lundi 29 février 2016

« Et si on remplaçait le Bac par le jihâd » dans le blogiblag du 29/02/2016 (LJ ©2016).

Réponse de François Noland à un déchu de la République française :

Mon cher Albert*,


C'est avec émotion que je te réponds puisque te voici déchu de notre belle nationalité françoise. Bien sûr, tu devais imaginer qu'après ton petit voyage, à la place de passer ton bac, les choses allaient se corser. Tu m'expliques dans ta lettre tes mésaventures : comment tu t'es engagé en faveur de l'EI et comment tu en es revenu. Heureusement, tu n'as pas eu le temps d'y égorger des infidèles, je le crois volontiers. À la fin, ton coach personnel t'as expliqué que tu te battais « comme une gonzesse » mais que tu avais du cœur et que tu serais plus utile en France... Tu t'es même fait tabasser et torturer pendant trois jours consécutifs sans jamais renier ta nouvelle religion et pour finir tu as été exfiltré par quelques « amis », que tu évites de citer...

Pourtant, tu bénéficiais de naissance d'une double nationalité et tu te sentais favorisé mais la suite ne fut pas au rendez-vous. Dès ton retour du jihad, tu as présenté des diplômes qui ne t'appartenaient pas histoire de trouver un « bon job, bien payé ». Hélas, au fond de ta banlieue ripoux, tu l'avoues toi-même : « il m'était plus facile de faire de la boxe avec mes potes de la mosquée et de vendre des doses de shit à la sortie des écoles que de bosser ». Je te ferai remarquer simplement trois points qui me semblent cruciaux : les diplômes de faussaires qui inondent le marché dévalorisent grandement les efforts de l'éducation nationale pour vous insérer sur le marché du travail. Ensuite, le chômage n'est pas le fait unique des banlieues mais aussi celui des cités ouvrières, de tous les sans-diplômes, des femmes, des seniors, des malades, des infirmes et de tous les inadaptés. Enfin, ta fidélité à ceux que nous nommons ici des « barbares » m'attriste : la conquête brutale et la mort au bout sont-elles un projet viable ? Faut-il soumettre les populations par la religion et par la terreur ? Pose-toi donc ces questions qui pourraient figurer parmi les prochains sujets du bac philo, au cas ou tu serais tenté de le repasser. Pense aussi au grand poète Rimbaud qui renonça à ses rêves poétiques pour une vie pleine de périls : hélas, on connaît sa fin !

Alors, tu comprendras je l'espère qu'en donnant un signal fort à mon pays, ma volonté n'a rien de criminel : n'y a-t-il pas bien pire que de « déchoir de la nationalité française » ? Si je compare ce procédé démocratique avec les méthodes d'élimination des opposants en Russie, à la chaise-électrique aux USA, à la pendaison ou à la lapidation au Moyen-Orient , aux pelotons d'exécutions en Chine etc., nous demeurons profondément humains en France mais « chérir un ennemi en son sein », c'est s'empoisonner la vie ! Et que dire des kalachnikovs ainsi que des vieilles haines recuites contre les forces de l'ordre et contre les chrétiens, les Américains, les Israéliens, les Juifs etc. Et je m'étonne encore : comment les internationalistes et tous les gauchistes peuvent-ils s'offusquer qu'un jeune jihadiste soit « déchu de la nationalité française » : ne rejoint-il pas ainsi le « Genre Humain » attendu ? Entre nous, je me conçois moi-même comme un « mondialiste intergalactique », sans être un lézard conspirationniste.

Après, j'ai le souvenir des dizaines de morts au Bataclan : la vie des nôtres est-elle négociable ? Devons-nous cohabiter avec les terroristes ? Non, bien sûr... Alors, voici ma décision : mon cher Albert, je ne peux que maintenir le jugement te concernant, mais je te souhaite de retrouver la paix dans ton cœur (quelque soit le pays disposé à t'accueillir) et surtout de ne pas t'enferrer plus dans une guerre qui n'est pas la tienne.

Et je terminerai par cette citation de moi-même, hein hein... :« Quand la victoire nous donnera raison, vous mesurerez votre erreur ! »

F. Noland, dans le blogiblag du 29/02/2016

* Albert est un nom d'emprunt

jeudi 25 février 2016

« P'tit Quinquin, le retour » dans le blogiblag du 25/02/2016 (LJ ©2016).

Il nous revient sur Arte : « P'tit Quinquin », l'excellent french thriller du réalisateur Bruno Dumont. Alors :

Coupable ou... coupable ?

C'est vrai, je ne l'ai pas vue entièrement : on m'avait parlé d'une mini-série policière qui passait à la téloche... Le titre, c'est « P'tit Quinquin », comme dans la chanson. Le film est à moitié en ch'ti mais c'est un pochtron qui m'a conté l'histoire dans un troquet voisin ( Le ch'ti bourré, quel baragouin !). Après, je suis allé voir kêk bons' extraits sur Interneut, et j'ai même lu quelques critiques virulentes qui m'ont agacé la plume :

Eul lang'eud chés gins, eul queu eud'chés t'chiens, in n'peus pon z'impécher d'berloquer toudis !

Le keum qui marchait à la ch'ti m'avait briefé : 
_ C'est com' dans un païs où c'est qu'tout l'monde a la chtouille, mais on n'sait pas d'où c'est qu'ça vient ! Disait-il avec des chuintantes entre ses vieux chicots pourris.

Fort de ce vécu, je vais essayer de vous transmettre l'ambiance du film comme j'en ai le souvenir. Vous aviez frémi devant « Les Experts » et « Esprits criminels » ? Alors vous serez glacés d'effroi par « P'tit Quinquin ». D'abord, l'action se situe dans le Nord-Pas-de-Calais, et les acteurs « amateurs » ont des tronches comme arrachées à la terre, blanches comme des endives ou noires comme des radis, souvent cabossées. Là, pas de calés, tout juste un peu demeurés. Après, ils parlent « ch'ti » et vous risquez de ne rien piger aux dialogues. Ah, quelle matière humaine, du congénital issu du fin fond de la campagne, du lourd je vous dis, mais attention, aucune vie n'est inférieure, quand on sait... Déjà, le ch'ti, plus qu'un patois du Nord, c'est un langage du corps et de l'émotion, plein d'expressions personnelles merveilleuses du genre :

I vaut miu péter in société qué d’mourir tout seu !

Ça, c'est bien senti. Le cinéaste Bruno Dumont le savais qui n'a embauché que des gens du cru. Moi, si j'avais fait l'acteur dans ce film, je n'aurais pas dépareillé, mais j'aurais détesté qu'on trouve à rire de mon apparition, même si le comique de situation y est recherché. Alors, si qu'en plus vous 'm dites « C'est quoi c't' histoire ? On comprends rin... C'est que du Ch'ti ou quoi ?... Mais ar-ti-cule ! », ben, je rente chez moué. Sûr, le casting va en prendre un coup.

Les héros ? C'est des enfants. Tous les z'autes, c'est des glands. Commençons par l'patron de la gendarmerie, le commandant Van der Weyden (encore un nom d'là-bas à coucher dehors). Il mène l'enquête avec son fidèle adjoint Carpentier. Avec lui, tout va très lentement : le temps de réfléchir et voilà un deuxième mort, et bientôt une troisième morte. Sûr, le commandant a pris un coup sur le carafon, mais il y a longtemps déjà. Il a les yeux qui s'ouvrent en grand avec des tics partout, des mouvements spasmodiques, la moustache qui rebiffe, les sourcils interrogateurs, un certain temps de latence pour enregistrer sur le « disque dur », les mots qui peinent à sortir comme si qu'on lui avait soufflé la réponse dans l'oreillette (ce qui est fort probable...), des moues évasives avec le doute qui s'installe, du style : « Ai-je bien compris ? ». Il frise l'AVC, voire le locked-in syndrome, Le ch'ti pépère. On craint pour sa santé !

Oui, mais tout le monde n'est pas un foudre de guerre, un p'tit génie avec un QI de 160 et des brouettes, un « Profiler » à la « mords-moi le nœud » qu'à déjà fermé l'enquête avant que de l'ouvrir. Non, place au populaire ! Là, on ne travaille pas dans le technique mais dans l'humain. Tout le monde est du Boulonnais, voire déboulonné, avec des cases en moins, quoi ! Et surtout, l'ennemi héréditaire est partout : « L'Diable in perchonne » danse sur les côtes d'Angleterre par beau temps. Les angliches qui traversent la manche sont eux aussi à moitié chtarbés, aussi cons que des hooligans. Et puis débarquent un p'tit noir et un petit arabe en éclaireurs, mais faut qu'ils détalent vite fait dans les rues.

Car le voilà qui s'radine, comme un gros chicon qui joue les caïds, le Quinquin. C'est lui le héros ! Tout d'suite, y fait la course poursuite derrière les pauv' gamins terrorisés. À le voir de près, P'tit Quinquin porte quelques défauts de son pays : le bec de travers, l'esprit obtus et les cheveux blonds très courts, et puis raciste par nature plus que par nécessité. Faut dire en sa faveur qu'il est né là, face à l'envahisseur. Et puis, c'est pas d'sa faute si « on est au cœur du mal ». Même que l'ange de la mort ne l'a pas choisi, parce que Quinquin a gardé la fraîcheur des enfants... 
 
Alors commence l'enquête, entre cérémonies officielles, majorettes et vins d'honneur. Mais attention, un 14 juillet, c'est sacré ! Ici, on a pas le sens de l'urgence, seulement des convenances. C'est pas comme l'aut' con d'inspecteur dans la série des « Experts » qui vous balance : « Si vous voulez, je reviens avec un mandat de perquisition dans 20 minutes ». Non mais, tu veux une torgnole, pas dans le Boulonnais !
_ Bon, on a pas qu' ça à faire, Carpentier, on verra demain...

Et puis, faut ouvrir la route avec le gyrophare pour le défilé des majorettes.

Vous avez déjà joué au Cluedo ? Qui donc a tué le docteur Lenoir ? Nous voici comme interpellés par cette affaire. On mène l'enquête en même temps que la gendarmerie, on la précède, et à la fin on court devant, mais avec tous nos préjugés. Le commandant, lui, prend son temps : y va au pas du cheval, y r'garde les femmes de prés... « Belle plante », qu'il aime à faire remarquer ! Mais il n'a pas le vice pour tirer des aveux : pas de salle d'interrogatoire, pas de vitres sans tain. Il vous interroge devant votre porte, comme ça, familièrement :

_ Hein ? Je vous rappelle : gendarmerie... Ça fait déjà 4 fois que j'essaie de vous interroger... Ça sent la garde à vue !
 
Alors on file doux car ici chacun porte sa culpabilité comme une croix, à moins qu'il ne s'agisse du poids des remords ? L'arrière-pays s'est imprimé sur les visages et sur les esprits : on sent bien que ça c'est mal passé, pendant des siècles à lutter pied à pied contre les éléments dans l'isolement, la jalousie, la concupiscence, l'endogamie comme chez les Inuits du cercle arctique et la consanguinité inévitable.
Les deux premières découvertes par la gendarmerie sont macabres : madame Lebleu puis un homme du coin sont morts non pas de la maladie de Creutzfeldt-jakob, mais « dévorés » par des vaches-folles, ou du moins démembrés dans le ventre de deux vaches crevées au milieu d'un bunker. Ces paysans avaient-ils détourné la nature en gavant les vaches de farines animales ou plus simplement étaient-ils amants ? Dans l'Islam, cette dernière infraction à la religion serait passible de la peine de mort par lapidation.

Après, quand Monsieur Bhiri se noie dans sa fosse à purin, on se dit qu'il a peut-être déversé du lisier dans la nature et qu'il est puni par où il a péché. Mais on découvre qu'il menait une relation adultérine, et que probablement le tueur en série continue de sévir. Le problème va s'épaississant encore avec une autre mort : la femme adultère est découverte à marée basse, accrochée comme une grosse moule blanche à un rocher, avec un filet de pêche autour de la poitrine et la culotte baissée. Van der Weyden pose un genou à terre pour une petite prière près du cadavre. C'est pas l'heure de se trouver du génie, comme dans les laboratoires de la police scientifique. 

C'est à ce moment précis que tous les villageois prennent une gueule de coupable : peut-être que le criminel est le père de Quinquin, ce paysan longiligne aux joues sombres et au regard triste, droit comme un piquet, un taiseux qui soigne ses magnifiques chevaux blancs pour le prochain concours. Ou alors ce motard qui passe sur la route avec son casque noir intégral ? Et puis là, dans la cour de la ferme, apparaît l'oncle de Quinquin, désarticulé comme une pauv' marionnette. Le commandant essaiera à plusieurs reprises de le questionner. Mais comment interroger un handicapé, muet et grimaçant ? Dans les séries américaines, il serait un pervers psychopathe, un fou dangereux hautement organisé, un de ces prédateurs implacables que l'on doit pousser jusqu'à ses derniers retranchements pour le faire avouer. Mais quand un idiot fait des nœuds avec ses jambes, comment faire pour qu'il avoue son crime ? Il a pas l'air si bête, des fois... comme dans un rôle de composition. Cache-t-il sont jeu ?

L'affaire est grave et l'enquête traîne en longueur : il nous faut découvrir un authentique coupable, celui qui se dissimule forcément dans le lot. Et ce jeune noir qui a pété les plombs et qui ne jure plus que par « Allah Akbar ! » , travaillé par ses hormones, déboussolé par la religion, humilié par la belle Aurélie, ce jeune médite peut-être une vengeance ? Un jour, il pointe sa carabine par la fenêtre et tire à tout-va. Quand Van der Weyden arrive, il a comme un mauvais pressentiment : après un « roulé-poulet » incroyable et un « vol-au-vent » plein de grâce pour éviter de se faire plomber le pétrus, il se précipite pour le sauver. Sauf que le gamin s'est déjà tiré une balle dans la tête.

Et puis la jeune femme qui avait pris son cœur reste accablée : 
_ Tu comprends... Il m'a dit que j'étais formidable ! », lâche-t-elle sur son smartphone. 

Et moi j'étais fort minable... On retrouvera le lendemain la gamine bouffée par les cochons. Mais là, c'est trop. Le commandant Van der Weyden n'en fini plus de se perdre en conjectures, ou alors il ne pense à rien et touche à la spiritualité ! On pourrait y voir comme une malédiction et un aveu d'impuissance.
_ C'est « L'Diable in perchonne » !

Aux grandes religions correspondent des grandes responsabilités : si le gamin s'était tourné vers la religion chrétienne et qu'il eût imploré « Jésus », un dieu plein de mansuétude en ces temps troublés, ne serait-il pas encore de ce monde ? Pardon, moi aussi je m'égare. En attendant, l'assassin court toujours. On le cherche, et c'est peut-être l'oncle de Quinquin, celui qui s'entortille les pinceaux en courant dans les champs pendant la nuit. Le plus innocent est-il le plus coupable ? À la fin de l'enquête, il ne reste plus qu'à le désigner à la vindicte populaire, lui ou quelqu'un des siens.
_ Tu n'vas pas lui mettre les menottes, Carpentier...

Après, je ne vous dis pas tout car il ne faut pas tuer le suspens. Finalement, comme dans le jeu du Cluedo, il vous faudra répondre à cette question lancinante : mais qui a tué madame Lebleu, mais aussi Monsieur Bhiri, Aurélie Terrier et tous les autres ?

Dans « Les Cinq Dernières Minutes », l'inspecteur Bourrel s'écriait :

_ « Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! ».

Alors là : « Stop ! ». On arrête tout car sur mes indications vous risquez de faire fausse route... Van der Weyden pense que c'est " L'Bet'Humaine " ! Tant d'erreurs judiciaires ont commencé par des préjugés, mais p'tète ben que la Bête du Gévaudan court toujours ?

Voici donc une fable moderne, ou je me trompe. Mais j'ai une certitude : « Mieux vaut un p'tit quinquin qu'un grand n'importe quoi ! ».

Synopsis du film :

Avec sa gueule cabossée, son vélo tout-terrain et ses fidèles lieutenants Jordan (le grand maigre) et Kévin (le petit gros), Quinquin fait les quatre cents coups dans son village du littoral boulonnais. Toujours prêt à la bagarre ou au lancer de pétard bien ajusté, il ne baisse la garde que face à Ève, son grand amour, fille des fermiers d'à côté et trompettiste dans la fanfare du village. Par un venteux matin d'été, l'arrivée d'un hélicoptère met la petite bande en émoi : une vache morte a été retrouvée à l'intérieur de l'un des bunkers qui jalonnent la côte et le commandant de gendarmerie Van der Weyden, flanqué de son adjoint Carpentier, a demandé l'évacuation de la victime. Mais le pire est à venir : on trouve dans le ventre de l'animal le corps démembré et sans tête d'une femme. Quelle est la "bête humaine" – selon le lieutenant Carpentier, qui a des lettres – à l'origine de ce carnage ?


Réalisateur : Bruno Dumont
Acteurs : Alane Delhaye (Quinquin), Lucy Caron (Ève Terrier), Bernard Pruvost (le commandant Van der Weyden)
Producteurs : 3B PRODUCTIONS, ARTE France

La chanson :

Dors min p'tit Quiquin, min p'tit pouchin, min gros rogin
Te m'feras du chagrin, si te'n'dors point ch'qu'à d'main


[Couplet] :

Ni les marionnettes, ni le pain d’épice,
N’ont produit d’effet ; mais le martinet
A vite calmé le petit Narcisse,
Qui craignait de voir arriver le baudet
Il a dit sa berceuse,
Sa mère l’a mis dans son berceau
A repris son coussin, et répété vingt fois le refrain

[Refrain] :

Dors mon p'tit Quiquin, mon p'tit poussin, mon gros raisin
Tu me feras du chagrin, si tu ne dors point jusqu'à demain


dimanche 21 février 2016

« 10 bonnes raisons de bouter les Britanniques hors de l'UE » dans le blogiblag du 21/02/2016 (LJ ©2016).


Boris Johnson, le frère de lait de Donald Trump, a annoncé ce dimanche qu'il ferait campagne pour une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin 2016.

En France, Luc Chatel*, le nouveau président du Conseil national du parti « Les Républicains » a déclaré le 14 février 2016 : « Les Républicains doivent être le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs » .


1) Contre le «french bashing*» quotidien, contre la «waterloo-isation» de la France par une poignée de magnats britanniques, contre leurs tabloïds méprisants, contre la City de Cameron et de Boris Johnson (le maire de Londres qui appelle les riches Français à s'expatrier), Paris doit montrer ses muscles et réaffirmer sa suprématie.

2) L’Écosse doit reprendre sa liberté et rejoindre d'urgence l'UE de plein droit, en adoptant l'euro comme monnaie unique. Seule l'Europe pourra ainsi la protéger contre l’hégémonisme américano-britannique. Surtout, le combat a  commencé contre la destruction de la planète et la " fuite en avant " technologique sur une Terre aseptisée.

3) Mais pour qui travaillent les Britanniques ? Pour les Américains. À force soit-disant de vouloir « le meilleur des deux mondes », ils finissent par un sabotage systématique de toutes les initiatives de l'UE. Leur vision antique et figée est celle du Commonwealth, du colonialisme et de la City, quand ils veulent imposer leur « protectorat » financier à une Europe obèse qu'ils affaiblissent par tous les moyens. Comme disait le général de Gaulle, les Britanniques sont « le cheval de Troie des États-Unis ». En négociant un "statut spécial" pour le Royaume-Uni, Lord Cameron bloque toute initiative en UE. La prochaine concession sera de nous imposer le traité de libre-échange transatlantique avec les États-Unis (le Tafta), c'est à dire l'hégémonisme industriel américain, sont droit, l'indépendance de ses multinationales et les pleins pouvoirs pour Wall Street.
Le journal Libération précise : « C’est Londres qui a tué à petit feu, avec des relais très efficaces au sein de la Commission, toute politique industrielle en Europe ».

4) Politique, défense et budget communs sont ensemble impossibles sous leur coupe, quand les Britanniques s'extraient de tout devoir vis à vis de l'UE. Leur refus de la monnaie européenne est symptomatique de leur double-jeu contre le sacrifice muet des autres nations dont la France. Que ces messieurs fassent donc un pacte commercial de libre-échange avec l'Amérique et qu'ils aillent se faire ubériser.

5) Mais pourquoi les Britanniques font-ils semblant de croire qu'ils n'ont rien à perdre en quittant l'UE, avec laquelle il font 90 % de leurs échanges commerciaux ? Il ne s'agit pas simplement de quelques millions d'Euros trop perçus par l'Europe mais de leur PIB qui se compte en milliers de milliards de dollars : que représentent pour eux 1 % de PIB ? 2,5 milliards de dollars à perdre et un demi-point de croissance. 
La City est la place de toutes les spéculations, des bulles financières et du blanchiment d'argent sale en provenance d'Europe continentale vers leurs paradis fiscaux, soit des milliers de milliards ! Elle fait la part belle aux industries sales de la mondialisation, aux Américains et à la Chine des " petites mains ".

6) Les Britanniques contournent toutes les lois sociales en dissimulant 1 million de travailleurs clandestins et ils exigent de continuer à profiter d'un « statut » à part pour organiser leur esclavage. Pour les concurrencer, l'Allemagne vient de faire entrer à son tour 1 million de travailleurs exilés en sabotant l'Europe sociale et les efforts humains de la France, qui peu à peu se voit obligée de s'aligner sur ces trafiquants de main d’œuvre bon marché. « Si l’UE n’a aucune dimension sociale et fiscale, c’est parce que Londres s’y est toujours opposé » suivant Libération.

7) Les Britanniques imposent la langue anglaise dans toutes les transactions, contre le cours de l'histoire et contre la France. Il faut remettre la City et ses élites affairistes et mondialistes qui lisent « The Economist » et le « Financial Times » à leur place. Mais « beaucoup d’entreprises internationales ont leur siège en Grande-Bretagne. Cela leur garantit l’accès au Marché unique, ce qui ne sera plus le cas s’il y a Brexit. De même, la City est la place financière de l’euro en raison de son expertise, bien qu’elle ne soit pas dans la zone euro. La Banque centrale européenne a essayé de rapatrier une partie de cette activité sur le continent, mais la Cour de justice européenne s’y est opposée au motif que Londres était dans l’Union », toujours suivant Libération.

8) Les britanniques imposent ainsi à la France depuis la défaite de Napoléon un « Waterloo » quotidien et artificiel pour minimiser son poids et la déclasser. En les éjectant de l'UE, la France doit retrouver le niveau réel d'un pays majeur d'avant la réunification des deux Allemagnes, ainsi que son influence politique et financière. Elle doit conserver contre ces manipulateurs son niveau de protection sociale. Elle ne doit pas transiger sur la diminution du temps de travail et la redistribution de l'activité vers les chômeurs. Son savoir-vivre et sa douceur de vivre comme une grande Suisse sont incompatibles avec le mépris des marchés : l'Europe ne doit plus s'aligner sur l'Angleterre, l'Amérique, l'Asie de la mondialisation car leurs procédés sont méprisants et antisociaux. Surtout, la Grande-Bretagne donne le pire des exemples aux pays du Nord de l'Europe, comme la Russie aux pays de l'Est.

9) Hélas, le parti LR en France s'affiche maintenant favorable aux OGM, au gaz de schiste, aux biotechnologies dangereuses, aux nanotechnologies, à l'exploitation du pétrole jusqu'aux cercles polaires et au fond des océans-poubelles, au bétonnage systématique, à la surexploitation des mers et des forêts, contre toute forme d'écologie, pour les lobbys américains du tabac et des armes en plus de la financiarisation forcenée des forces de travail au service des actionnaires et des fonds de pension. Ce parti républicain, conçu par Nicolas Sarkozy sur le modèle républicain américain, est un danger public : il faut vite le relayer au second plan en France et en Europe, à l'égal du parti des "Le Pen", pour promouvoir à sa place une écologie salvatrice. L’Écosse-Verte elle a toute sa place aux côtés d'une France-Verte et d'une Allemagne-Verte, en UE. Mais attention que Hollande ne nous engage pas dans la mauvaise direction en nous alignant à son tour sur les Américains.

10) Les Britanniques eux doivent être poussés à s'asseoir à une CEE élargie au Commonwealth, aux côtés de l'Ukraine, de la Turquie etc. et sans aucun pouvoir décisionnel sur l'UE de base. C'est là qu'ils nous rendrons le plus de services. Ils ne pourront ainsi faire chuter qu'eux-mêmes, d'autant que le Portugal a pris leur place dans le cœur des Français et que l'Italie de Matteo Renzi nous fait de l'œil.

*Luc Chatel, est un homme politique français, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative du 14 novembre 2010 au 10 mai 2012. Il a dit :

« Nous devons être le parti du réel... Regarder la réalité en face... C'est ce qui nous différencie... Une véritable fracture avec la Gauche, avec les socialistes... Où est le grand dessin de l'Europe aujourd'hui... Mes chers amis, je crois que la place, elle est à prendre... Nicolas Sarkozy a montré que la France pouvait parler fortement en Europe... Et nous pourrons devenir le parti du réveil dede la France... Les R doivent être le parti du principe d'innovation plutôt que du parti de précaution... Le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs... J'ai cette intime conviction... C'est parce que nous aurons fait le bon constat du monde dans lequel nous vivons que nous pourrons apporter les bonnes solutions. » 

* Le « French bashing » désigne aussi bien le dénigrement de la France à l'étranger que l'auto-dénigrement français en lien avec un certain déclinisme.

mardi 16 février 2016

« On a trouvé des traces de remaniement ministériel dans la cuisine de François Noland* » dans le blogiblag du 12/02/2016 (LJ ©2016).

Mes chers concitoyens, je suis très heureux et très fier de vous présenter mon nouveau gouvernement. Après « Le Meilleur pâtissier » et « Top Chef », celui-ci aura un petit goût de reviens-y ! Et quel est le secret de ma cuisine ? Hein hein... C'est simple, j'élargis mon gouvernement aux « seconds couteaux » puisque mes petits énarques en embuscade prennent le pouvoir sur leurs aînés et j'allonge la sauce en siphonnant les Verts-pâles de EELV.

C'est aussi à l'occasion de ce remamiment... renamiment mimistériel que je veux blinder mon gouvernement... Je rétablis la parité mâle-femelle et pour retrouver la bonne humeur au conseil des Sinistres, je dégage Fabius ( dit le « poisson froid ») et je recadre Ségolène. J'ai rappelé aussi mon Ayrault germanophone à la direction des Affaires étrangères, ce qui comblera Angela Merkel et calmera Manu, mon taureau de combat. Emmanuelle Cosse, ma nouvelle ministre du logement aura intérêt à se tenir tranquille : je l'ai avertie d'office !

Plus de femmes, n 'est-ce pas donc ? Hein hein... Avouez cependant qu'après avoir célébré toutes ces années l'union libre et le mariage pour tous (parce que tous les goûts sont dans la nature, non ?), c'est un comble de devoir s'imposer des quotas de ceci et de cela... La femme est l'égal de l'homme, alors pourquoi chercher encore à l'avantager ? Les seules qualités féminines ne sont-elles pas suffisantes pour s'imposer ? Nonobstant, j'ai concédé dernièrement et suite à une pétition d'importance un permis de tuer en « post-légitime défense » à de pauvres femmes maltraitées, créant ainsi un précédant moral à défaut d'une jurisprudence satisfaisante. Bientôt, des fillettes n'hésiteront plus à vous planter un couteau entre les côtes comme pas plus tard qu'hier au lycée Hôtelier Belliard ou à vous tirer dans le dos : que ces salauds se le disent ! Bien sûr, toutes les femmes n'ont pas un fusil de chasse armé à retourner contre leurs tortionnaires ou une kalach sous le manteau... Bon, il faut prévoir quelques abus.

Depuis la révolution de mai 68, bien que ses effets bénéfiques soient contestés par certains (NDLR : Sarkozy), notre société a encouragé l'homosexualité, l'androgynie et la mâlitude qui font exploser tous les carcans en inversant la proposition sexuelle ! Et bien, qu'observe-t-on aujourd'hui même ? Malgré la vague de répression plus que légitime organisée après les derniers attentats, un journal comme « Libé » peut célébrer la sodomie et la zoophilie en pleine page, photos coquines et dessins artistiques à l'appui, sans que la société s'émeuve le moins du monde (au grand dam de quelques chroniqueurs retardés) : c'est dire le degré de liberté atteint sous mon gouvernement ! Oui, tout vaut mieux que Dach-qui-tâche : baisez, vous ne savez pas qui vous baisera, vive la mise à l'index droit et sus aux curés ! Que notre belle jeunesse en prenne de la graine, mais je sais qu'ils n'ont pas besoin de nous pour faire leur éducation sur internet. La censure ? C'est dépassé.

Malgré tout, pour complaire à mes juges et arbitres je dois sacrifier à la bien-disance en rétablissant ce à quoi je m'étais engagé en début de mandat : l'équilibre vertueux pour que tous et toutes soient représentés au mieux. Ainsi, les énarques - contre les normaliens - seront magnifiquement représentés en la personne d'Audrey Azoulay. Si avec Fleur Pellerin nous avons réécrit « Le Français pour les nuls, sans accents et sans traits-d'union », nous devons passer maintenant à la vitesse supérieure en imposant « le franglish pour tous, en langue natale et internationale » !

Pour la COP21, Fabius devra renoncer à sa présidence... Nicolas, si tu m'entends après m'avoir claqué la porte au nez... À propos de Notre-Dame-des-Glandes*, la commune que Valls attend de raser définitivement comme une grosse paire de roubignoles dans un film X, je veux tempérer mes propos : l'aéroport fera l'objet d'un référendum local ! Voilà, je ne suis pas si inflexible et psychorigide que tu m'accuses Nicolas, quoique... hein hein... Il reviendra aux élus locaux et aux natifs de Loire-Atlantique de légitimer leur projet contre les conspirateurs zadistes, mais nous savons tout l'intérêt de notre projet pour les Landais déshérités et la Bretagne profonde.

Après, je l'avoue, on échappe pas si facilement à ses fantasmes et la jeune Barbara Pompolit* affiche déjà des prédispositions prometteuses sous ma houlette : elle m'a dit « OUI » pour le décolleté pigeonnant et les bas et je verrai si ça plisse à la cheville au prochain Conseil... Ségolène déjà fait la gueule... Autrement, j'ai convaincu quelques nazes d'Europe Écologie Les Verts (EELV) pour venir tâter de mon « .gouv » et de ma biodiversité  non sans les avoir avertis de toute tentative de rébellion. Vous voyez, j'accueille toutes les bonnes volontés dans mon gouvernement !

Voilà, voilà... C'est terminé... Une question ? Si je me rase les parties ? Oui, ça fait djeune, mais pas la poitrine car je me réserve pour les prochaines élections : le changement, c'est pour 2017 ! Et quoi d'autre... Si je baise ? Affirmatif. Des nymphos ? No comment...

* François Hollande, Sarkozy, Barbara Pompili, Notre-Dame-des-Landes

samedi 13 février 2016

« Taste of Paris, la gastronomie de supermarché ! » dans le blogiblag du 13/02/2016 (LJ ©2016).

Vous imaginez une cuisine fine et généreuse, « gastronomique » en somme ? Vous faîtes erreur... Les plats sont chiches, rachitiques, voire anorexiques : la mini-portion se réduit à une bouchée de quelque chose à peine identifiable si ce n'est la dénomination alambiquée, une raviole peut-être, une sauce indigente, une écume de bière et une cuillère à café de céréales tristes par-dessous... Mais vous aurez le sourire du chef et une cuillère en plastique en prime ! Ne cherchez pas non plus le bon gras pour huiler le trognon de pain, ou alors on vous rajoute une cuillère à café de « jus gras » sur votre tapioca : hélas, le poivre sera plus présent que les trois pointes de truffe (en fait ce n'est rien que du poivre moulu)... Voyons, la truffe ne méritait même pas d'être mentionnée dans cette préparation industrielle de supermarché (Une rognure de truffe pour imprégner un sac de 10 kg de tapioca) et à 8 euros les trois cuillères à soupe de perles japonaises au grain de poivre concassé, quelle arnaque ! Et je suis poli... Pour le pain ? Inutile de le chercher bien sûr, parce que cette « gastronomie » de façade interdit de saucer. Et le couteau ? Il n'y a rien a découper, c'est tout simplement impossible vu les quantités.

Non, n'espérez pas vous rassasier avec deux ou trois mini-portions, et ne cherchez surtout pas le « plat principal ». Les chefs se sont concertés pour proposer de l'inconsistant, de sorte qu'ils ne se font pas concurrence. Pour vous rassasier ? Demandez le « pass open duo » à 300 euros (200 crédits), mais si vous devez faire 20 minutes de queue en moyenne, n'espérez pas manger plus de 8 mini-portions en deux heures de temps (soit pour 120 euros environ, boisson comprise ) et ne vous attendez pas non plus à vous faire rembourser la différence.

Surtout, n'essayez pas de gratter un petit supplément de quelque chose : au mieux, l'espuma par dessus le « quelque chose » vous remplira de bulles d'air aromatisées ! « Voilà monsieur... » dit-on pour vous faire débarrasser le plancher, quand on vous dit quelque chose d'aimable dans cette urgence « gastronomique ». Oui, nos chefs sont formidables, mais le procédé est contestable...

Et comment prétendre « gastronomique » une misérable noix de saint-Jacques (probablement décongelée la veille sur place) et « poêlée minute » par un petit gars sur une plaque électrique : c'est charmant mais à ce prix, la facilité frôle l'abus de confiance. Et même si le grand chef balance sa sauce par-dessus, ça reste de l'assemblage facile, du bon « foutage de gueule ». Au mieux aurez vous un petit bout de blanc de poulet laqué ou de la joue de bœuf confite, au pire quelques petits dés de calamar, un œuf ou un ravioli... Mais bon, à 8 euros madame, c'est le dixième du prix : une mini-portion doit donc représenter le dixième d'une vraie portion et avec 25 grammes de matière première, vous voici largement servie !

Bof, en France je mange mieux à la cantine. Bien sûr, je comprends que ce concept imbécile « fonctionne » depuis onze ans déjà à Londres et maintenant dans 23 villes dont Amsterdam, Rome, Dublin, Moscou, Helsinki, Dubaï, Sydney, Le Cap, Toronto etc. Par contre ici, chaque Français ou Française un peu réveillé est un grand chef qui s'ignore : nous passons très tôt à l'école du bon goût ! Non, je ne suis pas un râleur compulsionnel : déjà, c'est formidable d'avoir exporté depuis Londres une fête de la gastronomie, un peu comme la fête de la musique exportée depuis Paris, mais la musique elle est offerte gratuitement dans les rues parisiennes tandis que là, posé derrière une pauvre table ronde de bistro en alu, j'observe la déception se peindre sur tous les visages : c'est pas bon, c'est bizarre, c'est que ça, c'est trop peu etc. Et de rire !

J'ai même testé pour vous le « bœuf Ozaki » : et bien, ce bœuf ne vaut pas mieux qu'un bon rosbeef du dimanche, avec la dent d'ail plantée au milieu. Peut-être que dans ma mini-portion de paleron « confit 7 à 12 heures, avec amour » ai-je trouvé un peu plus de « matière gastronomique », le souvenir du plat de côte et de la noix de gîte mijotés de longues heures comme le veut la tradition française : enfant, j'allais chercher avec une louche au fond de la cocotte ce pur délice et sa sauce encore huileuse sans savoir que ces « bas morceaux » longuement cuisinés pour les attendrir n'étaient que « le plat du pauvre ». Et comment ma mère aurait-elle pu payer au boucher de l'entrecôte, du filet ou de la bavette pour sa famille nombreuse ? Le ragoût, le pot-au-feu, le bourguignon et la daube étaient infiniment plus goûteux et nourrissants avec le bout de pain pour pousser, de la vraie cuisine française traditionnelle quoi ! Aujourd'hui, ces chefs là vous servent un paleron confit soit-disant « gastronomique » mais en mini-portion et à prix d'or...

Le « Figaro Magazine » vous assure pourtant que pendant quatre jours, sous la verrière du Grand Palais, ce sera un véritable voyage gustatif ! Faut-il être ignorant de la tradition française, même revisitée à la mode japonaise ? Sauf qu'en sortant de « Taste of Paris » deux heures après (soit 4 mini-portions plus tard), vous avez de plus en plus faim et c'est bien normal : ces requins vous ont laissé la portion congrue.

Non, si vous croyez encore découvrir la « gastronomie française » à « Taste of Paris », ce sera seulement par opposition à la « misère » qu'on vous sert quotidiennement partout ailleurs dans les restos, ou alors êtes-vous un si piètre cuisinier ? Pour sûr, les chefs ne manqueront pas de matière première pendant quatre jours consécutifs car même si leurs stocks sont rachitiques, ils suffiront bien pour sustenter pauvrement 30 000 visiteurs : quelques dizaines de litres de sauce légère passée au syphon (ainsi fon-fon-fon, les petites marionnettes...) par un quelconque commis contenteront des milliers de gogos ! Derrière les comptoirs, quelques vieux briscards et autres seconds vous tiennent la dragée haute, commerce oblige, mais le plus souvent une brigade de jeunes commis des écoles s'y applique à touiller la tambouille dans une casserole pleine à rebord et à composer les portions minimalistes. Qu'ils sont loin les repas des rois de France et la gastronomie de Brillat-Savarin ou d'Alexandre Dumas.

Bien sûr, la bonne humeur est de rigueur chez les gamins car à ce prix là, pour 2 minutes de préparation par mini-portion, il faut rester professionnel. Après, il faut 30 secondes encore pour finaliser le service, comme devant un bon food truck ! Et je calcule : 145 000 plats servis pendant ce « festival » au prix moyen de 13 euros (le prix du ticket d'entrée compris), cela fait 1 885 000 euros divisés par 18 chefs, soit plus de 100 000 euros de chiffre d'affaire pour chacun sans compter les à-côtés, la publicité et les produits dérivés : oui, c'est un résultat remarquable pour cette espèce de « foudtruckonomie » de bazar, si décevante et servie au lance-pierre pendant 3 jours et demi, une dînette « à l'anglaise » rapportée de Londres mais qui n'a rien de cheap si ce ne sont les portions... La farce est aux farceurs ! Et je comprends maintenant le petit sourire énigmatique de nos 18 « grandes toques » : eux-mêmes doivent être consternés par autant de crédulité.

Moi, j'aurais infiniment préféré qu'une rombière me dise à l'entrée : désolé, nous sommes en rupture de stock parce que « le chef a été trop généreux » et « les plats étaient trop copieux » : « à ce rythme là, il va couler la maison ! ». Au moins, quelques uns se seraient régalé ! Mais non, aucun risque je vous l'assure... Je suis donc rentré chez moi et je me suis découvert (par différence) être un vrai « parisien gastronome » en associant dans un bol en verre une bonne salade de mâche et roquette assaisonnée d'huile d'olive et de vinaigre balsamique (2 mn) et une belle tranche de fromage bleu crémeux genre Saint Agur pardessus au moment de servir (15 s), plus une demi-baguette traditionnelle et croustillante, pour pousser et prolonger le plaisir dans la bouche.

Allez, je vais vous faire économiser cinquante euros au minimum, avec la boisson comprise (les pass « découverte » à 40 euros pour 2 mini-portions et un verre de vin affichent « complet » depuis plus d'un mois) : composez vous d'urgence un petit dîner fin à la maison et évitez une file d'attente incroyable en faisant l'impasse sur « Taste of Paris », parce que ces rapiats ne méritent pas le détour. 

Au café du commerce mon voisin me dit sans illusions :
- les jeunes ne sont plus contestataires : ils avalent tout !
S'il savait seulement le contenu de mon article...

Oui, nos chefs* sont formidables, mais oublions ces petits en-cas prétentieux. Il y a mieux à faire pour la Saint-Valentin.

*Sous la verrière du Grand Palais, la gastronomie française s’affiche en pleine lumière. Au casting des cuisiniers multi étoilés : Alain Ducasse et Romain Meder (Alain Ducasse au Plaza Athénée) Guy Savoy (Guy Savoy),Thierry Marx (Mandarin Oriental), Frédéric Anton (le Pré Catelan) ; la jeune génération prête à prendre la relève : Stéphanie Le Quellec (La Scène - Prince de Galles), Pierre Sang Boyer (Pierre Sang on Gambey), Julien Dumas (chef exécutif du Lucas Carton), Juan Arbelaez (Plantxa), Thibault Sombardier (Antoine) ; des Japonais disciples de la cuisine française : Kei Kobayashi (Kei), Riuji Teshima (Pages) ; des talents à suivre de très près comme Rafael Gomes (chef exécutif de Mauro Colagreco à Grand Coeur) et Nicolas Beaumann (Maison Rostang) ; la cuisine d’auteur de Sébastien Gravé (Pottoka) et Hervé Rodriguez (MaSa) ou encore le chef pâtissier Yann Couvreur.

dimanche 7 février 2016

« Pourquoi les caucus de Donald Trump énormément ! » dans le blogiblag du 07/02/16 (LJ ©2016).

Les Américains deviennent-ils chaque jour un peu plus stupides ? Mais par quel lavage de cerveau ? Car voici venir le temps des caucus et la politique américaine prend un sale goût, comme si l'eau putride était devenue d'un coup partout buvable, un élixir à New York comme à Paris :

- « Regardez, moi aussi j'en bois ! » font ces politiciens pervertis à la solde des lobbies.

Ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature ? La campagne électorale là-bas bat son plein qui n'a rien de campagnard. Mais comment peut-on perdre le goût du « bon » en quelques générations (encore faut-il l'avoir jamais eu) et d'où vient cette odeur de pourriture politique ? A-t-on branché tous les réseaux américains d'approvisionnement d'eau sur les rivières et les égouts, comme à Flint dans le Michigan ? Quelque chose de délétère s'échappe qui risque fort de venir nous contaminer en Europe comme tout ce qui vient des États-Unis, et pas seulement le gaz de schiste dans les canalisations.

Lui à l'air inoffensif, autant qu'un Ted Cruz, truculent derrière sa mèche blonde mais attention, un Donald Trump énormément... « D'accord, Il est misogyne et tout ça... Mais il est bon ! ». Ah, un peu comme Hitler ? Près de lui, les rafales de mitrailleuses sont des feux d'artifices ou des gros pétards : le peuple est rassuré qui peut s'armer, mais contre qui ? Du coup, Hillary Clinton paraît presque une vilaine gauchiste... Cependant, elle est bien moins « socialiste » qu'un Barack Obama et pour sûr, ce n'est pas elle qui pourfendra le lobby des armes ! Une Madame Chirac en sommes ? Non, mais l'équivalent d'une Marine Le Pen chez nous...

Ainsi l'extrême-droite américaine est-elle désormais un attracteur, un aimant qui polarise les consciences : c'est comme si la Terre changeait de polarité et que tous les moteurs décident de tourner à l'envers un beau matin... Non, rien de visible encore en Europe mais notre système social hérité de la Grèce antique s'est inversé et l'arrivée d'Aléxis Tsípras en Grèce ou de Pablo Iglesias en Espagne nous avertissent d'un « big problem » : les milliardaires, les lobbies et les instances supra-nationales s'imposent à peu près partout comme les décideurs contre le peuple.

Aujourd'hui, les États-Unis, riches de leurs multinationales, s'assurent de garder leurs leadership pour les cinquante ans à venir, une paille : la preuve en est le dernier accord transpacifique (sans la Chine) et le prochain accord transatlantique à venir ! Donald Trump dans cet élan patriotique s'excite : « Du football et des hamburgers » façon Jules César et « sauvons l'Americain way of life » contre la décroissance européenne et la Chine dominatrice.

Tout autour de François Hollande, nos petits industriels s'agitent avec des promesses d'achat plein les mains mais ils ne sont plus moteurs et les concessions exigées frisent l'abdication. Les analystes sont catégoriques : l'euro-monnaie est condamné en tant que modèle de redistribution socialiste des richesses : « Heureux qui communiste a fait un beau voyage... » mais « tout le monde descend » ! Les collectivités endettées voient refluer en sens inverse leurs finances vers les banques, les bourses et un pour cent de la population terrestre la plus riche. Même notre ex-président Sarkozy se dore la pilule au frais de quelques milliardaires koweïtiens en attendant de reprendre le pouvoir pour servir ses copains milliardaires, financiers, banquiers, au choix marchands d'armes ou marchands d'art. Et voilà qu'il se pose en héraut des industries du passé, celles qui nous mènent à l'extinction des espèces et à la destruction du vivant : sont opposition au « paquet de cigarette neutre » n'est qu'une mise en bouche... cancérigène.

Dommage, car il est une façon de penser à l'exact opposé de l'affairisme américain et des puits de pétrole, un « Esprit de Vie » comme une résurgence des religions polythéistes multi-millénaires, une volonté ténue qui voudrait sacraliser la Terre, les formes de vie endémiques et leurs biotopes variés, le Soleil, l'air et le vent, la pluie et le tonnerre, les lacs, les rivières et les océans. Mais c'est sans espoir : Hollande, sur le point de départ de ce gouvernement, encourage la pollution automobile et maintient le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Notre air est irrespirable, nos terres sont bétonnées et nos rivières sont des égouts.

Pourtant, le gaz, le pétrole et les métaux qui nous empoisonnent retourneront forcément un jour s'enfouir dans les profondeurs terrestres puisque c'est l'ordre naturel de notre planète, quand l'eau doit ruisseler librement à la surface pour cascader, s'aérer, se purifier à la lumière, charrier des micro-éléments et nourrir la vie marine. À moins que bientôt, sous notre influence, la Terre privée de sa couche d'ozone et de son champ magnétique ne se dessèche comme une vieille cacahuète pour ressembler un peu plus à « Mars la rouge ». Déjà, les petits hommes en noir de chez Matrix se répliquent incessamment, des Hollande, des Sarkozy, des Valls, Macron, Juppé, Fillon etc. chaque jour plus nombreux pour nous boxer la tronche et reprendre l'ascendant sur nos mauvaises habitudes.

Gaïa, esprit terrestre féminin, ressemble à toutes ces maîtresses répudiées depuis 4 ans par notre Président : de toutes les couleurs, de toutes les rondeurs, elles sont les nanas modelées par Niki de Saint Phalle, un mélange de Ségolène Royal, d'Anne Hidalgo, de Cécile Duflot, de Christiane Taubira, mais aussi de Valérie Trierweiler, de Julie gayet, d'Elsa Zylberstein.

À me lire, les Américains misogynes et tous les nationalistes racistes à la solde de « Trump qui trompette » me prendront sans doute pour un indien, un Apache, un Sioux ou un Comanche et ils me haïrons à l'égal d'un Julian Assange, un traître au pouvoir en place. Ne prétendent-ils pas déjà que l'euro, notre papier-monnaie, est obsolète ? Victoire ! Ah, les cons. Humblement, nous les Français ne sommes pas que des serial-lovers, des latinos impécunieux en somme... Alors, contre ces élections américaines 2016 de mauvais présage et pour préfacer nos élections présidentielles de 2017, pavoisons haut et fort : « In Europe we trust » et « Yes, we french cancan ».

* François Hollande