mercredi 15 avril 2020

Journal du Coronavirus: "C'est un concours de claques international", dans le blogibag du 16/04/20 (LJ ©2020)

Pour sûr, l'épidémie de Coronavirus va continuer de faire des dégâts, y compris parmi nos dirigeants car ce virus est en train de distribuer des méga-claques à l'ensemble de la classe dirigeante internationale. Trump ou Macron essaient de répondre mais surtout, ils doivent prouver qu'ils encaissent bien. Et comme dit Macron: "Le moment que nous vivons est un ébranlement intime et collectif. Sachons le vivre comme tel. Il nous rappelle que nous sommes vulnérables, nous l’avions sans doute oublié. Ne cherchons pas tout de suite à y trouver la confirmation de ce en quoi nous avions toujours cru. Non. Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier".

Il suffit de voir un concours de claques avec Vassily Kamotsky pour savoir que certains jeux sont injustes par les différences de taille et de morphologie. Certains participants, au moment de recevoir la baffe, savent se reculer un peu, se tourner légèrement de côté et accompagner la claque ultra-violente pour amoindrir le coup mais les monstres-frappeurs sont tellement entraînés qu'ils peuvent exploser une pastèque d'une seule gifle, portée de préférence à la mâchoire inférieure avec la paume de la main et le bout des doigts fouettant la joue pour obtenir le knock-out. Le choc peut exploser un œil, le tympan, voire mettre le cerveau en compote, endommager les cervicales et la moelle épinière. Les gars qui jouent à ça mettent leur vie en péril pour une poignée de dollars.

Et là, d'une claque, face au Covid-19, nos dirigeants comprennent que ça ne rigole plus. Au niveau national, en France, je pense premièrement aux réactions de tous nos chefs politiques complètement désemparés au moment de se prendre la "claque ultime" qui les fait virevolter comme des girouettes, à la façon de François Fillon ou Benjamin Griveaux (ou Grivois): "Non, on avait dit qu'on ne touchait pas au physique, ni à la famille!", oui mais trop tard... Fallait pas tendre la joue, ni mettre la viande sur le grill.

Au niveau international, le plus fort devrait être Donald Trump: l'américain à l'habitude de mettre k.o. ses opposants. "You are fired" n'est plus un jeu mais la réalité quotidienne pour ses ministres (il ne reste plus que sa fille et son gendre comme personnes de confiance) et les pénalités contre les pays qui s'opposent à sa politique sont faramineuses. 

Et puis, voilà qu'il se met tout le monde à dos aux États-Unis et partout ailleurs. Une grosse claque pourrait-elle lui décrocher la mâchoire et lui faire perdre la tête face à un Joe Biden, comme c'est arrivé au champion russe Vassily Kamotsky? (the defeat of the Greatest Slapping Champion). C'est que la Chine fait mieux que résister et son économie repart de plus belle, à croire qu'elle dispose d'un antidote secret contre le Coronavirus: aujourd'hui elle n'affiche plus aucun mort du Covid-19 quand les États-Unis en comptent entre mille et deux mille par jour. En même temps, l'Europe s'apprête à dé-confiner sa population dans quelques semaines mais la vague de Coronavirus continue vers l'est et l'Amérique prend du retard.

"Le monde a reçu plein de fausses informations sur la transmission et la mortalité du Covid-19", a expliqué Trump dans un long réquisitoire contre l'OMS. C'est sa manière de se défausser de ses erreurs monumentales en faisant porter le chapeau in fine à l'OMS ramollie de l'éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus et à la Chine dissimulatrice de Xi Jinping. Dans l'urgence de rebondir, Trump allume ses premiers contre-feux pour préparer sa réélection du 3 novembre, dans 200 jours. Le scandale d'un Covidgate viendrait saper ses bons résultats précédents et l'écarter du pouvoir. Cependant, comment les États-Unis pourraient-ils se rétablir si vite, par quel miracle? D'ici à novembre, les États-Unis doivent se préparer à remettre 20 millions d'Américains au travail, congédiés sans plus du jour au lendemain, à soigner 1 million de malades et à enterrer plus de 50 000 morts du Covid-19.

Poutine lui s'est réfugié dans sa tour d'ivoire: il se tient loin derrière la table, à peine giflé du bout des doigts et il soutient la Chine. Bien sûr, tous les dirigeants trichent dans cette partie de "poker menteur" pour ne pas se faire baffer comme des idiots. Par exemple, le virus mi-homme, mi-bête s'est-il échappé du laboratoire P4 de Wuhan, origine de la pandémie ? 

De nombreux pays comme les Etats-Unis, l'Angleterre, le Canada et peut-être l'Allemagne ne comptent pas les personnes âgées décédées à domicile ni même dans les maisons de retraite pendant la vague de pandémie et les morts suspectes sans examen post-mortem. La France elle déclare enfin les morts dans les Ehpad mais uniquement celles imputables au seul Coronavirus, de sorte que des milliers de morts extérieures aux hôpitaux et aux centres de soins sont attribuées à "pas de chance". Leurs certificats de décès indiquent souvent: "mort de multiples pathologies" ou quelque chose d'équivalent. En bref, le Covid-19 n'est pas retenu comme la cause principale du décès. En plus, les gens meurent souvent quand la charge virale a disparue et les rares tests virologiques qui sont faits juste avant ou juste après le décès ne servent à rien. Les malades étouffent, les organes cèdent un à un dont le cœur, de sorte que la raison ultime retenue peut-être une simple "crise cardiaque". Les vieux peuvent aussi se recroqueviller dans un état comateux, plus ou moins "morts d'épuisement" sans même lutter contre un ennemi invisible.

Mais quand même, l'Allemagne qui fait dix fois plus de tests de dépistage que la France affiche un nombre de malades du Coronavirus à peine supérieur au notre. Elle déclare aussi deux fois plus de guérisons et quatre fois moins de morts que nous, ce qui reste cohérent. Et donc, si la France faisait à son tour des centaines de milliers de dépistages, le nombre rapporté de personnes contaminées serait brutalement multiplié par deux ou trois. Quoi? Cela signifie que tous les chiffres cités pendant des heures par le Dr Salomon n'ont aucune valeur, pas même de comparaison. En plus, il faudrait les rapporter à la densité de la population.

Ainsi, aux États-Unis comme en France, comment ne pas croire à une opération d'enfumage? L'hyperactivité ne cache-t-elle pas l'impréparation et l'incurie? Et comment admettre que nous, le peuple Français, payons autant d'impôts pour autant d'improvisation et si peu de résultats? À l’aide des super-calculateurs de Météo-France, nos ministres pourraient aux mieux anticiper trois jours à l'avance la progression du virus quand le président Macron lui annonce le dé-confinement progressif dans un mois. Alors, qu'en penser: est-ce une prise de risques insensée ou est-ce du courage? Ah oui, merde in France.

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