans. Dans le cul les fraudeurs! Ah, si on pouvait faire pareil avec les Gafam-Infâmes (y compris Intel et IBM, ndlr), j'annulerais notre dette publique de 2000 milliards avant la fin de votre quinquennat, monsieur le Président!
_ Pas mal la blague, elle est osée mais ne rêvons pas. J'aimais bien notre Johnny national et je ne voudrais pas que le FISC apparaisse comme un outil confiscatoire. Même les gilets-jaunes adoraient Johnny, si vous voyez ce que je veux dire, et avec l'intelligence artificielle, les français vont se sentir traqués de plus en plus. Déjà que nos prisons débordent et que nos hôpitaux sont au bord du collapse... La famille Hallyday a-t-elle parlé de transiger? Nous pouvons faire jouer le bénéfice du doute et la clause de confidentialité, cinquante-cinquante... 20 millions pour nous, non?
_Une transaction difficile! Hallyday s'était déclaré Belge, Suisse, Américain depuis 2007 et Lætitia nous a opposé son cabinet d'avocat international. Actuellement c'est «silence radio»... ses avocats américains cherchent la petite faille et ça risque de remonter jusqu'à Trump, qui serait ravi de nous mettre des bâtons dans les roues pour défendre un «compatriote»: c'est sûr qu'il peut en plus nous taxer, tous les prétextes sont bon!
_T'as pas tout à fait tort, répondit le Président... Trump veut faire relâcher trois chefs de guerre talibans pour récupérer deux petits professeurs kidnappés, à moins que ce ne soit des hauts gradés des services secrets? Mais je ne suis pas sûr que Trump connaisse notre Johnny national et encore moins qu'il apprécie son style musical. Hallyday s'appelait en vérité Smet et c'était un enfant du pays: il suffira de demander à rapatrier sa dépouille en métropole, au cimetière du Père Lachaise comme un héros national, pour que je le décore post-mortem: «La patrie reconnaissante»... Ça donnera le change, j'espère, et quoi d'autre?


Le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer frémit:
_J'ai une inquiétude... Amélie Nothomb a proposé un roman intitulé «Soif», nominé la semaine passée pour le Prix Goncourt et cité pour le Prix Goncourt des lycéens demain, mais je ne suis pas sûr qu'il faille proposer d'étudier la vie de Jésus à nos enfants, même si c'est une réécriture expurgée de presque toute religion authentique.
_... Ah oui, j'ai parcouru l'ouvrage rapidement dans l'avion, avoua le président Macron. «Soif», entre nous c'est «l’Évangile selon Sainte Nitouche», une pâle critique des Saintes Écritures, "une dissertation empathique sur la Passion de Jésus-Christ et sa douleur ineffable sur le chemin de croix" pour le dire plus gentiment mais je vous l'assure, pas de quoi fouetter un chat ! Nothomb s'est prise pour le Pape en énonçant ses propres vérités dans une espèce d'encyclique qui nous explique les souffrances du Christ, et nos petits chrétiens ne se plaignent pas trop d'autant de libertés: avec toutes les histoires de pédophilie en cours, ils semblent vouloir adopter le profil bas... Ce serait bien plus grave si Zemmour ou Onfray décidaient d'écrire un «Coran alternatif», blague mise à part, car ce serait jugé comme une agression façon «Charlie Hebdo» mais force 10.
_Justement, insista le ministre de la Culture, déjà que les Musulmans se plaignent à 75% de discrimination dans les cantines pour manger, dans les lieux publics pour porter le voile, à la piscine pour séparer les hommes des femmes et surtout face aux employeurs...
_Les cadres se plaignent aussi à 75% de travailler trop, precisa Macron. Tout le monde à des raisons d'être mécontent de sa situation. Moi-même, je n'arrête pas de voyager à gauche, à droite. Bolsonaro m'incendie, Erdogan me pilonne et je dois fermer ma gueule, pardon! Même en France, on veut me couper la tête, quoi.
_Oui, alors si nos musulmans 
doivent en plus étudier «la Vie de Jésus-Christ» sur les bancs de l'école, adieu la laïcité et bonjour les écoles coraniques! Les professeurs vont se faire baffer devant les ados offusqués, par des parents accusateurs à la sortie du lycée.

_Bon, justement faudrait remettre les choses à leur place, précisa le président Macron: d'abord, Amélie est Belge et ce dernier Prix Goncourt, c'est le choix des lycéens, pas la responsabilité des adultes. Ensuite, nous ne pouvons pas tolérer que 3,5 millions de musulmans pratiquants imposent leurs volontés religieuses à la France, tout comme 3,5 millions de Catalans nationalistes n'ont pas le droit d'imposer le séparatisme à l'Espagne: nous avons l'exemple de ce communautarisme fabriqué de toutes pièces juste à côté de nous et les Espagnols qui en ont finalement compris les enjeux ont voté (par réactions aux émeutes de rues) pour la droite aux dernières élections législatives après avoir ostracisé la France  comme un repère de fachos derrière la famille Le Pen. Ils viennent donc maintenant de voter par millions pour l'extrême-droite et son président Santiago Abascal, quoi! À l'exemple des Catalans, les musulmans de France tentent avec nous le bras de fer jusqu'à ce que nous cédions à leurs prétentions mais le choix d'une religion différente, autant qu'une langue différente, ne suffit pas à fonder un pays à part avec ses lois et sa charia. Ils n'ont pas le droit non plus ici de se désigner avec des étoiles jaunes et des quartiers de lune comme les nouvelles victimes d'un pétainisme ou d'un nazisme récurrents: entre nous, je ne les vois pas mourants de faim dans des camps et nous ne sommes quand même pas allé les chercher dans des trains de la mort pour venir ensuite les fumiger dans nos usines; non, ils n'ont pas le droit de crier «Allah Akhbar» en foulards dans les rues, la veille de la célébration des attentats, à deux pas du Bataclan ou du Stade de France, quand 130 Français y ont été massacrés à ce cri de guerre (131 morts et 413 blessés le 13 novembre 2015, ndlr). La vie est dure pour une majorité de la population française et nos gilets-jaunes se sont révoltés contre la pauvreté (début le 17 novembre 2018, avec 10852 gardes à vue, 3163 condamnés, 2495 blessés civils dont 24 éborgnés, 5 mains arrachées, 400 peines de prison ferme et seulement 2 agents des forces de l'ordre mis en examen, ndlr), mais le peuple ne prétend pas faire sécession avec la République, qui doit rester au contraire une et indivisible pour rester solidaire... Sinon, on les laisse tomber mais la France ne sera plus la France dans les quartiers! Les marches contre l'islamophobie peuvent vite devenir christianophobes et judéophobes quand chacun défend un dieu unique mais surtout, je ne suis le représentant d'aucune confession: alors pourquoi m'attaquent-ils? Il y a des raisons cachées et aussi des imams cachés qui prêchent la révolte: «si ce n'est fatwa, c'est donc ton frère ou bien quelqu'un des tiens!». En attendant, arrêtons de nous culpabiliser, surtout que leurs marches contre-productives  exacerbent le nationalisme des Français quand moi, j'essaie de le contenir avec des petits cadeaux sans importance... Voilà ce qu'il faut leur expliquer en long, en large et en travers. Capito?

Le ton avait brusquement fraîchi et l'heure n'était plus à la rigolade. Le premier ministre Édouard Philippe se rembrunit, son gouvernement mouché par ce crochet du droit. Ah, oui, merde in France!

lundi 4 novembre 2019

Amélie Nothomb et son prix Goncourt 2019 avorté: «Soif, le divin de comptoir», dans le blogiblag du 04/11/2019 (LJ©2019).

Amélie Nothomb est une faiseuse d'anges autant qu'une fabuliste de renom: tous les ans à la rentrée, la voici enceinte d'un «prix Goncourt» comme une nouvelle naissance qu'elle ne mènera pas à terme. Elle peut toujours donner son nom à une tempête ou à une rose, voire devenir richissime en signant ses œuvres, pourquoi pas, mais espérer remporter le Goncourt avec des propositions aussi faibles que «Soif», jamais... quoiqu'il ne faut jamais dire jamais. Et je soupçonne donc le jury de ce fameux prix de l'avoir nominée par pure convenance, tant l'offre littéraire féminine était pauvre cette année 2019.

Bien sûr, qu'Amélie Nothomb se définisse comme une exégète en dissertant aimablement sur la mort de Jésus Christ est d'une connerie sans nom: faut-il être inculte à ce point pour acheter cette espèce de roman à l'eau-de-rose, avec comme personnage principal un «pauvre petit Jésus» goguenard au moment de se faire crucifier, pris d'une pépie paroxystique mais réconforté par l'amour de «la pécheresse Marie Madeleine»? Derrière tout grand homme il y aurait bien sûr une femme à sa hauteur, mais que devient Dieu dans tout ça? Exit le Saint Esprit: les techniques commando nous enseignent à lutter contre la torture en pensant à autre chose, d'où le fameux "à boire... J'ai soif".


Signe des temps: Amélie a déjà vendu à ce jour près de deux cent mille exemplaires de son roman «Soif», nouveau succès en librairie, c'est dire l'état intellectuel de la France! D'où sa nomination sans doute au Goncourt.

Remarquez, des «Vie et mort de Jésus-Christ», il y en a eu des milliers d'écrites puis oubliées au fond des tiroirs, dans des arrières boutiques de librairies ou sur les étagères des presbytères, des tonnes de livres merveilleux d'amour divin et de passion, moisis ou brûlés, qui tous ont fait un temps le délice des croyants et des dévots, des savants et des historiens comme des petits curés de campagne et de leurs servantes, voire des moines en transe dans leur solitude au moment de donner corps au Verbe: «Au commencement était le Verbe (le Logos), et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.»/Évangile selon Saint Jean et «Le Logos se serait fait chair en devenant Jésus-Christ.» /Wikipédia

Si le Verbe s'est fait chair en devenant Jésus-Christ, la vie de Jésus doit être lue (au pire) comme un concept qui fait abstraction de la réalité pour nous aider à concevoir une idée religieuse plus générale! Prétendre le contraire est anti-religieux, pour ne pas dire blasphématoire, et surtout trop facile: c'est la tasse athée de Michel Onfray et de tous les faux intellectuels de son acabit qui s'occupent de détricoter les mythes à l'aide de jugements à l'emporte-pièce et de raccourcis vertigineux.

Ainsi, Amélie Nothomb nous propose à revers dans «Soif» de redonner des chairs souffrantes à Jésus Christ dans un roman de gare qui s'égare, sur la couverture duquel l'autrice s'affiche en premier plan, chapeautée comme une doctoresse du moyen-âge. Dans cet ouvrage sans style et sans suite digne d'une gamine de 16 ans (ou d'une vieille cochonne) qui hésiterait entre la fustigation et l'intromission (soit le couvent ou le bordel), Amélie Nothomb imagine que le fils de Dieu abjure ses convictions avec des propos du genre: «Non, c'est pas vrai, je n'ai jamais dit tout ça dans les évangiles, c'est pure affabulation... J'ai bien commis quelques miracles sans savoir comment (comme Harry Potter) et je le regrette amèrement... Marie Madeleine était vachement bonne mais au moment de mourir devant mon public d'happy-few, j'avais surtout soif!».

Hasard ou préméditation, page 69 (année érotique) du roman d'Amélie, Jésus commence son chemin de croix, fatigué il s'allonge dessus nonchalamment mais s'y fait clouer par surprise et page 120 (sang-vin) il meurt... de soif, bien sûr! À l'occasion de cette fable grotesque, Amélie Nothomb s'invente une «Spiritualité pour les nuls» et se fait la spécialiste du «Divin sur le divan». Oubliés les évangiles et les pages admirables autant qu'ésotériques des grands mystiques, Sainte Thérèse d'Avila ou Saint Jean de la Croix... Voilà, dans cette œuvre immature autant qu'inconsistante, Amélie prétend psychanalyser vite fait Jésus Christ, un pauvre type qui cherchait simplement à faire plaisir aux autres tout en sachant ce qui l'attendait (puisque c'était écrit d'avance). Elle établit le box-office de ses miracles  mais son seul miracle incontestable restera celui d'avoir marché à côté de ses pompes pendant plus de trente ans, jusqu'à se sacrifier inutilement: somme toute, Jésus était l'idiot du village, CQFD. Omnisciente à postériori, la sainte nitouche de mes deus simplifie tout à l'excès et se paie même la
 tête du bon Dieu, une sommité dans l'incompétence paternelle: ton fils souffre et tu ne fais strictement rien pour lui! Les desseins de Dieu demeurant impénétrables, Amelie évidemment ne comprend rien à ce méli-mélo socio-religieux mais dans "Soif", la Sainte Famille prend cher.

Alors, que le jury du prix Goncourt se soit partagé entre Amélie Nothomb la licencieuse et le véritable vainqueur du concours (un certain Jean-Paul Dubois pour «Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon») me sidère! Ce choix n'était pas un choix mais une évidence... Tiens, comment Amélie Nothomb a-t-elle donc pu s'imaginer une seule seconde remporter le prix Goncourt 2019 et comment le jury a-t-il pu nous faire croire à une telle supercherie tout le temps de sa délibération? Par quel suce-pince? Nous prend-on pour des cons? J'en reviens pas... Ah oui, merde in France!

dimanche 29 septembre 2019

Johnson se prend-il vraiment pour Hulk?: "L'infantilisme au pouvoir conduit aux catastrophes", dans le blogiblag du 30/09/19( LJ ©2019).

L'idée absurde de Johnson (encouragé par Trump et Poutine), en même temps que le fantasme d'une certaine élite anglaise adossée à des nationalistes et autres fanatiques de tous bords (qui se sont unis lors d'un Référendum sur l'appartenance du Royaume-uni à l'Union européenne) de quitter le nid douillet et les avantages sans nombre de l'Europe pour s'essayer seuls à une économie de libre marché à leur sauce est une idée «typiquement britannique». Mais comment imaginer que ce petit pays insulaire, pour tout dire une île pelée de quelques dizaines de millions d'habitants, devienne complètement indépendant des règles européennes et de tous ses échanges avec le vieux continent dont provient la majorité de sa main d’œuvre qualifiée rapportée et de ses capitaux, mais aussi 50% de ses importations-exportations de biens de consommation dont les produits agricoles et la nourriture, le bois, les métaux et nombre de produits manufacturés? Faut-il que les Anglais, ces résidus de bandits de grands chemins, d'armateurs et de financiers offshore habitués à tout marchander et aux pires trafics comme anciennement l'esclavage, nous prennent systématiquement pour des cons? Car ce processus entamé avec le Brexit de «négation de l'Europe» au profit de l'Amérique ou de l'Asie (une entreprise tellement habile de force et d'usure pour nous soumettre que même les ministres et les députés britanniques s'y perdent) sous prétexte de négocier de nouveaux accords avec le monde entier et de garder tous les avantages et tous les privilèges financiers (la toute puissance de la City) et monétaires anglais (la Livre sterling) sans jamais s'engager en rien avec les européens, leurs partenaires traditionnels, y ressemble fort. Pire, avec leur attachement à la Couronne, nos amis brexiteurs révèlent leur fond crapuleux, à l'égal des corsaires de jadis qui exerceraient aujourd'hui leurs activités délictueuses en temps de guerre économique avec la bénédiction de leur Reine, mais aussi des pirates et des flibustiers sans foi ni loi tous occupés à saborder l'Europe naissante des nations et à prendre ses enfants en otages.

Ce battage médiatique à base de "fake news sur tabloïds" en espérant nous voir souffrir de leur prochain départ, ce qui n'est pas le cas, me rappelle les mésaventures non pas de Tom Sawyer mais de Tom Squash, un ami à moi qui un soir de beuverie avait décidé d'expérimenter l'homosexualité soft et écologique en se plantant un concombre dans l'oignon. Tout allait pour le mieux pendant l'intromission mais la chose se compliqua pour réaliser le va-et-vient car la cucurbitacée refusait de sortir sans avoir pris la précaution préliminaire de l'oindre de vaseline. Avec l'objet du délit coincé de la sorte et ne pouvant plus s'asseoir, le pauvre homme fut contraint de rester allongé de nombreuses heures dans l'inconfort, avec des douleurs atroces entre le calcul rénal, la colique néphrétique, l'appendicite aiguë compliquée en péritonite et les douleurs de l'accouchement accentuées par l'excitation permanente du nerf vagal et surtout des hoquets qui le faisaient sauter en l'air en hurlant de douleur, un concombre dans le cul. Et de rire! Pardonnez-moi ce manque de sensibilité mais cette image étonnante me stupéfie.

Bien vite, on ne parla plus que de cela partout: sa famille, le voisinage puis la ville et le monde entier s'alarmèrent de sa situation, prenant fait et cause pour le malheureux ou s'esclaffant bruyamment, les uns dénonçant sa bêtise, les autres félicitant son courage et son «coming out» inattendu. Ainsi, une espèce de «Brexit mou» de nuit d'ivresse se compliqua-t-il en «Brexit dur» au petit matin, dans l'attente de sa délivrance car sa douleur était devenue telle que nul ne savait plus s'il fallait l'extraire de force ou enfoncer le légume plus profondément en espérant qu'il se ramollisse, quitte à lui déchirer l'anus ou à lui perforer l'intestin et risquer un choc euro-septique.

Alors, hard or flabby: that is the question... Car messieurs les Anglais, vous êtes les seuls responsables de vos malheurs. Et se croire supérieur avec Shakespeare, les Beatles, la Tamise, Big Ben, Cambridge, la City et le chapeau de la reine d'Angleterre est bien présomptueux. Ah, oui, merde in England!

jeudi 15 août 2019

Le suicide* de Michel Onfray: «L'hédoniste épuiplurien, déconsidéré entre Greta Thunberg et Amélie Nothomb, commet l'irréparable», dans le blogiblag du 15/08/2019 (LJ ©2019).

Michel Onfray-le-prophète, c'est l'auteur du «Nihilisme pour les nuls» et surtout de «Ma connerie intégrale», une oeuvre qui s'étale sur plus de 100 volumes pour faire concurrence aux encyclopédistes du siècle des Lumières.

Déjà en 2017, en temps d'élections présidentielles, d'impuissance et de démission, il eut pour exemples dérisoires Benoît Hamon, qui s'apprêtait à vendre du cannabis aux jeunes des banlieues (déjà farcis d'herbe jusqu'au trou du cul), Mélanchon qui voulait ouvrir en grand la France à l'Afrique pour repeupler nos campagnes, Fillon qui se faisait remonter les bretelles par le petit curé de sa paroisse pour avoir abusé des finances publiques (optant pour afficher «un air chrétien de repentance et de contrition»... Mon dieu! Comment la droite réactionnaire s'était mis la chose bien profond ce jour là, ce qui est plus doux, à tout prendre, que de se tirer une balle dans le pied).

C'est fort de ces observations in-situ qu'Onfray le-démytheur-démystificateur-de-mes-deus ne se fit pas prier: il asséna son meilleur coup sur la nuque de l'Occident tout entier, agenouillé à la mode chrétienne, avec son tube de l'été, en plomb, intitulé: «Décadence, de Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident», espérant l'occire de la sorte... Ah, que nenni monseigneur, la bête bouge encore!

«Décadence» parut ainsi en 2017 (bien après «Soumission» de Michel Houellebecq en 2015) et Onfray doubla sa mise la même année avec «Miroir du nihilisme: Houellebecq éducateur», la pierre angulaire d'un édifice en carton-pâte façon Bolywood. Là, le faux-losophe soutenait l'idée du «Grand remplacement» souhaité par quelques  exégètes revivalistes, attendu par beaucoup de prédicateurs conspirationnistes et jugé par lui inévitable. Bon, moi, j'attends toujours de voir...

L'Occident est-il si décadent, comme l'affirme Michel Onfray? Au contraire, j'ose penser que l'Occident libéral et la chrétienté en miroir sortiront les grands vainqueurs du 21éme siècle parce qu'ils sont ensemble à l'origine du développement industriel de la monnaie, l'iconographie, l'imprimerie, la photographie, la pornographie, les médias, la radio, la télévision, le cinéma, l'informatique et ses domaines fictifs, la téléphonie, les jeux vidéos et finalement de tout notre imaginaire culturel dans son absurdité envahissante, en plus des réseaux électriques et de télécommunications indispensables à notre 
«Société internationale du spectacle».

Non, bien sûr, je n'ai pas lu cette «Décadence» impitoyable annoncée par ce prophesseur
 et cela n'était pas nécessaire puisque du haut de sa chaire universitaire invisible, l'auteur pontifie à loisir depuis des années sur les mêmes sujets: c'est son fond de commerce! Aujourd’hui, les visages ont changé mais le propos reste strictement le même: Greta Thunberg, "sans chair et sans âme", a remplacé provisoirement Jésus Christ dans l'abomination Onfrayenne (décrite à la façon de Lovecraft).

Demain, sans doute, fera-t-il le procès d'Amélie Nothomb pour avoir commis pour sa rentrée littéraire un 28ème roman de gare:  "Soif", en se mettant dans la peau de Jésus Christ Superstar sur la croix. Là, jeux de rôle, traits d'esprit et psychothérapie, Passion et compassion se mélangent dans un terrible huis clos avec elle-même. Pour ressentir le kairos, Amélie est même restée sobre tout le temps de cette conception divine à l'envers et ce n'est qu'après avoir déposé le manuscrit chez son éditeur qu'elle a pu se jeter une coupe de  Dom Pérignon derrière la cravate, la voix pâteuse, directement au comptoir: ssoiffff... Et pourquoi pas? Au moins sait-elle de quoi elle parle mais le philosophe (chasseur de mites) se veut décliniste: voilà encore une fois la preuve que notre société a atteint "le stade suprême du nihilisme"! (proche du stade de France, ndlr).

En attendant cette opportunité, notre philosophe-de-malheur s'est attaqué hier à «Greta la science» comme à une prophétesse-du-malheur concurrente, une Pythie pitoyable d'autant que des collapsologues adeptes du "réchauffement climatique fatal à la planète", une hérésie scientifique, prétendent nous instruire par sa bouche de cyborg: "c'en est trop, c'est un complot!". Le "dé-mytheur insecticide" devient en même temps un "dé-mineur infanticide" en s'en prenant illico à la gamine insolente à coups d'opprobre, à défaut d'eau bénite.
Onfray, plus proche des cartomanciens et des astrologues que des scientifiques qui évaluent l'élévation de température à moyen terme, se montre, comme à son habitude, outrageant et menteur dans toutes sortes de critiques infondées qui s'en prennent aux seules formes et apparences, alors j'ai des doutes sur l'ensemble de son discours.

Mais à quel prophète se fier aujourd'hui? Une femme torturée, une gamine perverse ou un philosophe décliniste? Onfray se désespère de cette comparaison peu flatteuse et menace de rester muet définitivement, une façon de se suicider.
_Non, Michel, ne fais pas ça... On t'aime! 
Imaginez la perte s'il se taisait definitivement! Et que faire de toutes ses créations littéraires en attente? Amélie Nothomb dispose déjà de 68 manuscrits inédits qu'elle espère confier à la bibliothèque du Vatican. Alors, pourquoi ne pas confier en même temps à la "Sainte église catholique"  les oeuvres originales de Michel Onfray? Si elle refuse, on peut aussi les conserver au frais dans une "banque de semences", un bunker sous la glace pour protéger les créations de génie sans craindre la fin du monde.

En 2017, pensait-il faire le «Hold up du siècle» contre le christianisme? Hélas, son pavé pour briser la vitrine coupable n'était qu'une grosse compilation de toutes ses tentatives et échecs précédents: démontage rapide de deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne comme un Mac-Do façon José Bové en passant bien sûr par le siècle des Lumières, la Révolution française, la laïcisation, la séparation de l’Église et de l’État, mai 68, la bande à Baader et le développement du terrorisme musulman et puis pfuitt... Voilà que toutes ses spéculations, pour ne pas dire ses prophéties, échouent lamentablement devant un Occident entièrement christianisé des pieds à la tête: impossible d'extraire au forceps le christianisme des institutions, de l'éducation, de la justice, du calendrier, du commerce international et des finances, des sciences, de la médecine, du bâtiment, des guerres, de l'information, du cinéma, des séries policières comme des telenovelas, de nos sentiments, de l'amour, la haine, la bonté, la générosité, le bien et le mal à la base de toute notre civilisation un peu trop sirupeuse un jour mais criminelle le lendemain.

Pire encore, Michel Onfray, notre philosophe squatteur des plateaux télé, s'était imaginé achever l'Occident malade d'un christianisme plutôt sanguinaire en exécutant Jésus Christ une bonne fois pour toutes, avec des propos du genre: «Jésus Christ mais aussi Freud, Pompidou ou Greta Thunberg aujourd'hui sont des mythes qu'il me suffit de dégonfler de quelques pics méprisants... Ce constat est clinique, dépourvu d'animosité...». Mais comment ose-t-il (le cul sur sa chaise, face à son smartphone en mode caméra) dénier la réalité, l'honneur et la vie à d'autres rhéteurs et s'autoriser (en chemise blanche devant la bibliothèque de ses oeuvres complètes) à délivrer des sentences de mort? Au nom de quel tribunal révolutionnaire de la Commune est-il un juge partial? Pour quel public de salafistes désoeuvrés joue-t-il Danton instruisant et plaidant de son seul point de vue? 
Onfray n'est-il pas devenu extrêmiste, ce qui expliquerait ses accointances? Prendre le parti d'une religion n'est pas raisonnable: "Si ce n'est fatwa, c'est donc ton frère ou bien quelqu'un des tiens". Sinon, peut-être Michel est-il simplement psycho-rigide? Sous ses airs décontractés en bras de chemise, j'y vois d'authentiques colères blanches, celles d'un affabulateur, froides et cérébrales, cruelles et malfaisantes à souhait comme sa dernière attaque portée contre «Greta la science». Mais bon, le monde est plein de manipulateurs et de psychopathes pervers-narcissiques que nous ignorons tant qu'ils n'ont pas pris la parole,  à défaut de prendre le pouvoir.

Jésus (qui entendait des voix divines comme
 Jeanne d'Arc ou Bernadette Soubirous, deux mille ans avant Greta Thunberg et Amélie Nothomb) ne fut selon lui qu'une fable sans chair et sans visage! Mais qu'importe, dirons nous, puisque c'est cette chair symbolique que le curé continue d'offrir post-mortem à ses communiants? Oui, qu'importe pour les chrétiens la rage de ce philosophe impuissant puisque la "chrétienté" (celle qu'il croit malmener face à Ruquier et à ses comiques associés) est passée d'une minuscule secte martyrisée à plus de 2,2 milliards de membres aujourd'hui, répartis dans le monde entier, sans compter les religions dérivées. D'ailleurs, l'islam n'a-t-il pas commencé à étudier notre religion pendant cinq siècles pour ensuite la combattre avec Mahomet, un chef de guerre arabe? L'islam n'est en somme qu'un sous-produit concurrent du christianisme, Monsieur Onfray, et c'est pourquoi Mahomet a prévu une clause interdisant aux musulmans de revenir en arrière et de se convertir au christianisme, sous peine de mort. Et vive la liberté religieuse!

Comme je n'ai pas le goût de lire cette grosse «Décadence» un peu obscène, je laisse la parole volontiers à d'autres critiques mieux informés:

Michel Onfray, penseur ou catcheur?

Chacun sait que nos civilisations sont mortelles, disait déjà Valéry en 1919, et c'est bien la mort de l'Occident que ce livre crépusculaire et torrentiel entend annoncer: le judéo-christianisme est «en phase terminale». «L'Europe est à prendre, sinon à vendre», conclut Michel Onfray, après avoir fait le récit d'une civilisation «née d'une fiction», celle de Jésus, et décrit la Shoah comme le «terrible couronnement» de presque deux mille ans d'antisémitisme chrétien! Pour avoir longtemps régné en maître, l'Occident d'Onfray, vu sous l'angle de ses exactions et inquisitions religieuses, s'avère en effet peu glorieux.

Michel Onfray a ses sources, mais que le philosophe, qui se revendique du «réel tel qu'il est», utilise par exemple la légende sacrée de l'islam qu'est la Sîra comme un document historique fournissant la vérité sur les paroles et actions du Prophète relève de l'hérésie scientifique. Si les hadiths qu'elle contient sont certes commodes pour construire le portrait du Mahomet chef de guerre sanguinaire, ils n'en sont pas moins une invention politique de plus de deux siècles postérieure à sa mort.» /Marie Lemonnier

Et pour continuer sur cette lancée:

Les ennemis des musulmans sont-ils les chrétiens d'Europe, les luthériens scandinaves, les protestants d'Amérique du Nord, les orthodoxes de Russie, les Coptes d'Égypte ou bien Erdogan et Bachar el-Hashashin? Il y a une erreur manifeste chez les terroristes car l'Islam et l'islamisme ne se sont jamais mieux portés qu'en se synchronisant/collaborant avec la chrétienté. L'islam est son propre ennemi quand Daech-qui-tâche ou al-Qaïda ne sont que haine et poison!

Pire, et c'est bien ce qui excède nos musulmans réactionnaires: le christianisme, quoique mis a mal et torturé par des bandes criminelles, fait mieux que résister et sort fortifié de l'épreuve. A quoi aura servi que ces bandes sanguinaires tranchent la tête des prisonniers dans leurs vidéos expiatoires, avant de les jeter dans des fosses communes? Notre christianisme, désormais deux fois millénaire, est puissamment armé depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, qui offre la paix à la planète contre le commerce international, pour 7 milliards d'habitants toutes confessions confondues sur les 5 continents, couvrant ainsi la grande «Société du spectacle» avec les émissions des satellites chrétiens. Même les peuples les plus incrédules ont adopté les codes occidentaux et ils se reconnaissent volontiers dans l'amour inconditionnel de Jésus Christ à Noël, dans l'idée d'un commerce florissant et sa morale chrétienne, et ils aiment quand nos films finissent bien. Curieusement, il n'y a que Michel Onfray et ses soi-disant «copains islamistes» réformateurs pour vouloir que cela finisse mal, en prenant ostensiblement le contre-pied de l'Occident et du christianisme, les pauvres...

Car le christianisme prend ses lettres de noblesse en même temps qu'il maintient les équilibres entre les peuples: il n'a plus besoin de s'imposer par la force et se rit de Michel Onfray. La France, par exemple, conçue comme une immense tour de Babel avec la tour Eiffel au centre et les tours de la cathédrale Notre-Dame au bord de la Seine, même branlantes après l'incendie de la toiture proche, permet de faire converger et tourner tout autour (en caressant les vieilles pierres) des dizaines de millions de touristes chaque année en provenance de toutes les nations, qui ne sont nullement contraints de venir «les fers aux pieds» pour prier Jésus Christ, comme jadis les esclaves d'Afrique.

Paris toute entière est "la Mecque de la Chrétienté", et le miracle se reproduit alternativement non seulement sur la place Saint-Pierre au Vatican mais dans toutes les grandes capitales, de la Maison-Blanche 
jusqu'au Kremlin et même en mondovision le jour de l'an, n'en déplaise aux détracteurs de Donald Trump ou de Poutine. On comprend dès lors pourquoi les terroristes prétendent mettre nos capitales les plus aimables à feu et à sang.

Si cela lui fait plaisir, Onfray-de-la-princesse peut continuer de prétendre que la bonté de Jésus n'était qu'une fable mais la réalité aujourd'hui, c'est que les évangiles illuminent nos rues et nos commerces et qu'importe si Nazareth n'était en réalité qu'un petit village perdu avec un nom imprononçable, il y avait sûrement par là un charpentier qui irradiait de bonté, à défaut de becquerels... Et qu'importe s'il ne faisait aucun miracle, cela nous le rend que plus attachant... Oui, qu'importe si les moines et les exégètes ont fabulé sa vie car on a tous rêvé un jour de le rencontrer. Après, a-t-il vraiment chassé les marchands du temple avec une corde en guise de fouet? Et pourquoi pas, si seulement il a bien existé... Ou bien n'est-ce que le symbole d'une lutte contre un manque cruel de spiritualité, comme aujourd'hui dans une société bétonnée et consumériste? Mais cela ne fait pas du Christ le complice d'Hitler et du nazisme, bien au contraire.

Car, cher monsieur O., vous avez eu tort d'attaquer le fils de Dieu, l'homme ou le prophète dans sa noblesse... Il suffisait de s'attaquer à la véritable imposture, c'est à dire aux religieux et aux dévots qui ont trahi pendant des siècles l'enseignement de Jésus de Nazareth au nom d'une Église toute-puissante et de papes malfaisants. On les connaît, ce n'est pas une découverte: ils ont pratiqué la christianisation forcée et l'inquisition partout dans le monde, et la religion chrétienne a été l'instrument des conquêtes au service des rois et des empereurs, des états et des armées, des conquistadors et de tous les mercenaires venus d'Europe. L’Église y a prospéré jusqu'à la décolonisation mais depuis 
notre retraite derrière nos petites frontières figées, l'Europe compte maintenant presque 745 millions d'habitants plutôt prospères qui pensent tous ensemble: «tu ne tueras point, tu ne feras pas de mal à ton prochain etc.». Par contre, l'Islam qui s'étend d'Afrique au Moyen-Orient en passant par l'Asie est loin d'être aussi prospère et ses guerres sont permanentes et monstrueuses. Non, le succès est bien du côté de l'Occident et de la chrétienté, n'en déplaise à notre philosophe insupportable, pessimiste, rationaliste, matérialiste et trou-du-cul.

Non, monsieur O. (le faux-losophe qui défraye la chronique), il ne suffit pas d'avoir le taux de natalité le plus élevé à «la religion la plus con du monde» (dixit Houllebecq, votre bon copain) pour conquérir l'Europe et la soumettre, parce que le christianisme a dépassé la taille critique, quand aucune organisation ne peut plus l'attaquer que par des pichenettes qui lui tapent dans les pieds. Le christianisme atteint la sagesse ineffable, celle des vieilles religions comme l'hindouisme, le confucianisme. Jésus lui a atteint la taille d'un mythe indestructible, comme Superman sur Krypton et comme Bouddha.

Alors, faire croire aux musulmans que l'Occident est décadent, en train de mourir, est une erreur majeure et un pousse-au-crime. J'en veux pour exemple ce pauvre gars qui a fait le voyage jusqu'à Paris pour attaquer à la machette quatre militaires devant le musée du Louvre: quelle bande de salauds lui ont fait croire que les fusils mitrailleurs étaient chargés à blanc et que les militaires n'allaient pas se défendre? Non, monsieur O., c'est très mal se comporter ainsi car vous incitez ces pauvres gens à la haine religieuse et au terrorisme: pas étonnant que des pauvres types incultes vous citent dans leurs vidéos comme une référence! Ah, pas de quoi pavoiser.

Mais voilà qui est clair: Jésus n'a pas besoin d'être réel ni de vous prouver son existence! On comprend que vous n'ayez pas la foi mais surtout un immense ressentiment... Bien avant vous, deux-mille ans de «traversée du désert à dos de chameau» ont permis à ce petit
Jésus de Nazareth  de survivre à l'obscurantisme chrétien et à l'islamisme abyssal, transpercés «in extremis» par la philosophie des Lumières, le rationalisme et les sciences. Pas mal pour une fable, un fantôme, une invention de toutes pièces... Et qu'importe si des centaines de villes continuent de se disputer encore aujourd'hui les prétendues reliques de ses restes, des bouts de la sainte croix et des épines de sa couronne, des morceaux de son suaire et des centaines de petits morceaux de son prépuce divin, dixit le philosophe goguenard. À chaque relique correspondent des milliers de "miracles" et les reliquaires parsèment les routes de la foi chrétienne, même si la raison l'emporte de plus en plus sur la spiritualité. L'important n'est-il pas que l'imaginaire populaire du monde entier se soit approprié le «Sauveur» des Juifs et des Chrétiens, au nom du bien?

Maintenant, la «sacralité» et la «sainteté» qu'auraient pu nous conférer cette origine divine judéo-chrétienne nous desservent... Tiens, au lieu d'être protégés, nous voici attaqués de toutes parts par un islam radicalisé, par les communistes vengeurs et par la science officielle qui veut déconstruire l'homme brique par brique et le recomposer génétiquement:  est-ce bien raisonnable après tant de catastrophes planétaires? Á chaque erreur monumentale, les scientifiques nous soignent avec un peu plus de science, au nom du progrès sans fin et curieusement, tout le monde se prétend à la fois conservateur et progressiste:  "Pour le changement" (incluant le retour possible en arrière) ou "En marche" (Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi...). Exactement comme nos candidats aux élections présidentielles de 2017 et l'Angleterre du Brexit aujourd'hui. Le banquier Macron se rêvait il y a peu encore en révolutionnaire patenté et le traditionaliste Fillon se déclarait le seul candidat du changement, c'est tout dire!

Décadence de l'Occident?

« Quels sont dès lors les candidats à la succession, qui précipiteraient le cadavre dans la tombe? Onfray en conçoit deux possibles: d'abord l'islam, que le philosophe essentialise conquérant, cruel, et voit «en pleine santé» («nous avons le nihilisme, ils ont la ferveur») quand on pourrait, au contraire, en décrire la déliquescence; ensuite le trans-humanisme, propre à fabriquer la civilisation d'après les civilisations.

Et après nous, le néant. On l'aura compris, il y a ici de quoi alimenter la machine à polémiques qu'Onfray dit déplorer tout en les suscitant. Car si le menu proposé est riche, l'érudition palpable, des champignons non comestibles parsèment la table du buffet. Que le matérialiste athée s'emploie à présenter les monothéismes sous leur jour le plus sombre n'a rien d'étonnant, il est en cela totalement cohérent avec lui-même, voire redondant.» /Marie Lemonnier

Si les «créationnistes» ont imaginé en lisant la genèse que Dieu à créé l'homme à son image au bout de six jours (quand il nous a fallu au minimum 300000 ans pour évoluer), les nouveaux créationnistes sont des savants fous qui entreprennent de déconstruire le génome humain en seulement quelques années pour soi-disant le bonifier au nom de la Science toute-puissante: tiens, les voici qui insèrent des gènes humains chez nos amis les bêtes, pour s'en servir de «banques d'organes»... Nous sommes donc condamnés à nous cannibaliser, au nom de la pauvreté génétique conçue en laboratoire et de la sélection artificielle.


Après, la totalité des eaux, de l'air et de l'espace sont pollués à mort par les industriels et les nouveaux "trafiquants chercheurs-trouveurs" proposent de polluer maintenant le génome du vivant: mais qui arrêtera ces "innovateurs criminelles"? La plupart des inventions récentes sont le fruit du hasard et de risques inconsidérés: les premiers essais nucléaires se sont fait sans protection aucune et les déchets se dissolvent dans l'eau des océans, la vie marine jadis exempte de maladies succombe aux virus et aux cancers, les taux d'irradiations nous sont cachés, les contaminations par des milliers de composants chimiques nouveaux ont des effets cocktail inconnus, les drogues de synthèse sont testées directement sur les consommateurs, des îles sont interdites suite aux essais d'armes militaires, des sarcophages cachent des coeurs de reacteurs en fusion, la plupart des animaux servant aux expérimentations génétiques meurent de maladies improbables dans les cages des laboratoires mais "tout va bien en dessous des normes admises".

Les «animistes» pensent eux que c'est notre mère Nature qui en 4,5 milliards d'années d'évolution a expérimenté la vie dans toute sa diversité jusqu'à concevoir l'Homme, ce super-prédateur, et bien sûr ils n'ont pas tort! Hélas, nos scientifiques, dévoyés par les centres de recherche, deviennent des urgentistes nihilistes qui prétendent court-circuiter les processus infiniment lents, complexes et réfléchis de la Nature pour sortir l'homme de sa zone de confort et le pousser à évoluer à toute allure dans le vide froid interplanétaire, après la destruction de son monde d'origine.

Onfray, qui devrait s'opposer en principe au créationnisme nihiliste, s'empare au contraire de cet
avènement de «l'homme augmenté en kit» et du «trans-humanisme en 6 jours» (le septième jour, les scientifiques se reposent) pour nous confirmer que Dieu est mort en un tour de main, probablement la tête tranchée par la guillotine entre Danton et Robespierre, de sorte qu'il  n'y a plus de modéle. Donc, des pauvres chercheurs incultes au sortir d'années d'études théoriques coûteuses sont obligés de prendre le scalpel tendu dans l'urgence pour tailler dans la masse, un art qui donne la part belle aux chirurgiens virtuoses comme aux trafiquants d'organes,  aux ingénieurs informaticiens et électroniciens pour les extensions mecaniques robotisées, aux généticiens armés du fameux ciseau CRISP-cas9 (qui mérite un prix Nobel autant que l'invention de  la dynamite, c'est dire le potentiel destructeur), aux biologistes et aux chimistes sans scrupules, aux alchimistes et à tous les savants fous adeptes de l'ubris. 

Pourtant, tout porte à croire que l'Homme, au sein d'une nature protégée, aurait évolué pour le mieux pendant le million d'années à venir, indépendamment de toute intervention brutale sur ses membres et ses organes comme dans ses gènes.

Après, pour le peu que j'ai compris en consultant en diagonale votre œuvre, monsieur Onfray, toutes vos preuves de «Décadence» sont niaises et ultra-réductrices:

Non, l'art ne se réduit pas en Occident aux «boîtes à merde» de Manzoni ou à «l'Urinoir» de Marcel Duchamp, même si la laideur et l'opportunisme sont au rendez-vous des musées.

Toute votre philosophie n'est que verbiage: la parousie, l'eschatologie, le nihilisme, le consumérisme, le progressisme, le messianisme, la post-vérité, le post-humain, le post-territoire, la réalité virtuelle.

Tous vos marqueurs sont subjectifs et artificiels: la naissance improbable de Jésus suivie de l'hégire, le rousseauisme totalitariste, la naissance de l'athéisme avec Jean Meslier, la fin de l'Occident avec Ben Laden, le projet trans-humaniste, les réactionnaires (les chrétiens et la Droite) contre les progressistes, l'Islam fantasmée contre la Gauche décadente de Macron (où du moins ce qu'il en a récupéré).

Pour comprendre ce qui se passe vraiment, il suffit d'opposer la «Société du spectacle» occidentale à une religion régressive, terrorisée à l'idée par exemple de faire évoluer l'enseignement de Mahomet au 21ème siècle. La crainte des religions belliqueuses conservatrices est de se faire absorber par un christianisme énorme mais de plus en plus diffus, soluble dans l'information et l'informatique envahissantes: une espèce de trou noir qui absorberait jusqu'à la lumière de leur Dieu. Oui, les voici en plein délire! Et qui alimente ces bouffées délirantes, par quels propos abscons, par quelle joie manipulatrice? Michel Onfray-du-ventilateur bien sûr!

Lui, le philosophe des plateaux télé, s'inclut en première place dans son spectacle politico-médiatique pour les nuls, monté de toutes pièces pour se remplir les fouilles: il n'a surtout aucune impartialité puisqu'il est lui même le vecteur et le promoteur de sa propre «Décadence», pour ne pas dire le porteur contaminé par son virus, comme un misérable petit moustique enragé qui nous attaque.

Au contraire des véritables lanceurs d'alerte, le faux-losophe s'apparente plus au professeur Calys qui annonce la fin du monde à Tintin dans «L'Étoile mystérieuse» de Hergé qu'à Julian Assange. L'écriture de ses livres est son «grand œuvre» alchimique et leur vente par dizaines de milliers probablement sa principale jouissance. Alors, ce pavé de 650 pages balancé dans la mare aux canards, était-ce «l’Évangile du Diable» écrit par l'anti-messie? Non, ce serait trop lui faire d'honneur... Dès fois, il me plaît d'imaginer Onfray comme le diable, Satan ou Méphistophélès, un bouc en rut, la bête de l'apocalypse et puis tout de suite après, je ne vois plus qu'un gros bonhomme aux joues molles et au regard inorganique, qui se pisse sur les orteils... Dommage, la «Décadence» a fait pschitt!

Si Tzvetan Todorov, décédé le 7 février 2017, nous expliquait que «vouloir le bien à tout prix pour les autres est pire que le mal que l'on combat», je peux répondre à Michel Onfray: «vouloir le mal à tout prix pour les autres est pire que le bien que l'on combat», ce qui résume parfaitement sa tentative de nous imposer un islam guerrier et son mépris pour Jésus Christ, puisque c'est la personnification du bien qu'il combat. Après, pourquoi l'Occident serait-il forcément décadent et pourquoi est-ce l'Islam de Ben Laden (jugé coupable de l'effondrement des Twin Towers) qui devrait venir le remplacer? Est-ce par provocation, connerie, niaiserie ou simplement par un manque total d'anticipation de notre prophète national, qui prétend fait du neuf avec du vieux?

Michel Onfray, dans son livre comme dans son spectacle permanent, imagine utiliser l'artifice intitulé: «la magie du direct» pour nous convertir à l'islam instantané, son choix par défaut:

_ Attention... Maintenant je re-tue le Christ, qui n'était qu'une pure invention (et donc je peux y aller franco), et notre civilisation décadente s'écroule sous vos yeux ébahis... Voilà, il ne reste donc plus que Allah, miracle du direct!


On y croirait presque... Mais pourquoi ne pas invoquer plutôt Bouddha, Shiva ou Confucius? Onfray se méfie-t-il des sages et des philosophes? La vertu et l'attente circonspecte ne sont pas son fort: fatigué de faire tapisserie, il encourage les chefs de guerre à tailler dans le vif! D'accord... Il faut penser que dans la doctrine religieuse intitulée «millénarisme», le Messie revient pour chasser «l'Antéchrist», juste avant le Jugement dernier: chassera-t-il Michel O. et ses soi-disant copains islamistes à coups de pieds au cul, comme jadis J.C. le fit des marchands du temple? "Comment... Mon cul est sacré!".

Paradoxalement, Onfray croit à la Cosmologie, sans être le moins du monde un scientifique éclairé (tel Hubert Reeves). C'est sans doute son côté astrologue! Hélas, le "Réchauffement climatique" qu'il repousse de toutes ses forces (au nom exécré de Greta-la-science)
pourrait brûler la planète en quelques décennies tandis que la "Décadence" qu'il prophétise couve sous les braises inutilement depuis des millénaires. Alors, des deux maux, quel est le pire et que serons-nous devenus d'ici là? Quels choix devons-nous faire maintenant: sauver l'Occident faussement menacé ou sauver la Planète en surchauffe? Moi, j'imagine une terre ravagée ou un paradis post-apocalyptique sans l'homme... Ah, oui, merde in France!

*Dans cette nécrologie avant l'heure, je reprends mon apologie du christianisme du 13/02/2017 contre l'avis de Michel Onfray-le-papoteux, bien que le christianisme (qui n'est pas l’Église) se tape de cette espèce de pape.
*D'après son livre intitulé : «Décadence... De Jésus à Ben Laden, Vie et mort de l'Occident».

dimanche 4 août 2019

Onfray VS Greta Thunberg: «Le philosophe impuissant contre la jeune activiste suédoise», dans le blogiblag du 04/08/2019 (LJ ©2019).

Jamais diatribe ne fut aussi violente par un petit prof contre une jeune fille dont le principal reproche qui lui est fait par le dit «professeur» (de mes fesses) est de se rebeller contre tous les malfaiteurs qui organisent sciemment le «réchauffement climatique» pour s'enrichir et enrichir les états (dont l'état Français avec toutes ses taxes cumulées).

"Nous sommes devenus les méchants qui devons dire aux gens des choses pas faciles, parce que personne ne veut le faire ou n'ose. Et [pour cela], nous recevons un déferlement de haine et de menaces. Des députés et journalistes se moquent de nous et mentent à notre sujet." /Greta Thunberg

Greta défend ses convictions, alors on la traite d'activiste. Pourtant, elle échappe à la politique en général, aux extrémismes et au propagandisme en particulier en parlant directement «au nom des enfants». Mais tout ce qui touche le climat est devenu tellement sensible que les climato-sceptiques et les gouvernements, c'est à dire tous ceux qui refusent d'inquiéter leurs commerces florissants et leurs vies de jouissance, la traite de conspirationniste aux mains de dangereux activistes qui diffusent «une euristique de la peur» comme le prétend Michel Onfray.

réponse ad hominem

Prenons donc par exemple ce philosophe «à tête de homard géant radioactif» Michel Onfray, avec ses lunettes vissées au sommet du crâne (pour imiter Thierry Lhermitte dans «Les Bronzés 4?»), un sale type mélanchonesque issu d'une mauvaise manga, au visage aussi inexpressif qu'un ballon de football et qui débite à loisir des propos outranciers à propos d'untel ou untel, soit la lecture hebdomadaire d'un torchon avec l'air congestionné d'un vieux philopède (celui qui aime les enfants, quoi!) pris la main dans la culotte de sa petite voisine: non, je vous le jure, c'est pas moi...

Le réchauffement climatique? Ben, c'est forcément le soleil qui va absorber la Terre dans 4 milliards d'années, alors pourquoi «pas-niquer» les filles en attendant? Ainsi, Onfray-le-chiasseux, rouge de confusion comme une écrevisse géante assise sur un brûleur, part-il en guerre contre les gamins et surtout les gamines qui se passent de son savoir encyclopédique pour venir taper là où ça fait mal. Inutile de dire que cet enseignant qui n'enseigne plus à ma connaissance, excommunié du Service Pubis?, est en manque de toutes ses jeunes élèves qui jadis se pliaient à ses divagations philosophiques et aspiraient ses paroles avec gourmandise. Faut-il rappeler aussi que son encyclopédisme égocentrique remplit tout l'espace, de sorte qu'il n'en reste plus pour les autodidactes et les protestataires... et encore moins pour tous les collapsologues qui avancent masqués en poussant une enfant infirme devant eux, Greta ou une autre, qu'importe! Car son but est bien de révéler la perversité manipulatoire et les soi-disant «intérêts capitalistiques verts» mis en jeu par ces écologistes-catastrophistes-réformateurs. Onfray se veut vulgairement notre «contre-lanceur d'alertes national», n'en déplaise aux beaux penseurs!

«Ce cyborg post-capitaliste parle en effet au nom de LA science.» /M.Onfray

Et voici donc ce qu'il observe finement: Greta est plus artificielle qu'une star du porno mais beaucoup moins expressive au moment d'emboucher la chose, soit un corps sans chair et sans âme (ndlr: une simple enfant peut-être?), une poupée siliconée, une cyborg posthumaine, une intelligence artificielle ventriloquée qui prône un post-capitalisme vert excluant les consommateurs ordinaires et les éphébophiles que nous sommes, cette majorité muette décriée dans ses plaisirs simples.

Donneur de leçons: «Quelle civilisation a jamais pu se construire avec des enfants?» /M.Onfray

Et quelle civilisation pourra-t-elle se construire sans les enfants? Alors, cette distance affichée par Greta Thunberg au moment de commander (ou plus exactement d'implorer), peut-être est-ce parce que la révolte de cette gamine est complètement intériorisée, d'autant plus qu'elle souffre de tendances autistiques qui l'empêchent de communiquer ses sentiments mais aussi ses souffrances, qui peuvent être malgré tout très intenses. Et puis Greta ne vient pas faire «son cinéma» devant l'Assemblée Nationale, contrairement à beaucoup d'autres: Onfray-de-la-princesse devrait devenir un peu plus psychologue et lire Boris Cyrulnik à propos de la résilience plutôt que Freud. Serait-ce trop demander à ce faux-losophe de comptoir que d'élever son discours? Évidemment... Car la science de ce crétin des Alpes auto-proclamé philosophe n'est pas ce qu'elle devrait-être: l'amie de la sagesse!

L'humiliation verte : "une nouvelle forme de totalitarisme" /le parti RN

Hélas, il est loin le temps où la philosophie faisait la synthèse de la moral et des sciences: Le faux-losophe Onfray, qui emprunte toutes ses idées à d'autres mieux pourvus en les débitant comme une vulgaire machine, annonce ce que sera l'enseignement du futur: mécanique et déconnecté de toute réalité pour prévenir toute révolte: "Chacun doit sauver sa petite entreprise du chômage, alors le réchauffement climatique... vous repasserez !".

Bien sûr, Onfray-du-contribuable est bien incapable d'emprunter quoi que ce soit aux sciences, et surtout pas leur vocabulaire, vu qu'il est parfaitement inculte en ces matières, préférant de loin les baragouinages fumeux des philosophes anciens que lui seul semble maîtriser: a-t-il ainsi la science infuse? D'autres philosophes, astrologues et alchimistes l'ont cru bien avant lui... Mais bien sûr que non, alors faire le procès de Greta Thunberg pour ignorance est pathétique de la part de ce jean-foutre de l'écologie. Hélas, aucun philosophe n'ayant jamais disserté de façon extensive sur le réchauffement climatique, Onfray-le-chiatique «Se trouva fort dépourvu / Quand la bise fut venue»: il en est réduit aujourd'hui à se chatouiller le lobe frontal en bavant des dissertations ineptes en forme de «lettres d'information générale hebdomadaire ».

«Que disent les adultes ayant fabriqué cette génération d’enfants rois qui décrète les adultes criminels, irresponsables, méprisables, détestables?» /M.Onfray

Et que dire d'une civilisation qui confond «consommation» avec «destruction»? Bien sûr, loin de moi l'idée de traiter Onfray de «vieux pédophile» (surtout qu'il n'est pas si vieux!) car, depuis le décès de son épouse et vu le temps qu'il passe à débiter ses conneries, il n'a plus beaucoup le temps de pourchasser les jeunes filles en fleur, sauf si elles viennent s'agenouiller aimablement devant lui... Alors, en plus une cyborg en guerre contre la société, vous n'y pensez pas! Cependant, le homard géant le fait visiblement saliver et puis il identifie tous les grands crus qu'il reconnait au verre de leurs bouteilles, c'est dire s'il les fréquente.

Vous l'avez compris: Onfray-du-contribuable ne restera jamais stoïque très longtemps devant les bonnes chairs, mais aussi les petits culs bien serrés des hôtesses d'accueil en mini-jupes (comme au salon de l'auto) et les bonnes bouteilles. Trois fois hélas, ni Macron, ni De Rugy ne l'ont jamais invité à leurs festins et quand il est invité à monter à Paris, aucune fille n'accoure pour réchauffer son lit dans un hôtel 5 étoiles. C'est bien se foutre de lui, non: "Ma personne est sacrée!". Et aucun ministre non plus pour l'inviter à s'exprimer devant l'Assemblée Nationale ou à l'Académie Française, et encore moins pour lui remettre des prix prestigieux, entouré de belles hôtesses comme à l'arrivée du «Tour de France» ou sur le ring au moment de lever la ceinture de champion! Même des couillons comme Mbappé ou Neymar ont reçu plus d'éloges dans leurs courtes vies. Alors bien sûr, Onfray-de-la-glacière fulmine et je comprends d'un coup toutes ses frustrations accumulées qui nous envahissent à marée haute: Quand la mer monte, j'ai honte!

«Nous entrons dans le stade suprême du nihilisme…» /M.Onfray

Pire encore, je comprends la haine de Michel Onfray pour Greta Thunberg la «conspirationniste» qui l'a rabaissé dans son ignorance crasse de petite écervelée à l'état de «vieux croûton des pissotières», à tel point qu'il réussit à passer sur toutes les errances du gouvernement Macron et même sur le réchauffement climatique, bien réel de son propre aveux mais non imputable à l'activité des hommes (de sorte qu'il est inutile de s'en alarmer les amis!): suivant son avis plus qu'éclairé (mais par qui et par quoi? Le mystère subsiste), ce réchauffement provisoire n'étant que l'effet secondaire d'une activité solaire inhabituelle. Et pour finir, il s'autorise à mépriser tous les autistes, ces «handicapés de la comprenette» qu'il mortifie au nom de son intelligence supérieure.

En même temps, comme dirait Macron... Les soi-disant experts très informés des émissions radio du genre «France Info» nous expliquent que faire de l'écologie ne signifie surtout pas «réduire sa consommation», même si fin juillet nous avons déjà épuisé la totalité des ressources que génère la planète en une année pleine: oui, même ces journalistes célébrés à la tête de revues prestigieuses et de journaux nationaux nous prennent pour des cons!

«Dommage que la fessée soit interdite, elle en mériterait une bonne.» /Emmanuelle Ménard

Voilà, la désinformation est partout: pourtant, l'effet «boule de feu» a commencé, les forêts brûlent de l'Australie à la Californie en passant par l'Oural, la Suède de Greta thunberg et le Canada, le permafrost (ou pergélisol) fond à toute allure aux pôles et les glaciers encore plus vite, la libération de gaz carbonique et de méthane est multipliée par dix, Bolsonaro au Brésil met en prison ceux qui révèlent l'ampleur de la déforestation en Amazonie, Macron menace aussi de mettre en prison ceux qui révèlent les déversements d'eau lourde radioactive dans les fleuves français dont nous buvons l'eau à la sortie des robinets, le dernier nuage radioactif en provenance de Russie nous a été caché en 2017 après celui de Tchernobyl en 1986 qui s'était arrêté miraculeusement à nos frontières (Merci Sarkozy et maintenant Édouard Philippe) etc. mais chuutt...

Les glaces des pôles qui jusqu'à nos jours permettaient de refroidir l'air et de nous apporter de la fraîcheur en toutes saisons (comme dans une glacière pleine de viande et d'autres denrées périssables en été) ont fondu et nous risquons fort de nous consumer, voire de pourrir ou de sécher sur pied avec les dernières forêts de France qui n'auront pas brûlé prochainement... Les capitalistes purs et durs y voient même l'opportunité de vendre plus d'appareils d'air conditionné, de ventilateurs et de réfrigérateurs, et puis d'ouvrir des nouvelles routes pour leur porte-containers au travers de raccourcis incroyables pour commercer, de faire pousser des plates-formes pétrolières comme des champignons, d'envahir des eaux poissonneuses pour sauver leurs flottilles de pêche moribondes à cause de la surpêche et d'accéder à des nouvelles terres vites éventrées par leurs engins de chantiers... Alors, quel post-capitalisme vert faut-il craindre en échange, monsieur Onfray et comment osez-vous stigmatiser «Greta la science» en affichant autant de mépris gratuit à son égard?

«La musique peut sensibiliser à l'urgence climatique.» /Greta Thunberg*

Alors oui, j'ai des doutes sur l'intelligence résiduelle de Michel Onfray après ses deux AVC: j'imagine qu'il a perdu un pourcentage important de neurones (et donc la matière grise correspondante) et que le reste de son cerveau (réduit à la taille d'une noix) s'est mis en boucle, donnant au malheureux la sensation avantageuse d'un cerveau volumineux dans son crâne de dégénéré, bien pire qu'un autiste: c'est ce qui s'appelle «avoir la grosse tête»! Ou sinon, peut-il bander avec sa cervelle qui s'enfle comme un ballon de baudruche quand un coup de sang lui monte à la tête (ou quand il fait le poirier)? On pourrait même y voir la fable de «La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf», qui raconte l'histoire d'un petit prof de philo se prenant pour un grand penseur. Ah, oui, merde in France!

*Traditionnellement chaque début d’albums du groupe anglais The 1975 s’ouvre sur une musique appelée The 1975 avec toujours les mêmes paroles «Go down/Soft sound...». Pour leur nouveau disque qui devrait sortir début 2020, c’est Greta Thunberg qui remplace Matty Healy et délivre son discours engagé: «Je suis reconnaissante d’avoir pu faire passer mon message à un large public d’une nouvelle manière [...] Je pense que c’est formidable que «The 1975» soit si fortement engagé dans la crise climatique. Nous devons rapidement amener les gens de toutes les couches de la société à s’impliquer. Et cette collaboration est quelque chose de nouveau».

jeudi 1 août 2019

François Hollande: "Mes vacances en juillet 2015", dans le blogiblag du 01/08/2019 (LJ ©2019).

Je ne résiste pas a rééditer ce grand classique de mon Blogiblag, quand François Noland avait réuni ses ministres à table début juillet 2015, dans les jardins de l'Élysée, pour les briefer de la sorte:

Dans les rôles de :

François Noland               François Hollande
Manuel Walls                    Manuel Valls
Domi de Saint-khan        D. Strauss-Kahn
Sarko                                  Sarkozy
Macron de Rothschild    Emmanuel Macron
Ségolène Royale               Ségolène Royal
Julie G.                              Julie Gayet
Najem Belkaça                 Najat V-Belkacem


_Bon, les enfants, hein... Ce sont les grandes vacances... Je ne veux pas voir un poil de cul qui dépasse du slip de bain! Vous connaissez les paparazzis, la CIA et la NSA, je vous fais pas un dessin... Et vous restez en contact à deux heures d'ici, pas plus loin.

_Bah, deux heures en jet, moi j'ai vais à Barrcélone!

_Ah non, Walls, pas de conneries, le jet en famille c'est fini! Prends le TGV, ça te fera du bien...

Le premier ministre se rembrunit mais releva le menton avec un grand sourire pour dévisager la tablée. Même Ségolène piquait du nez en tripotant du bout des pouces son iphone.

_…Et je vous rappelle que les smartphones sont interdits pour m'appeler! Vous prenez le portable crypté Teorem, hein, c'est valable pour tous... Julie G. battit des cils en réponse. Ségo se fendit à son tour d'un sourire charmant tout en rabattant son caquet. Incroyable! «Dans ton cul» ne faisait pas partie de ses expressions favorites mais elle la pensa très fort.

Noland était dans un grand jour. Ses ministresses avaient sorti les jupes-raz-la-foune et les mini-shorts moulants pour le pique-nique dans les jardins de l’Élysée. La petite Belkaça l'émoustillait grave! Il rêvait de les buriner toutes à la fois au dessert après un délicieux concours de tee shirts mouillés: envoyez la crème! Mais bon, le jardinier avait coupé prudemment l'arrosage automatique une demi-heure plus tôt et l'après-midi commençait dans une moiteur de sous-bois.

François se perdait dans son verre de rosé, sa robe et ses reflets mouvants sous un rai de soleil qui transperçait les frondaisons. Il préférait l'ombre des arbres à la toile de tente, celle des campagnes napoléoniennes. Il était content d'être passé au travers de tous les pièges cette année, dont la célébration de Waterloo, morne plaine... Les Anglais, les Allemands et les Belges rejoints par les Prussiens avaient vaincu Napoléon au physique comme au moral, avec au terme de la bataille 50 000 de nos soldats blessés, morts ou disparus, plus que dans toutes les armées adverses réunies. Pas de quoi fanfaronner à Waterloo, même 200 ans après!

Et puis Noland se voyait mal caricaturé avec un bicorne sur la tête, celui de l'empereur à la cocarde. Pour se faire traiter de chef d'état «présomptueux et arrogant»? Simplicité, simplicité, basta des héros! En plus, la célébration de Waterloo aurait fait de l'ombre à celle du 14 juillet.

François fit un clin d’œil par dessus son verre de vin à son fidèle hussard Manuel qui n'attendait que cela, le regard mobile sous le sourcil pointu, à l'affût tel un chasseur de palombes. Ségolène Royale et Macron de Rothschild, l'Ancien et le Nouveau Régime, se faisaient des sourires compassés en se tendant le pot de caviar dans un essai méritoire de s'apprivoiser mutuellement:

_À la bonne franquette ma chère. Et surtout ne craignez rien: jamais l'ablette ne mangera la carpe!

Rêveusement, le Président lui se demandait comment faire pour accueillir plus de «migrants» en France contre toute logique, soit autant de chômeurs et de sans-abris par milliers. Et puis la Grèce, quelle catastrophe! Sarko n'avait pas tort de s'inquiéter de tout ce qui se passait par là... Les guerres balkaniques contre l'Empire Ottoman, Sarajevo et la Première Guerre mondiale, la Campagne des Balkans et la Seconde Guerre mondiale etc. L'affaiblissement de la Grèce et le jeu de la Russie étaient de mauvaise augure: l'Europe ne pouvait tout simplement pas lâcher ce petit pays à ce moment là de sa construction ni l'autoriser à une alliance contre-nature. Un Aléxis Tsípras avec sa tronche de cake s'imaginait jouer sur un échiquier à la manière d'un Poutine. Mais ce fouteur de merde devrait sauter bientôt et tous les services secrets travaillaient déjà sur le scénario de sa disgrâce... Ce faisant, Sarko prenait des airs de général en campagne pour venir lui donner ses "Leçons de pouvoir", bien que battu à plate couture aux élections de 2012: égal à lui-même dans ses échecs comme dans ses victoires, un père-la-vertu dans ses promesses et un va-t-en-guerre dans ses analyses.

Qu'importe, ruminait le Président Noland: la "provoc" fonctionne toujours pour l'opinion publique. Domi de Saint-Khan n'était-il pas pressenti (dans un sondage Viavoice) comme le meilleur candidat de la Gauche derrière Manuel Walls pour les présidentielles à venir? À l'heure de «YouPorn» tout semblait possible. Une sexualité «épanouie» n'était plus un handicap, passées les condamnations. Noland s'en félicitait par moments: qui pourrait lui en vouloir pour ses quelques aventures extra-conjugales? D'ailleurs, le couple politique original «François-Ségo» s'était reformé (comme prévu de longue date). Même le Président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, n'en finissait plus de renaître de ses cendres.

Oui, toutes les configurations étaient possibles pour être un bon candidat aux élections de 2017: une main de fer sous un gant de velours, celle d'une femme, d'un homo, d'un pervers, voire d'un tortionnaire, tous aimables et doux à la ville. Par opposition, les candidats refoulés devenaient des «jouisseurs sans destin», suivant la formule lapidaire autant qu'arrogante de feu le président Mitterrand.

Arrivé à ce point de réflexion, Noland se prit à soliloquer et toutes les conversations oiseuses engagées autour à sa table s'éteignirent. Sa voix se fit plus claire au fur et à mesure de son discours :

_ …le constat est amer les enfants: «Les Guignols de l'info» vont disparaître des écrans de nos concitoyens si je ne fais rien et la Une de «Charlie Hebdo» tutoie l'insignifiance: notre humour national issu du gros rire qui tâche, bien franchouillard et raciste, cède le pas à la bien-pensance internationale, à ses diktats et au politiquement correct. Les Français en viendraient presque à regretter papy Le Pen et ses mauvaises blagues...

Alors, Macron et Walls, vous me coincez Bolloré dans les chiottes et vous lui faîtes un shampoing "Canal Plus WC": il oublie ses conneries et devient amnésique! Si c'est un coup de jarnac de Sarko pour démoraliser les Français, je le saurai tôt ou tard... Je veux la France insouciante pour les vacances, je veux "Intervilles et ses vachettes", "Fort Boyard" et "la Carte au Trésor". Oui, fini de se prendre le chou à la téloche avec des concours et des débats à la con. De l'air, par pitié! Si on laisse la Droite-catho-facho prendre les rênes, on aura 65 millions de dépressifs à la rentrée: on va pas se laisser enfoncer! Heureusement, j'ai envoyé UberPop se faire voir chez Plumeau: c'est pas que je sois contre le progrès, mais il faut calmer les tensions pendant l'été et détendre l'atmosphère. (Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère? Songeait Ségolène sur le point de s'endormir assise).

...En même temps l'intelligence économique nous a désertés depuis que les Américains et les Chinois nous espionnent, nous contrent, nous copient et pompent tout le génie de nos chercheurs. Ils ont découvert nos points faibles, poussé à la roue de la déliquescence et coulé nos industries: c'est Waterloo dans le slip! Les "Five Eyes" sont redoutables mais je suis obligé de leur laisser carte blanche à deux pas d'ici puisque c'est eux qui nous renseignent sur les agissements de nos compatriotes, et vous devinez les risques avec le terrorisme. Mais c'est du donnant-donnant et la CIA-FBI-NSA en savent bien plus que nous...

Pour la création et l'innovation sociale, maintenant il faut chercher dans un triangle entre Reykjavik, Stockholm et Copenhague. C'est dire si les syndicats nous ont mis dans la merde tout ce temps... C'est la France qui prend des leçons de démocratie avec la Suède ou le Danemark: leur société est plus libre (moins de délinquance), plus chantante (gagnants récents du Concours Eurovision de la chanson 2015), plus travailleuse (moins de chômeurs), plus gastronome (les meilleurs restaurants classés au Top 50 après l'Espagne), plus verte (le vélo remplace la voiture), polyglotte (avec l'Anglais), décomplexée (plus de viols aussi), plus automatisée (suivant le modèle de l'industrie allemande) et plus industrieuse.

Chez nous, faut croire que les couilles et le cerveau marchent de pair, c'est pourquoi nous resterons toujours des French Lovers! Mais je ne veux plus de bras cassés dans mon équipe ni de petits joueurs, et n'oubliez jamais que nous avons une réputation à défendre, c'est tout ce qu'il nous reste en France. Ne revenez pas à l'Élysée pour vous faire cirer les pompes: je veux d'autres raisons de vous virer! Allez, je veux de la gaudriole, je veux du cuir et des gros seins, je veux de la vie dans ce gouvernement quoi... Vous avez défendu le "mariage pour tous", notre plus belle réussite alors soyez-en fiers, vivez à fond votre socialisme et donnez l'exemple. Baisez les filles, vous ne savez pas qui vous baisera! Pour la rentrée, je veux voir dans les couloirs des Montebourg amoureux et des Rachida Dati en cloque. Cet été, ne soyez pas économes de vos fluides, hein hein? Il faut que ça mouille dans les culottes et que ça jouisse dans les chaumières!

Avec Noland, c'était comme tourner à poil devant les caméras: on comprenait mieux son association avec Julie G.

_Bon, je continue ma tournée en Afrique. Si tout va bien, on se revoit officiellement pour la rentrée des classes... Et je ne veux pas de camions frigorifiques pleins de cadavres de petits-vieux qui tournent pendant la canicule! Vous me surveillez ça de près, et s'il fait trop chaud, faîtes péter les bornes incendie. Je ne peux rien vous dire de mieux... Alea jacta est!

Quand François releva la tête, il capta le regard interrogateur de Manuel Walls et l'étonnement d'Emmanuel Macron de Rothschild. Par contre, la petite Belkaça lui rendit un sourire éloquent plein de promesses. Surpris par cette leçon champêtre (de joie), la plupart de ses ministres n'étaient pas accoutumés à autant d'emphase présidentielle à propos de leur sexualité. Ce discours, c'était comme une main baladeuse dans la culotte, une ingérence dans les affaires intimes. Mais dans ces jardins, c'était l'heure du lâcher prise pour un président soit-disant "normal", après tant de contrariétés l'année passée... Alors, vous imaginez les vacances présidentielles de François Noland, quelle partie de rigolade!