Au contraire de Raz-Poutine, un autocrate stalinien au discours creux, le Penseur de Rodin représente un homme musculeux et nu, assis sur une pierre taillée, dans une posture méditative. Sa pensée est enracinée dans sa chair et dans la roche. Songeur, le menton posé sur le dos de sa main, ce temps de réflexion est le résultat d'une décision : je m'arrête et je réfléchis. Sa pensée semble ainsi prendre du poids et de la matière... (Plus exactement, la statue évoquerait le poète DANTE qui médite sur un de ses "Poèmes épiques", quand même la poésie était guerrière).
Dans un de ses essais, Martin BUDER évoque une fresque ancienne du palais communal de Sienne mais tout autre: une femme nommée PAX représente la PAIX dans une attitude de méditation: elle s'est allongée nonchalamment sur un divan, le corps détendu et le coude droit replié en arrière, sa tête reposant délicatement au niveau de l'occiput dans la paume de sa main. Sa méditation est légère, le regard fixé en avant sur un point. Et cette allégorie gracieuse et blanche comme une statue grecque est encore plus intéressante que le Penseur de Rodin. La pensée ici est dématérialisée, concentrée dans le seul regard, qui n'a pas besoin de somatiser sa souffrance dans un corps: cette PAX Europa, entre toutes les allégories, est DISRUPTIVE, heureuse, féminine et spirituelle.
Et Martin Buder déroule sa pensée comme suit: "C'est précisément la profondeur de la crise qui nous permet de nourrir un espoir de paix. Il nous faut dénoncer l'absurdité du "point limite" et la folie de "la guerre nécessaire". Prenons garde: là ou s'arrêtent la parole et la confiance, commence la tuerie. La GRANDE PAIX (ou paix durable) n'est pas une simple pause entre deux guerres et n'est jamais acquise complètement. c'est une volonté constructive, un acte inédit et supérieur né de la réflexion. Le génie imaginaire de la PAIX (représenté sur cette fresque par une "femme pensante") amène quelque chose de bien plus grand et de plus puissant que la guerre".
PAX Europa n'est pas une guerrière comme "la Victoire de Zelensky". Elle se différencie par sa posture de la déesse grecque Athéna qui, penchée sur son bâton, "semble réfléchir à la meilleure stratégie à adopter pour remporter la victoire" /Wikipedia. Elle s'oppose totalement au monstrueux "joueur d'échec" calculant froidement "plusieurs bombardements d'avance" et donc à Vladimir Poutine, celui qui par ambition, ignorance et mépris veut faire de sa PAIX, la "Pax Russia" qu'il s'imagine imposer sous le poids des bombes, une victoire guerrière.
Car suffit-il de disposer des armes les plus létales du moment pour ouvrir et fermer les négociations ? Hitler avait les V1 et les V2, et pour quelle victoire? Poutine dispose de missiles supersoniques à charges conventionnelles ou nucléaires, ce qui relance la course aux armements. Avant 5 ans, il aura perdu sa suprématie militaire avec ses missiles supersoniques. Mais avec l'armement standard, il se sait dépassé : il brûle ses stocks de munitions et "envoit à la casse" ses chars antiques. L'armement plus sophistiqué est peut-être prudemment "gardé en réserve".
Raz-Poutine sait déjà d'avance qu'il a perdu cette guerre qu'il continue de nommer "opération spéciale" et qu'il lui faudra renouveler tout son matériel de guerre et réformer entièrement ses armées. En attendant, l'Ukraine fait les frais de "sa colère de petit dictateur contrarié".
En cas de refus par l'Ukraine de céder à son chantage (malgré les atteintes irrémédiables causées dans tout le pays), Poutine exécutera-t-il sa menace d'anéantissement des grandes villes historiques pour dissimuler son échec à ses compatriotes, tous complices avec lui et pressés d'en finir? Les réserves de devises étrangères de la Banque de Russie vont-elles servir à rebâtir l'Ukraine? Voici une guerre "contre-productive" pour la Russie mais riche en enseignements.
Raz-Poutine pourrait-il envisager la retraite de ses colonnes de blindés du Donbass, comme jadis Saddam Hussein a quitté le Koweït (en enflammant tous les puits de pétrole derrière lui comme politique de la terre brûlée)? Non, absolument incapable de s'arrêter pour penser à ses déconvenues depuis son expulsion du KGB, à sa déficience empathique et au massacre de ses soldats par dizaines de milliers (en plus des centaines de milliers d'handicapés à vie), Poutine ne prévoit aucune inflexion des bombardements à venir car "sa défaite honteuse en tant que chef des armées n'est même pas envisageable", constatent ses généraux effarés... Ce qui est pourtant inéluctable à moyen terme: la défaite de tous les dictateurs est obligée face aux coalitions, aux intérêts divergeants, à l'usure du temps et à la maladie. Il lui faudrait être le Roi Soleil pour régner souverainement sur son peuple pendant 72 ans. Ce temps long n'est plus : Il a passé ses 20 meilleures années en tant que dictateur.
Raz-Poutine, c'est "l'ogre de barbarie" qui prétend concurrencer en violence "l'ogre de Staline". Mal lui en a pris : l'occident qu'il méprise lui botte les fesses comme à un chenapan. Et le voilà "Persona non grata' dans la moitié des capitales du monde entier. Aujourd'hui, il est temps pour lui de "se suicider" et de disparaître en fumée pour imiter Hitler, ce qui serait bien plus courageux pour Raz-Poutine que de vivre en reclus le restant de ses jours... Caca-Poutine est fini.
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