Ah, me voici dans mes petits chaussons... Tout le gotha se presse sur le parquet. Cette fois, le cadrage et l'éclairage sont parfaits, le travelling soyeux, le contrechamps professionnel, les 500 journalistes du monde entier à gauche dans la salle des fêtes de l’Élysée et les barons du gouvernement à droite, en première ligne. Va-t-il me citer encore une fois ? Quel honneur ce serait !
Lui, président, c'est un tueur. Sarko n'est pas prêt de refaire surface... François Hollande va prendre sa vitesse de croisière car les chantiers de Saint-Nazaire viennent d'accoucher d'un super-pédalo : lancement à l'instant !
Dommage, François n'a pas adhéré complètement à ma proposition d'un discours égalitaire et humaniste pour entamer cette conférence de presse. Tout pour le travail et l'entreprise, rien pour les exclus : on verra à redistribuer après ! A ce moment précis, je comprends qu'il se réserve pour l'année 2015 et que ses nouvelles dispositions à venir favoriseront le vote des millions de français oubliés et pour longtemps encore. À moins qu'il ne les ignore par un choix stratégique (que je respecte) : chaque vote « populaire » ne doit-il pas être pensé et citoyen ? Alors 9,5 millions d'électeurs peu motivés pour aller aux urnes, voire d'abstentionnistes convaincus (ce qui correspond au nombre de pauvres en France, sans parler des bulletins blancs et des étrangers éconduits à l'entrée des bureaux de vote), ça peut foutre un bordel pas possible. Non, c'est pas le moment ! Tiens, tu leur donnes la main et ils te prennent le bras. Tu vas voir que tous ces handicapés de la vie et du travail vont demander à défiler le « jour des pauvres et des vieux », et pourquoi pas les poneys avec eux ?
Oui, c'est une usine à gaz du siècle passé mon Nono, très complexe : on peut s'y perdre aisément et j'espère n'avoir pas commis de bourde en traduisant ses intentions qui n'ont pour moi plus rien de floues.
Cette fois, il a appliqué à la lettre et au mot la méthode du « parlé vrai » : tout dans le décodage politique, la persévérance, l'exclusion de toute concurrence, la langue déboisée (sauf pour sa vie personnelle) et un brin d'exaspération par moments. Je m'en veux presque à l'entendre fustiger l'ennemi : moi-même j'ai dû me plaindre un peu trop fort dans mes articles précédents et j'ai fait du mauvais esprit ! « Promis papa, je ne le ferai plus », surtout que je ne suis pas payé pour être drôle et lui non plus. Seulement voilà, la flatulence est toujours gratuite et libératrice et c'est un luxe dont je ne saurais me priver en tant que célibataire endurci : à chacun son usine à gaz ! Ah, si seulement j'avais à choisir entre Ségolène, Valérie et Julie, je soignerais mes effets...
Et puis, Ô joie, Ô mystère d'internet, « là où tout se sait », voilà qu'il me cite « dans le texte » en reprenant cette fabuleuse conclusion issue de mon discours précédent : « faire l'Europe, ce n'est pas défaire la France ». Le contre-pied parfait de ses vœux pour 2014, l'antithèse qui fait la synthèse, la contrepèterie qui ne fait pas rire du tout, le repos du guerrier après l'abus d'anaphores et de piment de Cayenne (l'anal-fort).
François, il n'est pas gaulliste mais « patriote » et il reste droit dans ses bottes sans essayer d'imiter personne : « … conforme à mes idées et utile à mon pays ». Mobilisateur, il demande aux investisseurs et au patronat de s'engager indépendamment des querelles de partis. Comme dirait Kaa du « Livre de la Jungle » : « Aie confiance ». D'ailleurs, il refuse toute alliance, même au plus bas des sondages, mais pour mieux se situer dans l'union européenne il s'avoue « social-démocrate » et par ce simple jeu, il n'est plus seul. Il prône une « certaine idée de l'Europe » (pour paraphraser Charles de Gaulle) qu'il veut réorienter en commun avec l'Allemagne : « Je n'ai pas signé les accords d'élargissement ... mais je ne participerai pas de la peur ». Il refuse ainsi de nous voir disqualifiés de la course et revient aux fondamentaux. Cela est finement pensé : bravo !
François, moi aussi, je suis un vampire tendance social-démocrate - d'où ce blog - et j'attends impatiemment que nous puissions nous rencontrer à l'occasion d'une grande virée nocturne complice : toi, moi et le Pape ! J'ai aussi été très ému d'apprendre que tu descends à la cave et au charbon avec tes gardes du corps sur les talons : « Même à titre privé... toujours avec une protection ! » J'ai senti là comme une pointe d'ironie, mais inutile de s'étendre sur le sujet : cela ne nous regarde pas...
Alors, à moins que je n'aie pas saisi toutes les nuances de tes propos, nous voici donc sur la même longueur d'onde. Et t'observeras que la bourse de Tokyo est remontée illico ce matin et que les investisseurs du monde entier on reprit confiance en la France ! Car tu as placé la barre très haut en homme de principes, à la fois gourmand, faillible et perfectible. Mauvaise foi ne saurait mentir.
Lui, président, c'est un tueur. Sarko n'est pas prêt de refaire surface... François Hollande va prendre sa vitesse de croisière car les chantiers de Saint-Nazaire viennent d'accoucher d'un super-pédalo : lancement à l'instant !
Dommage, François n'a pas adhéré complètement à ma proposition d'un discours égalitaire et humaniste pour entamer cette conférence de presse. Tout pour le travail et l'entreprise, rien pour les exclus : on verra à redistribuer après ! A ce moment précis, je comprends qu'il se réserve pour l'année 2015 et que ses nouvelles dispositions à venir favoriseront le vote des millions de français oubliés et pour longtemps encore. À moins qu'il ne les ignore par un choix stratégique (que je respecte) : chaque vote « populaire » ne doit-il pas être pensé et citoyen ? Alors 9,5 millions d'électeurs peu motivés pour aller aux urnes, voire d'abstentionnistes convaincus (ce qui correspond au nombre de pauvres en France, sans parler des bulletins blancs et des étrangers éconduits à l'entrée des bureaux de vote), ça peut foutre un bordel pas possible. Non, c'est pas le moment ! Tiens, tu leur donnes la main et ils te prennent le bras. Tu vas voir que tous ces handicapés de la vie et du travail vont demander à défiler le « jour des pauvres et des vieux », et pourquoi pas les poneys avec eux ?
Oui, c'est une usine à gaz du siècle passé mon Nono, très complexe : on peut s'y perdre aisément et j'espère n'avoir pas commis de bourde en traduisant ses intentions qui n'ont pour moi plus rien de floues.
Cette fois, il a appliqué à la lettre et au mot la méthode du « parlé vrai » : tout dans le décodage politique, la persévérance, l'exclusion de toute concurrence, la langue déboisée (sauf pour sa vie personnelle) et un brin d'exaspération par moments. Je m'en veux presque à l'entendre fustiger l'ennemi : moi-même j'ai dû me plaindre un peu trop fort dans mes articles précédents et j'ai fait du mauvais esprit ! « Promis papa, je ne le ferai plus », surtout que je ne suis pas payé pour être drôle et lui non plus. Seulement voilà, la flatulence est toujours gratuite et libératrice et c'est un luxe dont je ne saurais me priver en tant que célibataire endurci : à chacun son usine à gaz ! Ah, si seulement j'avais à choisir entre Ségolène, Valérie et Julie, je soignerais mes effets...
Et puis, Ô joie, Ô mystère d'internet, « là où tout se sait », voilà qu'il me cite « dans le texte » en reprenant cette fabuleuse conclusion issue de mon discours précédent : « faire l'Europe, ce n'est pas défaire la France ». Le contre-pied parfait de ses vœux pour 2014, l'antithèse qui fait la synthèse, la contrepèterie qui ne fait pas rire du tout, le repos du guerrier après l'abus d'anaphores et de piment de Cayenne (l'anal-fort).
François, il n'est pas gaulliste mais « patriote » et il reste droit dans ses bottes sans essayer d'imiter personne : « … conforme à mes idées et utile à mon pays ». Mobilisateur, il demande aux investisseurs et au patronat de s'engager indépendamment des querelles de partis. Comme dirait Kaa du « Livre de la Jungle » : « Aie confiance ». D'ailleurs, il refuse toute alliance, même au plus bas des sondages, mais pour mieux se situer dans l'union européenne il s'avoue « social-démocrate » et par ce simple jeu, il n'est plus seul. Il prône une « certaine idée de l'Europe » (pour paraphraser Charles de Gaulle) qu'il veut réorienter en commun avec l'Allemagne : « Je n'ai pas signé les accords d'élargissement ... mais je ne participerai pas de la peur ». Il refuse ainsi de nous voir disqualifiés de la course et revient aux fondamentaux. Cela est finement pensé : bravo !
François, moi aussi, je suis un vampire tendance social-démocrate - d'où ce blog - et j'attends impatiemment que nous puissions nous rencontrer à l'occasion d'une grande virée nocturne complice : toi, moi et le Pape ! J'ai aussi été très ému d'apprendre que tu descends à la cave et au charbon avec tes gardes du corps sur les talons : « Même à titre privé... toujours avec une protection ! » J'ai senti là comme une pointe d'ironie, mais inutile de s'étendre sur le sujet : cela ne nous regarde pas...
Alors, à moins que je n'aie pas saisi toutes les nuances de tes propos, nous voici donc sur la même longueur d'onde. Et t'observeras que la bourse de Tokyo est remontée illico ce matin et que les investisseurs du monde entier on reprit confiance en la France ! Car tu as placé la barre très haut en homme de principes, à la fois gourmand, faillible et perfectible. Mauvaise foi ne saurait mentir.
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