Coupable ou... coupable ?
C'est
vrai, je ne l'ai pas vue entièrement : on m'avait parlé d'une mini-série policière
qui passait à la téloche... Le titre, c'est « P'tit Quinquin »,
comme dans la chanson. Le film est à moitié en ch'ti mais c'est un
pochtron qui m'a conté l'histoire dans un troquet voisin ( Le ch'ti
bourré, quel baragouin !). Après, je suis allé voir kêk bons' extraits sur
Interneut, et j'ai même lu quelques critiques virulentes qui m'ont agacé la
plume :
Eul lang'eud chés gins, eul queu eud'chés t'chiens, in n'peus pon z'impécher d'berloquer toudis !
Le keum qui marchait à la ch'ti m'avait briefé :
_
C'est com' dans un païs où c'est qu'tout l'monde a la chtouille, mais
on n'sait pas d'où c'est qu'ça vient ! Disait-il avec des chuintantes
entre ses vieux chicots pourris.
Fort
de ce vécu, je vais essayer de vous transmettre l'ambiance du film
comme j'en ai le souvenir. Vous aviez frémi devant « Les Experts » et «
Esprits criminels » ? Alors vous serez glacés d'effroi par « P'tit
Quinquin ». D'abord, l'action se situe dans le Nord-Pas-de-Calais, et
les acteurs « amateurs » ont des tronches comme arrachées à la terre,
blanches comme des endives ou noires comme des radis, souvent cabossées.
Là, pas de calés, tout juste un peu demeurés. Après, ils parlent «
ch'ti » et vous risquez de ne rien piger aux dialogues. Ah, quelle
matière humaine, du congénital issu du fin fond de la campagne, du lourd
je vous dis, mais attention, aucune vie n'est inférieure, quand on
sait... Déjà, le ch'ti, plus qu'un patois du Nord, c'est un langage du
corps et de l'émotion, plein d'expressions personnelles merveilleuses du
genre :
I vaut miu péter in société qué d’mourir tout seu !
Ça,
c'est bien senti. Le cinéaste Bruno Dumont le savais qui n'a embauché
que des gens du cru. Moi, si j'avais fait l'acteur dans ce film, je
n'aurais pas dépareillé, mais j'aurais détesté qu'on trouve à rire de
mon apparition, même si le comique de situation y est recherché. Alors,
si qu'en plus vous 'm dites « C'est quoi c't' histoire ? On comprends
rin... C'est que du Ch'ti ou quoi ?... Mais ar-ti-cule ! », ben, je
rente chez moué. Sûr, le casting va en prendre un coup.
Les héros ? C'est des enfants. Tous les z'autes, c'est des glands. Commençons par l'patron de la gendarmerie, le commandant Van der Weyden (encore un nom d'là-bas à coucher dehors). Il mène l'enquête avec son fidèle adjoint Carpentier. Avec lui, tout va très lentement : le temps de réfléchir et voilà un deuxième mort, et bientôt une troisième morte. Sûr, le commandant a pris un coup sur le carafon, mais il y a longtemps déjà. Il a les yeux qui s'ouvrent en grand avec des tics partout, des mouvements spasmodiques, la moustache qui rebiffe, les sourcils interrogateurs, un certain temps de latence pour enregistrer sur le « disque dur », les mots qui peinent à sortir comme si qu'on lui avait soufflé la réponse dans l'oreillette (ce qui est fort probable...), des moues évasives avec le doute qui s'installe, du style : « Ai-je bien compris ? ». Il frise l'AVC, voire le locked-in syndrome, Le ch'ti pépère. On craint pour sa santé !
Les héros ? C'est des enfants. Tous les z'autes, c'est des glands. Commençons par l'patron de la gendarmerie, le commandant Van der Weyden (encore un nom d'là-bas à coucher dehors). Il mène l'enquête avec son fidèle adjoint Carpentier. Avec lui, tout va très lentement : le temps de réfléchir et voilà un deuxième mort, et bientôt une troisième morte. Sûr, le commandant a pris un coup sur le carafon, mais il y a longtemps déjà. Il a les yeux qui s'ouvrent en grand avec des tics partout, des mouvements spasmodiques, la moustache qui rebiffe, les sourcils interrogateurs, un certain temps de latence pour enregistrer sur le « disque dur », les mots qui peinent à sortir comme si qu'on lui avait soufflé la réponse dans l'oreillette (ce qui est fort probable...), des moues évasives avec le doute qui s'installe, du style : « Ai-je bien compris ? ». Il frise l'AVC, voire le locked-in syndrome, Le ch'ti pépère. On craint pour sa santé !
Oui,
mais tout le monde n'est pas un foudre de guerre, un p'tit génie avec
un QI de 160 et des brouettes, un « Profiler » à la « mords-moi le nœud »
qu'à déjà fermé l'enquête avant que de l'ouvrir. Non, place au
populaire ! Là, on ne travaille pas dans le technique mais dans
l'humain. Tout le monde est du Boulonnais, voire déboulonné, avec des
cases en moins, quoi ! Et surtout, l'ennemi héréditaire est partout : «
L'Diable in perchonne » danse sur les côtes d'Angleterre par beau temps.
Les angliches qui traversent la manche sont eux aussi à moitié
chtarbés, aussi cons que des hooligans. Et puis débarquent un p'tit noir
et un petit arabe en éclaireurs, mais faut qu'ils détalent vite fait
dans les rues.
Car le voilà qui s'radine, comme un gros chicon qui joue les caïds, le Quinquin. C'est lui le héros ! Tout d'suite, y fait la course poursuite derrière les pauv' gamins terrorisés. À le voir de près, P'tit Quinquin porte quelques défauts de son pays : le bec de travers, l'esprit obtus et les cheveux blonds très courts, et puis raciste par nature plus que par nécessité. Faut dire en sa faveur qu'il est né là, face à l'envahisseur. Et puis, c'est pas d'sa faute si « on est au cœur du mal ». Même que l'ange de la mort ne l'a pas choisi, parce que Quinquin a gardé la fraîcheur des enfants...
Car le voilà qui s'radine, comme un gros chicon qui joue les caïds, le Quinquin. C'est lui le héros ! Tout d'suite, y fait la course poursuite derrière les pauv' gamins terrorisés. À le voir de près, P'tit Quinquin porte quelques défauts de son pays : le bec de travers, l'esprit obtus et les cheveux blonds très courts, et puis raciste par nature plus que par nécessité. Faut dire en sa faveur qu'il est né là, face à l'envahisseur. Et puis, c'est pas d'sa faute si « on est au cœur du mal ». Même que l'ange de la mort ne l'a pas choisi, parce que Quinquin a gardé la fraîcheur des enfants...
Alors commence l'enquête, entre cérémonies officielles, majorettes et vins d'honneur. Mais attention, un 14 juillet, c'est sacré ! Ici, on a pas le sens de l'urgence, seulement des convenances. C'est pas comme l'aut' con d'inspecteur dans la série des « Experts » qui vous balance : « Si vous voulez, je reviens avec un mandat de perquisition dans 20 minutes ». Non mais, tu veux une torgnole, pas dans le Boulonnais !
_ Bon, on a pas qu' ça à faire, Carpentier, on verra demain...
Et puis, faut ouvrir la route avec le gyrophare pour le défilé des majorettes.
Vous avez déjà joué au Cluedo ? Qui donc a tué le docteur Lenoir ? Nous voici comme interpellés par cette affaire. On mène l'enquête en même temps que la gendarmerie, on la précède, et à la fin on court devant, mais avec tous nos préjugés. Le commandant, lui, prend son temps : y va au pas du cheval, y r'garde les femmes de prés... « Belle plante », qu'il aime à faire remarquer ! Mais il n'a pas le vice pour tirer des aveux : pas de salle d'interrogatoire, pas de vitres sans tain. Il vous interroge devant votre porte, comme ça, familièrement :
_ Hein ? Je vous rappelle : gendarmerie... Ça fait déjà 4 fois que j'essaie de vous interroger... Ça sent la garde à vue !
Vous avez déjà joué au Cluedo ? Qui donc a tué le docteur Lenoir ? Nous voici comme interpellés par cette affaire. On mène l'enquête en même temps que la gendarmerie, on la précède, et à la fin on court devant, mais avec tous nos préjugés. Le commandant, lui, prend son temps : y va au pas du cheval, y r'garde les femmes de prés... « Belle plante », qu'il aime à faire remarquer ! Mais il n'a pas le vice pour tirer des aveux : pas de salle d'interrogatoire, pas de vitres sans tain. Il vous interroge devant votre porte, comme ça, familièrement :
_ Hein ? Je vous rappelle : gendarmerie... Ça fait déjà 4 fois que j'essaie de vous interroger... Ça sent la garde à vue !
Alors
on file doux car ici chacun porte sa culpabilité comme une croix, à
moins qu'il ne s'agisse du poids des remords ? L'arrière-pays s'est
imprimé sur les visages et sur les esprits : on sent bien que ça c'est
mal passé, pendant des siècles à lutter pied à pied contre les éléments
dans l'isolement, la jalousie, la concupiscence, l'endogamie comme chez
les Inuits du cercle arctique et la consanguinité inévitable.
Les deux premières découvertes par la gendarmerie sont macabres : madame Lebleu puis un homme du coin sont morts non pas de la maladie de Creutzfeldt-jakob, mais « dévorés » par des vaches-folles, ou du moins démembrés dans le ventre de deux vaches crevées au milieu d'un bunker. Ces paysans avaient-ils détourné la nature en gavant les vaches de farines animales ou plus simplement étaient-ils amants ? Dans l'Islam, cette dernière infraction à la religion serait passible de la peine de mort par lapidation.
Après, quand Monsieur Bhiri se noie dans sa fosse à purin, on se dit qu'il a peut-être déversé du lisier dans la nature et qu'il est puni par où il a péché. Mais on découvre qu'il menait une relation adultérine, et que probablement le tueur en série continue de sévir. Le problème va s'épaississant encore avec une autre mort : la femme adultère est découverte à marée basse, accrochée comme une grosse moule blanche à un rocher, avec un filet de pêche autour de la poitrine et la culotte baissée. Van der Weyden pose un genou à terre pour une petite prière près du cadavre. C'est pas l'heure de se trouver du génie, comme dans les laboratoires de la police scientifique.
Les deux premières découvertes par la gendarmerie sont macabres : madame Lebleu puis un homme du coin sont morts non pas de la maladie de Creutzfeldt-jakob, mais « dévorés » par des vaches-folles, ou du moins démembrés dans le ventre de deux vaches crevées au milieu d'un bunker. Ces paysans avaient-ils détourné la nature en gavant les vaches de farines animales ou plus simplement étaient-ils amants ? Dans l'Islam, cette dernière infraction à la religion serait passible de la peine de mort par lapidation.
Après, quand Monsieur Bhiri se noie dans sa fosse à purin, on se dit qu'il a peut-être déversé du lisier dans la nature et qu'il est puni par où il a péché. Mais on découvre qu'il menait une relation adultérine, et que probablement le tueur en série continue de sévir. Le problème va s'épaississant encore avec une autre mort : la femme adultère est découverte à marée basse, accrochée comme une grosse moule blanche à un rocher, avec un filet de pêche autour de la poitrine et la culotte baissée. Van der Weyden pose un genou à terre pour une petite prière près du cadavre. C'est pas l'heure de se trouver du génie, comme dans les laboratoires de la police scientifique.
C'est
à ce moment précis que tous les villageois prennent une gueule de
coupable : peut-être que le criminel est le père de Quinquin, ce paysan
longiligne aux joues sombres et au regard triste, droit comme un piquet,
un taiseux qui soigne ses magnifiques chevaux blancs pour le prochain
concours. Ou alors ce motard qui passe sur la route avec son casque noir
intégral ? Et puis là, dans la cour de la ferme, apparaît l'oncle de
Quinquin, désarticulé comme une pauv' marionnette. Le commandant
essaiera à plusieurs reprises de le questionner. Mais comment interroger
un handicapé, muet et grimaçant ? Dans les séries américaines, il
serait un pervers psychopathe, un fou dangereux hautement organisé, un
de ces prédateurs implacables que l'on doit pousser jusqu'à ses derniers
retranchements pour le faire avouer. Mais quand un idiot fait des nœuds
avec ses jambes, comment faire pour qu'il avoue son crime ? Il a pas
l'air si bête, des fois... comme dans un rôle de composition. Cache-t-il
sont jeu ?
L'affaire est grave et l'enquête traîne en longueur : il nous faut découvrir un authentique coupable, celui qui se dissimule forcément dans le lot. Et ce jeune noir qui a pété les plombs et qui ne jure plus que par « Allah Akbar ! » , travaillé par ses hormones, déboussolé par la religion, humilié par la belle Aurélie, ce jeune médite peut-être une vengeance ? Un jour, il pointe sa carabine par la fenêtre et tire à tout-va. Quand Van der Weyden arrive, il a comme un mauvais pressentiment : après un « roulé-poulet » incroyable et un « vol-au-vent » plein de grâce pour éviter de se faire plomber le pétrus, il se précipite pour le sauver. Sauf que le gamin s'est déjà tiré une balle dans la tête.
Et puis la jeune femme qui avait pris son cœur reste accablée :
L'affaire est grave et l'enquête traîne en longueur : il nous faut découvrir un authentique coupable, celui qui se dissimule forcément dans le lot. Et ce jeune noir qui a pété les plombs et qui ne jure plus que par « Allah Akbar ! » , travaillé par ses hormones, déboussolé par la religion, humilié par la belle Aurélie, ce jeune médite peut-être une vengeance ? Un jour, il pointe sa carabine par la fenêtre et tire à tout-va. Quand Van der Weyden arrive, il a comme un mauvais pressentiment : après un « roulé-poulet » incroyable et un « vol-au-vent » plein de grâce pour éviter de se faire plomber le pétrus, il se précipite pour le sauver. Sauf que le gamin s'est déjà tiré une balle dans la tête.
Et puis la jeune femme qui avait pris son cœur reste accablée :
_ Tu comprends... Il m'a dit que j'étais formidable ! », lâche-t-elle sur son smartphone.
Et
moi j'étais fort minable... On retrouvera le lendemain la gamine
bouffée par les cochons. Mais là, c'est trop. Le commandant Van der
Weyden n'en fini plus de se perdre en conjectures, ou alors il ne pense à
rien et touche à la spiritualité ! On pourrait y voir comme une
malédiction et un aveu d'impuissance.
_ C'est « L'Diable in perchonne » !
Aux grandes religions correspondent des grandes responsabilités : si le gamin s'était tourné vers la religion chrétienne et qu'il eût imploré « Jésus », un dieu plein de mansuétude en ces temps troublés, ne serait-il pas encore de ce monde ? Pardon, moi aussi je m'égare. En attendant, l'assassin court toujours. On le cherche, et c'est peut-être l'oncle de Quinquin, celui qui s'entortille les pinceaux en courant dans les champs pendant la nuit. Le plus innocent est-il le plus coupable ? À la fin de l'enquête, il ne reste plus qu'à le désigner à la vindicte populaire, lui ou quelqu'un des siens.
_ Tu n'vas pas lui mettre les menottes, Carpentier...
_ C'est « L'Diable in perchonne » !
Aux grandes religions correspondent des grandes responsabilités : si le gamin s'était tourné vers la religion chrétienne et qu'il eût imploré « Jésus », un dieu plein de mansuétude en ces temps troublés, ne serait-il pas encore de ce monde ? Pardon, moi aussi je m'égare. En attendant, l'assassin court toujours. On le cherche, et c'est peut-être l'oncle de Quinquin, celui qui s'entortille les pinceaux en courant dans les champs pendant la nuit. Le plus innocent est-il le plus coupable ? À la fin de l'enquête, il ne reste plus qu'à le désigner à la vindicte populaire, lui ou quelqu'un des siens.
_ Tu n'vas pas lui mettre les menottes, Carpentier...
Après,
je ne vous dis pas tout car il ne faut pas tuer le suspens. Finalement,
comme dans le jeu du Cluedo, il vous faudra répondre à cette question
lancinante : mais qui a tué madame Lebleu, mais aussi Monsieur Bhiri,
Aurélie Terrier et tous les autres ?
Dans « Les Cinq Dernières Minutes », l'inspecteur Bourrel s'écriait :
_ « Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! ».
Alors là : « Stop ! ». On arrête tout car sur mes indications vous risquez de faire fausse route... Van der Weyden pense que c'est " L'Bet'Humaine " ! Tant d'erreurs judiciaires ont commencé par des préjugés, mais p'tète ben que la Bête du Gévaudan court toujours ?
Voici donc une fable moderne, ou je me trompe. Mais j'ai une certitude : « Mieux vaut un p'tit quinquin qu'un grand n'importe quoi ! ».
Dans « Les Cinq Dernières Minutes », l'inspecteur Bourrel s'écriait :
_ « Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! ».
Alors là : « Stop ! ». On arrête tout car sur mes indications vous risquez de faire fausse route... Van der Weyden pense que c'est " L'Bet'Humaine " ! Tant d'erreurs judiciaires ont commencé par des préjugés, mais p'tète ben que la Bête du Gévaudan court toujours ?
Voici donc une fable moderne, ou je me trompe. Mais j'ai une certitude : « Mieux vaut un p'tit quinquin qu'un grand n'importe quoi ! ».
Synopsis du film :
Avec sa gueule cabossée, son vélo tout-terrain et ses fidèles lieutenants Jordan (le grand maigre) et Kévin (le petit gros), Quinquin fait les quatre cents coups dans son village du littoral boulonnais. Toujours prêt à la bagarre ou au lancer de pétard bien ajusté, il ne baisse la garde que face à Ève, son grand amour, fille des fermiers d'à côté et trompettiste dans la fanfare du village. Par un venteux matin d'été, l'arrivée d'un hélicoptère met la petite bande en émoi : une vache morte a été retrouvée à l'intérieur de l'un des bunkers qui jalonnent la côte et le commandant de gendarmerie Van der Weyden, flanqué de son adjoint Carpentier, a demandé l'évacuation de la victime. Mais le pire est à venir : on trouve dans le ventre de l'animal le corps démembré et sans tête d'une femme. Quelle est la "bête humaine" – selon le lieutenant Carpentier, qui a des lettres – à l'origine de ce carnage ?
Réalisateur : Bruno Dumont
Acteurs : Alane Delhaye (Quinquin), Lucy Caron (Ève Terrier), Bernard Pruvost (le commandant Van der Weyden)
Producteurs : 3B PRODUCTIONS, ARTE France
La chanson :
Dors min p'tit Quiquin, min p'tit pouchin, min gros rogin
Te m'feras du chagrin, si te'n'dors point ch'qu'à d'main
[Couplet] :
Ni les marionnettes, ni le pain d’épice,
N’ont produit d’effet ; mais le martinet
A vite calmé le petit Narcisse,
Qui craignait de voir arriver le baudet
Il a dit sa berceuse,
Sa mère l’a mis dans son berceau
A repris son coussin, et répété vingt fois le refrain
[Refrain] :
Dors mon p'tit Quiquin, mon p'tit poussin, mon gros raisin
Tu me feras du chagrin, si tu ne dors point jusqu'à demain
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