mercredi 27 mai 2020

Journal d’un déconfineur: «Cacophonie de perroquets souverainistes et plans sur les banlieues», dans le blogiblag du 28/05/20 (LJ©2020).

Des prétendus réformateurs, voire des soi-disant anarchistes qui ne sont que des perroquets du capitalisme, j’en connaît un certain nombre en France: tous des bons à rien qui prétendent tous les jours inventer le fil à couper le beurre... Ce sont eux qui prennent la parole librement sur les médias plus ou moins alternatifs du genre Cnews, Sud Radio, Mariane avec Natacha Polony ou Mediapart avec Edwy Plenel, pour répéter ad nauseam… la même chose. Ces contestataires bavards sont les Le Pen, Zemmour, Philippot, Collard et tous les perroquets de l’extrême-droite, Onfray et son nouvel élève Juan Branco en contre-réformistes de l’Europe maastrichtienne, Mélanchon en révolutionnaire de la VIème République et les Verts presque inaudibles, exceptées Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et sa secrétaire d'État Emmanuelle Wargon qui sont à la manœuvre sur les radios habituelles au nom de LREM, pour nous dessiner une écologie macronienne pleine de bonnes intentions.

Marine Le Pen et Mélanchon se tirent la bourre sur la bête encore fumante (un vieux rat puant?), jurant qu’ils vont en finir avec le gouvernement Macron, blessé à mort par le scandale du coronavirus ou «Covidgate». Curieusement, ils ont tous le même projet SOUVERAINISTE et c’est pourquoi Onfray-beau-gars, le philosœuf de ce poulailler, se propose d’en faire la synthèse sur son Front Populaire. Idriss Aberkane a rejoint le mouvement: notre Besancenot à la mode maghrébine réfléchit «comment décomplexer les enfants de l’immigration sur les bancs des grandes écoles françaises» et «comment constituer la start-up nation des banlieues libérées des flics». Le Front Populaire doit devenir la version studieuse des rond-points squattés par les gilets-jaunes. Hélas, ce sont beaucoup de belles paroles déversées pendant ses conférences, quelques formules-choc pour orienter la révolte et prendre le pouvoir, des punchlines pour amuser la galerie et du faux savoir à la tonne comme dans «Qui veut gagner des millions?»


Moi aussi, monsieur Aberkâgne,  j’aimerais «beaucoup plus de savoir» et par exemple tout le programme de l’enseignement secondaire à la télévision pour repasser le baccalauréat, l’encyclopédie Universalis  gratuite couplée avec Wikipédia, les outils pédagogiques les plus modernes à ma disposition et la possibilité d’enchaîner trois doctorats dans les grandes écoles les plus réputées, partout dans le monde. Mais pour la fête du déconfinement (celle qui doit remplacer Pessah, Pâques et le ramadan), le peuple réclame maintenant plus de vacances et plus de jeux, du foot et des salles de muscu, de la bière et des pizzas, des burgers-frites et des voyages, de la beuh et des loukoums, l’amour inconditionnel de la police et surtout du pognon, du pognon et du pognon!
 

Faut-il parler d’arnaque? En tous les cas, peu de résultats seront obtenus sur la base de cogitations oiseuses. Ainsi, la «pédagogie souverainiste» prétend devenir une science mais le vrai savoir en est absent et la non-action est son cercle vicieux. Cette pédagogie se consomme à volonté en manuels coûteux comme par exemple «Les philosophies stériles» avec Onfray, «l’Acculturation impossible» avec Zemmour, «La neuroscience en kit» avec Aberkhane, «les sciences politiques appliquées aux gilets-jaunes» avec Branco, «Le tennis en short moulant avec une barrette de shit derrière l’oreille» avec Yannick Noah et enfin «l’Art des guet-apens anti-flics» avec la Racaille, celle qui coupe sa coke au DD dans un squatte en haut de la Tour Eiffel, façon PNL. L’imposture a ses nouveaux gourous qui profitent du déclassement du peuple par les élites pour lui fourguer sa came.  

Hélas, tous ces souverainistes sont des perroquets.  Le «génie français» est bel et bien en berne. Aujourd’hui, les bobos confondent culture et culturisme: ils se plaignent surtout que le Covid-19 les a empêchés de fréquenter les salles de sport et de musculation. Macron lui ne fait que du replâtrage après chaque crise d’ampleur nationale. Tiens, il suffisait de parcourir les ondes radios et les programmes-télé pendant le «grand confinement» pour comprendre que nous avons atteint notre «niveau d’inculture nationale maximale». Et la connerie est le plus grand bateau de croisière, ce qui n’échappe pas aux opportunistes de tous poils dont les responsables de programmation.

Il faut entendre la morgue du gouvernement Macron et de ses pauvres ministres sans aucune heure de vol, propulsés aux commandes d’un avion de ligne. Tout ça pour expliquer du haut de leur fenêtre médiatique (avec Sibeth Ndiaye en porte-parole) que les Français sont une bande d'imbéciles ingouvernables.

Et maintenant, écoutez le cynisme des autres manipulateurs en embuscade, ces faux philosophes, ces faux chercheurs-trouveurs, tous ces faux savants de l’info-business et ces nouveaux charlatans qui viennent vous vendre leur «remède universel» en abonnements sur internet, en best-sellers sur les rayons des librairies et en sachets blancs devant les barres HLM. C’est l’échec consacré de l’Éducation nationale, vendue comme une prostituée aux dieux interlopes du Capitalisme, de l’Ignorance et de la Jouissance.
 
Les perroquets souverainistes disent: Macron? Oui, admirez les pirouettes de Coco-bel-œil sur son perchoir... Le progressisme? C’est l’étalage de l’incompétence dogmatique, c’est l’impuissance convertie en vertu, c’est l’ignorance dans laquelle s’engloutit le peuple. Le résultat est effroyable: le confinement pour tous et la congélation de l’économie.

Pourtant, au sortir de la crise, l'émotion est intense et tous ces exhibitionnistes se flattent d’avoir eu à un moment donné l’oreille de Macron, y compris le comique-troupier Jean-Marie Bigard ou la chanteuse de supérettes Camélia Jordana. C’est que les banlieues soufflent fort leur colère: elles aussi ont besoin de se sentir aimées et dignes des milliards d’aides de la Banque de France (BDF) et de la Banque centrale européenne (BCE), autant qu’Air France, Renault et toutes les multinationales de la délocalisation! 

Sinon, à qui profitera la manne providentielle attendue? Personne ne crache sur le pognon: «hé M'sieur Macron, chouffe  comment les supermarchés de la drogue chez nous i's'ont souffert pendant le confinement... Sale temps pour les affaires… Alors si tu veux subventionner les multinationales de l'exemption fiscale et les bourgeois avec les impôts et la dette publique, t'as intérêt d'abord à subventionner les banlieues sinon on va te mettre grave l'ambiance». Et c’est un cri qui jaillit du cœur de Camélia Jordana, à propos de la politique du tout sécuritaire: "Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j'en fais partie. Aujourd'hui j'ai les cheveux défrisés… Quand j'ai les cheveux frisés je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France, vraiment, vraiment… Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau, c'est un fait".

Quoi? C’est le monde à l’envers! Les ordres viennent d'en bas. Macron lui veut sauver les premiers de cordée. Notre aimable beurette ne confond-elle pas la France avec des états franchement plus répressifs comme les États-Unis ou la Chine? Qu’importe! Le pouvoir de ces petits manipulateurs se mesure en nombre de vues et de likes. Camélia conclura plus tard sur les réseaux: «Épatée par toutes [vos] réactions, enthousiaste par la réouverture du débat public. Je ne m’exprimerai pas dans les médias suite aux nombreuses sollicitations en réaction aux propos de Dj@Castaner. Je serai en revanche honorée de débattre en direct avec lui sur le plateau de son choix
».

Voyant là une opportunité à saisir, les souverainistes se fâchent et jettent l’opprobre (l’eau propre des bénitiers?) sur ce gouvernement de fumistes coupables d’organiser le chaos chez les commerçants et de mépriser le peuple. Mais qu’est-ce que ce nouveau souverainisme? Et bien, c’est comme le jeu du Monopoly, qui dit: «repassez par les Trente Glorieuses, retrouvez vos frontières originelles, récupérez votre monnaie souveraine, annulez la dette publique et passez à la banque de France pour empocher un gros chèque». T’y crois toi, sérieux? Ah oui, merde in France.

How to defend veganism: "The personal equation of vegans", in the Blogiblag of 05/28/20 (LJ©2020).

I would like to present a few arguments - in the service of all - with the aim of encouraging veganism.
 
If we take the strict definition, vegans are individuals who exclude, as much as possible in practice, the use of any product of animal origin (veganism) and adopt an animal-friendly lifestyle (food, clothing, cosmetics, Hobbies…).
 
Vegans are therefore consumers who absorb and use the objects at their disposal, excluding products of animal origin. Thus, vegans do not so much seek to protect animals as to exclude them from their consumption circuit. Above all, they try not to consume "animal abuse" and thus ensure the morality of their providers. They are opposed to the "consumer society" reducing animal life to easy and widespread disintegration: for example, producers and breeders speak of a dead animal as a "beautiful product", butchers speak of "meat ore", cooks continually use animal extracts in their dishes (gelatin in pastry), chemists break down animals into molecules for industrial use (tallow in soap), and we are not talking about furs and leather in the clothing etc.
 
This definition of vegans contradicts all unfounded criticism that equates vegans to "unscrupulous producers, breeders or farmers who represent industrial agriculture". No, vegans are first of all selective consumers who make particular choices for their personal well-being. However, since animal products are omnipresent in craft, farm and above all industrial production, it is impossible for them to make an absolute selection and therefore never to consume anything of animal origin, especially since children, for example, depend on their parents' choices. Thus, veganism is most often an ideal, a concept opening the discussion. But neither is it a science with irrefutable arguments and each defends his veganism to the height of his dreams and his claims.
 
Vegan is therefore an informed consumer trying to solve a "personal equation" to the extent of his free will. To supplement its supplies respectful of the living world, it can call in addition to "the organic and eco-responsible sector" which tries to take less from nature, to depollute the planet and above all to guarantee a decent life for wild or farm animals condemned to death by our excessive appetite.
 
And for example, this french youtubeur in "Why veganism will disappear before 2045 /My autonomous farm", which reduces the "vegan movement" to "a field of dead earth, without animal life on earth and underground, intended for agriculture intensive and productivist ”… well, his argument is fallacious because he ignores the definition of“ veganism ”and above all, he has the wrong target. Rather, he should accuse unscrupulous farmers who use industrial methods and false labels to get rich with less effort (mechanized crops based on chemical inputs to weed, disinsect and fatten poor lands quickly). In addition, claiming that earthworms and beef are equally important, because they each count for "a vegan life", leads to major confusion: if the designated farmer, here a producer labeled "vegan", cultivates so his impoverished land while exterminating billions of earthworms and other tiny lives ("more than all the slaughter of animals on the whole Earth!"), the small vegan consumer who comes to buy his goods can not be accused of having exterminated himself these billions of small animals more or less buried, nor of having only prevented them from being born.
 
1) the origin of veganism or "integral veganism" goes back to the end of the second world war, with the creation of the Vegan Society in 1944 and the edition of a cookbook entitled "Vegan recipes". This Western-style veganism, perhaps inspired by India, therefore originated in England where it was considered from the start as a philosophy and a way of life promoting alternative solutions to animal exploitation. However, this idealist movement has never taken hold in France, countered by the French art of living, "good food" and gastronomy, with behind the search for agricultural super-yields imposed by the EEC and lobbying of the FNSEA.
 
2) Insofar as WE ALL in France eat these foods from intensive agriculture indifferently for decades, the simple vegan consumer cannot today be held RESPONSIBLE for encouraging this almost "above ground" agriculture and "out of life" which is not of his choice. Historically, intensive farming has never been advocated by vegans and it cannot be used to expose their mistakes by making them feel guilty.
 
3) Practically, if a sterile cultivation field dedicated to intensive cultivation feeds 10 vegans while preventing 10 billion earthworms from blossoming, conversely these 10 vegans are not the owners or cultivators of this sterile field, and each veg don't kill 1 billion earthworms every time he buys a box of cereal in the local supermarket. Vegans are not butchers who consume plants or otherwise, it's the world upside down.
 
4) The same logic pushed to the absurd would amount to saying that by eating a slice of bread, EACH OF US kills billions of animals since "the natural leaven used is also alive": this leaven mixed with flour is characterized by a complex microbial flora mainly composed of lactic acid bacteria but also of yeasts and molds, that is to say billions of micro-organisms forming a particular ecosystem which are used to aerate the crumb of the bread by dissolving it in baking.
 
5) Always more absurd, and since our body harbors billions of bacteria, by dying WE ALL will exterminate when we die billions of microscopic lives which live in us in secret, and therefore much more than all the slaughterhouses on Earth during our whole life: the number of bacteria in our body is estimated at 100,000 billion (99% foreign DNA). Should we deduce that vegans are liars and criminals who advance masked by exterminating these poor animals?
 
6) Veganism in France remains a simple practice: it is not a recognized philosophy, nor a science, nor a mode of agriculture, nor a policy, nor a religion, nor any obligation and its claims are scorned or simply ignored by the majority of consumers. However, like any practice, it has its extremists and its various facts.
 
7) Veganism is therefore opposed, by thought but also by some sporadic manifestations, to carnivorism. Of course, that doesn’t allow him to attack the butcher shops. Fortunately, these cases are very rare, just like banknotes (as a rule) are not burnt by the poor in need... Vegans are increasingly being fought and opposed to "anti-vegans" who call them ignoramuses, even terrorists, to convince them to return to the old pre-established rules, those of an ancestral market indifferent to the protection of animals. We can well imagine, for example, returning to the "Killings" organized in the courtyards of the shops and even in our streets in the Middle Ages, as is still organized outdoors in Africa or Asia. You speak of rejoicing for passers-by! Happy is the organized secret of slaughterhouses in Europe, this same state secret surrounding the houses of dying old people, retirement homes and other Ephad who unfortunately count thousands of premature deaths each year, in times of heat wave or epidemic .
 
8) And I who am not vegan, who am I? An (anti-anti-vegan)-(anti-carnivore)-carnivore, maybe? It is a little as if the classical realistic painters felt threatened by the impressionist painters who would have been threatened in their turn by the painters of abstraction, themselves called to order by the figurative painters: and therefore, in our museums, should we put away the Impressionist painters who were wrong to come and compete with classical painters? Are there not many ways of seeing things, all equally respectable?
 
9) Are vegans also a bit artistic to dare to differentiate themselves in this way and live freely their unacceptable veganism? The censor (carnivore) who censors the censor (vegan) who censors our cannibal lifestyle (we share with all the other animal and plant species an origin and common genes), is this censor-carnivore more tolerant than this vegan censor? And for what contrary ideology, according to what far-fetched arguments? The ones I heard are lousy.
 
10) Here, let's listen to the words of "low added value" of the false philolosopher Michel Onfray: "[The ecologist is ...] a vegan who puts the well being of animals at the level of men, preventing us from raising them to eat them. In fact, the animal is not a living being but a "product", which is more "cultural" [resulting from the transformation by genetic engineering of species in the service of our prehistoric appetites] ". Onfray is therefore only a carnivorous beast that claims to rule our lives! Perhaps he should take a closer look at vegan philosophy as it is defined across the Channel, with infinitely more subtlety.
 
11) Yes, veganism deserves, here as elsewhere, a serious philosophical treatment, on par with the stoicism experienced in ancient Greece. Because this way of life questions our emotional society and makes us dream, while remaining almost impossible to set up. Unfortunately, Onfray, Enthoven and all the other scammers of the philosophical subject (a club of narcissistic perverts), are quite incapable of philosophizing on this very essential theme. For example, if Michel Onfray dresses in hedonism and epicureanism, we know that he is only a donkey and a pleasure-seeker who gives himself old looks. Are we not all hedonists and epicureans in variable proportions, and perhaps much more than he? Likewise, let's be environmentalists to varying degrees.
 
Veganism in particular is fought in France and has remained in its infancy, elementary and food for decades. But no doubt it is better this way: Eco-responsibility is a response that everyone can freely compose in the face of a highly degraded political-economic-social situation, under the perverse effect of criminal productivism. Even "vegan supermarket products" look like the result of expensive fashion packaged by opportunistic manufacturers.
 
12) A true "Art of French vegan cuisine", in addition to traditional culinary knowledge and old eating habits, would require the follow-up of conquering nutritionists in addition to recognized expertise. In fact, 100% pure veganism is neither possible, nor advisable, nor desirable without medical supervision. Because this solution of abstaining from consuming "animal products" (called meat) is not suitable for many of us and must therefore be adapted according to the profile of each. Vegans could organize "vegan days", "vegan holiday meals" and occasional "vegan diets" to teach everyone how to feel good without adding animal suffering.
 
Unfortunately, the vegan approach, often presented as a quest for the absolute, remains experimental and threatens the health of a few with its intransigence. Philosophy should provide answers: for example, integral veganism, just like integral stoicism, is it not a view of the mind?
 
"Why do I stop being vegan after 2 years of veganism? The goal is not to discredit veganism but simply to share what I have experienced. What is true for me is not necessarily trues for others. My body has strengths and weaknesses that others do not have, and each one does with its own organism." /Morgan
 
13) Nowadays, the carnivorism and anti-vegan struggle taught by the old school represent a counter-evolution. That said, veganism in a soft and concrete form could gradually pass in France from "Ridiculous and Dangerous" to "Evident", according to Schopenhauer's formula.
 
Let's see, and if each of us had to slaughter the animal he wishes to devour by taking from the beast the share that belongs to him, how many of us would prefer to become vegetarians rather than killing and cutting a lamb, a calf, a cow , a horse, a rabbit, a chicken and even a magnificent fish? And if each of us were to witness the successive killing of all these animals, would we still be hungry for fresh flesh at the end of this tragic experience? In fact, we are aware of the practices in slaughterhouses, but the stomach, our second brain, is cruel. And this way of delegating the right to life and death to professional killers to execute billions of wild or farmed animals, isn't that cowardly and despicable? Of course, it is easier to treat vegans as manipulators and extremists rather than admitting our predatory abuses. And then, when Onfray is scandalized and gets mad at Greta Thunberg, it is the logic of the stomach that governs it. No, nothing to do with philosophy ... Only the belly and the tail ... But I'm kidding.

vendredi 22 mai 2020

Lettre ouverte à un anti-vegan: “Voilà pourquoi le véganisme n’est pas prêt de disparaître”, dans le blogiblag du 23/05/20 (LJ © 2020).

J’avais entendu parler des antispécistes et j’ai découvert les anti-végans et les anti-antispécistes. L’un d’eux écrivait: “Pourquoi le véganisme va disparaitre avant 2045” en titre de sa vidéo sur YouTube. Je m’étais amusé à lui répondre sur un ton blagueur, sans savoir que je mettais les pieds dans le plat (article de Paul Ariès: "L’antispécisme et le véganisme relèvent largement d’une pensée religieuse", paru dans Marianne le 26/06/2019). Voici le contenu de ma lettre en réponse:

Cher ami,

Tu n’es pas un penseur mais un manipulateur: 1) tu commences par poser un FAUX PROBLÈME 2) tu prétends DÉTENIR la VÉRITÉ et 3) TU PRÉSENTES ta SOLUTION universelle, c’est à dire «MOI, mes amis et ma ferme autonome».

Bien que c’est perdre mon temps face à une entreprise de manipulation de l’information, je te conseille de lire: "Sapiens: Une brève histoire de l’humanité", de Noah Harari. L’agriculture et l’élevage sont très récents dans l’histoire humaine, qui sont à l’origine des villes (là où rien ne pousse et où les animaux sont exclus /voir PV «crotte de chien» à 68 euros, aujourd’hui à Paris). Et donc le fermier accumule sans limites les ressources qu’il juge vitales, les récoltes et le bétail pour nourrir des populations toujours croissantes, en épuisant fatalement la NATURE. Mais pendant des millions d’années l’homme fut un «chasseur-cueilleur», qui prélevait sa nourriture autour de lui, toujours en voyage, avec précaution et parcimonie: son régime était omnivore, c’est à dire à la fois carnivore et végétarien. Quand il n’y avait plus rien à chasser, il vivait sur ses réserves de graisse et de ses cueillettes, une sorte de végane avant l’heure.

De fait, la NATURE ne se résume pas à ta petite FERME AUTONOME: d’ailleurs, tu devrais réduire ton exploitation envahissante au strict minimum, pour y prélever le juste nécessaire et laisser tout le reste RETOURNER à la NATURE SAUVAGE et à ses milliards de petites vies qui n’ont pas besoin de toi. Car tu te donnes un rôle trop important: non, tu n’es pas le COMPTABLE de la NATURE, tu ne la représentes pas (ou très mal) et tu dois simplement respecter ses droits au lieu de continuellement l’asservir. Par exemple, prétends-tu mettre en esclavage des milliards de vers de terre pour t’enrichir sur leur dos? Sans doute ont-ils mieux à faire... Mais je plaisante.

Allons, les véganes ne sont pas des agriculteurs productivistes tueurs de vers de terre. Doivent-il partir sur la Lune ou sur Mars pour correspondre à tes idées absurdes? Et non, ils ne prétendent pas exterminer complètement le Vivant pour être les seuls jouisseurs des terres mortes qu’ils se seront appropriées. Au contraire, ils prétendent redonner au Vivant son espace et ses droits tout autour, contrairement à toi. Surtout, les véganes ne prétendent pas transformer toute la Terre en une super exploitation agricole pour faire pousser de la salade ou des carottes dans du sable mélangé à des intrants chimiques.

Réfléchis un peu, les véganes sont en majorité des simples consommateurs en ville qui se soucient surtout du bien être animal et d’abord des animaux que toi tu utilises à ta convenance, après des multiples manipulations génétiques (dont tu n’es pas responsable, soyons honnêtes) pour les dominer et les transformer en races à viande: ces poules, lapins, chèvres et cochons qui t’entourent. Et ne parlons pas des saumons d’élevage farcis de graisse et d’insecticide. Et si ces animaux redevenaient sauvages et libres? Avant les poules d’élevage, il y avait les poules sauvages, les poules d’eau et les poules faisanes: la NATURE ne s’arrête pas au bout de ton bras, et bien au contraire, c’est là qu’elle commence si tu lui donnes ce droit.

Alors, pour répondre précisément à ta question: avez vous un seul argument à m’opposer?

1) Tu ne connais pas la définition du véganisme et tu dis n’importe quoi.

2) Comprends, les véganes n’ont pas inventé l’agriculture intensive et un champs stérile choisi au hasard comme dans les plaines de Beauce ne représente ni les véganes, ni leur mode de vie.

3) Les véganes ne se définissent pas comme des producteurs et si quelques uns utilisent une agriculture intensive sur des terres appauvries pour finalement produire une alimentation étiquetée «végane» et s’enrichir facilement, ce ne sont pas des véganes mais des agriculteurs opportunistes. Tu ne peux donc pas mépriser les véganes sur ce seul argument qui n’est pas valide. Au mieux, tu peux servir de lanceur d’alerte si tu dénonces aux autorités des pratiques trompeuses.

4) Les véganes ne sont pas des extrémistes qui veulent exterminer toutes les autres espèces pour demeurer seuls sur la Terre. Et si un milliard de vers de terre disparaît un beau matin de ta parcelle de terre, calme-toi, ce ne sont pas les véganes qui viennent la nuit pour les égorger. Chaque végane n’a pas sur la conscience tes milliards de vers ou de scarabées exécutés salement, comme pendant le massacre de la Saint-Barthélémy. Autre exemple parlant, le levain contenant des milliards de bactéries, somme nous des meurtriers en mangeant un simple bout de pain? Si les véganes sont des assassins, tu l’es toi aussi sans aucun doute. Et quand tu tue un animal d’élevage, une poule ou un porc, tu tues 100000 milliards de bactéries qui vivent en secret dans leurs entrailles, et tu deviens un dangereux exterminateur à ton tour.

5) Je te conseille donc d’être moins dogmatique, de ne pas inventer des querelles de chapelles sans différencier les consommateurs végans des agriculteurs productivistes (plus ou moins véreux). Non, ne poussons pas aux “guerres de religion” qui sont toujours vaines comme le confirme l’histoire. Être végane ou «végétalien intégral» n’est pas possible tout une vie sans mettre au point un régime complet très bien conçu pour pallier les manques de protéines et de vitamines correspondants. Hors, le régime végan n’est pas très au point car souvent improvisé et expérimental, chacun essayant de répondre au mieux à ses contraintes personnelles. Je pense même que les véganes pourraient de temps en temps compléter leur alimentation par des «produits animaux» sans se déjuger: il ne faut pas confondre véganisme et intégrisme! Laissons leur ce choix et cette souplesse d’esprit, non? Qui sommes nous pour les compartimenter dans des obligations et les juger? Il suffit de rajouter le mot «intégriste» à un individu lambda pour en faire un terroriste... Même les simples végétariens souffrent de leur régime, jugé «sévère» par les médecins, en cherchant à compenser des manques évidents. Beaucoup ont abandonné cet effort quand il devenait une souffrance physique, malgré leur répugnance à re-consommer de la vie animale. Dans tous les cas, leur démarche est louable.

mardi 19 mai 2020

Comment défendre le véganisme : «L’équation personnelle des véganes», dans le Blogiblag du 20/05/20 (LJ©2020).

Je voudrais présenter quelques arguments - au service de tous - dans le but d'encourager le véganisme.

Si nous prenons la définition stricte, les véganes sont des individus qui excluent, autant que possible en pratique, l’usage de tout produit d'origine animale (végétalisme) et adoptent un mode de vie respectueux des animaux (nourriture, habillement, cosmétiques, loisirs…).

Les véganes sont donc des consommateurs qui absorbent et utilisent les objets mis à leur disposition, en excluant les produits d’origine animale. Ainsi, les véganes ne cherchent pas tant à protéger les animaux qu’à les exclure de leur circuit de consommation. Surtout, ils essaient de ne pas consommer de la «maltraitance animale» et s’assurent ainsi de la moralité de leurs pourvoyeurs. Ils s’opposent à ce que la «Société de consommation» réduise la vie animale à une décomposition facile et généralisée: par exemple, les producteurs et les éleveurs parlent d’un animal mort comme d’un «beau produit», les bouchers parlent de «minerai de viande», les cuisiniers utilisent continuellement des extraits animaux dans leurs plats (gélatine en pâtisserie), les chimistes décomposent les animaux en molécules à usage industriel (suif en savonnerie), et ne parlons pas des fourrures et du cuir dans l’habillement etc.

Cette définition des véganes contredit tous les procès d’intention qui assimilent les véganes à «des producteurs, éleveurs ou agriculteurs sans scrupules qui représentent la grande distribution». Non, les véganes sont d’abord des consommateurs sélectifs qui font des choix particuliers pour leur bien être personnel. Cependant, les produits animaux étant omniprésents dans les productions artisanales, fermières et surtout industrielles, il leur est impossible de faire une sélection absolue et donc de ne jamais consommer quoique ce soit d’origine animale, d’autant que les enfants, par exemple, dépendent des choix de leurs parents. Ainsi, le véganisme est-il le plus souvent un idéal, un concept engageant à la discussion. Mais ce n’est pas non plus une science avec des arguments irréfutables et chacun défend son véganisme à hauteur de ses rêves et de ses prétentions.

Le végane est, par ce que je viens de dire, un consommateur averti essayant de résoudre une «équation personnelle» dans la mesure de son libre-arbitre. Pour compléter ses approvisionnements respectueux du Vivant, il peut faire appel en complément à «la filière biologique et écoresponsable» qui essaie de moins prélever dans la nature, de moins polluer la planète et surtout de garantir une vie décente aux animaux sauvages ou d’élevage condamnés à mort par notre appétit démesuré.

Et par exemple, ce youtubeur
dans "Pourquoi le véganisme va disparaitre avant 2045 /Ma ferme autonome", qui réduit le «mouvement végane» à «un champ de terre morte, sans vie animale sur terre et sous-terre, destiné à une agriculture intensive et productiviste»… et bien, son argumentaire est fallacieux car il ignore la définition de "véganisme" et surtout, il se trompe de cible. Il devrait accuser plutôt les agriculteurs peu scrupuleux qui utilisent des méthodes industrielles et des fausses dénominations pour s’enrichir avec un moindre effort (cultures mécanisées à base d’intrants chimiques pour désherber, désinsectiser et engraisser rapidement des terres pauvres). De plus, rajouter que le vers de terre et le bœuf sont d’égale importance, car ils comptent chacun pour «une vie végane», conduit à une confusion majeure: si l’agriculteur désigné, ici un producteur labellisé «végan», cultive de la sorte ses terres appauvries tout en exterminant des milliards de vers de terre et d'autres vies minuscules («plus que tous les abattages d’animaux sur la Terre entière!»), le petit consommateur végane qui vient lui acheter ses marchandises ne peut pas être accusé d’avoir exterminé à lui seul ces milliards de petits animaux plus ou moins enterrés ni de les avoir seulement empêché de naître.

1) l'origine du véganisme ou "végétalisme intégral" remonte a la fin de la deuxième guerre mondiale, avec la création de la Vegan Society en 1944 et l'édition d'un livre de cuisine intitulé "Vegan recipes". Le véganisme, un végétalisme à la mode occidentale, a donc pris naissance en Angleterre où il a été considéré dès le début comme une philosophie et un mode de vie promouvant des solutions alternatives à l'exploitation animale. Cependant, ce mouvement idéaliste n'a jamais pris en France, contré par l'art de vivre à la française, la "bonne bouffe" et la gastronomie, avec par derrière la recherche de super-rendements agricoles imposés par la CEE et le lobbying de la FNSEA.

2) Dans la mesure ou NOUS TOUS  en France mangeons indifféremment ces nourritures issues de l’agriculture intensive depuis des dizaines d'années, le simple consommateur végane ne peut pas aujourd'hui être tenu RESPONSABLE à lui SEUL de cette agriculture presque "hors sol" et "hors vie" qui n’est pas de son choix. Historiquement, l’agriculture intensive  n’a jamais été le propre des véganes et elle ne peut pas servir à les définir en tant que tels pour les culpabiliser.

3) Pratiquement, si un champ de culture stérile dédié à la culture intensive nourrit 10 véganes en empêchant d’éclore 10 milliards de vers de terre, inversement ces 10 véganes ne sont pas les propriétaires ni les cultivateurs de ce champ stérile, et chaque végane ne tue pas 1 milliard de vers de terre chaque fois qu'il achète une boîte de céréales dans le supermarché du coin. Les véganes ne sont pas des bouchers qui consomment des végétaux ou sinon, c'est le monde à l'envers.

4) La même logique poussée jusqu’à l’absurde reviendrait à dire qu’en mangeant une tranche de pain, CHACUN DE NOUS tue des milliards d’animaux puisque «le levain naturel utilisé est lui aussi vivant»: ce levain mélangé à la farine se caractérise par une flore microbienne complexe principalement composée de bactéries lactiques mais également de levures et de moisissures, soit des milliards de micro-organismes formant un écosystème particulier qui servent à aérer la mie du pain en s'y dissolvant à la cuisson.
 

5) Toujours plus absurde, et puisque notre corps héberge des milliards de bactéries, en décédant NOUS TOUS exterminerons à notre mort des milliards de vies microscopiques qui nous habitent en secret, et donc bien plus que tous les abattoirs sur Terre pendant notre vie entière: on évalue à 100000 milliards le nombre de bactéries dans notre organisme (soit 99% d’ADN étranger). Faut-il en déduire que les véganes sont des menteurs et des criminels qui avancent masqués en tuant à tours de bras tous ces pauvres animaux?
 

6) Le véganisme en France demeure une simple pratique: ce n’est pas une philosophie  reconnue,  ni une science, ni un mode d’agriculture, ni une politique, ni une religion, ni une obligation quelconque et ses revendications sont méprisées ou simplement ignorées par la majorité des consommateurs. Cependant, comme toute pratique, il a ses extrémistes  et ses faits divers.

7) Le véganisme s’oppose donc, par la pensée mais aussi par quelques manifestations sporadiques, au carnivorisme. Bien sûr, cela ne l’autorise pas à attaquer les boucheries. Et heureusement, ces cas sont très rares, tout comme les billets de banques (en règle générale) ne sont pas brûlés par les pauvres en manque... Les véganes convaincus qui revendiquent ou ceux qui osent venir faire leur «coming out» se voient de plus en plus combattus et opposés à des «anti-véganes» qui les traitent d’ignares, voire de terroristes, pour les convaincre de retourner aux règles anciennes préétablies, celles d’un marché ancestral indifférent à la protection des animaux. On s'imagine bien, par exemple, revenir aux «Tueries» organisées dans les cours des boutiques  et jusque dans nos rues au moyen-âge, comme cela est encore organisé en pleine air en Afrique ou en Asie. Vous parlez d'une réjouissance pour les passants! Heureux soit le secret organisé des abattoirs en Europe, ce même secret d'état entourant les mouroirs de petits-vieux, des maisons de retraite et autres Ephad qui dénombrent malheureusement des milliers de morts prématurées chaque année, en temps de canicule ou d’épidémie. 

8) Et moi qui ne suis pas végane, qui suis-je? Un (anti-anti-végane)-(anti-carnivore)-carnivore, peut-être? C’est un peu comme si les peintres réalistes classiques s’étaient sentis menacés par les peintres impressionnistes qui auraient été menacés à leur tour par les peintres de l’abstraction, eux-mêmes rappelés à l’ordre par les peintres figuratifs: et donc, dans nos musées, faut-il mettre au rencart les peintres impressionnistes qui ont eu le tort de venir concurrencer les peintres classiques? N'y a-t-il pas plusieurs façons de voir les choses, toutes aussi respectables?
 

9) Les véganes sont-ils aussi un peu artistes pour oser se différencier de la sorte et vivre librement leur inadmissible végétalisme? Le censeur (carnivore) qui censure le censeur (végane) qui lui censure notre mode de vie cannibale (nous partageons avec toutes les autres espèces animales et végétales une origine et des gênes communs), ce censeur-carnivore est-il plus tolérant que ce censeur-végane? Et pour quelle idéologie contraire, selon quels arguments capello-tractés? Ceux que j’ai entendus sont minables.

10) Tiens, écoutons les propos à «basse valeur ajoutée» du faux-losophe Michel Onfray: «[L'écologiste est…] un végan qui met le bien être des animaux au niveau des hommes, nous empêchant de les élever pour les manger. En fait, l'animal n'est pas un être vivant mais un «produit», qui plus est «culturel» [issu de la transformation par génie génétique des espèces au service de nos appétences préhistoriques]». Onfray n'est donc qu'un viandard qui prétend régenter nos vies! Peut-être devrait-il se pencher sur la philosophie végane telle qu'elle se définit outre-manche, avec infiniment plus de subtilité.


11) Oui, le véganisme mériterait, chez nous comme ailleurs, un traitement philosophique sérieux, à l'égal du stoïcisme professé  dans la Grèce antique. Car ce mode de vie questionne notre société moderne et nous fait rêver, tout en demeurant presque impossible à mettre en place. Hélas, Onfray, Enthoven et tous les autres arnaqueurs du sujet philosophique (un club de pervers narcissiques), sont bien incapables de philosopher sur ce thème tellement essentiel. Par exemple, si Michel Onfray s'habille d'hédonisme et d'épicurisme, on sait qu'il n'est qu'un âne bâté et un jouisseur qui se donne des airs anciens. Ne sommes nous pas tous hédonistes et épicuriens en proportions variables, et peut-être bien plus que lui? De la même façon, soyons écologistes à des degrés divers.
 
Le véganisme en particulier est combattu en France et demeure depuis des décennies balbutiant, élémentaire et alimentaire. Mais sans doute est-ce mieux ainsi: L'écoresponsabilité est une réponse que chacun peut composer librement face à une situation politico-économico-sociale hautement dégradée, sous l'effet pervers d'un productivisme criminel. Même les "produits végans de supermarché" ressemblent à une mode coûteuse packagée par des industriels opportunistes.

12) Un véritable "Art de la cuisine végane à la française", en complément des connaissances culinaires traditionnelles et des vieilles habitudes alimentaires, nécessiterait le suivi de nutritionnistes conquérants en plus d'un savoir faire reconnu. De fait, le véganisme  100% pur jus n'est ni possible, ni conseillé, ni souhaitable sans surveillance médicale. Car cette solution de s'abstenir de consommer des "produits animaux" (dits carnés) ne convient pas à beaucoup d'entre nous et doit donc être mitigée suivant le profil de chacun. Les véganes pourraient organiser des "jours végans", des "repas de fêtes végans" et des "diètes véganes" occasionnelles pour apprendre à se faire du bien sans y ajouter des souffrances animales. 

Hélas, l'approche végane, souvent présentée comme une quête de l'absolu, demeure expérimentale et menace la santé de quelques uns par son intransigeance. La philosophie devraient apporter des réponses: par exemple, le végétalisme intégral, tout comme le stoïcisme intégral, n'est-ce pas une vue de l'esprit?

"Pourquoi j’arrête d’être végan après 2 ans de véganisme? Le but n'est pas de discréditer le véganisme mais simplement de partager ce que j'ai vécu. Ce qui est vrai pour moi ne l'est pas forcément pour d'autres. Mon corps a des forces et des faiblesses que d'autres n'ont pas, et chacun fait avec son propre organisme". /Morgane

13) De nos jours, le carnivorisme, le viandisme et la lutte anti-végans enseignés par la vieille école représentent une contre-évolution. Ceci étant dit, le véganisme sous une forme douce et concrète pourrait passer progressivement en France de "Ridicule et Dangereux" à "Évident",  suivant la formule de Schopenhauer. 

Tiens, et si chacun de nous devait abattre l’animal qu’il souhaite dévorer en prélevant sur la bête la part qui lui revient, combien d’entre nous préféreraient devenir végétariens plutôt que de tuer et découper un agneau, un veau, une vache, un cheval, un lapin, un poulet et même un magnifique poisson? Et si chacun de nous devait assister à une mise à mort à la chaine de tous ces animaux, serions nous toujours aussi affamés de chair fraîche à l'issue de cette expérience tragique? En vrai, nous n'ignorons rien des pratiques dans les abattoirs mais l'estomac, notre deuxième cerveau, est cruel. Et cette façon de déléguer à des tueurs professionnels un droit de vie et de mort pour exécuter des milliards d’animaux sauvages ou d’élevage, n’est-ce pas lâche et méprisable?  Bien sûr, il est plus facile de traiter les véganes de manipulateurs et d’extrémistes plutôt que d’admettre nos abus carnassiers. Et puis, quand Onfray crie au scandale et s'emporte contre Greta Thunberg, c'est la logique de l'estomac qui le gouverne. Non, rien à voir avec la philosophie... Seulement le ventre et la queue... Merde in France.

mercredi 13 mai 2020

Explosion of a nuclear power station in France: "The coronavirus was nothing at all ! ", in the Blogiblag of 14/05/20 (LJ©2020).

The Coronavirus pandemic heralds the coming disasters in France. So we can either condemn this government and fire it as it deserves, or explain to it what it urgently needs to improve. The truth is that the Coronavirus crisis is only the tip of the iceberg.
 
Ladies and gentlemen, what will happen in the event of a large-scale earthquake with thousands of people buried alive beneath the ruins or in the event of an explosion of an atomic power station with millions of irradiated patients? Nothing, this government will do nothing but draw foolish maps of France and spew out farandoles of figures, like a butler, as doctors Oliver Veran and Jérôme Salomon do every day. The communication of government decisions in the face of anarchy will be delivered by a little lying schoolgirl like Sibeth Ndiaye.
 
The hysterical reactions of the Macron government and its series of shameless lies have become the hallmark of technocracies: the LIE OF STATE. And as perilous situations multiply, so do state lies. Our so-called overqualified technocrats say "they went back to school" and they learn every day, to the rhythm of scientific discovery. How? In Taiwan, the ministers learn in 3 days (6 dead), in Germany in 10 days (8000 dead) and in France, our little geniuses are happy to learn in 55 days, the time of a police confinement (30 000 dead). Find the mistake!
 
If the unpreparedness and the lie are the crowned kings of the Coronavirus, it must be understood that this last crisis brings together all the components of several previous crises:
 
1) Complete lack of preparation as after the Chernobyl radioactive explosion in 1986. This today annoyingly recalls the refusal from the government to deliver hydroxychloroquine by doctors preventing coronavirus: we already know that thousands of undetected patients will have severe pulmonary fibrosis and respiratory failure ... when we could have preventively reduced viral load. To exempt all those who organize the failure of the state to contain the contaminations, the Senate voted for a system protecting employers, local elected representatives and civil servants.
 
2) The rapid death of more than 15,000 elderly people as during the 2003 heat wave, which prompted the Director General of Health Lucien Abenhaïm to resign. Today, the majority of the 30,000 Covid-19 dead are seniors. Who should resign? All.
 
3) The financial crisis as in 2008 with the major debt of the State and the impossibility for companies to repay their loans, resulting in multiple bankruptcies. The "coronavirus crisis" is reminiscent of the 2008 financial meltdown called "the subprime crisis" because it started in the USA with the bankruptcy of the cascading banks, which were bailed out urgently. In the same way, with the Coronavirus pandemic, the possibility of puncturing the savings (supposedly greater than 100,000 euros) of the French people is announced, which the law allows.
 
4) Again, it's an oil crisis like in 1971 with dirty and overpriced American oil (after multiple oil shocks, the first of which was already caused by a spike in oil production from the United States).
 
We see that all the financial and oil crises begin in the United States but that, thanks to the dollars and the banknote printer, they are still recovering much faster than us. For wars, they impose their armaments and actively participate in the reconstruction of the countries they have destroyed. In the end, it is Europeans in general and therefore French taxpayers who pay the bill, not to mention the huge fines they impose on us:
 
"BNP Paribas was formally condemned by the American justice system, Friday May 1, 2015, to pay the fine of 8.9 billion dollars (nearly 8 billion euros) which is part of an agreement announced in July with regulators. for violations of US embargoes" /Le Monde
 
5) The most serious future problem (one that successive governments have refused to deal with preventively) is the probability of an atomic explosion in France. For example, 5 nuclear power plants are less than 150 km from Paris, which means that the plume of radioactive smoke will arrive above the capital within three hours of the accident and 15 nuclear power plants are less than 300 km away, including some in England, Belgium and the Netherlands.
 
But the suggestions for the prevention of major risks are minimal, exactly as for the coronavirus:
 
"In order to avoid these risks, people must know a few simple reflexes such as taking shelter, ingesting iodine tablets, evacuation on the instructions of the public authorities (link to the Act section)" /Source government
 
Seriously, how many survival gas masks and Geiger counters do we have in stock at this time? How many equipped evacuation zones and hospital beds are there to accommodate us when fleeing contaminated areas? How many doctors are trained in this care, how many artificial respirators do we have and how much medication to treat burns and put those who are suffering too much to sleep? What are the government reserves, curares and hypnotics used together to anesthetize and intubate patients, corticosteroids, antibiotics etc.? And why is the Central Pharmacy of the Armed Forces not able to produce these drugs in the event of a shortage of stock? Yes, who are we kidding?
 
In the event of an atomic explosion, it is expected that the French government will be unable to manage the crisis and rescue the millions of infected people within hours.
 
Let us also remember the contamination in France of the Chernobyl radioactive cloud, more than 2,370 km from Paris.
 
"We have all been radiated by invisible and odorless evil, invented by man. The French government lied to us. We were allowed to go out on the street, we were allowed to eat foods exposed to radioactivity levels considered dangerous, even though these foods were declared unfit for consumption and prohibited for sale in all neighboring European countries! We supposedly wanted to avoid a state of general panic, but the most serious problem had already happened".  /Testimony

"THE GOVERNMENT DID KNOW, but economism, this harmful ideology, is also that: to prevent growth from slowing down at any cost, even if it means endangering the lives of tens of millions of people. In the name of the economy, the nuclear lobby had no problem silencing the politicians of the time, represented in the front row by Chirac, Prime Minister, who had just come to power and Sarkozy, his interministerial delegate for the energy in the nuclear field". /Rebellyon
 
This is what awaits us soon if civil protection is not organized to prevent major risks, ie nuclear disasters. Today, the minimal and notoriously insufficient organization of hospitals facing the coronavirus alone appears in red on the maps, as well as the excessive number of deaths proving the inadequacy of prevention (lack of masks, disinfectant, beds, artificial respirators, nursing staff and tests), that is to say "the organized helplessness of French health services". How can we put an end to this highly contemptuous technocratic organization in the field of human health?
 
A merchant of clean energy explained that solar energy has become profitable and that we must soon move to France to an energy mix of 50% atomic energy and 50% solar energy, by removing carbon-based energies. It also means rapidly lowering nuclear power from 77% to 50%. Let's not wait for the worst to come!

dimanche 10 mai 2020

Explosion d'une centrale nucléaire en France: «Le coronavirus, c'était rien du tout», dans le Blogiblag du 11/05/20 (LJ©2020).

La pandémie du Coronavirus annonce les catastrophes à venir en France. Alors, nous pouvons soit condamner ce gouvernement et le virer comme il le mérite, soit lui expliquer ce qu’il doit améliorer d’urgence. La vérité, c’est que la crise du Coronavirus est seulement la pointe de l’iceberg.

Aux informations, la carte des régions et départements «en vert et rouge» dépeint la saturation des hôpitaux en quelques jours seulement. Elle doit nous faire peur au lieu de nous rassurer puisqu’elle signe l’insuffisance (
érigée en vertu économique) des mesures sanitaires de protection. Elle nous dit: "regardez nos manquements, notre inadéquation et notre incompétence à traiter ce qui, au départ, n'était qu'un petit problème!". Messieurs-dames, qu’arrivera-t-il en cas de tremblement de Terre de grande magnitude avec des milliers de personnes enterrées vivantes sous les ruines ou en cas d’explosion d'une centrale atomique avec des millions de malades irradiés?

Rien, ce gouvernement ne fera rien que de dessiner des cartes imbéciles et d’égrener des farandoles de chiffres, façon maître-d’hôtel, comme le font tous les jours les médecins Oliver Véran et Jérôme Salomon. La communication des décisions gouvernementales face à l’anarchie sera délivrée par une petite écolière menteuse comme Sibeth Ndiaye.

Les réactions hystériques du gouvernement Macron et sa série de mensonges éhontés sont devenues la marque de fabrique des technocraties: le MENSONGE D’ÉTAT. Et puisque les situations périlleuses se multiplient, les mensonges d’état aussi.
Nos technocrates soi-disant surqualifiés expliquent qu’ils sont "retournés à l’école" et qu’ils apprennent tous les jours, au rythme des découvertes scientifiques. Comment? À Taïwan, les ministres apprennent en 3 jours (6 morts), en Allemagne en 10 jours (8000 morts) et en France, nos petits génies se félicitent d’apprendre en 55 jours, soit le temps d'un confinement policier (30000 morts). Cherchez l’erreur!

Après, la police a été déployée contre la population avec 1 million de contraventions dressées pendant le confinement généralisé mais, en même temps, 10000 détenus ont été libérés du jour au lendemain, par derrière. Pourquoi choisir cette opportunité et quels sont les buts inavouables de ce gouvernement? C'est comme si un supertanker profiterait de la tempête pour dégazer à fond dans l'océan. Du coup, la France devient beaucoup moins sûre car ces ex-détenus feront zéro réhabilitation. Moi, j'aurais préféré que la police s'active plus contre le crime, l'insécurité, les voleurs et les cambrioleurs. Si on peut faire de la reconnaissance faciale et tracer les malades du coronavirus avec tous leurs contacts, pourquoi ne pas l'appliquer strictement aux voyous récidivistes et aux bandes organisées? Mais non, ce sont nous, les promeneurs, qui sommes taxés. Si l'armée aurait été désignée pour maintenir l'ordre, elle nous tirerait dessus comme des lapins.

Si l’impréparation et le mensonge sont les rois couronnés du Coronavirus, il faut comprendre que cette dernière crise rassemble toutes les composantes de plusieurs crises précédentes: 


1) Impréparation complète comme après l’explosion radioactive de Tchernobyl en 1986. Retour en arrière: la France apprend que le nuage de Tchernobyl s’est arrêté miraculeusement à la frontière et c’est Sarkozy, alors délégué interministériel pour les énergies et le nucléaire dans le gouvernement Chirac, qui est chargé à l’époque de délivrer cet énorme mensonge. Cependant, cela n’empêchera pas Sarkozy d’être élu président en 2007. Aucune mesure n'a été prise et aucune distribution de comprimés d'iode n'a été autorisée pour imiter l'Allemagne. Depuis, il faut évaluer à 4 millions les malades de la thyroïde en France, dont 3 millions traités. Cela rappelle fâcheusement aujourd'hui le refus de délivrer de l'hydroxychloroquine par les médecins traitant en prévention du coronavirus: on sait déjà que des milliers de malades non détectés auront des liaisons pulmonaires graves et des insuffisances respiratoires... quand on aurait pu réduire préventivement la charge virale. Pour s'exempter de poursuites judiciaires, dans tous les cas de figure, le Sénat a voté un dispositif protégeant les employeurs, les élus locaux et les fonctionnaires.

2) La mort rapide de plus de 15000 personnes âgées comme pendant la canicule de 2003, qui poussa le directeur général de la Santé Lucien Abenhaïm a démissionner. Aujourd’hui, la majorité des 30000 morts du Covid-19 sont des seniors. Qui doit démissionner? Tous.

3) La crise financière comme en 2008 avec l’endettement majeur de l’État et l’impossibilité aux entreprises de rembourser leurs prêts, entraînant des faillites multiples. La "crise du coronavirus" rappelle la débâcle financière de 2008 appelée "la crise des subprimes" parce que débutée au USA avec la faillite des banques en cascade, qu’il faudra renflouer d’urgence. De la même façon, avec la pandémie de Coronavirus est annoncée la possibilité de ponctionner les économies (soi-disant supérieures à 100000 euros)
des Français, ce qu’autorise la loi Sapin. 

4) À nouveau, c’est une crise pétrolière comme en 1971 avec un pétrole américain sale et trop cher (après de multiples chocs pétroliers, dont le premier était déjà causé par un pic de production de pétrole des États-Unis).


On constate que toutes les crises financières et pétrolières commencent aux États-Unis mais que, grâce au dollars et à la planche à billets, ils s'en remettent toujours beaucoup plus vite que nous. Pour les guerres, ils imposent leurs armements et participent activement à la reconstruction des pays qu'ils ont détruit. À la fin, ce sont les Européens en général et donc les contribuables Français qui paient l'addition, sans compter les amendes faramineuses qu'ils nous imposent:
 
La BNP Paribas a été formellement condamnée par la justice américaine, vendredi 1er mai 2015, à payer l'amende de 8,9 milliards de dollars (près de 8 milliards d'euros) faisant partie d'un accord annoncé en juillet avec des régulateurs pour violations d'embargos des États-Unis./ Le Monde 

5) Le problème à venir
le plus grave (celui que les gouvernements successifs on refusé de traiter préventivement) est la probabilité d’une explosion atomique en France. Par exemple, 5 centrales nucléaires sont à moins de 150 km de Paris, ce qui signifie que le panache de fumée radioactive arrivera au dessus de la capitale dans les trois heures succédant l’accident et 15 centrales nucléaires sont à moins de 300 Km, dont quelques unes en Angleterre, en Belgique et aux Pays Bas. 

Mais les suggestions pour la prévention des risques majeurs sont minimales, exactement comme pour le coronavirus:


Un accident nucléaire est un événement pouvant conduire à un rejet d’éléments radioactifs anormal dans l’environnement. Ce type d’accident est caractérisé par un rejet important d’éléments toxiques (notamment radioactifs) et/ou par une forte irradiation.
 

La contamination externe est un dépôt sur la peau d’une substance radioactive. La contamination interne désigne la pénétration d’une source radioactive à l’intérieur du corps humain. Les voies d’entrée sont essentiellement respiratoires, digestives voire cutanées (par des plaies).
 

Afin d’éviter ces risques, les personnes doivent connaitre quelques réflexes simples tels que la mise à l’abri, l’ingestion de comprimés d’iode, l’évacuation sur instruction des pouvoirs publics (lien vers rubrique Agir)/ Source gouvernementale
  
Sérieusement, de combien de masques à gaz de survie et de compteurs Geiger disposons nous en stock à l’heure qu’il est?  Combien de zones d'évacuation équipées et de lits d’hôpital sont prévus pour nous accueillir au moment de fuir les zones contaminées? Combien de médecins sont formés à ces soins, de combien de respirateurs artificiels disposons nous et de quelles quantités de médicaments pour soigner les brûlures et endormir ceux qui souffrent trop? Quelles sont les réserves gouvernementales,  les curares et les hypnotiques utilisés ensemble pour anesthésier et intuber les patients, les corticoïdes, les antibiotiques etc. utilisés aussi pour traiter les cas graves de Covid-19? Et pourquoi la Pharmacie centrale des armées n'est-elle pas apte à produire ces médicamentations en cas de rupture de stock? Oui, de qui se moque-t-on?

6) Quels seront les pouvoirs de la police face aux pillages et à la rébellion générale, et à quoi servira l’Armée française avec seulement quelques dizaines de lits dans ses hôpitaux de campagne? Les Anglais ont dressé le plus grand hôpital de campagne du monde avec 5000 lits, dans le quartier des Docks à Londres. Cherchez l’efficacité...

7) En cas d’explosion atomique, on prévoit l’incapacité totale du gouvernement Français (réfugié au fond d’un abri anti-atomique) à gérer la crise et à secourir les millions de personnes contaminées en quelques heures.

Des exemples de proximité du danger: centrale nucléaire de Nogent à seulement 94 km de Paris, centrale nucléaire de Dampierre à 126 km, centrale nucléaire de Saint-Laurent à 140 km, centrale nucléaire de Penly à 148 km, centrale nucléaire de Belleville à 156 km.

Rappelons-nous aussi les atteintes en France du nuage radioactif de Tchernobyl, à plus de 2370 km de Paris.
 

Témoignage: «Nous avons tous été irradiés par le mal invisible et inodore, inventé par l’homme. Le gouvernement français nous a menti. On nous a laissé sortir dans la rue, on nous a laissé manger des aliments exposés à des taux de radioactivité considérés comme dangereux, alors même que ces aliments étaient déclarés impropres à la consommation et interdits à la vente dans tous les pays européens voisins! On voulait soi-disant éviter un état de panique générale, mais le plus grave s’était pourtant déjà produit.

LE GOUVERNEMENT SAVAIT, mais l’économisme, cette idéologie nocive, c’est aussi ça: empêcher à tout prix un ralentissement de la croissance, quitte à mettre en péril la vie de dizaines de millions de personnes. Au nom de l’économie, le lobby du nucléaire n’a eu aucun mal à faire taire les politiques de l’époque, représentés en première loge par Chirac, premier ministre, tout juste arrivé au pouvoir et Sarkozy, son délégué interministériel pour les énergies et le nucléaire.

Seulement voilà: la France demeure le pays possédant le plus de centrales nucléaires du monde et donc le plus de risques de catastrophes du nucléaire "domestique". Aujourd’hui, la France ne sait plus quoi faire des déchets engendrés par ses centrales. La France ne sait toujours pas ce qu’elle fera de tous ses réacteurs nucléaires, ayant déjà largement dépassé leur espérance de vie initiale, lorsqu’il faudra les remplacer…» /Rebellyon

Voilà ce qui nous attend prochainement si la protection civile n’est pas organisée pour prévenir les risques majeurs, c'est à dire les catastrophes nucléaires. Aujourd'hui, l’organisation minimale et notoirement insuffisante des hôpitaux
face au seul coronavirus apparaît en rouge sur les cartes, ainsi que le nombre excessif de décès prouvant l’insuffisance de la prévention (absence de masques, de respirateurs artificiels, de personnel soignant et de tests), c'est dire "l'impuissance organisée des services sanitaires français". Comment en finir avec cette technocratie supérieurement méprisante?

Un marchand d'énergie propre expliquait que l'énergie solaire est devenue rentable et qu'il faut passer prochainement en France à un mix énergétique 50% énergie atomique / 50% énergie solaire, en supprimant les énergies carbonées. Cela signifie aussi de baisser rapidement l'énergie nucléaire de 77% à 50%. N'attendons pas le pire à venir!

En conclusion, je propose pour commencer de rappeler Roselyne Bachelot et Nicolas Hulot au gouvernement pour passer aux choses sérieuses. Mais si j’ai bien compris Didier Raoult, nos dirigeants sont devenus fous et l’épidémie repartira comme elle est arrivée, c’est à dire sans eux. Ah oui, merde in France!

vendredi 8 mai 2020

L’élève Macron déconfine: «J'ai vu venir le TSUNAMI», dans le Blogiblag du 08/05/20 (LJ©2020).

Macron, journal d'un déconfineur:

Bien sûr, ma méthode pédagogique est un fiasco, tout comme ma politique des «petits pas». Je croyais qu’Engela Merkel sucrait les fraises et elle nous a mis une raclée à tous… Elle aurait pu le faire aussi bien les bras attachés dans le dos… Cela se nomme le pragmatisme allemand! On pourrait dire aussi que les Italiens et les Anglais ont fait pire que nous et c’est une erreur car nous ne savons toujours pas en France le décompte total de morts et de malades du Coronavirus dans les maisons de retraite comme dans les maisons particulières en ville et à la campagne. Il faudra attendre encore six mois pour connaître le taux de surmortalité national et pour évaluer l’ampleur du désastre, comme si les communes et les Ephad étaient des satellites dérivant à une demie année-lumière de Paris, et ne parlons pas de «l’outil informatique» curieusement inopérant. Je soupçonne même du grand foutage de gueule et de l’anti-jacobinisme mal placé. Le seul outil qui fonctionne actuellement, ce sont les cartes qu’Olivier Véran illumine en vert et rouge tous les soirs, façon sapin de Noël, histoire de nous mettre un peu les boules.

Aujourd’hui comme tous les jours passés est une nouvelle page blanche, que je noircis consciencieusement avant d’aller faire dodo aux côtés de ma blonde. Et je souhaite que tous les Français en fassent autant, aux côtés de leurs femmes respectives bien sûr... avec un esprit neuf, celui de conquérir de nouveaux territoires et de croire en des jours meilleurs. La France des pionniers.

Pour les autres, les peigne-cul, c’est le moment de dénigrer, au sens étymologique, c’est à dire «noircir, teindre en noir», mais qui et quoi? La barbe d’Édouard Philippe? Moi, je lui ai conseillé fortement de s’abstenir de teindre sa barbe mitée à l’encre de seiche (pour ne pas confondre la salle du Conseil des ministres avec une poissonnerie): «Ne serait-il pas plus simple que tu te la rases? Déjà que ce gouvernement n’est pas en odeur de sainteté…». Du coup, très vénère, le ch’ti-pépère m’a encore une fois offert sa démission à la fin du conseil: «Écoute, Édouard, va falloir patienter jusqu’à la fin 2020, voire courant 2021, quand la crise du Coronavirus sera passée, histoire de repartir sur des bases saines». C’est tout moi, l’obsession de la page blanche!

Ce «tsunami viral» qui a fait déjà autant de victimes dans le monde entier qu’un vrai tsunami, celui de 2004 dans l’océan Indien, s’est imprimé dans ma mémoire: pendant des semaines, on ne voyait rien que l’océan qui frisait au loin, au ralentit, sans imaginer la déferlante qui allait s’abattre sur nous. C’était tellement loin, la Chine, mais tellement proche en avion que j’ai eu le temps d’y faire un aller-retour sans me douter de rien! En octobre 2019, les premiers cas de coronavirus sont apparus un peu partout chez les voyageurs mais dans l’ignorance générale, avec des symptômes divers: fatigue, éternuements, nez qui coule, mal de gorge ou conjonctivite, toux, fièvre, difficultés à respirer. Sans qu’on le sache, les plus faibles commençaient à décliner. Mais l’ennemi demeurait invisible, même aux meilleurs services de renseignement du monde, sauf à la Chine bien sûr, qui savait et agissait au vu et au sus de tous.

Après avoir arasé l’Italie et l'Europe de l'Ouest, la vague dévastatrice a continué sur son élan en traversant l’Atlantique d’un côté et le Pacifique de l’autre pour rejoindre l’Amérique. L’horizon frisottait au loin, comme la blanche écume sur l’océan et la réfraction de la lumière sur la mythique Route 66, mais Donald Trump lui non plus n’y croyait pas: «J’ai fermé tous les aéroports à clé. Nous sommes en sécurité enfermés chez nous… C’est tellement loin l’Europe et la Chine!» Mais déjà, des employés toussaient chez les traiteurs chinois et des hommes infectés sans le savoir rejoignaient ou quittaient des hôtels et restaurants, des salles de spectacle, des réunions sportives, des congrégations religieuses, des
compagnies militaires, des trains et des métros, des avions de retour et des embarcations de haute mer. New York allait connaître ses pires heures de l’histoire… Un souffle barbare: NougaYork!

Et déjà voici venir le déconfinement tant attendu du 11 mai, mais les discréditeurs, calomniateurs et autres entacheurs de réputation continuent de s’en donner à cœur-joie… Ces charognards-là ne plaisantent pas. Philippopote, abonné à Radio-blabla sur sa chaîne YouTube, compte ses nouveaux amis comme autant de morpions sur ses parties intimes et se faisant faisandé, il conspire pour organiser le Frexit; Marine Ta Peine prend des airs de Générale pour superviser le déconfinement, en anticipant deux ans à l'avance sa candidature aux élections présidentielles de 2022 (au détriment de sa nièce, dite «la Maréchale», la seule de la famille encore susceptible de remporter un premier tour des élections présidentielles); Onfray le Gueux lance sa nouvelle revue «Front Populaire», le portail promotionnel qui doit contribuer à l’enrichir un peu plus et à faire la part belle aux ennemis de la France-Europe maastrichtienne (celle-là même qui l'a vêtu, nourri et choyé pendant 60 ans en commençant par la CEE en 1957
). 

Hélas, tous espèrent cette seconde vague dévastatrice qui doit anéantir mon gouvernement, une grande vague de retour après le Tsunami viral initial, car tout le monde sait bien que, forcément, il y aura des répliques comme en Chine et en Allemagne. Encore faudrait-il que nos services sanitaires circonscrivent les foyers d’infection à temps au lieu de rester à pomper comme des cons au fond des cales du paquebot France depuis deux mois. Les Britanniques ont la Reine d'Angleterre et l'Allemagne l'insubmersible Angela, plus forte encore que le cuirassier Bismarck. Et moi, quelle est ma légitimité sans le défilé du 14 juillet? Le général de Gaulle et la ville lumière... Heureusement, Paris sera toujours Paris suivant sa devise: "Fluctuat nec mergitur".

La France fait partie des cinq plus mauvais élèves de la planète avec les États-Unis, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne. J’avoue que pour moi, le premier de la classe (qui de plus a épousé sa professeure), c’est la honte! Vous croyez que je l’encaisse bien? Non, pas besoin de me mettre le nez dans l’encrier. J’ai l’impression que la Chine me tient les mains et que mamie Merkel me donne la fessée cul-nu.

Depuis je pompe, j’écope et j’écluse… Je les retiendrai, ces prévisionnistes à la mords-moi-le-nœud: «C’était qu’une grippette gnagnagna… Le dernier malade est rentré chez lui, tout est sous contrôle». Allez leur faire confiance… Merci Olivier Véran! Bien sûr, j’étais bien obligé de l’écouter et de faire semblant d’agréer son ordonnance en gardant mon flegme (comme Boris Johnson faisant jouer l’orchestre sur le Titanic) pour ne pas confiner la France façon «mort subite», ce que j’ai été finalement contraint d’ordonner à contre cœur, avec deux mois de retard et en freinant des pieds et des mains. «Faites comme moi, allez au théâtre!» Tiens, j’ai même laissé les avions continuer de débarquer librement tous les jours leurs passagers arrivés de Chine: «You are welcome… On vous adore de Wuhan à Pékin. Business is business!». Aujourd’hui, les soi-disant «Informés» sur Franceinfo me donnent des leçons: «Après avoir préféré la Vie à l’Économie, il va falloir préférer l’Économie à la Vie», les cons, mais c’est faux et faux... J’ai soutenu l’économie tant que j’ai pu en offrant toutes les garanties possibles de l’État et si Édouard Philippe a fini par confiner les Français, c’est en désespoir de cause. Demain, si je peux déconfiner confiant, c’est parce que le Pr Raoult juge lui aussi qu’une deuxième vague est peu probable: c’est bien la preuve que j’écoute tout le monde sans parti pris!

Évidemment, mes atermoiements passés risquent de profiter à d’autres prétendants qui trouveraient à l’issue de cette pandémie (et de ma démission) un milliard de «nouveaux masques» fraîchement commandés et amassés dans des entrepôts gardés par l’armée, en réserve de la République.

Le problème majeur, c’est un reliquat de 435 millions de masques conservés stupidement jusqu’au dépassement de la date de péremption: ces masques auraient dû servir depuis 10 ans pour épargner 100 000 morts de la grippe saisonnière… Mais à quoi bon? "Les Français sont tellement cons qu’ils ne savent même pas s’en servir" me répétait le ministre de la Santé. Vous parlez d’une politique de prévention! Et pour quel bilan? Au moins 280 millions de ces masques vont-être brûlés et nous avons plus de 30000 morts d’infection du Covid-19. Oui, à chaque connerie nouvelle je me prends une tuile sur la tête! Pour finir mon quinquennat, je vais devoir m'affubler d'un chapeau haute forme pour me protéger et cacher mes bosses.

Pensez, chaque année des milliers de Français meurent inutilement sans aucune prévention et 10000 petits vieux viennent encore d’offrir leur vie à cause de l’incompétence de nos services de santé: soit 10000 morts de la Grippe chaque année, 31 000 morts du cancer du poumon, 48000 morts de la pollution, plus de 50000 morts d’arrêts cardiaques, 73000 morts du tabagisme et 100000 adultes atteints d’insuffisance respiratoire chronique qui vont souffrir atrocement du retour de la pollution à partir du 11 mai... et ce ne sont là que les chiffres officiels, des cas reconnus en dehors d’une crise sévère, soit une petite moyenne de 70 000 morts superfétatoires de contaminations diverses et variées chaque année en France, auxquelles je dois ajouter pour 2020 un minimum de 30 000 morts du Coronavirus.

Oui, nous allons apprendre aux petits enfants à se laver les mains et c’est tout, mais nous avons perdu l’occasion de former les adultes aux gestes de sécurité pour les années à venir. Quel échec de l’enseignement des adultes! Quel démission des services sanitaires! Je revois ma porte-parole Sibeth Ndiaye (Si-bête, qui porte si bien son nom, après Benjamin Grivois) expliquant aux médias: « Ça sert à rien et c’est dangereux… Je ne sais pas moi-même comment porter un masque». Faut-il être sot à ce point? Ai-je embauché une idiote ou une manipulatrice? J’ai des doutes… Bon, je me souviens que c’est Édouard et Olivier qui l’avaient briefée, alors... mea culpa. À cause d'eux, je ne sais plus dans quel trou me cacher mais je dois faire bonne figure et composer le personnage du Président. Pour me calmer, j’imagine Trump, Angela Merkel et Xi Jinping à poil, avant chaque nouvelle prise de parole… La méthode était infaillible jusqu’à ce jour.

Non, je ne dois laisser personne écrire mon Histoire, et surtout pas les journalistes Davet et Lhomme qui avaient si bien douché l'espoir fou de Nono de Hollande
(François Hollande): celui d’être réélu. La DGSE et le Renseignement intérieur sont préparés contre toute tentative de déstabilisation du gouvernement et comme souvent, la menace vient des journalistes: dans les archives informatiques de nos deux zigotos en question, nos agents infiltrés ont trouvé une enquête en cours sur la fourniture des masques qui nous ont manqué si cruellement: soit un milliard et demi de masques en réserve à l’époque de Roselyne Bachelot et dont les deux enquêteurs ont suivi la trace. J’ai donc dépêché préventivement Édouard Philippe pour faire toute la lumière sur la question et présenter ses observations devant les médias réunis. Ma porte-parole Sibeth Ndiaye doit nous défendre ardemment sur les radios et dans toutes ses interviews.

La première erreur, ce fut de ne pas offrir des millions de masques chaque année aux Français, avant la date de péremption s’entend... Ce choix s'impose pour résister aux épidémies saisonnières de grippe et aux autres affections respiratoires! Et pourquoi ne pas offrir des masques aux ouvriers de chantiers contre la poussière et aux femmes de ménage contre les émanations chimiques? Pourquoi faut-il finalement qu’Édouard Philippe retrouve ces masques oubliés par centaines de millions
dans des entrepôts, complètement hors d’usage, et qu'il demande maintenant à les faire brûler en pleine pandémie - en passant pour une tanche? Deuxièmement, pourquoi ne pas avoir reconstitué les stocks correspondants? Depuis, l'usine qui les fabriquait en France à fermé. Pas malin. Troisièmement, pourquoi nos négociateurs sont-ils complètement incompétents pour commander du matériel en Chine et partout ailleurs, au contraire des grandes surfaces de l’alimentation et d’autres entrepreneurs dont nous avons soigneusement méprisé les compétences et l’entregent? La seule possibilité de s'approvisionner, est-ce de réquisitionner les commandes des autres pays en transit en France?

Comme je le dis souvent au Conseil des ministres: «On mesurera votre incompétence à l’aune de votre bêtise». Hélas, moi-même je croyais tout bien faire et tout anticiper: allez mes équipes, à gauche, à droite! Et puis, à vouloir trop souvent sauter entre les voies de chemin de fer comme un hobo, je me suis pris le train du Coronavirus en pleine poire. Oui, je le confirme, ça fait mal. Alors voilà, je me présente à toi, mon Dieu, humble mais «En marche!», avant d’être jeté au bûcher médiatique: un mixte entre Jésus Christ, la Pucelle d’Orléans et Lady Godiva. Est-ce la sainteté qui me travaille? Je ne crois pas… 

En France, comme dirait Claude Piéplu: «Pendant que les Shadoks pompaient, pompaient… Les Français confinaient, confinaient!», moitié confit, moitié compote. Ah oui, merde in France.