jeudi 27 novembre 2014

Billet d'humour : « Le Sarkozy nouveau est arrivé », l'actu dans le blogiblag du 27 novembre 2014 (LJ ©2014).

Non, je n'ai pas goûté le Beaujolais nouveau, mais le Sarko nouveau, comment y échapper ?

_ Sarko-phage, sors de ce cercueil !

Dans trois jours, il sera là.

_ Vous m'avez appelé ? Fait-il à la façon du bon génie de la lampe d'Aladin. Que puis-je faire pour vous ? Voulez vous que j'abroge la loi Taubira et le « mariage pour tous » ? D'accord, et quoi d'autre ?

Avouez que c'est malicieux, cette façon de répondre au « Moi, président... » de Hollande, même trois ans après. C'est qu'il a eu le temps de fourbir ses armes, le bougre ! Qui donc a prétendu qu'il était OUT ? Quel média crétin ou manipulateur ? Presque tous les journaux en fait. Et « Pouf »... Le voilà président de l'UMP.

Et puis l'idée de détricoter une loi inepte, ça ne mange pas de pain ! On a déjà vu le résultat du baccalauréat « pour tous » : la décrédibilisation d'années d'études, la course aux mentions, la saturation de certaines filières de l'enseignement supérieur et le nombre hallucinant de nouvelles exigences de la part des employeurs... Belle connerie au total ! Alors le « mariage pour tous » au service du lobby Gay, c'est aussi la revendication de la PMA, de la FIV, de la GPA etc... Oh là là ! Pour combien de mariages gay en France, quelques milliers ? Et combien d'heures passées à l'assemblée nationale et au sénat pour légiférer ? En bref, à quel prix de revient la blagounette ?

J'avoue que je suis assez d'accord avec Sarkozy, mais pour des raisons fort différentes. D'abord, pourquoi des homosexuels veulent-ils s'attacher les fers du mariage aux pieds ? Et quel nouveau besoin de reconnaissance les pousse à supplier le législateur ? C'est bien en France qu'ils sont le plus protégés, me semble-t-il.

Après, par quelle manœuvre le lobby Gay peut-il préempter la PMA, la GPA, la FIV et l'IAD ? Certains arguments sont hautement fallacieux : par exemple, celui de prétendre que Jésus Christ est né d'une GPA, ce qui autoriserait donc tous les homosexuels à accéder à la paternité. D'abord, Jésus est le « fils de Dieu » et pas des hommes, descendu sur Terre dans l'intention de rattraper certaines erreurs et non pas pour ouvrir le droit à l'homoparentalité.

De tous temps le père a douté : « Est-ce bien mon enfant ? » car c'est sa condition. Et la femme l'a laissé devant l'évidence de leur relation intime pour le soumettre à cette urgence. Son engagement a été fort, total, sans compromission, capable de résister aux résultats d'un test ADN contraire pour confirmer avec force devant les autorités civiles : « Oui, c'est mon enfant ! ». Ce moment est une évidence qui le connecte à ses instincts et repousse ses faiblesses. Ainsi, la paternité n'est pas qu'une simple « preuve d'amour », un calcul d'héritage, une tractation, une récompense, une compensation pour cause d'homosexualité, une reconnaissance quelconque. Enfin, jusqu'à présent...

L'ordre des choses doit-il changer ? Facile à commander, on pourrait bientôt acheter un enfant ou le rendre pour vice de fabrication, l'élever comme un chiot et le vendre au plus offrant : enfant de riche, clone, enfant génial, fierté de ses parents, enfant d'aveugle, bon camarade de jeu, enfant obéissant, serviteur zélé, petite main travailleuse, soldat, pièce de rechange,  etc.

Moi, contre les " Sodomistes de la Pleine Lune " et les " Godmicheuses du Vide Intersidéral " qui passent commande chez les marchands de ventres et les banques de sperme, je veux dire que « le mariage pour tous » n'a jamais signifié « un enfant automatique ». Alors ici, solennellement, je revendique la PMA, la FIV, la GPA ainsi que tous les « bébés-éprouvette » à naître comme le « droit à l'enfant » de l'humanité toute entière, à commencer par celui des milliards de célibataires qui méritent tout autant de devenir parents que des millions d'homosexuels.

_ Oui, on en ont marre d'écrire « célibataire » partout sur les documents officiels pour n'en retirer que des désavantages et du mépris. Nous voulons devenir " parents " sans passer par le couple et la case mariage : « Laissez venir à nous les petits enfants ! » est une parole christique qui nous concerne tous et non pas un slogan conçu pour la Gay Pride ou les réseaux de pédophiles du net.

Franchement, pourquoi réécrire sans cesse le droit de l'union civile et de la famille ? Pour entretenir et fortifier des minorités dans un but électoraliste ? Dans ce cas, les homosexuels sont la cible idéale. De fait, je devine derrière ce procédé le travail de lobbying des chercheurs pour justifier de leurs expériences inavouables, des laboratoires pour trafiquer le vivant et in fine des multinationales pour commercialiser le corps humain en pièces détachées. Ensuite, j'entrevois une forme d'eugénisme étatique mais aussi un travail de fond pour rattraper les atteintes au génome humain, souvent des contaminations industrielles dont la plus secrète est l'exposition à la radioactivité. Déjà, des millions de naissances animales présentent des anomalies qui pourraient être attribuées à l'augmentation de la radioactivité ambiante. La catastrophe est celle que nous nous infligeons !

Qu'en est-il de l'avenir de l'espèce humaine dans ce cas ? Le principe de précaution, que certains « marchands du temple » voudraient rogner, exige de limiter les atteintes à l'environnement pour protéger la vie en général et le processus naturel de la reproduction en particulier. Il s'étend des abeilles à l'homme car ce principe est universel.

Un tel débat serait le bien venu, plutôt que celui du mariage et des enfants pour tous. Et qu'importe les abeilles homosexuelles ? Non, je ne suis pas religieux, mais j'imagine l'Homme tel un temple relié par une infinité de liens à la Nature. À chaque lien coupé, il s'affaiblira un peu plus pour s'abattre à la fin comme un arbre mort, sans branches ni racines. Houps, j'ai du trop voir "Avatar "...
Par contre, l'espérance de vie des hommes expédiés dans l'espace interplanétaire à bord de vaisseaux ou de stations orbitales se compte en années, moins qu'une vie pleine. Tiens, regardez " Gravity ": pas le temps de  fonder une famille. Heureusement, George Clooney s'est sacrifié en gentleman ! Est-ce là notre projet d'avenir ?

Jeudi 20 novembre 2014 : arrivée du Beaujolais nouveau
Samedi 29 novembre 2014 : environ 268 000 adhérents à l'UMP pourront voter pour choisir ce jour un des trois candidats : Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ou Hervé Mariton à la présidence du parti.

lundi 24 novembre 2014

Billet d'humour : « Valérie Trierweiler, merci François pour cette renaissance ! », l'actu revisitée dans le blogiblag du 25 novembre 2014 (LJ ©2014).

Première de couverture : c'est elle en photo, Valoche internationale, maquillée comme une voiture volée, avec ses pattes d'oie au coin des yeux et ses ridules aux commissures des lèvres. Mais ne la prenez pas pour une dinde car c'est tout le contraire : Valérie Trierweiler représente la Française de 50 ans dans toute sa splendeur, une post-adolescente qui croit toujours en l'amour. Elle a reçu les journalistes dans un hôtel particulier près de la place des Vosges ce week-end et elle signera dès aujourd'hui la version anglaise de : «  Merci pour ce moment... Une histoire d'amour, de pouvoir et de trahison », dans une librairie sur Piccadilly.

Traîtresse jusqu'au bout des ongles, elle se dédouane en critiquant haut et fort son ex-amant. Qu'importe les dommages collatéraux, époux, épouse, enfants, nation ! Curieusement, Hollande ne lui en voudrait même pas pour son déballage irrespectueux : elle s'offre sur son dos une carrière et une richesse que lui refusait « l'homme ordinaire ». Les Anglais jugent notre président du coup " fort minable ", faible et égocentrique. Maintenant, il faudra que la Reine d'Angleterre le reçoive en chapeau et en grandes pompes pour laver à grandes eaux son honneur déchu, qui est aussi le notre.

Valoche a créé sa petite entreprise, avec François en creux et sa vénalité en relief. Elle approche déjà du million d'exemplaires vendus de « Merci pour ce moment », traduit bientôt en 12 langues. Elle espérerait un film et verrait bien pour actrice... sa future belle-fille ! Cette histoire de famille est presque une arnaque.

_ La ménopause, c'est quand ?

Shootée façon " Paris Match ", elle prend complaisamment
la pose en attendant le Prince Charmant, celui qui lavera l'affront fait à sa beauté. Non, rien ne la démonte, même pas un petit « nervous breakdown ». Valoche est bien plus forte qu'elle voudrait nous le faire croire dans son livre. Et sa petite entreprise  ne connaît pas la crise.

Valérie Trierweiler flirte avec le mauvais goût et le " France bashing ". Après le tee-shirt " Ebola ", son tee-shirt " Merci pour ce moment " ne saurait tarder.


À lire et relire : « Cinquante et une nuances de gris au dessus de l’Élysée », l'actu revisitée dans le blogiblag du 13/09/14

mercredi 19 novembre 2014

Billet d'humour : « Le mauvais Paris d'Anne Hidalgo », dans le blogiblag du 19 novembre 2014 (LJ ©2014).

La Canopée des Halles : toit de verre jaunâtre de 23 000 m2 avec 7 000 t d'acier pour le supporter, coiffant le centre commercial de l'ancien Forum des Halles. Démarré en 2010, ce chantier pharaonique du « ventre de Paris » ( là où jadis s'entassaient la nuit des montagnes de victuailles arrivées des campagnes) accuse deux ans de retard et devrait s'achever en 2015 pour la canopée et en 2018 pour le jardin des Halles derrière.
Le budget des Halles a été pris en charge à hauteur de 65 % par la ville. Il était estimé à 200 M € au tout début et dépasse largement le milliard, qu'il reviendra de payer aux parisiens ! La canopée, budgétée à 120 M€ a coûté quant à elle le double. Hélas, c'est une pratique courante dans ces milieux affairistes de sous-estimer les coûts : ce fut le cas de la Philharmonie de Paris, avec une issue comparable. 


Le mauvais Paris d'Anne Hidalgo

Alors, soyons un peu logiques. Le dimanche pourra-t-il demeurer longtemps en France « Le jour du seigneur » et « … pour des siècles et des siècles, amen » ? 27 millions de touristes à Paris chaque année doivent-ils passer leurs soirées et leurs dimanches à traîner dans les rues froides et désertes, à pratiquer l'abstinence des emplettes et à manger du pain azyme en visitant les églises ? Ou bien doivent-ils s'enfuir à Londres ou à Berlin ? Peut-être quelques uns viendront-ils baguenauder dans le super-hub du nouveau Forum des Halles et acheter les articles de chez Monoprix, Zara ou Darty ? L'esprit  monumental de cette prétendue « Canopée » par dessus me fait penser à un mélange entre la dalle de la Défense et la Pyramide du Louvre. Bientôt ce sera le nouveau coin « branchouille-chicos » de Paris mais qui risque vite d'être sali, envahi par des populations désœuvrées le jour et la nuit par les habituels " ivrognes-camés- bagarreurs-racoleurs ". J'ai assisté précédemment dans ce quartier des Halles à quelques « chasses à l'homme » avec la police en mode poursuite.

Remarquez, si nos touristes traversent la Manche, c'est parce que ça fait très chic d'aller rendre visite à la Reine d'Angleterre et à la famille royale. Après, bien sûr, ils font un peu de shopping dans le quartier autour du palais de Westminster. Une autre ambiance !

À Paris, par exemple, qui rencontrer ? François Hollande ? Non, il vous passe sous le nez en scooter... Vroum... Vroum... Allez le reconnaître sous son casque... Et qui d'autre ? Pour la relève de la garde à l’Élysée, vous repasserez. Et quels sont donc les symboles du « Made in France » et du « Made in Paris » ? Des mugs avec la Tour Eiffel achetés au magasin de l'Hôtel-de-Ville ?

Il serait temps de nous doter des symboles et des représentants adéquats au lieu de jouer aux chaises musicales. À Paris, les bancs publics sont en voie de disparition, comme les moineaux. Les mamies ramassent maintenant les crottes de leurs chiens. Mais le moindre café-crème, la moindre bière, le moindre verre de vin coûtent une fortune pour les touristes autant que pour les parisiens. Pourquoi nos amis Chinois parcourent-ils nos rues au pas de course et s'enfuient-ils très vite plutôt que de se reposer tranquillement ? J'avais proposé précédemment de faire des kermesses en bonnet phrygien à la sortie des églises pour réconcilier l'esprit et le corps d'un pays laïc de tradition catholique : le verre de vin de pays ou le cornet de frites maison à deux euros, c'était génial ! À la place, c'est le coup de massue dans des " Marchés de Noël " remplis de faux artisans et de faux petits producteurs. Tout y est mensonge, profit et nos régions n'y sont pas à l'honneur !

Paris est détestable sous bien des aspects : ses rues sans repos ni abris, sans toilettes, ses cafés prétentieux et ses brasseries stéréotypées et ruineuses à l'heure du repas, son hamburger façon Mac Do ou pour finir un mauvais « pan bagnat » ou une pizza « pain salé et raclures de tomates » proposés dans des vitrines réfrigérées obèses qui débordent dans les rues. 


Autrement, venez donc manger sur le pouce un « petit plat maison » économique et traditionnellement bon, un « bœuf bourguignon », une « blanquette » gouleyante ou un délicieux « coq au vin », avec des petites tranches de baguette bien fraîche dans une corbeille en osier sur un joli napperon ? Non , c'est impossible :  les cuisines regorgent de seaux de préparations industrielles diverses, de pochettes plastiques et autres plats congelés, tout ça réchauffé au four à micro-ondes et gratiné au chalumeau par des cuisiniers indiens ou africains. Où s'en vont travailler les gamins des écoles qui apprennent pendant deux ans nos recettes traditionnelles en préparant un CAP de cuisine ? Simples commis, ils ne servent souvent que de souffre-douleur. Après, ils changeront de métier, traumatisés, si bien que quelques grands chefs s'écrient aujourd'hui après des années de sévices : « Touche pas à mon commis ! ».

Voilà, la France vieilli mal. La faute à qui ? On ne coupe pas impunément la tête du Roi pour ensuite servir de la « merde internationale », même socialiste : hélas, nous continuons de payer les errements de la Révolution Française. Et l'Empereur Napoléon ? La Principauté de Monaco vient d'adjuger dimanche à Fontainebleau le couvre-chef de notre Empereur à Monsieur Kim, le PDG d'une société Sud-coréenne : un « feutre noir à la cocarde » pour 10 fois la valeur proposée au début des enchères, soit au total 1,9 million d'euros. Merci Monaco ! Salauds de riches... Bon, il y a d'autres chapeaux dans les collections parisiennes. Pourtant, Paris aurait pu facilement revendiquer ces quelques reliques, dont un sabre « à la Marengo », pour les exposer ensuite gratuitement place de la Concorde ou place de l'Hôtel-de- Ville (ancienne place de Grève) au lieu d'une vitrine sans histoire au rez-de-chaussée d'un immeuble coréen. Faut-il parler là d'une nouvelle « retraite chapeau » ? Alors, si vous rêvez d'apercevoir le bitos de Napoléon en passant par chez nous à l'occasion, allez plutôt visiter Séoul !

Je n'ose pas trop critiquer la nouvelle Philharmonie de Paris (avec ses centaines de millions dissipés inutilement en arrêtant les travaux... pour les reprendre), tant la capitale était mal équipée. Mais la « Canopée », projet pharaonique du réaménagement des Halles à Paris ? N'allez pas y chercher l'ombre d'un arbre sur ce toit en verre et contre tout, absurde. Une coquille géante sur un centre commercial à un prix astronomique ! À ce tarif, on aurait pu envoyer un nouveau Hubble dans l'espace ou mieux, replanter toutes les haies bocagères de France après le désastre écologique du remembrement rural.

Non, c'est sûr, c'est pas Anne Hidalgo qui va remonter le niveau de la capitale, avec son plug-anal géant Place Vendôme et d'autres farces soumises au vote comme la « Tour Triangle », une pyramide en verre de bureaux façon « Tour Montparnasse », l'amiante en moins, mais rien à voir avec la discrète pyramide du Louvre de François Mitterrand. Et pour flatter quel milliardaire, quelle multinationale, quel entrepreneur, quel architecte, quel maire ? Sinon, aucun projet de vie réelle dans ce Paris de cartes postales, à part quelques vélos envahissants sur les trottoirs, mis en danger entre les voitures et les bus. Mauvaise foi ne saurait mentir.

lundi 17 novembre 2014

Billet d'humour : « La dernière quenelle qui fait Führer ! », à lire et relire dans le blogiblag du 18/11/14 (LJ ©13 janvier 2014)

Un sketch imaginant la rencontre improbable entre Dieudonné et Manuel Valls. Dans le rôle de :

Didi :                             Dieudonné M'bala M'bala, humoriste, acteur et militant politique français
J.M. :                             Jean-Marie Le Pen
Le commissaire Wals :  Manuel Valls

La dernière quenelle

Didi posa le colis que lui avait remis le préposé aux postes sur la table de la cuisine. Sous l'adresse postale étaient griffonnés ces mots :

« J.M. Un ami qui vous veut du bien ».

Il se doutait de l'origine précise du colis mais ne pouvait en croire ses yeux. Il se lissa la barbe qu'il avait drue à la façon des imams, puis il se décida à cisailler le ruban adhésif et le papier kraft tout autour avec un couteau de cuisine. Il en tira une grosse boîte à chaussures lourdement lestée. Sur le couvercle étaient écrits ces mots en majuscules d'imprimerie, d'une encre bleue délavée : Berlin 1945.

Didi souleva le couvercle prestement. Là, une petite lettre pliée en 4 posée sur du papier de soie. Sans plus attendre, il souleva le petit matelas de garnissage de l'autre main et découvrit en fouillant dessous quelques liasses de vieux billets de banque « UNITED STATE OF AMERICA » à moitié calcinés (des coupures de 100 dollars avec la figure de Benjamin Franklin). Dessous encore, une boîte de conserve avec des coulures noirâtres sur les bords et l'étiquette mentionnant : « Knödel » en gros et « Deutschland, 1944 » en petit. Et puis, comme un fruit de métal brillant entortillé dans du papier journal, il découvrit avec stupeur et tremblement une grenade intacte datant de la seconde guerre mondiale. Tout au fond, il y avait une vieille boîte à cigares avec son petit fermoir métallique, qu'il déposa précautionneusement sur la table de la cuisine.

Il se décida enfin à déplier la petite lettre manuscrite et lu ces mots :

Mon cher ami,

Je vous envoie comme convenu le trésor de guerre que j'avais découvert dans les fossés et sous les gravats du Führer-bunker en mai 1945. Hitler envisageait début avril de cette année là de s'enfuir incognito déguisé en bonne sœur, mais vous connaissez la fin ! Il adorait les quenelles en conserves et la grenade devait mettre fin à ses jours au cas où il serait capturé vivant. Dans la boîte à cigares vous trouverez les crayons de couleurs qui lui servir à dessiner sur les cartes d'état major ses derniers plans d'attaque et de défense, ainsi qu'une croix de fer trouvée à l'emplacement de ses appartements mis à sac (avec une merveilleuse petite croix gammée en relief au milieu !). Je veux l'offrir à votre grand fils, mais bien entendu il devra éviter de la porter à l'école. Remarquez que ce trésor de guerre a une valeur historique incommensurable. Prenez en soin et faites en bon usage... Autrement, si ça pouvait servir à payer le fisc, j'en serai heureux ! Jean-Marie

_ Ah, le vieux con, il dégoise ! Et qu'est-ce qu'il veut que je fasse avec ça ? Il se débarrasse de ses merdes... Surtout, il s'est pas ruiné ! fit Didi médusé. Et encore, c'est parce que je lui ai réclamé personnellement son soutien. Sinon, macache, que dalle !
 
 Didi, qui s'apprêtait à sortir à cette heure, enfourna d'un geste la boîte de quenelles du Troisième Reich dans la poche gauche de sa parka, la grenade dans la poche droite et la lettre pliée en quatre avec la jolie « Croix de fer » nazie dans sa petite poche à fermeture éclaire près du cœur.

_ Mais ça va quand même le faire : la voilà la preuve que je ne suis pas un imbécile et que j'ai des gros bonnets qui me soutiennent... Ils vont bien rigoler les potes ce soir à notre réunion secrète !

Il tira sa capuche sur son front à la mode des conspirateurs (pour éviter d'être reconnu par ses voisins) et sortit joyeusement de cet appartement qu'il gardait secret. Là, deux types avec des gros biscotos de la police nationale l'attendaient :

_ Vous êtes en état d'arrestation... Mains contre le mur, jambes écartées...

Il recula dans le vestibule pour être fouillé à l'abri des regards curieux. Tout de suite ils firent main basse sur la boîte de conserve d'un côté et la grenade de l'autre, avec ces commentaires :

_ C'est à vous, ça ? Vous êtes collectionneur d'armes de guerre ? UNE GRENADE, je rêve ! Et là, c'est quoi ? 1944... Des quenelles, évidemment ! M'bala, je dois vous avertir des charges qui pèsent contre vous : détention d'armes interdites de catégorie A, menace terroriste en bande organisée, trouble à l'ordre public et incitation à la haine raciale... Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.

Le radio-émetteur du flic cracha l'information suivante : un commando des forces spéciales avait investi simultanément son QG et coffré tous ses amis sans rencontrer la moindre résistance.

_ Enculés !

Menotté, Didi fut tiré par le coude pour monter dans le panier à salade quand une limousine se gara en douceur juste derrière. La vitre fumée arrière s'abaissa et un petit bonhomme au regard inquisiteur l'observa une minute, les cheveux noirs de geai, le menton pointu soigneusement rasé, l’œil rond des oiseaux de proie de haut vol. L'autorité émanait de sa personne.

_ M'bala, approche toi... Allez, approche ton oreille ! Je t'avais pourtant mis en garde pour que t'arrêtes de faire le con !

Le commissaire Wals parlait doucement avec des relents de pastilles mentholées. Didi, qui s'était penché par pur réflexe à la fenêtre du véhicule, se redressa avec une grimace de dégoût.
 
 _ Wals, tu m'as tendu un piège ! Tu savais pour le colis... Mais tu pourras rien prouver... Tu sais d'où ça vient ? C'est le cadeau d'un admirateur et j'allais justement me rendre au commissariat. Dans deux heures je serais libre mais toi tes jours sont comptés !

Déjà, des paparazzis se pointaient à l'horizon en canardant à tout va, retenus in extremis par un cordon des forces de l'ordre improvisé.

Le commissaire resta de glace. Il suçait ses pastilles de menthe avec un sérieux indéfectible, une sorte d'entreprise d'hygiène et de salubrité publique.

_ Tu regardes la télé, M'bala ? Tu connais Sherlock Holmes, non ? Et le Mentaliste, t'as vu « The Mentalist » ? Un tueur en série  a fait de lui son complice... et Horacio Caine dans « Les Experts : Miami » ? Sa persévérance, son abnégation... et Gideon dans « Esprits criminels » : « Les hommes sont à eux seuls capables des pires atrocités » Magnifique... et l'agent Gibbs dans NCIS ? Je te le dis tout de suite : mes préférées sont Abby et Penelope Garcia, parce que je ne crois pas au sacrifice. Moi, je suis et je reste un fonctionnaire. Et tu sais ce qui m'ennuie avec toi ? T'es qu'un barbu insupportable,
M'bala, et tu te crois intelligent ? Alors dis moi, quel genre de héros es-tu ? Un bienfaiteur de l'humanité ? Moi, je vois un comique grimaçant qui fait son petit numéro habituel...

_ Mais t'es qui pour m'parler comme ça ? Mon psy ? Tu sais ce qu'on fait avec les balais à chiottes ?

C'est là que le commissaire porta l'estocade :

_ Je voulais te faire passer un casting mais de toutes les façons, t'es définitivement trop con pour représenter les français « anti-système » et tu viens d'échouer aux épreuves d'admission. Tu n'es pas un danger et je te signale que nous avons la police secrète la mieux organisée du monde. La France est armée contre tous les mythomanes manipulateurs comme toi, et ça depuis Fouché !


Didi s'impatientait, les dents serrées :

_ Ouais, Marseille est sous ton contrôle...

Imperturbable, le commissaire Wals prenait son temps pendant que le gugus poireautait comme un minable à côté de sa limousine. Il conclut de la sorte :

_Tu dois comprendre que je ne suis pas un acteur mais un fonctionnaire. Je reste propre et courtois, je n'entre pas dans la tête de mes ennemis, je ne goûte pas à leurs folies et je prend mes responsabilités tout simplement. D'ailleurs, tu n'es pas mon ennemi personnel et ça ne m'arrange pas que tu joues au con avec les juges ! Crois moi, je n'aurais que la satisfaction du travail bien fait quand je t'aurais coffré pour tes provocations et tes impayés... Allez, M'bala, t'es un businessman avisé et un père de famille nombreuse ! Tu devrais renoncer à la force obscure avant que ça se gâte pour toi, n'est-ce pas ? Tu pourrais réécrire un scénario plus cool et rester la vedette de ton histoire !

_ Je bite que dalle à ce'que tu m'racontes depuis une heure... Tu veux me casser ? D'accord, sors de là, je vais te mettre ta branlée !

Pendant cet échange rugueux autant qu'inutile, un aide de camp avait ouvert la précieuse boîte de quenelles « made in Germany » et vieilles de 70 ans, pour finalement en verser le contenu dans une assiette de porcelaine empruntée à un restaurant voisin : là, une masse spongieuse aux reflets ocres baignait dans un jus d'oxydes de fer et de cuivre salement toxique. Le militaire rajouta dessus une pincée de fleur de sel et y déposa une cuillère pour la dégustation. Enfin, il tendit le plat peu ragoûtant entre les deux protagonistes avec ces mots :

_ La dernière quenelle d'Hitler. Bon appétit ! 


Le commissaire Wals à ce moment précis fixait Didi le Téméraire  dans le blanc des yeux :
 
_ Des faits, je ne m'occupe que des faits... N
ous savons tout de toi, de tes activités, et nous avons tracé les liens avec tes amitiés diverses, tes accointances... Jean-Marie et tous les négationnistes, les anti-sionistes, Mahmoud en Iran, le Cameroun... Mes équipes ont réuni des faisceaux de preuves concordantes. On a dessiné ça sur des tableaux : c'est graphique  et bingo, te voilà pris en flag ! C'est ça la police scientifique de nos jours. Même que ta quenelle, je vais te la faire bouffer... C'était ton copain Hitler ? Tiens, mange ça si t'as des couilles !

Et il lui poussa l’assiette de quenelles du Troisième Reich sous le nez :

_ T'es un malade grave ? J'veux pas mourir moi, j'ai des enfants... fit M'bala dans sa barbe noire.

_ C'est bien ce que je te disais... Alors, arrête de nous les briser menu ! Le prochain coup, je serai moins conciliant. Cette fois, j'envoie la convocation au tribunal chez ta femme, vu que t'es insolvable... tu serais avisé d'y répondre, et je ne veux pas d'un martyre... Maintenant, allez oust, débarrasse moi le plancher !

Un témoin silencieux s'était glissé au fond de la limousine pour ne rien perdre de cette rencontre et pour voir son torero à la taille de guêpe et aux gestes élégants affronter la sombre brute, la bête noire de la République.

_ Bien joué, commissaire. Et vous avez été prudent de ne pas insister. On le retrouvera bien assez tôt !
 
 _ Ah, s'il avait bouffé l'assiette de quenelle, on faisait coup double par ricochet : M'bala empoisonné par un cadeau de Jean-Marie ! 

C'est ainsi que Didi M'bala, bien que surpris en flagrant délit comme un petit voyou des quartiers en possession d'une arme de guerre, échappa pour la énième fois consécutive à la justice  imminente de l'État.


Ah, faut-il que l'Espagne nous restitue notre honneur perdu ? Le commissaire Wals, un Don Quixote moderne, nous est arrivé par avion d'Espagne en immigré, le teint frais, l’œil lumineux et les dents plus blanches que le gras de ces fabuleux jambons « Pata Negra » importés depuis la péninsule ibérique. Et qui l'aurait cru capable voici deux ans à peine des plus hautes responsabilités dans la police ?

Moralité ? Quand ta quenelle se barre en quenouille, rentre tranquillement chez toi et dors... 


Le geste de la quenelle, un bras tendu vers le sol avec l'autre main rabattue sur l'épaule dans une forme de salut nazi, fut utilisé la première fois par le comique Dieudonné en 2005 dans un sketch au moment de dire « il va nous la foutre jusque-là ». À l'origine simple effet comique dénué de signification politique, la quenelle plus tard est dirigée contre les juifs. En 2013, ce geste compris comme « anti-système » est copié par des sportifs et des personnalités de la télévision et du spectacle sans forcément en connaître les connotations obscènes, insultantes et antisémites. Comparé alternativement à une variante de bras d'honneur ou à un salut nazi inversé, aujourd'hui ce geste exprimant surtout le mépris est condamné sévèrement : « La signification du geste est de sodomiser symboliquement quelqu'un, en mimant le fait de lui enfoncer le bras dans l'anus »./ Source Wikipédia. 

vendredi 14 novembre 2014

Billet d'humour : « La journée de la gentillesse à l’Élysée », à lire et relire dans le Blogiblag du 14 novembre 2014 (LJ ©2013)

Espionnage à l’Élysée un 13 novembre, la Journée de la Gentillesse

Transcription d'une conversation surprise dans les jardins de l’Élysée par un agent dormant de la NSA , un carpeau équipé d'un émetteur-récepteur UHF :
C'était en 2013, pendant la crise Snowden/NSA et le mouvement de protestation des Bonnets rouges en Bretagne.

Dans les rôles de :
Fifi, François Hollande, président de la République
Jiji, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre
Manu, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur
B'Ob, Barack Obama

_ Allons, mon Jiji, je te croyais pas si sensible... Ressaisis-toi, mais ressaisis-toi !

_ Mais c'est tes choix Fifi, et c'est pas les miens... et tes électeurs, qu'est-ce que je leur dis moi ?

_ Dis leur que tu es un roc, une citadelle imprenable quoi !

_ Mais ça c'est pas moi... va leur parler avant qu'ils cassent tout !

_ Bon voilà, j'ai trouvé le thème de ton discours : " Le bonnet rouge, c'est la tentation du communisme...".

_ Et alors quoi ? C'est aussi le bonnet des bagnards et celui de la Révolution !

_
Écoute mon Jiji, ils sont en rupture de stocks chez Armor-Lux... Après, bien sûr, il y a les Russes et les Chinois qui peuvent les fournir directement en bonnets rouges mais on va trouver la parade. Poutine commence à me les briser menu ! Je vais écrire un discours pour le contrarier pendant les soldes d'hiver...

_ Mais enfin, Fifi, les Russes vendent des millions de kalachnikovs et ça nous revient toujours dans les dents par l'Afrique en même temps que les trafics de stupéfiants, demande à Manu... et tu vas faire quoi pour contrarier leur commerce ? Je te signale au passage que la chapka de l'Armée Rouge est tout sauf rouge, quant aux communistes, rien à voir, désolé d'être si direct... Au départ, la " Révolte des Bonnets rouges " c'est bien breton, alors si maintenant
il faut se fâcher avec Poutine pour mater les camionneurs chez nous, où va-t-on ?... T'as vu le résultat avec Depardieu ? Non, là j'en peux plus ! Je sens que... Je crois que tu veux éluder le problème, je te le dis tout net !

_ Si t'as peur d'énerver  Poutine, p't-être ben qu'on pourrait ressortir les écoutes téléphoniques avec le petit Snowden : c'est la troisième fois mais ça marche à tous les coups ! Et puis B'Ob, c'est un pote, il m'a jamais contrarié dans les moments difficiles ! Allons, hein ?

_ On va finir par se mettre à dos tous les Américains, j'te jure. Ils sont hyper-sensibles en ce moment sur les questions nationales...

_ Alors essayons La fille Le Pen, voilà ! Elle est française, non ?

_ Mais quoi, mais quoi la fille Le Pen ?

_ T'énerve pas, mon Jiji... On va augmenter son temps de parole à la téloche pour qu'elle dise un maximum de conneries. Tu te rappelles : « Taisez-vous, Elkabbach ! ». Hein, quel cirque !

_ Ça date un peu... et qui-est-ce qui va l'interviewer ?

_ Faudrait laisser Mélanchon faire son numéro. Lui, c'est un camionneur, il fonce dans le tas...


_ Ce qui est sûr, mon Fifi, c'est que ça va finir par du cassage de gueule place de la Nation si tu donnes du grain à moudre à tous ces connards. Et Manu, il aime pas qu'on abîme ses gars ! Non, vraiment... On pourrait pas lâcher un truc ou deux comme d'hab ? Les portiques écotaxe, ça sert à rien... Et la réforme des rythmes scolaires ? je sais pas moi... C'est la journée de la gentillesse, Fifi... Fais quelque chose pour le petit peuple, quoi !


_ Oui, tiens, j'ai une bonne idée mon Jiji : les couilles de mon grand père sont toutes ridées dans le formol... ça pourrait les faire rire, hein hein !

Ainsi discutaient deux fonctionnaires du plus haut niveau dans les jardins de l’Élysée. Mauvaise foi ne saurait mentir.


Mercredi 12 novembre 2014 :

Le robot Philea de la sonde Rosetta s'est posé à 16h03 UTC (17h03, heure de Paris), sur la comète 67P « Tchouri » à 510 millions de kilomètres de la Terre. Cette mission est la première de l'histoire à se mettre en orbite autour d'une comète pour ensuite l'accompagner vers le soleil. La sonde a parcouru 6,5 milliards de kilomètres pendant environ 10 ans et après 15 ans de préparation. Le projet à coûté « seulement » 1,3 milliards d'euros, soit 20 centimes du kilomètre. Il met l'Agence spatiale européenne au niveau de la NASA.
Jeudi 13 novembre 2014 :
Le 13 novembre est la « Journée internationale de la gentillesse ». Est-ce pour cette raison que les deux plus grands pollueurs de la planète, la Chine et les États-Unis, se sont accordés pour lutter contre le réchauffement climatique ?
Cette annonce « historique » vise à redonner l'initiative à ces pays en prévision de la conférence sur le climat fin 2015 à Paris. Mais les objectifs restent flous : « vers 2030 », avec l'intention « d'essayer d'y arriver plus tôt ». Curieusement, la Chine autoritaire de Xi Jinping est la seule qui puisse se permettre de fermer un millier d'usines autour de Pékin et d'y bloquer la circulation des voitures le temps de recevoir des dignitaires étrangers. Barack Obama lui, à mi-mandat, n'engage que sa parole pour les deux ans à venir. Le constat scientifique est que les efforts actuels sont insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à +2°C. Alors, est-ce seulement un effet d'annonce face à l'opinion ?

vendredi 14 novembre 2014 :

La Russie lance un ultimatum à la France pour qu'elle lui livre un des deux navires de guerre  Mistral conçus à son intention. La France sera obligée d'honorer son contrat avant la fin du mois.

lundi 10 novembre 2014

Billet d'humour: « Nabilla, notre Oscar Pistorius ! », l'actualité brûlante revisitée dans le Blogiblag du 11 novembre 2014 (LJ ©2014).

Bien m'en a pris de l'avoir ignorée tout ce temps ! Aujourd'hui, j'aurais peut-être un couteau planté entre les deux omoplates, façon porte-manteau. 

Non, je n'ai pas eu la chance de la rencontrer à ses débuts et d'admirer son pare-choc en or au Salon international de l'automobile de Genève... Je veux parler de ses petits lolos d'avant et de ses gros airbags d'après l'opération. J'aurais pu aussi la rencontrer sur une plage de Californie à l'occasion de l'émission : « Allo Nabilla... » et moi, médusé par sa beauté, je serais « tombé en esclavage de ce sourire, de ce visage »*. 
 
Je vous présente Nabilla : rien qu'avec ce prénom, les mâles français imaginent toute une ligne de sous-vêtements féminins et des longues séances de déshabillage derrière un paravent. Mais ce top-modèle s'apprêterait en fait à reprendre le rôle du requin dans un remake des « Dents de la Mer ».

Oui, certains innocents lui trouve des airs de poisson rouge : c'est l'effet « aquarium » que vous font les mannequins, ces grandes filles qui prennent aussi bien la pose devant l'objectif des cameramen de la téléréalité que celui des photographes de Paris Match, mais ne vous laissez pas pigeonner par ses roucoulades. « Mon Dieu, que les hommes sont bêtes ! » chantait la Périchole d'Offenbach.

Alors, imaginez plutôt un Oscar Pistorius « femme », avec deux lames de couteau à la place des bras. C'est ce qu'a vécu son chéri Thomas Vergara, poignardé déjà deux fois par la belle. Tout s'est passé suivant un curieux scénario : dans la nuit de jeudi à vendredi, la fille  poignarde le gars au moment de se retrouver ensemble. Heureusement, Thomas n'est pas décédé des suites de ses blessures et dès son réveil aux urgences, il a innocenté Nabilla Benattia par un gros mensonge. Comme quoi, l'amour est aveugle et l'innocence en est sa prérogative. Surtout, ne cherchez pas des féministes pour  défendre le cas de Thomas Vergara, ou plus exactement des « masculistes » : personne chez nous ne peut imaginer un seul instant la belle pépée coupable d'un crime, eu égard à ses mensurations avantageuses... Et Nabilla n'en est plus à une arnaque près.


Aux débuts de la téléréalité, les participants étaient suivis par des psychologues. Mais une fois livrés à eux-mêmes, comment gérer l'hyper-médiatisation ? Ils devraient s'imposer un suivi psychiatrique pour sauver leurs couples et leurs âmes.

_ « Euh, allô ! non, mais allô, quoi. T'es une fille et ton mec est jaloux ? Allô. Allô ! Je sais pas, moi, tu me reçois ? T'es une fille, t'as jamais pété les plombs ? C'est comme si je dis : t'es une fille, t'as pas essayé de planter ton mec ! ».

C'est ça, l'amour vache ? Attention aux coups de cornes. Bon, allons voir  à quoi elle ressemble, la lolotte avec ses prothèses de charme :


_ Oh... Ah... Non, je ne vous juge pas ! Mais cachez moi ce sein que je ne saurais voir...

* « Elle est d'ailleurs », chanson de Pierre bachelet

mercredi 5 novembre 2014

Billet d'humour  : « Lettre ouverte à François Hollande », l'actu revisitée dans le Blogiblag du 5 novembre 2014 (LJ ©2014).

Yes we can ! ou French cancan ?

Mon cher François,

Á la veille de ton prochain discours, j'ai comme un mauvais pressentiment... Serais-tu tenté par un suicide politique, du style : « Hélas, je ne suis pas l'homme de la situation » ou bien vas-tu annoncer des nouveaux sacrifices aux Français ? Le pire reste à venir.

Certains voudraient te comparer à Barack Obama, mais ils n'ont rien compris puisqu'il représente l'exact contraire de ta défaite personnelle. Obama, à mi-mandat, compte encore 40 % d'opinions favorables sans plus de majorité au Congrès des États-Unis. Et tous les Démocrates qui affirmaient : « I'am not Barack Obama » ont perdu les élections. Cette Amérique divisée est gravement ségrégationniste, lobbyiste et ultra-libérale. L'essai d'une « gouvernance socialiste » façon Obama a fait long feu, synonyme d'appauvrissement et d'injustices sociales. Les Américains se confirment ainsi individualistes et dominateurs, d'où le culte des armes et de la force brute. Leur crédo restera à jamais : « toujours plus fort, toujours plus riche ! ». Pourtant, Barack peut garder le sourire en président rassembleur d'un pays en voie de récupération, et le dollars ne s'en portera que mieux.

Titulaire d'un prix Nobel, Obama se fait écharper pour ses faiblesses militaires : lâche et mou dit-on de lui. C'est que le prix Nobel de la Paix ne signifie pas grand chose au pays de la bombe atomique, tout au plus une lettre d'amour inattendue de Suède... Car les Américains cravachent dur pour conserver leur rang de première puissance, méprisant les faiblesses congénitales d'une Europe « communiste » et repoussant au loin toute contrainte d'une sauvegarde planétaire. Le Canada s'aligne du coup sur ces mêmes principes. Notre ambassadeur écologiste Nicolas Hulot y a fait choux blanc, refoulé à la porte d'entrée des dirigeants de ce pays comme un sans-grade : « Nous n'avons pas de leçons à recevoir de la France ! ».

Mais toi, François, tu as eu les coudées franches pour tes interventions militaires. Inversement, tu n'as plus aucune légitimité : 97 % des Français de tous bords désavouent tes résultats à l'intérieur du pays, soit en additionnant les abstentionnistes 130 % d'opinions défavorables... Alors, sans mettre en doute les sondages, je m'interroge : qu'est ce que ça te fait d'être définitivement un homme « normal », de ceux qui n'ont plus rien d'enviable et que l'on méprise un peu ? Un senior, un veuf, un chômeur peut-être, un vieux quoi ! Curieusement, tu rassembles tes ennemis en faisant l'unanimité contre toi : Mélanchon, Bayrou, Sarkozy et Marine Le Pen n'attendent plus que l'occasion de t'éjecter de la course, façon Koh-Lanta. Demain, il ne fera pas bon pour toi d'aller au conseil près du feu de camp... Mieux vaut bouger, rester insaisissable, car ils veulent tous ta peau. Je regrette de t'avoir affublé de ce sobriquet de « Noland » car tu les dépasses tous, un peu comme le fils de Dieu portant sa croix sous les injures et les crachats. Oui, tu es né « Hollande », « homme voyageur à fort caractère, issu d'une ancienne famille de marchands et d'artistes peintres ». Et rien à voir avec Francis Le Belge ou le clown de chez Mac Donald.

Alors, en ce 5 novembre 2014, je crains pour ton avenir. Et pardonne-moi mes articles incivils, voire scabreux. Remarque, je ne faisais que de te cirer les pompes en célébrant ton intelligence supérieure et ta virilité sous un humour potache. Aujourd'hui, comme des millions de Français dépassés par la conjoncture, tu ne représentes plus que toi-même face à la solitude. Et « quoi que tu fasses », à moins d'un miracle, tu resteras à jamais dans les annales un président quelconque, sans charisme, de ceux qu'on oublie. Même la Commission Européenne a désavoué les chiffres optimisés de notre croissance économique, c'est tout dire !

François, je me rappelle de toi dans la petite lucarne, face à Sarkozy, quand tu répétais inlassablement : « Non, je ne ferais pas les mêmes erreurs que vous ! ». Tu avais réussi à nous cueillir, ici à la maison de retraite. Alors, demain à la téloche, fais-nous un signe du style : « Je vous ai compris ! » ou mieux : « Je suis de tout cœur avec les vieux ! ». Après, nous danserons un French Cancan endiablé parce que les méchants, c'est pas nous. Bien sûr, tu ne pourras pas égaler ce monument de François Mitterrand, perché tout là haut au sommet du « roc fort » de Solutré ... Mais tu resteras à jamais, comme sur nos plateaux-repas, le " faux mage de Hollande ". Et si ça peut te rassurer, la solitude, c'est bon pour la gueule.

Le 5 novembre 2014 : Le sénat Américain bascule dans le camp Républicain après le manque de résultats du Président Obama et le blocage au Congrès. Cette campagne électorale à coûté des milliards qui auraient pu être investis au profit des pauvres du monde entier ou bien en faveur de l'Obama Health Care : cet argent « politicien » ainsi dilapidé ne fut qu'un outil de pouvoir et de manipulation au service des plus fortunés.
 « Pour ceux qui ont voté, je veux que vous sachiez que je vous ai entendu, et pour ceux qui n'ont pas voté... que je vous ai entendu aussi ! » Barack Obama après le succès des Démocrates.

Le 6 novembre 2014 : Avec 12 % d'opinions favorables (– 3) en novembre, le chef de l'Etat enregistre la cote de popularité la plus basse depuis son élection, entraînant celle de son premier ministre vers son plus faible score également avec 22 % (– 2) d'opinions favorables. / Le Monde


dimanche 2 novembre 2014

Billet d'humour : « La zone à défendre, c'est la démocratie participative réelle », l'actu revisitée dans le blogiblag du 3 novembre 2014 (LJ ©2014).

De ZAD en désobéissance civile : « Naissance en France d'une démocratie participative réelle » :

Dans la nuit de Samedi à Dimanche 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, un jeune manifestant de 21 ans, est tué d'une grenade qui lui a explosé dans le dos, sur le site du barrage contesté de Sivens, près de Gaillac.
Le président de la FNSEA a parlé, mercredi 29 octobre, de « djihadistes verts » à propos du mouvement contre le projet de barrage de Sivens dans le Tarn, lieu de réunion et de protestation de militants écologistes. « L'équilibre démocratique est menacé aujourd'hui », a ajouté lors d'une rencontre avec la presse le responsable du syndicat agricole pour qui " quand une décision est prise, on l'exécute, sinon ce n'est plus une démocratie digne de ce nom ". SLATE
« Pourquoi mettre des policiers sur ce site alors qu'il n'y a rien à protéger? C'est une provocation » José Bové.
« Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente » Georges Brassens.
ZAD : zone à défendre, acronyme détourné de « zone d’aménagement différé ». On parle par exemple de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou de la ZAD du Testet (Tarn).

Je l'avoue, j'ai un peu honte de mon pays... Parce qu'envoyer des militaires pour combattre une vague mouvance « ZADiste » en pleine campagne, y organiser une bataille rangée et leur jeter des grenades au visage... Bordel à cul de pompe à merde, mais où va-t-on ? Par quelles manœuvres subtiles de l’opinion publique, pour quels enjeux : afin de protéger la filière nucléaire au bout du raisonnement ?

Oui, des escadrons entiers s'entraînent à la guerre civile dans des pseudo-guérillas paysannes au milieu de nul-part. Les gars et les filles que les gendarmes pointent en tant que « terroristes verts » sont jeunes, admirables, en rupture de ban de la société... des idéalistes quoi, le nez caché le plus souvent derrière des écharpes et des mouchoirs, les yeux rougis par les gaz fumigènes et lacrymogènes.

Non, je n'y étais pas, j'ai pas eu ce courage, quand d'autres se cachaient dans la forêt, prêts à en découdre. Les pauvres ! Les gendarmes se sont déployés sur le champ de bataille de la ZAD, un « terrain de manœuvre » idéal bouleversé depuis des semaines par les bulldozers. Ces soldats étaient harnachés de la tête au pied, protégés tels les centurions romains derrière leurs boucliers, l'arme au poing. Ils utiliseraient les tactiques anti-guérillas habituelles, heureux de se battre et d'essayer leurs armements : des grenades de trois types différents ! Tiens, allez balancer une grenade offensive dans les rues de Paris sans tuer deux ou trois manifestants ? Mais là, en pleine campagne, la nuit, sans témoins officiels, toutes caméras éteintes en cas de bavure, il allaient « vert-mifuger » la zone.

Oh, comme je suis triste... Les gars se défendaient à coups de pierres ainsi que de munitions rapportées bien sûr : boulons, cocktails molotov improvisés sur place et autres amabilités, mais le combat était disproportionné contre une armée surentraînée. Les zadistes défendaient quelques arpents de terre, tout leur idéal. Bien sûr, personne n'aurait l'idée de venir se faire tuer pour des tritons et des iris, à part un petit botaniste. Rémi a crié : « on y va ! ». Était-il seulement conscient du danger ? Faut dire que les gendarmes n'y allaient pas de main morte en avançant : membres brisés à coups de matraques, yeux crevés à coups de flashballs, tympans explosés à coups de grenades assourdissantes jusqu'à ce que, surpris par la défense zadiste et plutôt que de se replier, les gendarmes envoient une réponse dite « proportionnée », des grenades offensives pour « dégager l'espace » ! Oui, en France, la nuit en pleine campagne, pour soi-disant défendre la Nation en danger, mission glorieuse entre toutes, dans la boue d'un chantier quelconque et pour se prémunir des cailloux lancés à mains nues... Voilà que les gendarmes paniqués se sont pris pour les soldats de la guerre de 14 acculés dans les tranchées sous une pluie de « shrapnel », ou bien l'escadron tout entier était-il composé de jeunes recrues envoyées au baptême du feu ? Des bleubites, quoi ? Et là, le commandant de compagnie donne l'ordre de tirer des grenades offensives, avec l'accord du préfet de police : j'en pleure de honte pour eux.

Après, on relève d'autres incohérences : par exemple trois versions différentes de la gendarmeries pour se justifier confusément et aussi la disparition du sac à dos de Rémi Fraisse, plus ou moins déchiqueté et soupçonné de contenir un explosif maison !

Voyons, pour ce barrage encore virtuel, peut-on parler d'un projet démocratique, voté à l'unanimité d'un conseil ? Il faudrait plutôt parler d'une entente suivant un processus administratif enclenché il y a quinze ans, avec le soutien intéressé de quelques céréaliers dédiés aux monocultures, le maïs étant très exigeant en eau. Le barrage n'est pas justifié par des intérêts nationaux mais locaux, pour augmenter les profits des agriculteurs et des promoteurs.

Pourtant, regardez bien sur la photo : il y avait là une zone humide à l'orée d'un bois, un biotope vieux de milliers d'années, avec ses espèces endémiques, incomparables et rarissimes. Maintenant on va noyer l'ensemble pour en faire un grand réservoir qui dans mille ans sera toujours aussi mort qu'au premier jour en comparaison. Puisque c'est notre choix... Enfin, celui de nos élus, pleins de légitimité. Pour Sivens, sait-on tous les intérêts cachés, les « enjeux » de ce développement ?

En Espagne, ils creusent des « pantanos » dans les vallées arides pour faire des réserves d'eau. En Amérique du Sud, des forêts primaires pleines d'oiseaux, de singes et de fleurs ont été submergées, sans parler de la déforestation ordinaire, des plantations, de l'exploitation des bois rares, du mercure des chercheurs d'or, des mines à ciel ouvert, des torchères des puits de pétrole et du pillage organisé de la flore et de la faune. Partout, avec des bulldozers on rase la zone, façon « Avatar ». Et puis, si des sauvages sortent de la forêt avec des flèches ou des frondes, on les éparpille à coups de grenades offensives : normal quoi ! Dans « La Forêt d'émeraude », les grenouilles croassèrent toute la nuit, entraînant des pluies diluviennes qui défirent le barrage, mais hélas, nous ne sommes pas en Amazonie.

Ici en France, maintenant que le lit est creusé et avant que d'abattre la forêt environnante, le réservoir d'eau pourrait être réduit économiquement à un tiers, voire à un quart des dimensions prévues initialement et la zone ainsi épargnée resterait une réserve naturelle, sans supplément de budget. Encore faudrait-il une vraie « réponse proportionnée »... Alors, à vous de jouer, messieurs et mesdames les ronds-de-cuir. Notre « ministresse » de l'écologie, Ségolène Royal, saura-t-elle démêler la situation à temps ? Elle a l'air bien courageuse : « Bravitude », quand tu nous tiens !