Réponse de François Noland à un déchu de la République française :
Mon cher Albert*,
C'est avec émotion que je te réponds puisque te voici déchu de notre belle nationalité françoise. Bien sûr, tu devais imaginer qu'après ton petit voyage, à la place de passer ton bac, les choses allaient se corser. Tu m'expliques dans ta lettre tes mésaventures : comment tu t'es engagé en faveur de l'EI et comment tu en es revenu. Heureusement, tu n'as pas eu le temps d'y égorger des infidèles, je le crois volontiers. À la fin, ton coach personnel t'as expliqué que tu te battais « comme une gonzesse » mais que tu avais du cœur et que tu serais plus utile en France... Tu t'es même fait tabasser et torturer pendant trois jours consécutifs sans jamais renier ta nouvelle religion et pour finir tu as été exfiltré par quelques « amis », que tu évites de citer...
Pourtant, tu bénéficiais de naissance d'une double nationalité et tu te sentais favorisé mais la suite ne fut pas au rendez-vous. Dès ton retour du jihad, tu as présenté des diplômes qui ne t'appartenaient pas histoire de trouver un « bon job, bien payé ». Hélas, au fond de ta banlieue ripoux, tu l'avoues toi-même : « il m'était plus facile de faire de la boxe avec mes potes de la mosquée et de vendre des doses de shit à la sortie des écoles que de bosser ». Je te ferai remarquer simplement trois points qui me semblent cruciaux : les diplômes de faussaires qui inondent le marché dévalorisent grandement les efforts de l'éducation nationale pour vous insérer sur le marché du travail. Ensuite, le chômage n'est pas le fait unique des banlieues mais aussi celui des cités ouvrières, de tous les sans-diplômes, des femmes, des seniors, des malades, des infirmes et de tous les inadaptés. Enfin, ta fidélité à ceux que nous nommons ici des « barbares » m'attriste : la conquête brutale et la mort au bout sont-elles un projet viable ? Faut-il soumettre les populations par la religion et par la terreur ? Pose-toi donc ces questions qui pourraient figurer parmi les prochains sujets du bac philo, au cas ou tu serais tenté de le repasser. Pense aussi au grand poète Rimbaud qui renonça à ses rêves poétiques pour une vie pleine de périls : hélas, on connaît sa fin !
Alors, tu comprendras je l'espère qu'en donnant un signal fort à mon pays, ma volonté n'a rien de criminel : n'y a-t-il pas bien pire que de « déchoir de la nationalité française » ? Si je compare ce procédé démocratique avec les méthodes d'élimination des opposants en Russie, à la chaise-électrique aux USA, à la pendaison ou à la lapidation au Moyen-Orient , aux pelotons d'exécutions en Chine etc., nous demeurons profondément humains en France mais « chérir un ennemi en son sein », c'est s'empoisonner la vie ! Et que dire des kalachnikovs ainsi que des vieilles haines recuites contre les forces de l'ordre et contre les chrétiens, les Américains, les Israéliens, les Juifs etc. Et je m'étonne encore : comment les internationalistes et tous les gauchistes peuvent-ils s'offusquer qu'un jeune jihadiste soit « déchu de la nationalité française » : ne rejoint-il pas ainsi le « Genre Humain » attendu ? Entre nous, je me conçois moi-même comme un « mondialiste intergalactique », sans être un lézard conspirationniste.
Après, j'ai le souvenir des dizaines de morts au Bataclan : la vie des nôtres est-elle négociable ? Devons-nous cohabiter avec les terroristes ? Non, bien sûr... Alors, voici ma décision : mon cher Albert, je ne peux que maintenir le jugement te concernant, mais je te souhaite de retrouver la paix dans ton cœur (quelque soit le pays disposé à t'accueillir) et surtout de ne pas t'enferrer plus dans une guerre qui n'est pas la tienne.
Et je terminerai par cette citation de moi-même, hein hein... :« Quand la victoire nous donnera raison, vous mesurerez votre erreur ! »
F. Noland, dans le blogiblag du 29/02/2016
Mon cher Albert*,
C'est avec émotion que je te réponds puisque te voici déchu de notre belle nationalité françoise. Bien sûr, tu devais imaginer qu'après ton petit voyage, à la place de passer ton bac, les choses allaient se corser. Tu m'expliques dans ta lettre tes mésaventures : comment tu t'es engagé en faveur de l'EI et comment tu en es revenu. Heureusement, tu n'as pas eu le temps d'y égorger des infidèles, je le crois volontiers. À la fin, ton coach personnel t'as expliqué que tu te battais « comme une gonzesse » mais que tu avais du cœur et que tu serais plus utile en France... Tu t'es même fait tabasser et torturer pendant trois jours consécutifs sans jamais renier ta nouvelle religion et pour finir tu as été exfiltré par quelques « amis », que tu évites de citer...
Pourtant, tu bénéficiais de naissance d'une double nationalité et tu te sentais favorisé mais la suite ne fut pas au rendez-vous. Dès ton retour du jihad, tu as présenté des diplômes qui ne t'appartenaient pas histoire de trouver un « bon job, bien payé ». Hélas, au fond de ta banlieue ripoux, tu l'avoues toi-même : « il m'était plus facile de faire de la boxe avec mes potes de la mosquée et de vendre des doses de shit à la sortie des écoles que de bosser ». Je te ferai remarquer simplement trois points qui me semblent cruciaux : les diplômes de faussaires qui inondent le marché dévalorisent grandement les efforts de l'éducation nationale pour vous insérer sur le marché du travail. Ensuite, le chômage n'est pas le fait unique des banlieues mais aussi celui des cités ouvrières, de tous les sans-diplômes, des femmes, des seniors, des malades, des infirmes et de tous les inadaptés. Enfin, ta fidélité à ceux que nous nommons ici des « barbares » m'attriste : la conquête brutale et la mort au bout sont-elles un projet viable ? Faut-il soumettre les populations par la religion et par la terreur ? Pose-toi donc ces questions qui pourraient figurer parmi les prochains sujets du bac philo, au cas ou tu serais tenté de le repasser. Pense aussi au grand poète Rimbaud qui renonça à ses rêves poétiques pour une vie pleine de périls : hélas, on connaît sa fin !
Alors, tu comprendras je l'espère qu'en donnant un signal fort à mon pays, ma volonté n'a rien de criminel : n'y a-t-il pas bien pire que de « déchoir de la nationalité française » ? Si je compare ce procédé démocratique avec les méthodes d'élimination des opposants en Russie, à la chaise-électrique aux USA, à la pendaison ou à la lapidation au Moyen-Orient , aux pelotons d'exécutions en Chine etc., nous demeurons profondément humains en France mais « chérir un ennemi en son sein », c'est s'empoisonner la vie ! Et que dire des kalachnikovs ainsi que des vieilles haines recuites contre les forces de l'ordre et contre les chrétiens, les Américains, les Israéliens, les Juifs etc. Et je m'étonne encore : comment les internationalistes et tous les gauchistes peuvent-ils s'offusquer qu'un jeune jihadiste soit « déchu de la nationalité française » : ne rejoint-il pas ainsi le « Genre Humain » attendu ? Entre nous, je me conçois moi-même comme un « mondialiste intergalactique », sans être un lézard conspirationniste.
Après, j'ai le souvenir des dizaines de morts au Bataclan : la vie des nôtres est-elle négociable ? Devons-nous cohabiter avec les terroristes ? Non, bien sûr... Alors, voici ma décision : mon cher Albert, je ne peux que maintenir le jugement te concernant, mais je te souhaite de retrouver la paix dans ton cœur (quelque soit le pays disposé à t'accueillir) et surtout de ne pas t'enferrer plus dans une guerre qui n'est pas la tienne.
Et je terminerai par cette citation de moi-même, hein hein... :« Quand la victoire nous donnera raison, vous mesurerez votre erreur ! »
F. Noland, dans le blogiblag du 29/02/2016
* Albert est un nom d'emprunt