Boris Johnson, le frère de lait de Donald Trump, a annoncé ce dimanche qu'il ferait campagne pour une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin 2016.
En France, Luc Chatel*, le nouveau président du Conseil national du parti « Les Républicains » a déclaré le 14 février 2016 : « Les Républicains doivent être le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs » .
1) Contre le «french bashing*» quotidien, contre la «waterloo-isation» de la France par une poignée de magnats britanniques, contre leurs tabloïds méprisants, contre la City de Cameron et de Boris Johnson (le maire de Londres qui appelle les riches Français à s'expatrier), Paris doit montrer ses muscles et réaffirmer sa suprématie.
2) L’Écosse doit reprendre sa liberté et rejoindre d'urgence l'UE de plein droit, en adoptant l'euro comme monnaie unique. Seule l'Europe pourra ainsi la protéger contre l’hégémonisme américano-britannique. Surtout, le combat a commencé contre la destruction de la planète et la " fuite en avant " technologique sur une Terre aseptisée.
3) Mais pour qui travaillent les Britanniques ? Pour les Américains. À force soit-disant de vouloir « le meilleur des deux mondes », ils finissent par un sabotage systématique de toutes les initiatives de l'UE. Leur vision antique et figée est celle du Commonwealth, du colonialisme et de la City, quand ils veulent imposer leur « protectorat » financier à une Europe obèse qu'ils affaiblissent par tous les moyens. Comme disait le général de Gaulle, les Britanniques sont « le cheval de Troie des États-Unis ». En négociant un "statut spécial" pour le Royaume-Uni, Lord Cameron bloque toute initiative en UE. La prochaine concession sera de nous imposer le traité de libre-échange transatlantique avec les États-Unis (le Tafta), c'est à dire l'hégémonisme industriel américain, sont droit, l'indépendance de ses multinationales et les pleins pouvoirs pour Wall Street. Le journal Libération précise : « C’est Londres qui a tué à petit feu, avec des relais très efficaces au sein de la Commission, toute politique industrielle en Europe ».
4) Politique, défense et budget communs sont ensemble impossibles sous leur coupe, quand les Britanniques s'extraient de tout devoir vis à vis de l'UE. Leur refus de la monnaie européenne est symptomatique de leur double-jeu contre le sacrifice muet des autres nations dont la France. Que ces messieurs fassent donc un pacte commercial de libre-échange avec l'Amérique et qu'ils aillent se faire ubériser.
5) Mais pourquoi les Britanniques font-ils semblant de croire qu'ils n'ont rien à perdre en quittant l'UE, avec laquelle il font 90 % de leurs échanges commerciaux ? Il ne s'agit pas simplement de quelques millions d'Euros trop perçus par l'Europe mais de leur PIB qui se compte en milliers de milliards de dollars : que représentent pour eux 1 % de PIB ? 2,5 milliards de dollars à perdre et un demi-point de croissance.
La
City est la place de toutes les spéculations, des bulles financières et
du blanchiment d'argent sale en provenance d'Europe continentale vers
leurs paradis fiscaux, soit des milliers de milliards ! Elle fait la
part belle aux industries sales de la mondialisation, aux Américains et à
la Chine des " petites mains ".
6) Les Britanniques contournent toutes les lois sociales en dissimulant 1 million de travailleurs clandestins et ils exigent de continuer à profiter d'un « statut » à part pour organiser leur esclavage. Pour les concurrencer, l'Allemagne vient de faire entrer à son tour 1 million de travailleurs exilés en sabotant l'Europe sociale et les efforts humains de la France, qui peu à peu se voit obligée de s'aligner sur ces trafiquants de main d’œuvre bon marché. « Si l’UE n’a aucune dimension sociale et fiscale, c’est parce que Londres s’y est toujours opposé » suivant Libération.
7) Les Britanniques imposent la langue anglaise dans toutes les transactions, contre le cours de l'histoire et contre la France. Il faut remettre la City et ses élites affairistes et mondialistes qui lisent « The Economist » et le « Financial Times » à leur place. Mais « beaucoup d’entreprises internationales ont leur siège en Grande-Bretagne. Cela leur garantit l’accès au Marché unique, ce qui ne sera plus le cas s’il y a Brexit. De même, la City est la place financière de l’euro en raison de son expertise, bien qu’elle ne soit pas dans la zone euro. La Banque centrale européenne a essayé de rapatrier une partie de cette activité sur le continent, mais la Cour de justice européenne s’y est opposée au motif que Londres était dans l’Union », toujours suivant Libération.
8) Les britanniques imposent ainsi à la France depuis la défaite de Napoléon un « Waterloo » quotidien et artificiel pour minimiser son poids et la déclasser. En les éjectant de l'UE, la France doit retrouver le niveau réel d'un pays majeur d'avant la réunification des deux Allemagnes, ainsi que son influence politique et financière. Elle doit conserver contre ces manipulateurs son niveau de protection sociale. Elle ne doit pas transiger sur la diminution du temps de travail et la redistribution de l'activité vers les chômeurs. Son savoir-vivre et sa douceur de vivre comme une grande Suisse sont incompatibles avec le mépris des marchés : l'Europe ne doit plus s'aligner sur l'Angleterre, l'Amérique, l'Asie de la mondialisation car leurs procédés sont méprisants et antisociaux. Surtout, la Grande-Bretagne donne le pire des exemples aux pays du Nord de l'Europe, comme la Russie aux pays de l'Est.
9) Hélas, le parti LR en France s'affiche maintenant favorable aux OGM, au gaz de schiste, aux biotechnologies dangereuses, aux nanotechnologies, à l'exploitation du pétrole jusqu'aux cercles polaires et au fond des océans-poubelles, au bétonnage systématique, à la surexploitation des mers et des forêts, contre toute forme d'écologie, pour les lobbys américains du tabac et des armes en plus de la financiarisation forcenée des forces de travail au service des actionnaires et des fonds de pension. Ce parti républicain, conçu par Nicolas Sarkozy sur le modèle républicain américain, est un danger public : il faut vite le relayer au second plan en France et en Europe, à l'égal du parti des "Le Pen", pour promouvoir à sa place une écologie salvatrice. L’Écosse-Verte elle a toute sa place aux côtés d'une France-Verte et d'une Allemagne-Verte, en UE. Mais attention que Hollande ne nous engage pas dans la mauvaise direction en nous alignant à son tour sur les Américains.
10) Les Britanniques eux doivent être poussés à s'asseoir à une CEE élargie au Commonwealth, aux côtés de l'Ukraine, de la Turquie etc. et sans aucun pouvoir décisionnel sur l'UE de base. C'est là qu'ils nous rendrons le plus de services. Ils ne pourront ainsi faire chuter qu'eux-mêmes, d'autant que le Portugal a pris leur place dans le cœur des Français et que l'Italie de Matteo Renzi nous fait de l'œil.
*Luc Chatel, est un homme politique français, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative du 14 novembre 2010 au 10 mai 2012. Il a dit :
« Nous devons être le parti du réel... Regarder la réalité en face... C'est ce qui nous différencie... Une véritable fracture avec la Gauche, avec les socialistes... Où est le grand dessin de l'Europe aujourd'hui... Mes chers amis, je crois que la place, elle est à prendre... Nicolas Sarkozy a montré que la France pouvait parler fortement en Europe... Et nous pourrons devenir le parti du réveil dede la France... Les R doivent être le parti du principe d'innovation plutôt que du parti de précaution... Le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs... J'ai cette intime conviction... C'est parce que nous aurons fait le bon constat du monde dans lequel nous vivons que nous pourrons apporter les bonnes solutions. »
* Le « French bashing » désigne aussi bien le dénigrement de la France à l'étranger que l'auto-dénigrement français en lien avec un certain déclinisme.
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