J’avais entendu parler des antispécistes et j’ai découvert les anti-végans et les anti-antispécistes. L’un d’eux écrivait: “Pourquoi le véganisme va disparaitre avant 2045” en titre de sa vidéo sur YouTube. Je m’étais amusé à lui répondre sur un ton blagueur, sans savoir que je mettais les pieds dans le plat (article de Paul Ariès: "L’antispécisme et le véganisme relèvent largement d’une pensée religieuse", paru dans Marianne le 26/06/2019). Voici le contenu de ma lettre en réponse:
Cher ami,
Tu n’es pas un penseur mais un manipulateur: 1) tu commences par poser un FAUX PROBLÈME 2) tu prétends DÉTENIR la VÉRITÉ et 3) TU PRÉSENTES ta SOLUTION universelle, c’est à dire «MOI, mes amis et ma ferme autonome».
Bien que c’est perdre mon temps face à une entreprise de manipulation de l’information, je te conseille de lire: "Sapiens: Une brève histoire de l’humanité", de Noah Harari. L’agriculture et l’élevage sont très récents dans l’histoire humaine, qui sont à l’origine des villes (là où rien ne pousse et où les animaux sont exclus /voir PV «crotte de chien» à 68 euros, aujourd’hui à Paris). Et donc le fermier accumule sans limites les ressources qu’il juge vitales, les récoltes et le bétail pour nourrir des populations toujours croissantes, en épuisant fatalement la NATURE. Mais pendant des millions d’années l’homme fut un «chasseur-cueilleur», qui prélevait sa nourriture autour de lui, toujours en voyage, avec précaution et parcimonie: son régime était omnivore, c’est à dire à la fois carnivore et végétarien. Quand il n’y avait plus rien à chasser, il vivait sur ses réserves de graisse et de ses cueillettes, une sorte de végane avant l’heure.
De fait, la NATURE ne se résume pas à ta petite FERME AUTONOME: d’ailleurs, tu devrais réduire ton exploitation envahissante au strict minimum, pour y prélever le juste nécessaire et laisser tout le reste RETOURNER à la NATURE SAUVAGE et à ses milliards de petites vies qui n’ont pas besoin de toi. Car tu te donnes un rôle trop important: non, tu n’es pas le COMPTABLE de la NATURE, tu ne la représentes pas (ou très mal) et tu dois simplement respecter ses droits au lieu de continuellement l’asservir. Par exemple, prétends-tu mettre en esclavage des milliards de vers de terre pour t’enrichir sur leur dos? Sans doute ont-ils mieux à faire... Mais je plaisante.
Allons, les véganes ne sont pas des agriculteurs productivistes tueurs de vers de terre. Doivent-il partir sur la Lune ou sur Mars pour correspondre à tes idées absurdes? Et non, ils ne prétendent pas exterminer complètement le Vivant pour être les seuls jouisseurs des terres mortes qu’ils se seront appropriées. Au contraire, ils prétendent redonner au Vivant son espace et ses droits tout autour, contrairement à toi. Surtout, les véganes ne prétendent pas transformer toute la Terre en une super exploitation agricole pour faire pousser de la salade ou des carottes dans du sable mélangé à des intrants chimiques.
Réfléchis un peu, les véganes sont en majorité des simples consommateurs en ville qui se soucient surtout du bien être animal et d’abord des animaux que toi tu utilises à ta convenance, après des multiples manipulations génétiques (dont tu n’es pas responsable, soyons honnêtes) pour les dominer et les transformer en races à viande: ces poules, lapins, chèvres et cochons qui t’entourent. Et ne parlons pas des saumons d’élevage farcis de graisse et d’insecticide. Et si ces animaux redevenaient sauvages et libres? Avant les poules d’élevage, il y avait les poules sauvages, les poules d’eau et les poules faisanes: la NATURE ne s’arrête pas au bout de ton bras, et bien au contraire, c’est là qu’elle commence si tu lui donnes ce droit.
Alors, pour répondre précisément à ta question: avez vous un seul argument à m’opposer?
1) Tu ne connais pas la définition du véganisme et tu dis n’importe quoi.
2) Comprends, les véganes n’ont pas inventé l’agriculture intensive et un champs stérile choisi au hasard comme dans les plaines de Beauce ne représente ni les véganes, ni leur mode de vie.
3) Les véganes ne se définissent pas comme des producteurs et si quelques uns utilisent une agriculture intensive sur des terres appauvries pour finalement produire une alimentation étiquetée «végane» et s’enrichir facilement, ce ne sont pas des véganes mais des agriculteurs opportunistes. Tu ne peux donc pas mépriser les véganes sur ce seul argument qui n’est pas valide. Au mieux, tu peux servir de lanceur d’alerte si tu dénonces aux autorités des pratiques trompeuses.
4) Les véganes ne sont pas des extrémistes qui veulent exterminer toutes les autres espèces pour demeurer seuls sur la Terre. Et si un milliard de vers de terre disparaît un beau matin de ta parcelle de terre, calme-toi, ce ne sont pas les véganes qui viennent la nuit pour les égorger. Chaque végane n’a pas sur la conscience tes milliards de vers ou de scarabées exécutés salement, comme pendant le massacre de la Saint-Barthélémy. Autre exemple parlant, le levain contenant des milliards de bactéries, somme nous des meurtriers en mangeant un simple bout de pain? Si les véganes sont des assassins, tu l’es toi aussi sans aucun doute. Et quand tu tue un animal d’élevage, une poule ou un porc, tu tues 100000 milliards de bactéries qui vivent en secret dans leurs entrailles, et tu deviens un dangereux exterminateur à ton tour.
5) Je te conseille donc d’être moins dogmatique, de ne pas inventer des querelles de chapelles sans différencier les consommateurs végans des agriculteurs productivistes (plus ou moins véreux). Non, ne poussons pas aux “guerres de religion” qui sont toujours vaines comme le confirme l’histoire. Être végane ou «végétalien intégral» n’est pas possible tout une vie sans mettre au point un régime complet très bien conçu pour pallier les manques de protéines et de vitamines correspondants. Hors, le régime végan n’est pas très au point car souvent improvisé et expérimental, chacun essayant de répondre au mieux à ses contraintes personnelles. Je pense même que les véganes pourraient de temps en temps compléter leur alimentation par des «produits animaux» sans se déjuger: il ne faut pas confondre véganisme et intégrisme! Laissons leur ce choix et cette souplesse d’esprit, non? Qui sommes nous pour les compartimenter dans des obligations et les juger? Il suffit de rajouter le mot «intégriste» à un individu lambda pour en faire un terroriste... Même les simples végétariens souffrent de leur régime, jugé «sévère» par les médecins, en cherchant à compenser des manques évidents. Beaucoup ont abandonné cet effort quand il devenait une souffrance physique, malgré leur répugnance à re-consommer de la vie animale. Dans tous les cas, leur démarche est louable.
Cher ami,
Tu n’es pas un penseur mais un manipulateur: 1) tu commences par poser un FAUX PROBLÈME 2) tu prétends DÉTENIR la VÉRITÉ et 3) TU PRÉSENTES ta SOLUTION universelle, c’est à dire «MOI, mes amis et ma ferme autonome».
Bien que c’est perdre mon temps face à une entreprise de manipulation de l’information, je te conseille de lire: "Sapiens: Une brève histoire de l’humanité", de Noah Harari. L’agriculture et l’élevage sont très récents dans l’histoire humaine, qui sont à l’origine des villes (là où rien ne pousse et où les animaux sont exclus /voir PV «crotte de chien» à 68 euros, aujourd’hui à Paris). Et donc le fermier accumule sans limites les ressources qu’il juge vitales, les récoltes et le bétail pour nourrir des populations toujours croissantes, en épuisant fatalement la NATURE. Mais pendant des millions d’années l’homme fut un «chasseur-cueilleur», qui prélevait sa nourriture autour de lui, toujours en voyage, avec précaution et parcimonie: son régime était omnivore, c’est à dire à la fois carnivore et végétarien. Quand il n’y avait plus rien à chasser, il vivait sur ses réserves de graisse et de ses cueillettes, une sorte de végane avant l’heure.
De fait, la NATURE ne se résume pas à ta petite FERME AUTONOME: d’ailleurs, tu devrais réduire ton exploitation envahissante au strict minimum, pour y prélever le juste nécessaire et laisser tout le reste RETOURNER à la NATURE SAUVAGE et à ses milliards de petites vies qui n’ont pas besoin de toi. Car tu te donnes un rôle trop important: non, tu n’es pas le COMPTABLE de la NATURE, tu ne la représentes pas (ou très mal) et tu dois simplement respecter ses droits au lieu de continuellement l’asservir. Par exemple, prétends-tu mettre en esclavage des milliards de vers de terre pour t’enrichir sur leur dos? Sans doute ont-ils mieux à faire... Mais je plaisante.
Allons, les véganes ne sont pas des agriculteurs productivistes tueurs de vers de terre. Doivent-il partir sur la Lune ou sur Mars pour correspondre à tes idées absurdes? Et non, ils ne prétendent pas exterminer complètement le Vivant pour être les seuls jouisseurs des terres mortes qu’ils se seront appropriées. Au contraire, ils prétendent redonner au Vivant son espace et ses droits tout autour, contrairement à toi. Surtout, les véganes ne prétendent pas transformer toute la Terre en une super exploitation agricole pour faire pousser de la salade ou des carottes dans du sable mélangé à des intrants chimiques.
Réfléchis un peu, les véganes sont en majorité des simples consommateurs en ville qui se soucient surtout du bien être animal et d’abord des animaux que toi tu utilises à ta convenance, après des multiples manipulations génétiques (dont tu n’es pas responsable, soyons honnêtes) pour les dominer et les transformer en races à viande: ces poules, lapins, chèvres et cochons qui t’entourent. Et ne parlons pas des saumons d’élevage farcis de graisse et d’insecticide. Et si ces animaux redevenaient sauvages et libres? Avant les poules d’élevage, il y avait les poules sauvages, les poules d’eau et les poules faisanes: la NATURE ne s’arrête pas au bout de ton bras, et bien au contraire, c’est là qu’elle commence si tu lui donnes ce droit.
Alors, pour répondre précisément à ta question: avez vous un seul argument à m’opposer?
1) Tu ne connais pas la définition du véganisme et tu dis n’importe quoi.
2) Comprends, les véganes n’ont pas inventé l’agriculture intensive et un champs stérile choisi au hasard comme dans les plaines de Beauce ne représente ni les véganes, ni leur mode de vie.
3) Les véganes ne se définissent pas comme des producteurs et si quelques uns utilisent une agriculture intensive sur des terres appauvries pour finalement produire une alimentation étiquetée «végane» et s’enrichir facilement, ce ne sont pas des véganes mais des agriculteurs opportunistes. Tu ne peux donc pas mépriser les véganes sur ce seul argument qui n’est pas valide. Au mieux, tu peux servir de lanceur d’alerte si tu dénonces aux autorités des pratiques trompeuses.
4) Les véganes ne sont pas des extrémistes qui veulent exterminer toutes les autres espèces pour demeurer seuls sur la Terre. Et si un milliard de vers de terre disparaît un beau matin de ta parcelle de terre, calme-toi, ce ne sont pas les véganes qui viennent la nuit pour les égorger. Chaque végane n’a pas sur la conscience tes milliards de vers ou de scarabées exécutés salement, comme pendant le massacre de la Saint-Barthélémy. Autre exemple parlant, le levain contenant des milliards de bactéries, somme nous des meurtriers en mangeant un simple bout de pain? Si les véganes sont des assassins, tu l’es toi aussi sans aucun doute. Et quand tu tue un animal d’élevage, une poule ou un porc, tu tues 100000 milliards de bactéries qui vivent en secret dans leurs entrailles, et tu deviens un dangereux exterminateur à ton tour.
5) Je te conseille donc d’être moins dogmatique, de ne pas inventer des querelles de chapelles sans différencier les consommateurs végans des agriculteurs productivistes (plus ou moins véreux). Non, ne poussons pas aux “guerres de religion” qui sont toujours vaines comme le confirme l’histoire. Être végane ou «végétalien intégral» n’est pas possible tout une vie sans mettre au point un régime complet très bien conçu pour pallier les manques de protéines et de vitamines correspondants. Hors, le régime végan n’est pas très au point car souvent improvisé et expérimental, chacun essayant de répondre au mieux à ses contraintes personnelles. Je pense même que les véganes pourraient de temps en temps compléter leur alimentation par des «produits animaux» sans se déjuger: il ne faut pas confondre véganisme et intégrisme! Laissons leur ce choix et cette souplesse d’esprit, non? Qui sommes nous pour les compartimenter dans des obligations et les juger? Il suffit de rajouter le mot «intégriste» à un individu lambda pour en faire un terroriste... Même les simples végétariens souffrent de leur régime, jugé «sévère» par les médecins, en cherchant à compenser des manques évidents. Beaucoup ont abandonné cet effort quand il devenait une souffrance physique, malgré leur répugnance à re-consommer de la vie animale. Dans tous les cas, leur démarche est louable.
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